Disclaimer : les personnages du voyage de Chihiro appartiennent à Miyazaki, Amy Mizuno appartient à Naoko Takeuchi. Enfin les personnages extérieurs sont à moi
Note de l'auteur : je ne considère pas cette fic comme un cross over

Chapitre 4

Au même instant Mélina arrive à l'hôpital à 18 heures à peine sort elle de la chambre de ses jumeaux qu'elle croise Amy qui l'attire dans son bureau. Un bureau décoré avec soin, avec un gros aquarium et plein de poissons tropicaux à l'intérieur. Mais à peine arrivés dans le bureau que le bruit de l'arrivée d'une urgence. Amy a juste le temps de lui dire :

Je te fais confiance. Fais tout ce que tu veux, bougies, incantations, sortilège etc.
- C'est toi qui dit çà Amy ? excellent tu dois vraiment être catastrophée, je peux avoir accès au dossiers médicaux ?
- Oui vas y , tu connais ma pierre fétiche.
- Oui. Vas-y vite.

Une fois le docteur sortit, Mélina regarde par la fenêtre et son regard est absent, elle regarde le soleil se coucher et pourtant, perdue dans ses pensées, elle réfléchit à comment se débrouiller pour que cette petite fille, puisse trouver une raison de se réveiller.
Bien sure elle sait que le fait de sentir la présence de Kohaku près d'elle pourrait la réveiller, mais elle sait aussi que la séparation physique est parfois insupportable. Mélina en sait quelque chose… son jumeau a disparut dans un accident de train, quelques années auparavant, et la séparation est toujours très difficile pour elle. L'irruption inattendue d'Amy dans le bureau la tire de sa réflexion et elle se retourne en sursautant.

Désolée dit Amy, est-ce que tu veux venir nous aider, nous sommes vraiment débordés.

Mélina hésite une seconde puis dit :

Je te suis d'accord.

Au bain de Yubaba

Kohaku a traversé le pont et se trouve devant la rivière, cette même rivière que Chihiro avait emprunté quelques mois auparavant pour retourner dans son monde, le monde des humains. En y pensant, il se dit que bien des choses s'étaient passées en seulement trois jours. Plusieurs souvenir viennent à lui, sa rencontre avec Chihiro sur le pont menant au bain, Chihiro pleurant parce qu'elle devient transparente, Chihiro faisant la promesse de sauver ses parents, et enfin Chihiro allant vers la sorcière Zeniba pour la supplier de le sauver lui…
Une étrange sensation s'empare de lui, il fixe le soleil qui ce soir semble refuser de se coucher, il a l'impression que le moment ou il pourra plus facilement aller la voir n'arrivera jamais. Etrangement, le fait de devenir plus fort, ne l'intéresse plus, le seul fait de savoir que Chihiro risque de mourir, le paralyse de peur.

Il est vrai que çà fait déjà cinq mois dit-il tout haut, comme pour se raisonner et trouver une raison, puis dans un murmure il ajoute : J'avais promis qu'on se reverrait et finalement je n'ai pas encore promis ma promesse.

A l'hôpital.

Alors Mélina, ce n'est pas sympa de sauver des vies ? demande Amy.
- Certes, dit Mélina, le problème c'est que je n'accepterais jamais d'en sauver que quelques uns. De plus, je suis peut-être plus morbide d'une certaine manière j'aurais peut-être dut faire médecin légiste qu'en penses tu ?
- Çà va pas ! dit Amy.
- T'inquiète je ne pense pas du tout à une reconversion. Tu sais j'exerce un peu d'une certaine manière, je vais dans les centres palliatifs et essaie de soulager la douleur de leur traitement. Je travaille surtout avec des enfants.
- Le passé laisse ses marques n'est ce pas ? demande Amy tout en se recevant du café.
- Sans aucun doute, les expériences d'hier détermine nos réactions d'aujourd'hui et les conséquences de demain. Mais je ne regrette rien, chaque expérience d'un certain côté apporte un plus quelque part. Et puis de toute façon ce qui est arrivé est arrivé et voilà tout, on y peut rien. Le passé est le passé.
- Je change de sujet, à propos de la petite fille, est-ce que tu sais quoi faire ?
- Je ne suis pas sure.
- Ce garçon de douze – treize ans, quel est son histoire ? demande tout à coup Mélina.
- Il était dans la voiture de sa mère quand il y a eut un camion couché sur la route, c'est déjà miraculeux qu'il soit encore en vie, sa mère est morte sur le coup.
- Et son père ?
- Il était pas dans la voiture, il est au chevet de son fils. Mais statistiquement parlant il a très peu de chance de revenir, et s'il revient il ne sera probablement plus jamais comme avant.
- Tu fais référence à des séquelles d'ordre mentale et physique je suppose…
- Oui.
- Cela dit, dit Mélina avec un air malicieux ! il ne faut jamais dire impossible ! vu le nombre de fois ou j'aurais dut rester paralysée, et ou je n'aurais pas dut m'en sortir.
- Toi tu es un cas particulier dit Amy, je me rappelle enfant elle revenait parfois en disant tout haut « jamais vu çà, vraiment, cette enfant m'en fera voir de toutes les couleurs ». Des fois elle le disait en s'éclatant de rire, et d'autres elle était assez furieuse.
- Je suppose que çà dépendait du fait que je venais de sortir d'un comas théoriquement presque impossible ou les fois ou je la faisais pester en déclarant que mon hospitalisation était finit. J'ai fait devenir chèvre beaucoup de médecins. Cela dit je suis contente qu'ils ne m'aient pas enfermé dans un laboratoire mais çà je sais que je le dois en partie à ta mère.

