Autrice : BuBul (dite Maï pour les intimes)
Titre : Frozen /01
Email : Gundam W, enfin... je crois ! lol
Genre : Explication scabreuse sortie tout droit de mon esprit dérangé sur une grande source d'interrogation universelle : Pourquoi Iceberg Man est-il Iceberg Man ? Et oui, y'en a qui se font chier en cours alors ça carbure à donf ' !lol. Sûrement plusieurs chapitres, en tout cas, j'va essayer de vous faire ça, ma bonne dame !
Couple(s) : Je suis POUR les couples standards (si, si, ça veut dire quelque chose !)...
En fait, on verra.
Disclamer : Les petits bishoushous de GW ne sont pas na moi, pourtant c'est pas faute de pleurer, crier, couiner, mordre, couler du nez, larmoyer et hurler comme une folle de chayot. Mais, apparemment, les véritables proprios sont encore plus sans cœur qu'une autrice de yaoi (lol). Alors j'les prends, sans demander à personne et puis j'les rends... bon d'accord quand j'y pense !
Avertissements : Bon, alors, là, tout de suite, je demande de l'indulgence. C'est totalement un délire... j'ai pas de scénario pour l'instant alors ça va être de l'impro' totale, dirigée maladroitement suivant l'inspi, l'humeur du jour et pourquoi pas, les suggestions !
Duo "Ah, bah, voilà ! J'l'attendais celle-là !"
Maï "Plaît-il ? Une remarque à faire ?"
Duo "Nan, mais toi, dès que tu peux refiler ton boulot, tu t' prives pas !"
Maï (très docile, c'est louche) "Tu as raison, je suis im-par-do-nnable. Mais tu viens de faire remonter mon envie de me remettre à l'écriture."
Duo "Ghhh ! C'est pas bon signe ça !"
Nibaino "Traduction : t'aurais mieux fait de te taire. Avec un peu de chance t'aurais pu tomber sur une autrice qui a des idées moins pires pour ses persos. Et là, tu vas morfler comme ça t'es jamais arrivé, gars !"
Quatre "Pour ceux qui ne connaissent pas Maï, Nibaino est la part d'elle qui est gentil."
Nibaino "Traduction : On ne me voit pas très souvent."
Maï "Oh, ça va, hein ! Y'en a marre !"
Quatre "Susceptible !"
Nibaino "C'est normal, c'est la rentrée. Et la rentrée, elle aime pas !"
Quatre "Ah, je vois !"
Maï "Ca va, oui ! Nan, mais allez-y ! Faites comme si j'étais pas là, j'adore ça ! Moi, je vous dis que ça va faire mal ! Va y avoir de la viande collée au mur ! C'est la guerre ! Y'a des persos qui vont regretter d'être venu à l'esprit de leurs créateurs et y'a des bouts de personnalité qu'on est pas prêt de revoir !"
Quatre "..."
Nibaino "..."
Duo "..."
Maï "Bien ! Je préfère que mes troupes soient disciplinées... Nan, parlons franchement j'les préfère soumis, en fait. Bien, on va pouvoir commencer !"
Duo (tout bas) "Elle est grave !"
Quatre (tout aussi bas) "C'est la socialisation qui lui fait ça."
Duo "Agru ?"
Nibaino (rajoute) "Frayer avec ses pairs et devoir être aimable, à défaut d'être gentille, n'est pas de son goût."
Maï (sortant le fouet et son uniforme de kappo) "Alors là, c'est la rébellion !" (légère) "D'accord ! Passons aux choses sérieuses."
Trois regards chargés d'appréhension... puis voyant l'artillerie que la soit disant innocente jeune fille leur déballe : "ahahahahahahahahaaaaaaaaaaahhhhh !" La terreur se lit aisément sur leurs visages déformés par l'horreur.
Voilà, voilà ! Bonne lecture !
Dittteeeeesss, oubliez pas de donner votre avis, hein !
