Salut everybody ! Cet OS n'est pas de moi mais d'une amie qui m'avait proposé de m'en faire un par rapport à la troisième année des « Il y a un début à tout ». J'espère que ça vous plaira, moi, ça m'a conquise :-P

Auteur : AndromedaLN (id : 722771)

Résumé : Après la mort de sa mère, Tara reste quelques temps à Poudlard en compagnie de Dumbledore. Elle déprime suite au choc de la disparition de sa mère.

Orpheline mais guidée par l'amour

Orpheline… C'était désormais ce qui qualifiait Tara Milten. Sa mère était morte, assassinée froidement sous ses yeux. Des chasseurs de loups garous… Ils avaient bien rit quand ils avaient remarqué qu'elle était une femme. Ils étaient si fiers d'eux. Et elle, elle n'avait rien fait. Elle était restée cachée là, à les observer se moquer de sa mère, se demandant s'ils allaient abuser d'elle. Quelle lacheté…

Elle n'avait pas pu empêcher le meurtre de sa mère. Pourquoi était elle restée à l'écart ? Encore un comportement lache. Elle aurait du les affronter, pour la protéger. Mais maintenant elle était morte. Tout était de sa faute.

Elle aurait du comprendre sa vision plus vite, au moins elle serait arrivée à temps. A quoi servait elle si son pouvoir ne l'aidait pas à sauver ceux qu'elle aimait ? Elle était un calvaire pour le monde. Elle était une autre Cassandre, non pas que les gens ne la croyaient pas, mais qu'elle arrivait trop tard et ne servait à rien… A quoi pouvait servir sa vie ?

Les pensées de la jeune fille furent interrompues par Albus Dumbledore. Le directeur l'avait recueillie le temps qu'elle se remette de cette perte, puis il l'enverrait chez des amis à elle. Les autres élèves ne comprendraient pas qu'elle ait passé l'été à Poudlard, car c'est bien là qu'elle était.

Plusieurs fois par jour le professeur venait voir Tara. A chaque fois lorqu'elle avait des pensées sombre. Comme s'il sentait qu'elle allait mal.

-Bonjour Tara, dit il d'une voix douce. Tu as bien dormi ?

-Oui, mentit elle…

En fait depuis la mort de sa mère elle ne dormait presque plus. Elle avait peur de fermer les yeux, peur de revoir le visage de ses hommes qui lui avaient pris la seule personne qui la comprenait.

-Tu viens manger ? Les elfes t'ont préparé ton repas préféré. Et comme le château est désert nous avons réussi à ramener un appareil moldu qui donne de la musique… Un dario je crois.

Tara sourit. Il faisait tout pour qu'elle se sente mieux.

-Une radio professeur. Merci beaucoup, c'est gentil à vous. J'arrive tout de suite.

En réalité Tara n'avait pas faim. Elle n'avait pas non plus envie d'écouter la musique moldue qu'elle appréciait tant.

Comme tous les jours depuis son arrivée elle se rendit dans une salle annexe à la grande salle, plus petite, mais tellement conviviale, pour prendre son petit déjeuner. Et comme tous les jours elle ferait disparaître sa nourriture pour faire croire qu'elle avait mangé.

Le professeur Dumbledore n'était pas dupe. Il s'était rendu compte que Tara maigrissait jour après jour, qu'elle faisait semblant de manger. Mais il savait qu'il fallait attendre. Il fallait que la jeune fille touche le fond avant de remonter à la surface. Et personne ne pouvait l'y aider. Elle devait le faire seule. Mais cette situation lui faisait peur, il n'ignorait pas ce par quoi devrait passer Tara et ce n'était pas sans risque… Pourrait il s'empêcher d'agir ?

Comme d'habitude Tara partait se promener dans le parc après le déjeuner. Elle réfléchissait, encore et toujours… Mais elle n'avait plus le gout de courrir ni même de rire comme elle le faisait avant le début des vacances avant ça…

Rapidement elle retourna dans sa chambre. Elle voulait dessiner. Ses dessins étaient tous les mêmes. A chaque fois ses visions… La licorne, elle revenait souvent. Mais elle n'était plus la belle licorne fière et droite de ses premières visions. Elle devenait triste et résignée, comme si elle connaissait son destin, celui des baguettes qu'elle créerait mais qu'elle ne pouvait empêcher un drame.