Mélina regarde par la fenêtre du bureau d'Amy puis jette un coup d'œil sur sa montre et dit :

çà va être l'heure. Je te déconseille fortement de venir avec moi. Comme çà si elle se réveille tu pourras te persuader que c'est dut à quelque chose de médical.
- Ah ah, malheureusement que quand tu te mêle de quelque chose, il y a rarement du scientifique derrière.
- Mauvaise langue, je ne fais pas que me servir de mes dons. Bon j'y vais.

Mélina va dans la chambre ou Chihiro a été transféré quelques heures auparavant, histoire d'éviter des questions quand au méthode peu orthodoxe que Mélina allait utiliser.
Le lit est disposer au centre de la salle, Mélina dessine un pentacle sur le sol autour du lit, un pentacle dont elle referme les branche par un cercle. Elle dispose sur le tracé toujours dans le sens des aiguilles un certain nombre de lampions éteints. Une fois sa tâche effectuée il est 23h55. Il ne lui reste plus beaucoup de temps et le ciel est un peu obscurcit.
Mélina se met à genoux à l'extérieur du pentacle les yeux fermés, entre les deux branche opposée de la tête et la elle récite quelques formules empruntées au Yin et Yang. Tout à coup elle ouvre les yeux et les bougies s'allument comme répondant au clignement de ses yeux.
Enfin minuit arrive et les bougies s'éteigne quand un vent pénètre par la fenêtre, Mélina se relève tant bien que mal et dit en souriant :

Je suis contente que tu aies réussit à venir.

Il courbe légèrement la tête sans dire un mot, dans le monde des humains Kohaku revêt une apparence presque transparente, il entre et une fois qu'il pénètre dans le pentacle, alors son apparence se matérialise comme il l'aurait été dans le monde des esprits, il me regarde étonné elle lui dit avec un grand sourire :

C'est pas mal hein ?
- Impressionnant en effet finit-il par dire.

Il reporte son attention sur la petite fille endormie, une inquiétude sincère se peint sur son visage. Mélina répond :

Elle est dans le comas, ce qui signifie qu'elle ne se réveille pas. Et il y a des chances qu'elle ne se réveille plus.
- C'est pas possible dit-il dans un souffle, puis il ajoute : comment est-ce arrivé ?
- Un accident, des gamins l'ont embêtés et elle a été renversé par une voiture. Ses blessures corporelles sont importantes mais pas déterminante.
- Ou voulez-vous en venir ?
- Elle ne souhaite pas se réveiller, elle n'en a pas envie…
- Que puis-je faire pour elle ? demande t'il.

Mélina s'appuie contre la paroi de la chambre les mains coincées derrière son dos. Elle dit :

Je ne sais pas, çà dépend de ce que tu veux faire et jusqu'ou tu veux aller. Enfin quoi qu'il en soit, il ne reste plus que quelques heures… après elle ne pourra plus se réveiller même si elle le veut. En attendant tu peux toujours lui tenir la main, jusqu'à 6 heures du matin après tu devras repartir dans le monde des esprits. Peut-être que ta présence cette nuit suffira à la réveiller.

Mélina se réinstalle devant le pentacle, et ferme les yeux. Pendant ce temps-là, d'une main peu sur de lui, Kohaku prend la main qui lui semble si fragile de Chihiro. L'espace d'un instant, il caresse son visage pâle et fermé.

Fin du chapitre