Chapitre huitième : L'arrivé du sorcier

Alors que l'après-midi était bien commencée, le soleil caché par de nombreux nuages, signes avant-coureurs d'une averse, le portail s'était ouvert au même endroit que les VSD étaient arrivés. Mais contrairement à la dernière fois, seul un homme en sorti vêtu d'un accoutrement bizarre. En effet, il portait une sorte de mélange entre une toge, tout comme le mage de glace et le nécromancien, et des vêtements de cuir servant à la fois pour l'apparence du vêtement ainsi que pour une légère protection pour son porteur. Le tout était de couleur d'un rouge sombre avec les bordures des manches d'une teinte violette. Dans la main de cet illustre inconnu se trouvait un bâton orné d'une pierre précieuse à l'une de ses extrémités, celle pointant vers le ciel. Des filaments de couleurs noires et brunes tournaient en spirale sur cet objet qui semblait dégagé une forte aura magique. La preuve de ce phénomène était que des corbeaux s'approchaient en masse vers le lieu où le bâton se trouvait, alors que les autres oiseaux semblaient éviter de survoler l'endroit.

L'homme scruta les environs afin de remarquer si des gens l'avaient vu. Quelle chance pour lui, personne n'était venu pêcher aujourd'hui, ni faire un pique-nique. Sûrement que les habitants avaient prévu une averse dans la journée et se seraient abstenus de sortir du village, sauf pour le travail bien sûr. Il fît alors un sourire légèrement machiavélique et se pencha pour regarder son reflet dans l'eau. Il pût alors voir ses cheveux tombant et dépassant ses épaules de quelques centimètres de couleur bronze et parsemés de mèches charbons. Son regard se dirigea instinctivement vers son œil gauche. Celui-ci semblait changer de nuance comme s'il contenait une sorte de nuage de gaz avec plusieurs couleurs. Ensuite, dans son ensemble, il jeta un rapide coup d'œil sur tout son visage : son autre œil était brun, la peau plutôt pâle et une légère barbe de quelques centimètres cherchait à rejoindre le sol à partir de son menton. Sur ses joues se voyaient quelques tâches de la grosseur d'une tête d'épingle, sûrement des tâches de naissance.

Il caressa ensuite son visage pour se lever de tout son corps, fixant le ciel qui s'était encore plus assombri. Il resta dans cette position pendant quelque seconde avant de lever les bras en l'air tout en jetant un rire moqueur à peine audible sur les rives du lac Hylia. Après cet instant, il concentra sa pensée sur sa tâche qu'il avait à accomplir ici : retrouver le seigneur du mal de cette terre afin de le réveiller et ainsi parvenir à ses fins qui restent secrètes pour le moment. Mais avant tout, il devait quitter la petite île qui l'avait accueillit et ne voulait pas nager, par crainte de mouiller son bel habit. Il fixa alors l'arbre mort qui dressait encore fièrement su l'autre île. Une idée lui traversa l'esprit et commença à incanter un sort. Après la série de mots n'ayant aucun sens pour le commun des mortels, la foudre vint frapper l'amas végétal et celui-ci se sépara en deux sur le coup. La décharge fût tellement forte qu'une ligne s'était tracée sur le sol, faisant mine d'une cicatrice à l'île. L'une des moitiés de l'arbre, celle faisant face au sorcier, tomba lourdement en direction du lanceur de sort et créa de cette façon un pont improvisé. Ne prenant même pas la peine de vérifier la solidité du tronc, l'homme grimpa dessus et travers ainsi l'eau l'empêchant d'atteindre un autre sol sans se mouiller.

Lorsqu'il atteignit l'autre rive, il pût voir que l'autre moitié de l'arbre se trouvait à présent dans l'eau, étendu de tout son long et dépassant du niveau du lac comme une barque sur la rive. Après cette constatation une chose étrange attira son attention : une voie se trouvait à l'endroit où le tronc d'arbre prenait racine. Après une courte estimation, il pût déduire que ce passage était assez large pour son corps, qui soit dit en passant était assez bien proportionné malgré une difformité au niveau du haut du dos. Après avoir activé son bâton qui laissa une vive lumière s'échapper, il entrepris d'explorer ce nouvel endroit, ne sachant aucune ce qu'il allait y trouver.

Le couloir qui était creusé à même la terre tournait vers la droite et était maintenant recouvert de brique grise, signe évident qu'une civilisation était venue installé ce matériel. Continuant son exploration, il arriva dans une petite salle de forme pentagonale. En son centre se trouvait un petit autel de marbre en forme d'étoile à cinq têtes. Sur cet autel reposait un objet ensevelit sous une grande quantité de poussière. S'en approchant à grand pas, il déduisit que cet objet était un ancien tome. Il entreprit de le saisir et, au même instant, un petit tremblement pris naissance. Reculant ainsi avec sa nouvelle possession, il dût cacher son visage avec son bras libre pour ne pas être ébloui par la lumière vive d'une couleur rouge. Elle sortait de sous l'autel. Quand il pût de nouveau voir normalement, il pût remarquer qu'une étoile, également à cinq têtes, apparaissait sur le sol. La dites lumière rouge était en fait originaire de cette étoile, en fait des lignes qui la représentait. Avec une plus grande attention sur ce dessin, notre illustre inconnu pût alors constater que ce n'était nul autre qu'un ancien pentagramme, signe représentant les forces démoniaques. Il pût alors sortir de cet endroit maintenant qu'il savait qu'il n'avait rien à craindre. Étrange non?

