Autrice : BuBul (dite Maï pour les intimes)

Titre : Frozen /02

Base : Gundam W, enfin... je crois ! lol

Genre : Explication scabreuse sortie tout droit de mon esprit dérangé sur une grande source d'interrogation universelle : Pourquoi Iceberg Man est-il Iceberg Man ?

'Tention la température monte… (lol)

Couple(s) : Je suis POUR les couples standards (si, si, ça veut dire quelque chose !)...

En fait, on verra.

Disclamer : Dur, dur de faire original puisqu' ils sont à aucun (e)s des fanfiqeu(se)rs… Pas plus à moi qu'aux autres… Mais comme on les utilise…Ils sont un peu à nous quelque part… Nan ! Bon, ben non, alors…

Par contre, ceux qui ne font pas partie de Gundam Wings sont rien qu'à moi… pour leur plus grand malheur ! (lol).

Kanshaku : (hésitant) Justement, si on pouvait revoir les clauses de nos contrats...

Maï : (regard mauvais)...

Kanshaku : (dans ses petits souliers) Bon, ben je vais pas insister plus... Excuse-moi encore de t'avoir dérangée !

Koriame : (ironique à mort) Ah, ben bravo ! Comme délégué syndical tu t'imposes vraiment, M. «elle a pas le droit de nous traiter comme ça, vous allez voir comment je vais la faire plier cette tarée de la tête ! »

Kanshaku : (tremblant encore) T'en as de bonne, toi. Elle m'a fait son super regard de la soumission universelle !

Ginkgo : Le pauvre, faut reconnaître qu'elle est vraiment impressionnante quand elle nous fait ça.

Maï : (en train de péter un câble) Non, mais dites le si vous voulez me pourrir ma présentation !

Kanshaku, Koriame, Ginkgo : ...

Ginkgo : (inconsciente) Euh... Bonne lecture ?

Maï : Toi, ma grande, tu vas morfler !

Petite Note : Voilà Poulette ! Pour me faire pardonner de ce looonnng retard qui commence à prendre ses aises dans mes délais de parutions. Tes e-mails me font toujours plaisir et encore plus quand tu me dis que t'aimes ce que j'écris.

Biz biz.

Avertissements : Suis pas trop mécontente de moi. Ca commence bien. Si vous ne comprenez pas tout, c'est normal. Je dirai même que... c'est voulu ! lol. Les explications sur le Calice et la Source vont venir. C'est assez compliqué mais je pense que ça vaut le coup de se casser un minimum la tête.

RaR :

Mytiane : Trop morte de rire! Me suis écroulée sur mon clavier en lisant ta reviews...MDR. Pov' Duo... Nan, en fait c'était trop drole pour que j'arrive à le plaindre!ptdr.

Florinoir : Mdr, aussi. Vilain Hee-Chan, y mérite la fessée! Flo, voyons, pourquoi tu le regardes avec cet air lubrique!... Nan, nan, pas besoin de dessin. Mais l'abîme po trop quand même, on pourrait encore en avoir besoin... Sait-on jamais! lol.

Frozen

Chapitre Deuxième :

Allah ! Tu ne te rends donc pas compte de ce qu'il se passe ! Nous sommes en train de perdre Duo...

Quatre continue inlassablement de fixer la porte, que le jeune natté a refermé derrière lui en partant. Ses trois compagnons font de même, chacun perdu dans la tourmente de ses pensées intimes.

Ca n'est pas possible. Il doit y avoir une explication rationnelle à tout cela. Je vais lui parler. Finalisez les quelques détails restants pour notre nouvelle mission, on se rejoint ici dans ½ heure.

Quatre n'attends pas l'assentiment de ses compagnons et se précipite en direction de la chambre de Duo.

Bon, ben au boulot , lance Wufei sans beaucoup d'entrain.

Quatre entre brutalement dans la chambre de son ami et l'interpelle, toujours brutalement :

Duo, qu'est ce qui se passe ? Racontes-moi.

Toujours avec le même pauvre sourire que dans la salle de réunion, lui répond doucement :

Rien… Y'a rien… C'est juste que…

Oui ?

J'en ai un peu marre… Je crois que j'ai besoin d'être seul.

Tu en as marre… de nous…de moi , demande Quatre, incertain.

Mais non, Q-man, c'est pas ça… J'ai juste envie de m'isoler, pour être un peu tranquille. Tu vois, je crois que j'ai besoin de réfléchir à pleins de choses…

Et tu ne peux pas réfléchir ici, avec nous ? Tu as besoin de nous… non, de m'abandonner ?

