Chapitre quatorzième : Première confrontation
Le soleil était maintenant à son zénith et éclairait sans peine le bourg d'Hyrule avec ses puissants rayons. Même avec la venue de quelques nuages blancs dans le ciel, personne ne prédisait d'averses pour l'après-midi. Bien évidemment, les rues et la place du marché étaient bondées de gens, autant clients que touristes. Mais au travers ce chantier notre groupe escorta la princesse, s'ayant recouvert de sa cagoule pour passer incognito, en direction du temple du Temps. Seul quelques petits bambins jouant avec des chiens errants les ralentis dans leur progression.
Après s'être enlignés dans une ruelle, le groupe vit enfin l'immense bâtiment. Le mage et le nécromancien ne purent s'empêcher d'exclamer un souffle d'admiration. L'architecture de ce monument était stupéfiante, surtout pour des connaisseurs tel que ces deux derniers. La princesse due cependant les sortir de leur stupéfaction car le temps pressait selon elle. De toute façon, ce n'est sûrement pas le temps qui va manquer pour analyser ce chef d'œuvre architectural se dit Binhord.
Ils montèrent donc les escaliers pour passer à un niveau intermédiaire. Devant eux se trouvèrent quatre pierres avec un étrange dessin ressemblant à un œil. Mais, sous les ordres de la princesse, aucun ne posa de questions sur l'origine de ces pierres. Zelda pressait maintenant le pas en direction de l'immense arche dans laquelle se dressaient deux immenses portes faites de bronze. C'était vraiment du très bel ouvrage selon les lanceurs de sort. De plus, le quatuor se trouvait enfin devant l'endroit où reposait la relique sacrée. Une autre vague de soulagement et de joie se fit ressentir dans le groupe, mais cela ne dura pas longtemps …
En effet, lorsque l'héritière du trône avança la main pour ouvrir la porte du sanctuaire, elle fût projetée d'une dizaine de mètres. Une telle chute n'aurait pas été si grave en temps normal, mais en plus d'avoir déchirée sa cape et un bout de sa robe en glissant sur le sol sablonneux, sa tête percuta un muret, la plongea ainsi dans un état semi-conscient. Voyant cela, les quatre hommes s'élancèrent vers la demoiselle. Lym-Dull pris soin de vérifier son pouls et signala aux autres qu'elle respirait toujours. Mais ce fût la seule bonne nouvelle car au même moment, deux rires sinistres se firent entendre du sommet du temple.
-HaHaHaHaHa! Je savais bien qu'en arrivant ici avant
vous, nous vous causerions beaucoup plus de tord, dit l'une des voix en riant
toujours maléfiquement. Voyons maintenant ce que vous nous offrirez comme
résistance.
-VIENS DONC TE BATTRE COMME UN HOMME SI TU L'OSES,
EU LIEU DE TE CACHER, lança Mathors impulsivement.
-Me battre, comme ça? HaHa. N'ait crainte, cela
arrivera bien assez vite.
-Qui es-tu donc pour venir semer le chaos ici,
demanda Binhord sous le bord de flancher.
-Pourquoi dévoilerais-je mon nom? HaHa. Cela ne te
servirait à rien dans l'autre monde. Mais je veux bien te montrer mon visage si
tu y tiens vraiment.
Et le vil personnage lévita jusqu'à portée de vue. À ses côtés un homme aux cheveux roux flottait également dans les airs. Celui-ci n'avait qu'un regard méprisant envers nos héros. Et lorsque Lym-Dull leva les yeux pour voir leurs ennemis, il n'en cru pas ses yeux.
-Non, non, NON! C'est n'est pas possible., laissa
échapper le nécromancien. Pas vous ici.
-Je vois que ma réputation est connue au moins d'un
d'entre vous.
-Qui est-ce Lym-Dull, demanda le icemage d'un ton
inquiet.
-Il s'agit de Léomund Verssatyr, sorcier Zentharim.
Je sais que ce nom ne te dit rien car tu n'as pas grandi à Padhivers comme moi,
mais laisse moi te dire que nos ennuis ne font que commencer.
-Voyons, interpella le barbare. Il faut pas nous
sous-estimer. Allez-toi, vermisseau volant! Vient donc en face de moi que je te
corrige d'avoir blesser une femme royale.