Un autre dessin, une forêt sombre, lugubre, témoin d'un drame. Dans le ciel brillait une pleine Lune peu ordinaire. Elle saignait. Ce n'était qu'un dessin mais il paraissait tellement réel. Quiconque l'aurait observé aurait pu deviner la souffrance de son auteur. Une larme coula sur cette Lune, la rendant plus trouble, plus sinistre encore. Tara pleurait sans s'en rendre compte. Elle prit une nouvelle feuille. Elle devait faire ce dessin. Elle avait tenté, mais il était trop tôt. Aujourd'hui elle s'en sentait capable. Elle le devait. Demain sa mère serait enterrée, il fallait qu'elle dessine cette scène. Pour lui prouver qu'elle ne l'oublierait jamais, même dans ce moment terrible.

Son crayon courrait sur le papier. Elle dessinait sans réfléchir. On devinait sur la feuille une femme, mais son corps était difforme. Ses bras était très longs, et à la place des ongles elle avait de longues griffes. Un sourire dément dévoilant des crocs couvrait son visage. Son regard lançait des éclairs de défi. Il était tourné vers deux hommes qui riaient, fiers de leur méfait.

Tout en dessinant, Tara revivait cette scène. Celle qui hantait ces nuits, qui la faisait se réveiller alors qu'elle était à peine endormie. Celle qui se traçait à chaque fois qu'elle fermait les yeux. C'en était trop. La jeune fille s'évanouhit sur le sol.

Elle ne savait pas combien de temps elle était restée ainsi, mais lorsque ses yeux s'ouvrirent, elle était dans son lit. Les dessins avaient été rangés sur son bureau, ainsi que les plumes. Un plateau avec un repas était posé à côté d'eux. Elle le fit disparaître avec sa baguette. Dehors il faisait nuit. Tara prit sa cape et sortit discrètement. Avec un peu de chance personne ne remarquerait qu'elle n'était plus dans sa chambre avant le petit matin. Ce matin qui ferait disparaître définitivement sa mère avec l'enterrement sorcier.

La jeune fille se promenait au hasard des escaliers dans le château. Elle croisa Peeves, qui ne tenta même pas une farce. L'esprit frappeur s'était arrêté en la voyant. Il connaissait Tara. Leur première rencontre avait été explosive, ils avaient même fait le pari de savoir qui serait le plus terrible des deux. Mais elle n'était pas comme d'habitude, elle ne riait pas, ni ne chantait. Alors peut être pour la seule fois de son existence, Peeves renonça à harceler un des habitants du château. Il la regarda juste passer. Elle se dirigeait vers la tour ouest. Une des plus hautes tours. L'esprit sembla hésiter puis se dirigea vers le bureau du directeur.

Pendant ce temps Tara continuait sa route. Elle était en haut de la tour ouest. La plus haute tour du château. La vue sur le parc était magnifique. Elle pouvait apercevoir le lac, la forêt. Tout était si paisible. Trop paisible, elle ne pouvait le supporter. Cette paix, cette tranquilité dans le château alors qu'elle avait un poids si lourd sur les épaules. Oh pourtant Tara n'était pas égoiste, loin de la ! Mais ce qu'elle devrait affronter lui semblait tellement lourd maintenant qu'elle était seule. Elle n'avait plus personne. Il était hors de question qu'elle revoit son père. Il ne la comprendrait pas, et il avait abandonné sa mère. Et son grand père… Il ne l'avait jamais comprise. Il n'avait pas compris son don, il refuserait de s'occuper d'elle. Désormais Tara était seule. Comme la vue était belle… Elle se penchait pour l'admirer. Elle eut soudain envie de plonger, de sentir l'air contre elle. De toute façon ça ne changerait rien. Personne ne l'attendrait. Elle était seule, et était condamnée à le rester. On ne la regretterait pas, elle ne servait qu'à annoncer les mauvaises nouvelles sans pouvoir les empêcher.

Elle avait maintenant grimpé sur le rebord. Elle écartait les bras pour sentir le vent sur son visage. Mais une raffale brusque la poussa et elle tomba dans le vide…

Pendant la chute elle n'avait pas peur. Elle a d'abord revu la scène de la mort de sa mère. Mais ensuite d'autres visages passèrent devant elle. Lily qui la regardait. Derrière elle il y avait également James, Sirius et Remus. Les cinq baguettes. Dans leurs yeux aucun reproche. Juste une demande. Leurs yeux lui disaient qu'elle devait rester, qu'elle devait accomplir avec eux quelque chose, même si elle ignorait quoi. Ils étaient liés. Leur visage s'effaça pour faire place à celui de Severus. Aucune demande, aucune prière dans ses yeux. Juste un regard fraternel, qui l'acceptait comme sa cousine.