Nan, il faut que je me retrouve et pour ça, je dois être seul... Mais tu verras, tu vas faire comme les autres et tu seras même heureux que je sois parti quand tu auras goûté à la tranquillité, plaisante Duo.

Quatre ne semble pas être apaisé par les paroles de réconfort de son ami :

Bien. Très bien. Eh ben vas-t'en. Fuis, comme toujours. Laisse-nous si tu en as tellement MARRE !

Et il s'enfuit en courant, faisant claquer violemment la porte, l'âme en peine.

Quatre !

Mais Duo abandonne et retourne le cœur lourd, lui aussi, à ses bagages.

Le jeune arabe, la tête pleine de rage, croise les autres G-boys toujours devant la salle de réunion.

Trowa s'enquiert de son état :

Quatre, ça va ?

Mais bien sûr que ça va, quelle question ! … Fichez-moi tous la paix ! J'en ai marre moi aussi !

ùùùùPetit Quatre qui crie ? C'est sûr maintenant, c'est de la science fiction c'te fic ! lol.ùùùù

Et il trace sa route sans s'arrêter, pour ensuite s'enfermer dans sa chambre dans un grand fracas.

Wufei fait un bref mais pertinent état des lieux :

Eh ben, ça promet pour cette mission… et celles d'après. Heero, tu sais ce qu'ils ont ?

Hn.

Mais de quoi avez-vous parlé avec Duo, à mon avis, c'est de là que vient tous nos problèmes. , l'interroge Wufei.

Il doit avoir besoin de s'isoler, c'est tout. Il reviendra. , affirme le japonais.

Ca me rassure, c'est fou ! Je vais quand même aller lui parler. Trowa tu te charges de Quatre.

(pensée) Bien sûr !

Le chinois n'a pas le temps d'en rajouter plus que le français est déjà partit, à une vitesse plus révélatrice de son état d'esprit que n'importe quel discours. ùùùùc'est à dire trèèès vite.ùùùù

Tu peux me laisser un peu de temps seul à seul avec Duo. Après, Trowa et moi te rejoindrons en salle informatique.

Hn.

Et chacun s'en va vers son objectif.

Wufei toque à la porte de Duo.

Duo ? Je peux entrer ?

Bon, ben je prends ça pour un oui ! J'espère que tu es dans une tenue décente !

Et il entre sans autre forme de procès, pour découvrir une chambre vide, débarrassée de tout bordel maxwellien, prouvant, par-là même, son absence.

Par Nataku, je le sens pas bien du tout, ce coup-ci. Ca va mal se finir tout ça…

Pendant ce temps, Trowa est en pourparlers avec Quatre qui s'est claquemuré dans la salle de bain de sa chambre.

Quatre, ouvres-moi.

Nan ! (ainsi que des bruits de pleurs)

Quatre, ouvres-moi.

Nan ! … Laisses-moi tranquille !

Mais ces derniers mots meurent dans un sanglot étranglé.

Trowa perd soudain patience devant cette phrase, mais surtout, le ton malheureux sur lequel elle est prononcée.

Quatre ouvres cette porte ou je la défonce moi-même !

Trowa s'apprête à prendre son élan pour mettre sa menace à exécution quand la porte s'entrouvre.

Quatre…

Devant la douleur apparente de son ami, le début de colère de Trowa fond comme neige au soleil.

Snif… je… Snif.

Le jeune blondinet ne parvient pas à s'exprimer car chacun de ses mots est coupé par un hoquet.

Trowa le prend dans ses bras et commence à le bercer doucement. C'est dans un mouvement commun que le visage de l'arabe vient se nicher, naturellement, dans le creux de l'épaule de son camarade.

ùùùùMaï : Ouais ! Vas-y Trotro ! Quatre : Mais comment veux-tu qu'il se concentre si t'es là à hurler comme une hystérique ! Maï : Oh, l'autre, hé ! Dès qu'il a ce qu'il veut, y vous jette à la porte ! Vicieux, va ! Quatre : C'est à moi que tu dis ça ? Maï lui tire la langue et retourne à son clavier.ùùùù

Chuutt. Ca va aller. Calmes-toi.