Frozen
Chapitre Premier :
You only see what your eyes want to see
How can life be what you want it to be
You're frozen... when your heart's not open
You're so consumed with how much you get
You waste your time with hate and regret
You're broken... when your heart's not open
Mmm... Mmm... Mmm... If I could melt your heart
Mmm... Mmm... Mmm... We'd never be apart
Mmm... Mmm... Mmm... Give yourself to me
Mmm... Mmm... Mmm... You... hold... the key
Now there's no point in placing the blame
And you should know I'd suffer the same
If I loose you... my heart will be broken
Love is a bird... he needs to fly
Let all the hurt inside you die
You're frozen... when your heart's not open
Mmm... Mmm... Mmm... If I could melt your heart
Mmm... Mmm... Mmm... We'd never be apart
Mmm... Mmm... Mmm... Give yourself to me
Mmm... Mmm... Mmm... You... hold... the key
You only see what your eyes want to see
How can life be what you want it to be
You're frozen... when your heart's not open
Mmm... Mmm... Mmm... If I could melt your heart
Mmm... Mmm... Mmm... We'd never be apart
Mmm... Mmm... Mmm... Give yourself to me
Mmm... Mmm... Mmm... You... hold... the key
Mmm... Mmm... Mmm... If I could melt your heart
Mmm... Mmm... Mmm... We'd never be apart
Mmm... Mmm... Mmm... Give yourself to me
Mmm... Mmm... Mmm... You... hold... the key
If I could melt your heart
Une chambre sombre.
Seule la lune argentée, éclaire le lit et le visage tourmenté de la personne qui s'y trouve.
Son sommeil, qui auparavant paraissait calme et reposant, se change en quelques rêves pour devenir un songe oppressant et agité.
L'endormi se débat en ses draps, par des gestes brusques et désordonnés ; mais qui, étrangement, lui sont bien trop familiers et répétitifs.
Ce qu'il combat ne semble pourtant pas s'éloigner...
Bien au contraire.
Maintenant, acculé contre un mur dont lui seul perçoit la " réalité ", l'ensommeillé comprend toutes les implications de cette situation.
Puis, raide entre ses draps, le somnambule griffe l'air, désespéré, et...
"Ahahahahahahahhhhhh !"
Le cri sourd de terreur a sûrement réveillé toute la maisonnée.
Mais l'endormi n'en a cure et se bat de plus belle contre cette menace immatérielle, tout en maintenant, interminablement, ce même son qui lui fait dangereusement vibrer les cordes vocales.
Transpirant, suffoquant, en totale panique, l'ensommeillé ne semble pas se rendre compte de la présence d'autres êtres dans la pièce, perpétuant sa plainte déchirante et son inutile combat.
Un médecin en blouse blanche, archétype même du pratiquant dans un établissement hospitalier, arrive, essoufflé, les lunettes de travers, et s'adresse à ce qui doit être un collègue, car lui aussi porte leur signe de ralliement à la secte d'Hippocrate, le précité carcan de tissu immaculé :
"Il faut l'arrêter. Il va encore se faire du mal. Ca ne devrait pas être aussi dur pourtant. Son inconscient doit se débattre avec le traitement."
L'autre, bien moins enclin au bavardage, l'ignore et prend à partie un membre de l'équipe médicale :
"Infirmière ! Préparez-moi 50 C.C. de benzodiazépines associées dans la perf' de physio. Vite !"
"Mais... autant de solutions concentrées et mélangées ne risquent pas de lui faire plus de mal que de bien !"
Un seul regard du praticien suffit à faire taire tout début de protestation.
Sous le ton aimable avec lequel il s'est adressé à la jeune femme, l'ordre est rapidement exécuté.
L'injection une fois faite, l'endormi se débat de plus en plus mollement sous le poids des 4 aides-soignants, plutôt costauds, venus prêter main forte pour sa maîtrise ; le maintenant sur le matelas, malgré les multiples attaches qui le sanglent au lit.
"C'était juste cette fois. Suis-je influençable ou bien les crises du sujet sont devenues plus difficiles à contenir !"