Tara leur souriait à tous. Mais comment avait elle pu les oublier ? Ils l'aimaient, même si certains ne le savaient pas encore, ils l'aimaient… Et elle les abandonnait… Encore une preuve de sa lacheté, maintenant elle ne pourrait plus les aider…

Soudain elle sentit quelque chose lui aggriper délicatement la main. Elle vit alors un magnifique phénix. Ca se passait ainsi quand on mourrait ? Un phénix venait nous emmener ?

L'étrange duo se posa sur le sol, au bord du lac. Elle put alors observer l'oiseau.

-Fumseck ! Mais que fais tu là ? Comment as-tu su ?

Mais l'oiseau ne l'écoutait pas. De son bec il attrapa la cape de Tara et la tira vers le lac.

-Mais que fais tu ? Après m'avoir sauvé tu veux me noyer ?

-Je crois qu'il veut te montrer quelque chose, dit une voix.

Un centaure les observait.

-N'aies pas peur de moi Tara Milten… Je ne te ferai aucun mal.

-Mais comment connaissez vous mon nom ? Et qui êtes vous ? Je ne vous connais pas !

Il sourit.

-Je suis Firenze. Tu devrais aller voir ce que le phénix veut te montrer. Venus brille fortement ce soir.

- ?

-Cela veut dire que personne ne mourra.

Les sourcils froncés, Tara s'approcha du lac. Elle scrutait l'eau espérant voir sortir une quelconque créature. Tout ce qu'elle vit fut son reflet. Mais celui-ci se troubla. Comme si le temps avançait à une vitesse incroyable elle se vit vieillir. Quand l'image redevint nette ce n'était plus elle qu'elle voyait, mais sa mère. Elle lui souriait. Dans ses yeux aucun doute, aucun regret. Comme si elle acceptait parfaitement sa destinée, et qu'elle encourageait Tara à faire de même. Puis elle regarda derrière Tara et acquiessa de la tête. La jeune fille se retourna donc. Firenze et Fumseck avaient disparu.

A leur place se tenait une magnifique licorne. Sa licorne. Celle qui avait donné ses crins pour les baguettes. Tara l'avait vue tellement de fois qu'elle aurait pu la reconnaître entre mille. Elle était encore plus belle que dans ses visions.

Dans sa poche, la baguette de Tara chauffait légèrement. La jeune fille la sortit. Des dizaines de jets de lumière en jaillirent. Ils étaient de toutes les couleurs. C'était magnifique… Une sorte de pluie d'étoiles filantes rien que pour elle.

Ses yeux croisèrent alors ceux de la licorne. Elle se mit à ruer. Le phénix était là aussi. Il chantait en volant au dessus d'elles. Comme dans ses visions, la licorne s'effilocha en volutes de fumées qui formèrent cinq baguettes. Mais cette fois elle n'étaient pas positionnées comme d'habitude. Certaines étaient rapprochées. Il y avait en fait deux paires de baguettes et la cinquième tournoyait autour des quatre autres. Puis elles se positionnèrent en étoile et se mirent à tournoyer tellement vite qu'elles formaient un disque. Le phénix se plaça alors en son centre, puis se dédoubla. Les deux oiseaux fixaient Tara. Puis ensembles, ils s'évaporèrent.

Pendant cette vision, la jeune fille était tombée à genoux. Lorsqu'elle osa ouvrir les yeux tout était redevenu sombre. Seule la licorne illuminait la nuit par ses poils blanc immaculés. Tout en fixant Tara, elle plia un antérieur et s'inclina. Puis elle s'enfuit au galop.

Tara restait perdue dans ses pensées. Une nouvelle évolution de sa vision. Deux paires de baguettes. La cinquième qui tournaient autour des autres. Cela voulait il dire que les propriétaires allaient se rapprocher. Deux couples ? Ou alors des meilleurs amis ? James et Sirius, puis Lily et elle ? Remus restant très proches des autres ?

Une voix interrompit sa méditation.

-Elle te fait confiance.

-Oh Firenze… Vous êtes encore là ? Vous avez vu la même chose que moi ?