Bouh ! Toute cette rage… snif… si tu savais… snif. (puis, se calmant) Duo a l'air si… fatigué. A bout. Mais je sens bien que derrière... cette langueur, il y a cette... rage brûlante… cette... douleur… cette confusion en lui. Ca fait si mal, ajoute Quatre tout en étreignant sa main sur sa poitrine.

Les bras de Trowa se serrent davantage sur le frêle corps de son compagnon, comme pour lui transmettre sa propre force.

Quatre se remet à pleurer de plus belle.

Dans le bureau du professeur G.

Duo ?

Ouaip ?

J'ai réfléchi et je vais effectivement te confier une mission. Autant éviter d'attirer les soupçons et surtout l'ironie de J. Mon Dieu, que ça ne lui va pas !

(goguenard) Z'avez raison. Alors ?

J'ai reçu un rapport qui ... titille ma curiosité, Duo.

C'est à dire ?

Oz se montre actuellement beaucoup trop discret, vois-tu...

C'est vrai qu'en ce moment on est pas très actif avec les cop...

Un silence lourd de gêne s'installe entre les deux interlocuteurs.

Bref, passons. J'ai demandé des recherches plus approfondies à certain de mes informateurs...

Qui donc ?

Duo, si tu arrêtais de m'interrompre à tout va, tu saurais déjà tout !

Sorry.

Shadow, si tu veux tout savoir. Bon, il y a des signes suspects dans un de ses secteurs. On n'en sait pas plus sur la nature des exactions d'Oz. Je voudrai t'envoyer là-bas pour obtenir davantage de renseignements.

ùùùùEt là, on applaudit bien fort l'autrice pour l'originalité sans borne du nom de son indic ! lol.ùùùù

Pourquoi ? Shadow ne peut pas le faire ?

Ca révélerait sa couverture. Il ne peut pas prendre ce risque. On ne sait rien sur la véracité de ses doutes.

Ouais, ça serait dommage de se faire chopper pour rien. D'ac. J'y cours !

Déjà ?

Ouais, j'tiens pas à m'éterniser dans le coin...

Bon voyage, Duo. Prends soin de toi surtout... et pas d'imprudence !

Vous me connaissez, G .

Justement !

Et le jeune natté part pour son nouvel objectif à toutes jambes. Ce n'est qu'une fois dans le hangar et installé dans son cockpit qu'il prend connaissance des infos que G. lui a glissées dans la poche. Il insère la disquette dans le mini-ordinateur de bord et siffle :

Eh, ben, j'crois que j'vais passer un bon petit moment là-bas. Mais ça va, j'aurai pu tomber pire.

Puis devenant sombre :

Toutes mes excuses, Quatre.

Il enclenche les différentes fonctions de Deathscythe et se dirige avec souplesse en dehors du bâtiment, pour ensuite prendre son envol à grande vitesse.

Bon, ben j'devrais pas y être dans trop longtemps... Putain de silence !

Et il met la sono de son Gundam à fond.

ùùùù.Et oui, vous le saviez peut être pas mais y'a la sono dans les Gundams. Oh, et puis j'fais ce que je veux, même si c'est invraisemblable, on s'en fout c'est moi qui ai le clavier sous les mains ! Na ! ;ùùùù

Wufei rejoint Heero dans la salle informatique. Il semble qu'il soit le premier sur les lieux. Heero

l'interroge silencieusement du regard :

Je préfère attendre les autres. J'ai horreur de me répéter.

Et cette phrase conclue leur « début » de dialogue.

Dix minutes plus tard, Trowa les retrouve.

Et Winner ?

Il est dans sa chambre.

Bon, Duo est...

Parti , l'interrompt le français.

Comment sais-tu cela , s'étonne Wufei.

Quatre est allé lui parler, pour le faire changer d'avis. Mais ça n'a servit à rien. Il est dans tous ses états.

Pourquoi ?

Barton.

Il a la sensation que nous sommes en train de le perdre...

Une drôle de tension s'installe entre les trois jeunes hommes. Contre toute attente, c'est Heero qui met fin à la conversation en se dirigeant vers la porte. Avant qu'il ne l'ait atteint, Wufei l'interpelle :

Yuy !

Heero stoppe une fois dehors et leur dit sans se retourner :

Il reviendra.

Mais on peut se demander à qui était adressé cette phrase si affirmative, si pleine de conviction. A ses compagnons ? A Duo ? Ou à lui-même, comme pour nier ce qui devenait une évidence depuis le départ du jeune natté.