Son confrère ne prend toujours pas la peine de lui répondre, rebrousse chemin, lui adressant un léger haussement d'épaules et un grognement indistinct ; appelé à l'aide par la sonnerie d'alerte du patient se trouvant dans le lit à côté de leur premier patient.
"Nan, mais c'est pas vrai ! Le Calice semble entrer en résonance avec sa Source. La crise vient de l'atteindre à son tour."
"Merci pour votre perspicacité, professeur Mizu ! J'étais parvenu à me rendre compte de cet état de fait tout seul ! Cessez de me traiter comme un demeuré !"
"Et vous, cessez de vous adresser à moi avec autant de condescendance, professeur J. ! Je ne suis pas un de vos petits sous-fifres, veuillez vous souvenir de cela. Ce projet n'aurait jamais vu le jour sans moi alors estimez vous heureux que je daigne mener à bien cette expérience sur votre petit protégé."
"Infirmière ! Injectée la même dose au deuxième sujet. Et vite !"
La crise des deux enfants passa assez rapidement. Mais la chose la plus étonnante, c'est que le calme revint simultanément chez eux. Une fois que le produit eut fait effet, le Calice et la Source (comme les avaient nommés les deux professeurs) se retournèrent l'un vers l'autre et s'endormirent paisiblement, à l'unisson.
§§
"Nan, mais t'as vu ça !" s'exclame Duo
"Il est pas humain ce gars !" croit bon de rajouter un Sweeper.
"Duo, ne parles pas de lui ainsi, s'il te plaît." calme Quatre.
"On ne sait pas tout. Et je pense que n'ayant pas toutes les cartes en main, nous ne pouvons que porter un jugement hâtif et totalement injustifié sur la situation."
"Mais t'as vu comme moi, comment il les a tous dégommés ! Même moi, dans un mauvais jour, en Shinigami j'aurais pas pu faire pire. Je te rappelle qu'il avait 2 balles dans la cuisse gauche et l'épaule déboîtée du même côté !"
"Mais..." tente faiblement Quatre.
"Et en plus, c'était des jeunes recrues... J'porte vraiment pas Oz dans mon cœur mais... des gamins, tout juste sortis de l'académie de formation, avec pas plus de 2 ans de plus que nous et qui EN PLUS savent même pas se défendre !"
"Mais..."
"Non, Q-man. Tu m'en demandes beaucoup trop. Je ne peux pas pardonner un tel acharnement !"
Silence gêné.
Les 3 compères s'aperçoivent ENFIN que le principal sujet de leur conversation, se tient calé contre un mur au bout du couloir. Il les fixe d'un air absent.
Une fois assuré de leur totale attention, il intervient :
"Debriefing dans 55 minutes en salle F avec les professeurs."
Et s'en retourne aussi simplement par là où il venait, tout juste en boitillant.
"Tu vois, pas humain qu'on te disait, lance Duo, méprisant. Il a pas l'air de souffrir de ses multiples blessures. Il parle toujours autant et en plus, il s'en fout qu'on dise du mal de lui."
"Duo ! Tu es injuste !" lance Quatre sur un ton de reproche.
"Bah ! Faut s'y faire c'est tout, comme disait ma tante Berthe."
Mais le sweeper ne semble pas comprendre les enjeux qu'impliquent ces quelques commentaires pour les deux autres.
Heero est appuyé contre le mur, vers la porte de l'infirmerie.
La tête en arrière, les yeux fermés, le temps semble s'être arrêté pour lui.
On pourrait le croire abandonné, pour quelques instants.
Si l'on pouvait entrer dans sa tête, que verrait-on ?
On verrait des images lentes, découpées comme un film au ralenti.
Le même film qui se déroulait voilà quelques heures, en présence des autres pilotes.
C'est sans aucun remords, aucune peine, aucun frisson que le film se remet à tourner, toujours au ralenti.
C'est sans aucun remords, aucune peine, aucun frisson que le Perfect Soldier se remet à tuer, poignarder, cribler de balles des êtres aux allures d'enfants apeurés.
Toujours au ralenti.