-Non. Je n'ai pas ton don. Je peux lire dans les étoiles, mais pas avoir de visions comme les tiennes.

-Comment savez vous que j'ai des visions ?

-On voit bien Mars ce soir. Mais Venus lui fait face. Difficile à dire laquelle brille le plus.

-Qu'est ce que cela veut dire ? Je ne sais pas lire les étoiles.

-Jeune Tara, je vais te dire ce que cela signifie. Mais sache que si je le fais, c'est seulement pour que tu accomplisses ton destin et que tu ne songes plus à l'écourter.

La jeune fille hocha la tête d'un air entendu. Comme un serment. Elle ne parlerait pas de ce que le centaure lui dirait, elle savait que les lois de son peuple le lui interdisaient.

-En réalité c'est très simple. Mars symbolise la guerre et Venus l'amour. A toi de faire le rapprochement entre tes visions et les étoiles. Car il y en a un.

-Merci Firenze…

-Que les étoiles te protègent. Je suivrai ton destin d'ici.

Et il partit lentement. Sans se retourner.

Le soleil commençait à se lever. Il fallait maintenant retourner au château. Elle se rendait compte maintenant qu'elle avait causé de l'inquiètude à Albus Dumbledore. Il fallait qu'il sache qu'elle s'en était sortie.

Comme elle le supposait l'homme l'attendait dans la salle ou ils avaient l'habitude de manger. Il l'interrogea du regard quand elle entra, et elle acquiessa de la tête, comme pour lui dire qu'elle allait bien désormais.

Ils ne dirent aucun mot. La jeune fille mangea comme elle ne l'avait jamais fait depuis quelques jours. Quand enfin elle fut rassasiée elle se tourna vers le directeur qui l'observait toujours.

-Vous avez envoyé votre phénix, demanda-t-elle. Comment avez-vous su ?

-Et bien… On peut dire que j'ai été prévenu par quelqu'un de surprenant.

Tara rit. Certes son rire était encore triste mais au moins elle riait.

-Merci… Je l'ai vue vous savez ?

-Oui je m'en suis rendu compte, mais ce n'est pas moi qui l'ait envoyée, elle est venue d'elle-même. Un poids lourd pèse sur tes épaules Tara. Mais tu n'es pas seule… Je pense que tu t'en es rendu compte cette nuit.

-C'est vrai. Mais les baguettes qui se rapprochent. Je me demande qui cela concerne !

-Ca… Seul le temps te le dira. La vie doit avoir son lot de surprise. Les visions ne peuvent te dire tout dès le début. Il faut laisser la place au libre arbitre.

-Le libre arbitre ?

-Oui tout a fait. Si tu voyais tout, quel intérêt à la vie ? Tes visions doivent te servir, te guider, mais pas t'emprisonner. Tu connais ton avenir mais en partie seulement, tu n'as pas de destin écrit, de toute façon tu n'y crois pas. Mais tu sais que ton futur sera fait d'amour, de batailles. Mais si tu savais lequel dominera pourrais tu vivre comme tu le fais ?

-Mars et Venus, murmura Tara. On ne sait laquelle brille le plus.

-Je vois que tu comprends. Ton destin n'est pas écrit. Les axes principaux le sont, mais on ne peut savoir quand ils vont se couper, ni lequel sera dominant sur l'autre. Seuls tes choix le diront. Ce sont nos choix qui disent ce que nous sommes. Tu auras pu t'en rendre compte cette nuit.

-Mais comment ?

-Ton combat intérieur. Ta peine pour ta mère. Mais c'est l'amour qui a dominé n'est ce pas ? L'amour de tes amis, de ta famille… N'oublies jamais cela Tara. Même si es seule, loin de tous, il y aura toujours quelqu'un qui t'aimera suffisamment, et c'est cet amour qui te permettra de survivre…

-Oui je comprends… Merci, merci pour tout Albus. Je ne sais comment vous prouver comme je vous suis reconnaissante.

-Une paire de chaussette suffira !

Fin…

Voilà ! J'espère que ça vous aura plu, moi j'adore :-) Pour les questions directement relatives à l'histoire, la vision finale de Tara n'est pas celle décrite ici, mais dans l'ensemble, ça cadre assez bien :-P

Si le style de l'auteur vous a plus, elle a commencé une fic : Derrière le voile (id : 2213520)

A la prochaine !