Cela faisait bientôt 3 semaines que les 4 G-boys étaient, totalement, sans aucune nouvelle de la 5eme pièce du puzzle.

Tous se faisaient un sang d'encre pour leur compagnon, mais personne ne verbalisait ce mal-être général et généralisé. Pas même petit Quatre.

Ce dernier, après l'annonce «officielle » du départ de son ami, s'était enfermé dans un silence mutique, dont personne ne semblait capable de le sortir.

Mis à part cette soudaine «aphonie », Heero devait bien le reconnaître, il ne pouvait absolument rien lui reprocher.

Le jeune homme exécutait les ordres de mission avec le sérieux et la minutie dont il avait toujours fait preuve auparavant.

Enfin, pas tout à fait... Il avait noté quelques... «changements » ? dans le comportement, habituellement si serein du jeune arabe.

Celui-ci montrait un acharnement particulièrement inquiétant à démonter studieusement chaque MS ozzien ayant le malheur de croiser sa route.

De plus, Quatre si sociable, il n'y a pas si longtemps, fuyait littéralement tous êtres humains des bases qu'ils occupaient entre chaque mission et tout particulièrement ses 3 compagnons d'infortune.

Cette attitude avait de quoi déstabiliser n'importe qui, surtout venant de l'arabe, la douceur incarné.

Mais tout comme pour l'absence du jeune natté, aucun ne fit part de sa «peine » et de son inquiétude aux autres.

Et la situation, pourrissant sur place, en devenait insupportable.

Trowa paraissait, à un œil (yuyen) exercé, le plus touché de tous par le brusque revirement du petit blond.

Les missions qui s'enchaînaient, les réparations de Gundams qui en découlaient, la collecte d'informations pour les professeurs, la recherche de plan d'action (car Quatre s'y refusait pour l'heure)... plus le fait qu'ils devaient compenser l'absence d'un des leurs, commençaient à mettre les nerfs, de tout ce petit monde, à rude épreuve.

Les conflits étaient légions et aucun d'entre eux ne semblait en reste.

Quatre et Trowa effectuaient une mission commune. Ils devaient aller acheter des renseignements à un indic dans un bouge innommable.

Une fois l'échange terminé, l'étranger eut un mot malheureux, sur une «fuite d'eau » chez lui.

Le petit arabe lui sauta littéralement à la gorge pour lui frapper la tête sur le mur le plus proche. Trowa parvint à le maîtriser avec beaucoup de difficulté.

Jamais il n'aurait cru que le petit corps de son ami pouvait contenir autant de rage et de vigueur.

ùùùù.Maï : (morte de rire) Mon Dieu, j'ai créé un monstre ! Quatre : C'est fou ce que t'as l'air sincère dans cette gamme de sentiments, la culpabilité, la conscience...ùùùù

Durant tout le trajet de retour, Quatre eut droit à une engueulade «silencieuse » et au regard de son camarade lui reprochant son écart de conduite totalement injustifié.

Les deux espions rejoignent le reste de l'équipe ainsi que les professeurs dans la salle de réunion, pour l'habituel débriefing.

Quatre, soudainement, les plante là, comme des cons, refusant de faire son rapport.

Trowa, sans réaction, s'en charge pour eux deux.

Les 3 jeunes hommes sont, ensuite, congédiés par leurs supérieurs.

Barton, qu'est ce qui se passe avec Winner ?

Ce qui se passe c'est qu'il a failli étrangler un pauvre type qui lui parlait d'une «fuite d'eau » ! Je ne le comprends plus...

Pardon , s'étonne Wufei.

J'ai remarqué dernièrement que Winner était sensible à certains... termes. , leur avoue Heero.

Continue.

Du genre : « fuite », «lâche », «abandon »... dans n'importe quel contexte, d'ailleurs.

Il est en train de nous griller des neurones le petit prince du désert. , ironise le chinois.

ùùùù. Maï : Wufei avec de l'humour ! Duo ! Lâche ce clavier immédiatement ou je t'arrache la tresse avec les dents !ùùùù

Un seul regard de Trowa suffit à le faire taire.

Avec souplesse et agilité, le français se précipite à l'extérieur de la salle, en arrachant presque la porte au passage.

Il marche d'un pas rapide dans les couloirs, avec assurance, tout en grommelant.

Le français croise Sally.

Sa... , commence le médecin.

Il la dépasse sans même lui jeter le moindre regard.

...lut. D'accoord !