Et c'est toujours dans ce même état d'esprit que ce mauvais film se tourne une énième fois dans sa tête.
Mais ça, nous pourrions seulement le voir si nous y étions.
Et sur son visage, aucune émotion ne vient perturber cette « neutralité », comme la surface lisse d'un lac tranquille.
Rien ne laisse deviner cette confusion sur le champ de bataille de son esprit.
Suivent 2 minutes de pause interne, suite auxquelles il se décide enfin à pousser la porte du local de Sally.
§§
Une salle.
"Deshi, il y a t'il un problème ?"
ùDeshi signifie élève en jap.ù
"Non, tout va bien, Monsieur... juste une simple migraine. lui répond l'intéressé, tout en se protégeant le crâne de ses deux paumes ouvertes, comme un heaume salvateur."
"Eh bien, allez à l'infirmerie, mon petit !"
"Bien, monsieur. Merci."
L'élève se dirige donc vers le local médical, aidé par un camarade. Une fois arrivés à destination, c'est seul que le malade pénètre dans la pièce.
"C'est bon, Hern. Je n'ai plus besoin de toi. Attend moi ici."
Le Docteur Mizu s'empresse d'accueillir l'infortuné.
"Que vous arrive t'il, Deshi ?"
"Remballez votre politesse de fourbe, Mizu ! Nous sommes seuls dans cette pièce, épargnez-moi vos simagrées."
"Bien ! Si vous le prenez sur ce ton. Pourquoi êtes-vous venu ?"
"Certainement pas pour vous."
"Migraine ! Vertiges ! Nausées !"
"Je vois. Vous nous faites juste une petite rechute. Asseyez-vous que je vous fasse une injection."
"Super !"
La « future victime » s'assied sur le bord d'un tabouret et attend avec patience la piqûre promise. Celle-ci exécutée, le médecin s'adresse à son patient :
"Installez-vous dans un lit pendant au moins une ½ heure. Vous pourrez retourner en cours par la suite. Je vais prévenir votre petit camarade."
Et le malade affaibli par ce nouveau produit en ses veines, ne lui impose aucune objection et s'effondre sur un oreiller bleu ciel comme tant d'autres, alignés comme tant d'autres sur des lits similaires.
Le docteur sort de l'infirmerie et s'adresse au jeune Hern sur un ton peu amène :
"Retournez en cours !"
"Et... ?"
Le médecin interrompt le jeune élève :
"Votre camarade retournera en cours après s'être un peu reposé. Allez vous occuper de vos affaires, jeune homme !"
"Vous croyez vraiment m'impressionner espèce de vieux croulant ! Ca marche peut être avec les autres petits gosses de riches qui pullulent dans le coin, mais vous feriez mieux de pas confondre..."
"Sont-ce des menaces, Hern ?"
"P't'être bien que oui... P't'être bien que non... Mais je serai vous, je sortirai plus tout seul à partir d'une certaine heure... Monsieur !"
Et le jeune homme s'en retourne à ses chères études sous le regard meurtrier du médecin humilié.
"Pauvre petit imbécile... je me débarrasserai de tous les obstacles qui m'empêcheront d'atteindre mon but... mais chaque chose en son temps."
D'un revirement brusque, il se dirige vers l'infirmerie où l'étudiant de tout à l'heure, se complaît toujours dans les bras de Morphée.
Il s'avance vers le lit et repousse d'un geste familier, une mèche derrière l'oreille de l'élève. La main s'affirme et se fait caresse. Puis, n'y tenant plus, le médecin soulève le drap d'un mouvement ample, découvrant son corps frêle...
§§
Base rebelle.
Peu de temps après, il est rejoint par Duo, venu faire soigner une longue estafilade sur la joue et une douloureuse blessure à la tempe.
La jeune femme perçoit tout de suite le silence glacial qui s'instaure entre les deux pilotes.
Duo, habituellement si prodigue à déblatérer toutes sortes d'éléments inutiles pour combler les vides, trouve un intérêt soudain et INTENSE à la fenêtre.
