Par Nomad sept 2001
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Traduction benebu mars 2004
36 : Moments intimes.
Donna s'assit à son bureau, en s'émerveillant sur sa vie redevenue parfaitement normale. Willow l'avait appelée de l'hôpital. Apparemment Buffy allait bien. Sur le plan physique, tout au moins. Les effets sur l'esprit d'un retour à la vie seraient moins faciles à gérer. Donna se souvenait en frissonnant avec quelles difficultés Josh s'était remis après la fusillade, et pria pour que Buffy ne connaisse pas tel traumatisme.
Etre la Tueuse avait été une période effrayante et épuisante nerveusement, mais elle n'était pas sûre qu'elle aurait voulu en être privée. Après tout, il y avait des compensations… Elle se surprit à regarder la porte du bureau de Josh comme une collégienne et s'arrêta immédiatement.
Arrête ça, petite. On se remet au boulot, maintenant.
Une idée incroyablement déprimante. Cependant, elle avait toujours le souvenir de ce baiser sur la joue trop rapide pour tenir le coup…
A son grand embarras, la porte du bureau de Josh s'ouvrit à la volée à un moment où son regard s'était posé rêveusement dessus. « Josh, est-ce que tu veux les notes sur le dossier Markham ? » demanda t'elle rapidement.
Boulot-boulot. Professionnelle. Impassible.
Josh empiéta sur son humeur professionnelle en s'approchant pour envahir son espace personnel. Il lui sourit lentement, chaleureusement. Le sourire avec les fossettes.
Je dois. Contrôler. Cette tendance. A rougir.
« Comment est-ce que tu vas ? » demanda t'il gentiment.
Sa réponse aurait dû être une de ces piques qu'ils se lançaient continuellement, mais elle ne se sentait pas d'humeur. « Ca va bien. »
« Est-ce que c'est bizarre ? Tu sais, de ne plus être la Tueuse ? »
Donna haussa les épaules. « Je ne sais pas. Je na me sens pas différente… mais j'imagine que je suis la bonne vieille Donna modèle ordinaire, qui ne tue pas les vampires. » Normalement, ses super pouvoirs avaient été restitués à Buffy, mais elle ne se sentait pas différente. D'un autre côté, elle ne s'était rendu compte de rien quand ils étaient arrivés.
Josh sourit encore plus largement, et repoussa doucement une mèche de cheveux de sa joue. « Alors j'imagine que je peux compter sur encore de nombreuses années en compagnie de Donnatella Moss, » dit-il affectueusement.
Le bureau est désert. Toby et Sam sont loin, à la Communication. CJ est toujours au téléphone avec Giles. Leo et le Président sont dans le Bureau Ovale.
Rien à faire des apparences. Rien à faire des règles de la Maison Blanche. Rien à faire de mettre CJ en colère. Je vais l'embrasser.
Bien sûr, Josh étant Josh, il choisit ce moment exact pour se relever et s'éloigner.
Joshua Lyman, je jure que je vais te tuer.
« Josh, où est-ce que tu vas ? » demanda t'elle à voix haute, en se battant pour ramener sa respiration et la couleur de ses joues à la normale.
« Il faut que j'aille chercher quelque chose, » dit-il avec un sourire énigmatique. Et il sortit.
« Merde ! » s'exclama Donna dans la pièce vide. Finalement, finalement un de ces moments si spéciaux s'était présenté, et elle avait décidé de le saisir sans se soucier des conséquences. Et le grand imbécile avait choisi cet instant exact pour casser la magie du moment et s'en aller.
Imbécile.
Eh bien, s'il croit que je vais encore succomber à ce genre d'impulsion…
Soudain elle eut l'impression d'avoir régressé dans le temps, d'être revenue au moment où elle niait tous ses sentiments et où elle l'envoyait cueillir les boutons de rose avec Joey Lucas. Se sentant de fort mauvaise humeur, elle alla dans le bureau de Josh déposa son travail dans un tiroir où il serait parfaitement incapable de le retrouver, et le referma brutalement. Il y eut un craquement, et le bois éclata en morceaux.
Donna resta à le regarder pendant un long moment. Elle avait aidé à ramener Buffy, elle avait partagé ses pouvoirs avec la Tueuse précédente… mais est-ce qu'elle les avait abandonnés ?
C'est elle la Tueuse maintenant… mais qui peut dire si moi je suis redevenue normale ?Mais elle n'eut pas longtemps pour réfléchir à la question, parce que Josh était de retour. Il se tenait dans l'embrasure de la porte de son bureau, avec un petit sourire.
Il attendait qu'elle lui pose la question, sans aucun doute, mais elle n'allait pas lui faire ce plaisir. Imbécile, il ne reconnaîtrait pas une occasion qu'on n'a qu'une fois dans sa vie si on lui frappait la tête avec...
Il laissa sa curiosité grandir un moment… puis en souriant il montra un mug fumant et le lui tendit.
« Un café ? »
Fin.