-Et si je te dis que je refuse ton défi, sans
cervelle? J'aimerais mieux envoyer mon acolyte à la place. Peut-être sera-t-il
plus à ta hauteur?
-Tu as peur, insulta Mathors. C'est bien ça! Tous
les mêmes ces sorciers. Ça se croit plus puissants que tout le monde mais ça
évite le combat au dernier moment.
-COMMENT. OSES. TU!
Sur son instinct de colère, le vil sorcier Verssatyr incanta quelques flèches de feu sur Mathors, celui qui lui a tenu tête. Mais juste avant que les projectiles n'atteignent leur cible, le frère du barbare avait devancé l'ennemi et avait prévu un bouclier de glace, arrêtant ainsi les flèches juste à temps.
-Hum, je vois qu'on se croit capable de m'arrêter, plaisanta Léomund. Voyons voir ce que tu peux faire en duel de magie, jeune fou.
Mais l'elfe de l'autre monde s'avéra plus rapide que son adversaire, préparant déjà un sort offensif. Agitant les mains rapidement en psalmodiant toujours dans son langage arcanique, une vif rayon d'un bleu blanc sorti de l'une de ses paumes en direction de son nouvel ennemi. Lui aussi, loin d'être bête, avait en contre parti décidé d'incanter un sort de boule de feu, mais ce sort étant trop long à réciter, il eut droit au laser glacé sur son genou de gauche.
-Argg! C'est bien la seule fois que tu auras la chance de m'atteindre, sale elfe. Bien des apprentis mages comme toi sont tombés par ma main. Et sache que je ne referai pas deux fois la même erreur.
Sur ces mots, il lança un sort de protection avec une rapidité incroyable, se comparant à l'ordre des dixièmes de secondes. Dans tout le groupe de nos héros, seul Mathors ne fût pas impressionné par le sorcier adverse. Il attendait toujours son duel.
-Alors, il vient le pic bois roux ou pas, nargua-t-il.
Il reçut comme réponse le bruit d'une épée sortir de son foureau. En effet, le Gerudo tenait maintenant dans ses mains une belle lame à deux mains, prêt à s'en servir dans les secondes qui suivent. Il mis donc pied à terre et chargea le grand barbare, qui lui aussi commençait à charger comme un taureau. L'impact de la rencontre fit perdre pied aux deux combattants, mais se ressaisirent peu de temps après pour recommencer les hostilités.
Ayant un style de combat plus intuitif, Mathors donnait de grands moulinets à la hauteur des jambes puisque bien des guerriers négligeaient cet endroit lors de la défense. Cependant, son adversaire était loin d'être l'un de ces orcks stupides ne pensant qu'à frapper répétitivement, vraiment loin. Préférant au début esquiver les coups menaçant en reculant ou en se tassant, il analysait le style de combat de son adversaire. Mais à force de penser, Ganondorf reçu quand même un coup de hache sur l'une de ses jambes, mais par chance pour lui, ses genouillères de cuir firent glisser un bon moment la lame, ne faisant que peu de dégâts.
Quant à Link, il était entre trois choix : aider le nécromancien à emporter la princesse loin du combat pour lui éviter la mort; s'en prendre au sorcier dans le duel de mages; ou bien arriver en traître dans le dos du guerrier du désert. Écoutant ainsi son fort intérieur, il décida d'aider le barbare car c'était la seule chose dont il avait fait ses preuves, le combat martial.
Essayant de tirer la princesse sur le sol, Lym-Dull releva la tête un moment pour voir où en était rendu les hostilités. Binhord invoquait maintenant des murs de glaces qui fondaient à vue d'œil à cause des projectiles enflammés du sorcier. Il n'aurait bientôt plus assez de ressource magique pour tenir tête au Zentharim. Quant aux guerriers, Mathors s'en tirait pas trop mal, mais avec l'arrivé de Link dans la confrontation, une chose inattendue arriva.
Ganondorf, voyant arrivé le jeune adulte de la forêt vers lui, il repoussa violemment son duelliste en arrière pour prendre un peu plus d'espace. Et c'est là qu'il leva la main dans les airs, laissant naître une boule d'énergie pourpre très sombre. Lorsqu'elle atteint sa pleine dimension, ce qui prit une seconde, il l'envoya sur Link. Celui-ci, n'ayant pas encore les réflexes à point, la reçu directement dans son torse. Reculant d'un mètre, il esquissa une grimace de douleur mais repris la course vers l'ennemi. Le seigneur des voleurs se retrouvait maintenant en nombre inférieur.