Il décida de sortir vers la lumière pour ouvrir sa nouvelle acquisition. Après avoir souffler dessus pour faire évacuer l'accumulation de poussière, résultat de plusieurs années d'enfermement, il scruta la couverture. Le même pentagramme était dessiné et avait des inscriptions en dessous. Du premier coup d'œil, il était incapable de les identifier car elles n'étaient pas écrites en langue commune à son pays d'origine. Mais après quelques secondes, son esprit s'illumina et il compris que c'était une évidence : les inscriptions étaient écrites dans le langage démoniaque. Il ré analysa la couverture et commença donc à lire :

LE MAL D'HYRULE

Il compris donc que le royaume dans lequel il venait d'aboutir se nommait Hyrule. Il n'en avait jamais entendu parler mais le livre le renseignerait sûrement. Il entama donc une lecture rapide après avoir jeter un regard vers les nuages au-dessus de sa tête et après avoir agiter son bâton, ce qui a eu comme résultat de faire dissoudre les nuages peu à peu. Dans les premières pages, il pût lire comment les trois déesses avaient créer la terre d'Hyrule ainsi que quelques prédictions sur la façon dont le royaume serait administré. Ce fût dans la deuxième partie du tome qu'il commençait à vraiment trouver des choses intéressantes : son arrivé à lui. En effet, un passage parlait d'un allié des ténèbres qui viendrait semer l'obscurité dans le monde d'Hyrule par un portail. Quand il continua sa lecture passionnante, qui le flattait un peu, il pût alors savoir où il devrait faire ses recherches. Le livre parlait d'un seigneur dans la vallée Gerudo qui serait voué au mal depuis sa naissance. Cependant, à cause de l'influence de sa tuteure, il avait renié le pouvoir que les enfers lui avaient procuré.

Il referma alors le livre et se dirigea donc vers la seule bâtisse qui se trouvait sur les rives du lac. Il en avait assez lu pour l'instant et avait décidé de ne plus perdre d'instant avant de retrouver son nouvel allié. En avançant sur le pont suspendu au-dessus du lac, il regarda les nombreux corbeaux qui volaient autour de lui. Comme s'il leur parlait, il dit quelques mots dans une langue grave, la langue des abysses. Après sa phrase terminée, les corbeaux s'en allèrent dans les airs dans toutes les directions, laissant le sorcier seul, marchant toujours sur le pont. Le ciel était maintenant devenu sombre à cause de l'heure tardive et un vent douteux s'était levé, venant du fleuve de la vallée Gerudo.

Cela n'empêcha pas le sorcier d'atteindre la maison du scientifique. Lorsqu'il arriva en avant de la porte de bois, il tendit sa main qui lui tenait le bâton et ouvrit celle-ci sans trop de problème. Mais, pas pure intimidation, il la fît claqué violemment avec l'influence de son objet magique en faisant un geste brusque de son bras. L'homme du laboratoire se retourna vers l'entré de sa demeure et vît l'infâme homme vêtu de rouge. Par simple politesse, le vieil homme accueillit tout de même l'étranger.

Bonsoir à vous, étranger. Était-ce nécessaire d'ouvrir la porte de cette façon si violente?

Est-ce que tu veux vraiment entendre ma réponse, vieil homme? Je ne crois pas alors cesse de m'offenser si tu ne veux pas avoir d'ennuis.

Bon, très bien. (Visiblement, le scientifique se résigna à ne pas l'embêter) Que puis-je faire pour vous?

Tu vas m'indiquer l'endroit où se trouve la vallée Gerudo, et plus vite que ça.

En disant ces mots, le sorcier avait pointé la précieuse gemme vers son hôte qui s'illumina aussitôt. Après un certain temps, il dût se résigner à le rabaisser avec un air colérique et sarcastique. Il repris la conversation.

Alors comme ça tu es un esprit fort, hein? Tu as résisté à mes pouvoirs, signe que tu es moins bête que tu en as l'air. Bon, tu vas tout de même me permettre d'aller où je veux.

Je ne veux pas vous envoyer au suicide tout de même, alors je refuse.

QUOI! Tu oses te mettre devant moi, Léomund?

Je crois bien qu'oui, alors voudriez-vous bien sortir de mon humble demeure?

HO, mais oui je vais sortir de ce trou à rats, mais pas avant te faire subir quelques tortures.

C'est ainsi que Léomund, c'est ainsi que ce nommait le sorcier, envoya un puissant coup de son bâton vers l'autre occupant des lieux, ce qui le fît tomber dans l'inconscience après quelques instants d'agonies intenses. Tandis que le vieillard était dans son coma, le sorcier à la toge rouge esquissa un sourire malveillant et commença à fouiller les lieux. Cela ne prit que quelques minutes avant qu'il ne mette la main sur une carte du royaume. Satisfait de cette découverte, il ressortit de la maison et attendit un instant. Quelques corbeaux arrivèrent du sud du lac pour se percher sur le panneau près de la porte. Le lanceur de sort leur dit quelques mots qui, en résumé signifiaient : surveillez cet endroit de près et tâcher à ce que ce vieux fou ne m'importune plus. Par la suite, il se dirigea vers la plaine, remplit de mauvaise intention et sa nouvelle destination en tête, la vallée.