Wufei et Heero arrivent à la suite de leur compagnon et bloquent devant la jeune femme.

Pourquoi tu fais cette tête , lui demande son compatriote.

Je viens de croiser Trowa.

...(incompréhension collective devant son IMMENSE sourire)

Et je crois que tu me dois de l'argent mon petit. , ajoute-t-elle gaiement. Il avait l'air trèèèès déterminé. Et d'après le peu de mots que j'ai réussi à comprendre dans cet amas de grossièretés françaises, c'est que quelqu'un va passer un sale ¼ d'heure et qu'il en peut plus

Pfff. , soupire Wufei.

Fais péter la thune, microbe , lui lance le médecin.

... , se désespère Heero.

Je te l'avais bien dit qu'il ne tiendrait pas plus d'un mois avant de griller un plomb, notre french lover.

Oh, ça va, hein ! (Wufei mauvais joueur)

ùùùù.Maï : Wufei qui parie de l'argent pour la constitution des couples maintenant ? C'est décidé, j'ai dû me cogner la tête très, très fort quelque part. ;ùùùù

Arrivé à son but, Trowa se jette littéralement sur la poignée de porte et l'ouvre dans un grand fracas.

Quatre, ça commence à bien faire , lance–t-il brutalement.

Quatre, sous le choc, est d'autant plus gêné qu'il vient juste de sortir de sa douche et porte en tout et pour tout un petit boxer noir.

ùùùù. Maï : J'ai un informateur qui m'a certifié que petit Quatre est un exhibitionniste. Moi, pour rendre service, qu'est ce que je ferais pas ! (l'excuse bidon pour se justifier) ; Quatre : Duo ! Viens ici, tout de suite, que je t'assassine ! Moi qui suis si prude, vous devriez avoir honte ! Maï : Je suis peut être pas crédible dans la culpabilité mais toi, dans la pudeur avec Trotro, on y croit pas vraiment. Maï et Duo, mort de rire à terre. Quatre va se cacher.ùùùù

Le jeune arabe, tout rouge, tente de s'adresser à son ami :

Mais...

Nan !

Pas de mais qui tienne ! J'en ai marre. J'ai tenté d'être patient et compréhensif mais ce temps-là est révolu. , s'énerve-t-il, tout en faisant un geste sec de la main.

Quatre le regarde d'une manière très... bovine

Il ne comprend pas la brusque explosion de colère de son ami.

L'arabe se dit que, pourtant avec son empathie, il aurait dû la sentir venir.

Puis, il s'avoue qu'il n'a pas été très attentif au reste de la troupe dernièrement.

Quatre se rend soudain compte que Trowa, à pas lents mais mesurés, se rapproche doucement de lui. Le petit blond réagit enfin, et à chaque avancée de l'acrobate, lui, effectue un pas de repli.

Mais cette fuite rencontre un trouble fête, en la «personne » du mur. Quatre s'adosse à ce dernier et le contact froid du béton sur sa peau, encore humide, le fait frissonner.

La décharge continue son œuvre et parcourt maintenant tout son corps.

Mais ce n'est plus seulement la surface glacée qui le fait réagir ainsi mais la main du français, délicatement posée sur son épaule nue.

Quatre lève les yeux et croise ceux de Trowa.

Deux regards brûlants se consumant l'un, l'autre.

Et là, ils ne pensent plus à rien… mais alors à rien du tout.

A cet instant, nul besoin de mot.

Le jeune arabe sent sa gorge et sa bouche s'assécher. Sans avoir conscience de ses actes, il lèche ses lèvres d'un coup de langue.

ùùùù. Sexy Quatre !mdr.ùùùù

Trowa avale avec difficulté sa propre salive devant la sensualité de son jeune ami.

Sa main quitte l'épaule de son compagnon pour lui saisir le coude, pendant que sa main libre fait de même de l'autre côté.

Quatre ne comprend toujours pas ce qui se passe.

La poigne du français se resserre autour de son bras et ce dernier dans un geste sans douceur le plaque contre le mur.

L'arabe émet un léger gémissement lorsque son dos rencontre une nouvelle fois la fraîcheur du béton.

Ce simple son suffit à faire tomber le reste de volonté qui pouvait subsister chez Trowa et il franchit les quelques centimètres qui le séparent des lèvres tant convoitées.

Quatre écarquille les yeux, ne pouvant croire ce qui se produit devant lui.