Non loin de là, les deux lanceurs de sorts s'échangeaient des sorts d'offenses et de défenses. Seulement, l'un des deux réussi à percer les protections de son adversaire. Binhord était maintenant par terre, souffrant le martyr. Ayant manqué de force psychique pour se concentrer, son dernier bouclier de glace avait cédé sous la force d'un éclair. Satisfait de sa victoire, Léomund Verssatyr reprit la parole.
-Pauvres fous! Je vous avais bien dit que c'était
inutile de vous confronter à nous.
-« Tousse » Tu m'as bien vaincu mais il n'en est
point pareil avec mon frère. « Tousse », répliqua Binhord avec ses dernières
forces.
-Hum, tu crois ça? Tu penses que ton mammouth peut
se mesurer à Ganondorf? « Ricanement moqueur » Hahaha, et bien regarde un peu
mieux.
Laissant ainsi le choix de regarder le combat de son frère, Binhord commençait à désespérer. Le vil Gerudo, ne se laissant vraiment pas faire, esquivait les coups de son frère et parait ceux de Link. Mais, en essayant une ultime chance, il esquiva une dernière attaque en sautant loin derrière. Dès que son pied atteint le sol, il refît la même manœuvre pour faire apparaître une boule d'énergie. Mais cette fois-ci, il désigna Mathors comme cible. Et à sa grande satisfaction, le barbare qui la reçu dans le front se retrouva le dos sur le muret de la princesse, quelques côtes de brisées. En fait, il venait de faire un bond involontaire de plus de 8 mètres en arrière à cause de la force magique.
Il ne restait plus que Link pour arrêter la machine de guerre qu'était son ennemi. Les rôles changèrent aussitôt car c'était maintenant à Link d'esquiver et de parer les coups de Ganondorf, enchaînant les coups de plus en plus rapidement et avec de plus en plus de puissance. Malheureusement, à force de reculer, le blondinet perdit pied sur une stupide roche et se retrouva par terre, la cheville fouler à cause de la chute. Il regardait maintenant son belligérant entamer son coup de grâce…
Mais il n'en fût rien car au dernier moment, le combattant des sables était à nouveau dans les airs, mais contre son gré car il se débattait sans cesse.
-Laisse moi les tuer, sale sorcier, hurla-t-il.
-Pas maintenant, associé., répondit le sorcier
calmement. Laissons les savourer leur défaite et avertir inutilement le roi.
Ainsi, nous aurons le plaisir de détruire une armée puissante et préparée à
notre arrivée, prouvant ainsi notre puissance.
-Mais de quoi parles-tu? Tu leur laisses la chance
de revenir nous éliminer.
-Tu as si peu confiance en tes compétences et à ta
force, Dragmire? Allons dont, ils ne pourront jamais nous causer le moindre
problème à présent. S'ils sont intelligents, ils vont fuir ou s'agenouiller
devant nous.
-Tu fais une erreur, sorcier., hurla encore
Ganondorf. La première règle qu'on m'a appris lors de mon éducation de guerrier
était d'éliminer toute résistance sur-le-champ et non lui laisser la chance de
se renforcir.
-Et bien apprend donc qu'avec la réputation que nous
allons nous faire avec eux, le moral de nos ennemis en prendra un coup, nous
facilitant la victoire.
Et les deux acolytes essayaient de convaincre l'autre sur le dénouement du combat. Cependant, à leur insu, Lym-Dull, n'ayant pas la force de transporter tout le monde, invoqua un squelette et un golem pour faire retraite. Le groupe quitta donc les lieux rapidement et silencieusement, se dirigeant vers le château. La princesse était toujours semi-consciente, ce qui signifie qu'elle a les yeux ouverts mais qu'elle ne peut ni parler, ni entendre. Le icemage souffrait le martyr suite à son électrocution. Le barbare essayait d'oublier la douleur à force d'orgueil et de méditation intérieur, enseignement de son père. Et Link marchait péniblement d'une seule jambe jusqu'à destination.
Le moral du groupe était maintenant au plus bas et les échappatoires semblaient inexistantes.