Devant cette situation paranormale et irréaliste, Sally ne trouve rien de mieux que de se faire elle-même la conversation, ayant trop peur de commettre un impair avec les deux garçons.
(pensée) D'accord ! Duo muet comme une carpe... association d'idées... Duo + silence impossible... donc ça doit au moins être la fin du monde. Nan, sérieux, ou il est gravement malade... ou bien y'a de l'eau dans le gaz entre eux... (elle bloque sur sa dernière remarque) Faudra que j'en parle avec Quatre.
Puis elle s'adresse à Duo :
"Duo, tu attends un instant que je termine avec Heero et je m'occupe de toi."
Duo opine de la tête, tout en se dirigeant vers un lit de l'infirmerie, le plus techniquement loin possible de son camarade.
Le jeune natté maintient son attention en direction de la fenêtre. Tandis qu'Heero, à la grande surprise du médecin, fixe le jeune homme... intensément.
Perdues dans ses pensées apocalyptiques,
ùBen oui, elle est témoin de 2 choses impossibles en moins de 5 minutes, faut la comprendre ! 1. Duo silencieux et 2. Heero faisant attention à un autre être humain en dehors d'une mission. La 1ere fois, ça doit faire peur, c'est sûr. lol.ù
la jeune femme s'emmêle dans les sparadraps et tire plus que de nécessaire sur les bandages du Perfect Soldier qui a tout juste soulevé un sourcil, là où toute autre personne aurait hurlé de douleur, en se roulant par terre, en l'incendiant et la traitant de tous les noms dont celui d'incapable.
Sally se dépêche d'en finir avec lui, pour s'occuper du jeune natté.
"C'est bon, Heero. Tu reviendras demain pour que je contrôle ta cicatrisation et que je refasse tes bandages."
Il se lève et avant de tourner la poignée, s'adresse à son camarade :
"Duo, je t'attends dans la chambre. On doit parler."
Et il sort en refermant la porte derrière lui.
Duo sort de la stupeur complète dans laquelle l'a plongé cette intervention :
"Eh ! Si j'veux, d'abord ! Y s'prend pour qui à me parler comme ça !"
Le médecin s'intercale dans ce monologue maxwellien :
"Arrête de gesticuler, je vais finir par t'éborgner pour de bon, cette fois. Et si tu veux mon avis, il s'agit plus d'une requête que d'un ordre. Mais c'est Heero... tu dois bien te rendre compte qu'il a dût faire un effort suprême pour formuler cette phrase. Alors, vas le voir, au moins pour savoir ce qu'il veut..."
(pensée) Oui, c'est vrai, moi aussi j'aimerai bien savoir ce qu'il peut bien lui vouloir... si seulement... Nan, arrête de délirer ma fille, il s'agit de l'Iceberg en personne. Ca peut sûrement pas être ce à quoi tu penses... pourtant ça serait si mignon... (brûlante de volonté) Il doit y aller !
(taquine) "Mais peut être as-tu peur ?"
"Moi, peur ? Tu plaisantes !"
Sally à elle-même :
(pensée) Si facilement manipulable... s'en serait presque ennuyeux tellement c'est simple avec eux !
"Eh ! Même recommandation que pour Yuy. Reviens demain !"
Duo tente d'échapper à sa future entrevue :"Mais..."
"Pas de mais qui tienne. Moi par contre, c'est un ordre ! Allez zou !"
Et le jeune homme se fait littéralement jeter dehors par la perfide conspiratrice.
(pensée) Bon, ben va falloir y aller, hein ? Mais bon sang, qu'est ce qu'il peut bien me vouloir ? (cynique) Ca doit être au sujet de la mission.
Pff. De toute façon, venant de lui, ça peut rien être d'autre.
J'vais aller me chercher un soda... histoire de le faire attendre un peu... J'suis pas son chien moi, merde !
Au distributeur de boissons, Duo croise des Sweepers, le bateau d'Howard ayant fait escale près d'une base rebelle.
Et alors là, ça papote, ça se taquine, ça se chamaille, si bien qu'une demi-heure passe sans que l'américain s'en rende compte.