Mais cette hésitation est de courte durée. Il entrouvre la bouche pour laisser le passage libre à la langue fougueuse de son compagnon.

L'arabe se presse le plus qu'il peut contre le français.

Et n'en pouvant plus de s'être contenu depuis si longtemps, l'acrobate saisit son ami par les hanches et les jambes de Quatre viennent, harmonieusement, entourer sa taille.

Le petit blond a la tête qui tourne.

Il ne comprend toujours pas ce qui se passe, à une différence près : maintenant, il s'en fout complètement.

Trowa reprend, enfin, le contrôle de ses actes et dessoude doucement leurs deux bouches, se doutant bien de ce qu'il pourrait se passer s'il ne se raisonne pas.

ùùùù. Trowa : Couchez les vilaines hormones ! (mdr) Maï : Naaann ! Fais chier, juste quand ça commence à devenir VRAIMENT intéressant ! Trowa : Vicieuse ! Maï : Pas seulement ! on peut aussi dire perverse. Petit cours de français : vicieux qui a des goûts dépravés, pervers (en part. sur plan sexuel), pervers qui accomplit par plaisir des actes immoraux ou cruels. Trowa : Complètement tablée !ùùùù

Il tient toujours l'arabe serré contre lui mais pose sa tête dans le cou de ce dernier, dans un soupir essoufflé.

Quatre souhaite alléger la tension entre eux :

Si on se réconcilie à chaque fois comme ça, je veux bien qu'on se dispute plus souvent !

Trowa, grave, le fixe droit dans les yeux, tout en le posant sur son lit, s'agenouille entre ses jambes et pose une main sur chacun de ses genoux :

Ne plaisantes pas avec des choses aussi sérieuses.

Puis il l'embrasse une dernière fois avant de le rejoindre sur le matelas. Ils sont assis côte à côte, se tenant encore par le bout des doigts.

Le français s'allonge tout en posant un bras en travers de son visage. Quatre, désemparé, se bouine tout contre lui.

ùùùù. Je maudis sur 32 générations l'autrice qui m'a implanté au fer à souder cette expression : «bouiner » car j'ai voulu la remplacer par un mot français existant REELLEMENT et j'ai rien trouvé de mieux pour rendre l'idée que j'avais de cette scène ! Je plaisante bien sûr mais me rappelle plus qui c'est alors c'est une sorte d'hommage pour cette autrice de fic GW dont je me souviens juste avoir apprécié le travail ! lol.ùùùù

Tu regrettes !

Tu plaisantes ! lui répond Trowa. Non, ce n'est pas ça. , ajoute-t-il plus grave

Il lui saisit le menton pour le regarder au plus profond de son âme et lui annonce en insistant bien sur chaque syllabe :

Je ne regrette absolument rien de ce qu'il s'est passé dans cette chambre, Quatre.

Vraiment , demande timidement le petit blond.

ùùùù. Maï : Bien sûr, il a rien fait, l'incapable ! Quatre : Je ne suis pas d'accord, j'apprécie à sa juste valeur son romantisme. Maï : Romantisme ? Kezako ? C'est encore un concept totalement stupide pour qu'il se passe rien ? Alors, c'est de la merde ! Quatre : Totalement perdue pour l'humanité !ùùùù

Comme pour confirmer ses dires, Trowa capture sensuellement la lèvre inférieure de son ami entre les siennes et entreprend de la lécher avec application pour finir en un long baiser, mais cette fois avec toute la douceur que lui confère l'amour dont il se sait porteur.

Quatre lâche soudainement un soupir las.

Qu'est ce qui ne va pas , s'inquiète le français.

Je pensais juste que Duo allait être fou de joie quand je lui dirai pour nous... mais je viens de réaliser qu'il ne sera peut être plus... parmi nous.

Et le jeune homme éclate en sanglot.

Trowa, pourtant d'un naturel calme et silencieux, se met en rogne et grommelle :

Celui-là, si je l'attrape, il va le sentir passer, crois-moi.

ùùùù. Z'avez vu, mon Trotro à moi y parle ! Ca fait bizarre, hein !ùùùù

Atchi !

M. Maxwell, pourriez-vous être plus discret dans vos manifestations nasales, je vous prie , sermonne le professeur de langue.

Excusez-moi, M'sieur !

Et cessez de détourner l'attention de Mademoiselle Hern par vos babillages incessants ou je vous mets à la porte. Prenez plutôt exemple sur son application lors des cours, M. Maxwell !