Les 3 Sweepers sont rappelés à l'ordre par un de leur supérieur qui traverse le couloir dans une démarche assez galopante :
"Eh ! Bande de feignasses ! C'est fini de tirer au flanc comme des collégiennes ! Je vous rappelle que vous avez une session de formation à l'autre bout du bâtiment !"
"Oh, ça va." lui répond un des marins, vautré sur la machine.
"Vous croyez vraiment pouvoir vous dispenser de ce cours. (puis d'un ton menaçant) Bien... bien, bien, j'en référerai en haut lieu... à Howard, par exemple."
Et les 3 Sweepers, après un bref salut à l'homme en uniforme, s'en vont en courant.
Duo soupire et se dirige vers la chambre qu'il partage avec Heero, avec autant d'entrain que s'il allait se jeter d'un pont.
Après quelques minutes de marche traînante dans les couloirs labyrinthiques de la base, il découvre qu'il est arrivé devant le panneau de bois tant redouté.
Il reste bloqué devant celui-ci, interdit.
Le natté hésite à l'ouvrir, appréhendant ce vis-à-vis. Sa main s'achemine vers la poignée mais retombe, aussitôt, mollement sur sa cuisse. Plusieurs essais, de même nature, se révèlent tout aussi infructueux.
(pensée) Pff. J'VEUX PAS Y ALLER !
Et là, la porte s'ouvre. Heero est face à lui. Il s'efface pour laisser entrer son camarade.
(pensée) MER-DE !
Il se décide enfin à pénétrer dans la pièce et va s'asseoir sur son lit, mal à l'aise au possible.
Heero saisit la chaise du bureau et y prend place, face au natté, les bras posés sur le dossier.
Duo lève les yeux et rencontre le regard glacé du Perfect Soldier.
(pensée) Putain, ses yeux... ce regard glacé... Ca me fait toujours une étrange sensation. Ces yeux-là n'ont rien d'humain, ils n'ont jamais eu, pendant toute notre collaboration, le moindre début de chaleur. Plus je les regarde, moins je sais quoi en penser. C'est rageant... Je ne sais pas ce que je ressens pour ces yeux.
A cet instant, comme un flash-back, lui reviennent en mémoire des images qu'il voulait par-dessus tout oublier. Des images de massacre où celui qui le troublait faisait preuve d'une extrême indifférence, terrifiante.
(pensée) Si, je sais... Ce sont les yeux d'un monstre sans âme.
Ce duel s'éternise, avant que Heero s'aperçoive que les sourcils de Duo se froncent de plus en plus, à mesure que le temps s'écoule, jusqu'à devenir un regard hostile. Il se décide à engager la conversation :
"Qu'est qui ne va pas chez toi ?"
"Rien."
"Si tu as des reproches à me faire, je les attends... de face !"
"C'est à dire ?"
"Tu n'es plus un enfant pour critiquer les gens dans leur dos."
"Pff !"
"Ce genre de comportement ne peut que nuire à nos missions. Et n'entraîne pas 04 dans tes régressions stupides."
(cynique) "J'aurai dut m'en douter... la mission... toujours la mission... la mission avant tout ! Tu ne penses donc à rien d'autre ! Tu me fais l'impression d'un pauvre robot pathétique ! Tu agis comme un pantin mécanique. Tu ne ressens donc rien ? Es-tu seulement humain !"
ùDésolée pour les rimes c'était pas voulu.ù
"Si tu as des difficultés à travailler avec nous, fais le savoir. On trouvera une alternative pour te remplacer."
"C'est pas avec « nous » qu'il y a un problème. C'est juste avec toi ! Tu es un monstre sans émotion ! ... Et pourquoi c'est moi qu'on devrait remplacer, d'abord ?"
"Parce que, contrairement à toi, je suis indispensable... et que je sais me contrôler."
"Te contrôler ? Elle est bonne celle-là. Tu plaisantes ! (méprisant) Chez toi, y'a plus rien à contrôler. Tu n'es qu'une coquille vide. Tu n'as absolument plus rien de ce qui définie la nature même d'un être humain !"
Heero se lève et se dirige vers la sortie.
"Tu me feras part de ta décision. Soit tu te... (hésite) maîtrise. Soit tu pars. Dans tous les cas, ça ne doit pas porter préjudice au reste de l'équipe."
Avant de refermer la porte :
"N'oublies pas que la réunion est en salle F dans moins de 5 minutes... si tu restes."
Et Duo lui envoie un oreiller, qui s'échoue lamentablement sur le sol.
Il se lève pour aller le récupérer puis se jette littéralement sur son matelas. Le jeune garçon s'enfouit le visage dans les plumes et hurle le plus que ses poumons lui permettent.
(pensée) Pourquoi j'ai dit tout ça ? ... J'en peux plus... Je crois que je vais opter pour la deuxième proposition, en attendant... Peut être que ça me ferait du bien d'opérer un peu en solitaire... jusqu'à ce que ça soit plus clair dans mon esprit. Ca nous fera du bien à tous... J'vais voir G.
Et il se met debout, d'un bond, ragaillardi par l'idée d'avoir trouvé une solution à ses atermoiements, fusse t'elle passagère.
Dix minutes après le début de la réunion, Duo et le professeur G rejoignent le reste de la troupe sous le regard assassin du professeur J.
Chacun prend place sur son siège, le plus discrètement possible.
Cette attention ne semble guère touché J. le moins du monde, ce dernier les interpelle :
"Alors, 02. Vous croyez que l'opération d'hier soir étant une réussite, cela vous autorise à arriver en retard au debriefing !"
A la surprise générale, Duo ne rétorque rien à la vieille baderne et se montre même plutôt distant avec ses compagnons.
Une fois le « colloque » terminé, le professeur J. continue sur sa lancée et aborde leur nouvelle mission :
"Bien, pour cette occasion, nous avons besoin de la présence de tous nos pilotes sur le terrain..."
"Désolé de vous contredire, J."
"Pardon ?"
"J'ai, moi-même, confié une autre tâche à mon protégé. Il ne peut donc être de l'effectif. Mais je suis sûr que vous pourrez remédier à cette absence et que cela ne portera pas préjudice à votre plan. Sur ce, je me retire dans mon laboratoire."
"Alors 02 fait cavalier seul ?" ironise J.
Quatre n'en croit pas ses oreilles. Tout à coup, lui revient en mémoire la conversation qu'il vient d'avoir avec Sally.
(pensée) Mais cela ne devait pas se dérouler ainsi !
Puis il s'adresse à son ami :
"Mais... Duo, explique-toi !"
Devant le silence gêné du jeune natté :
"Duo !" (prenant Heero à parti) "Mais qu'est ce que tu as bien pus lui dire, Heero ?"
Ce comportement, si inhabituel du jeune arabe, fait perdre son air moqueur au professeur J. :
"Vous voyez, j'avais vu juste. Votre protégé est un bon à rien dont la seule capacité est son extraordinaire talent pour semer la zizanie partout où il passe !"
Duo avec un pauvre petit sourire lui répond :
"C'est peut être bien vous qui avez raison, en fin de compte."
Et il quitte la pièce, accompagné par son mentor.
"Duo !"
"Asseyez-vous, 04 ! Et calmez-vous, le briefing n'est pas terminé !"
Quatre grommelle mais se pose, néanmoins, sur son siège, au soulagement de tous.
La mission étudiée sous toutes les coutures, cette fois, à FOND, le professeur J. quitte la pièce, non sans avoir foudroyé petit Quatre du regard, qui s'en fout comme de son premier dinar, bien trop bouleversé par les derniers événements.
"Heero, tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ?"
"Rien."
"Pardon ?"
"Il ne se passe rien."
"C'est ça ! Et moi je suis la Reine de Sank !"
Allah ! Tu ne te rends donc pas compte de ce qu'il se passe ! Nous sommes en train de perdre Duo..."
A SUIVRE ...