Et Duo sourit de toutes ses dents à sa voisine de classe, qui lui répond par un regard vide d'expression.

La cloche sonne le glas et toute une troupe de jeunes filles en fleur encadrent en un éclair le bureau du natté, tout en piaillant à des niveaux sonores ultrasoniques, qui devraient être interdit par la Convention de Genève.

Oh la ! Doucement les miss, vous allez nous l'effrayer comme ça , lance un jeune homme en se dirigeant vers la table de son camarade.

Le «videur », Kanshaku Hern, est un jeune homme relativement grand, son 1m80 lui permet de se singulariser de ses petits camarades et d'avoir une place de choix dans l'équipe de basket de l'école, le teint hâlé, le regard rieur bleu et les cheveux blonds décolorés. Même en uniforme scolaire, il semble habillé pour sortir en boîte.

ùùùù. Maï : Kyyyyaaaaaaahhh ! Kansha !ùùùù

Merci Kansha, mon sauveur , surjoue Duo, soulagé d'être débarrassé de cet attroupement féminin, devenu coutumier depuis son arrivée.

En seulement quelques instants et à grand renfort de sourires Colgate-charmeurs, le nouvel arrivant a, habilement, éloigné toutes les indésirables des alentours.

Korichan ! Tu peux te détendre, respire ! J'ai fait l'ménage !

Il adresse alors lui aussi un grand sourire à la voisine de table du jeune natté. Elle lui répond par un regard tout aussi inexpressif que pour l'américain.

Koriame Hern, plus petite que Duo, dans les 1m60, toute menue, de longs cheveux bruns, bouclés, les yeux noirs et la peau claire est une charmante adolescente, au premier abord mais son caractère solitaire, quasi autistique et une attitude hostile, font fuir toutes personnes tentant de se lier d'amitié avec elle.

Duo apprendra plus tard que c'est sa technique personnelle pour qu'on lui foute la paix, qui apparemment ne fonctionne pas sur lui, au contraire, il se sent «attiré » par cette apparence «indifférente ».

Dis, petite sœur, faudra apprendre à te socialiser un de ces jours !

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Kanshaku, qui commençait à poser une fesse sur le bureau de la demoiselle, se retrouve les quatre fers en l'air sur le sol.

Il se frotte le derrière en se relevant :

Je sais que t'es pas du matin Nami, mais être violente de si bonne heure ça le fait pas ! Comment veux-tu que j'arrive à me débarrasser de toi en te casant, hein !

Koriame, la violente en question, se lève de son bureau et se dirige vers son frère pour le faire taire une bonne fois pour toute, quand un autre élève intervient :

Eh, Hern, moi, je suis volontaire ! Je la prends ta frangine, si y'a que ça pour rendre service , en s'adressant à Kanshaku.

Eh, Adder ! Fais gaffe comment tu parles de ma petite Nami ! Sinon, je te laisse même plus le droit de la mater pendant son cours de sport. Tu sais quand elles sont en short !

Adder pique un fard monumental à cette remarque.

Au fait, Kansha, pourquoi tu l'appelles toujours «Nami » ta petite soeur , interroge Duo

«Nami », ça veut dire «vague » en japonais. Comme ça quand elle se met dans une colère noire, je la traite de «tsunami » parce qu'en général, faut pas traîner dans le coin, sinon bonjour les dégâts. , répond le frère de Koriame, mort de rire de sa blague pas drôle qui désespère tout le monde, y compris la personne affublée de ce surnom ridicule.

Le natté prête soudain attention à la personne qui vient de les interpeller.

Hebi Adder, le nouvel arrivant est un élève plus grand que Kanshaku, une musculature développée montre qu'il pratique activement toutes sortes de sport, le teint mat, brun, les cheveux en une couette lâche, avec de magnifiques yeux verts, qui rappelle soudain à Duo ceux de son ami Trowa.

Son regard s'assombrit un instant.

Cela passe inaperçu pour tout le monde, à son grand soulagement.

Enfin, c'est ce qu'il croit jusqu'à ce que Koriame, sa camarade de classe, ne pose avec délicatesse sa main sur son épaule et l'interroge silencieusement.

L'américain se dit que, décidément, par certains aspects, elle lui fait penser au Perfect Soldier... en beaucoup moins froide tout de même.

Car si nombre d'élève la pensent totalement indifférente, il n'en est rien.

La preuve, elle lui demande discrètement comment il va, pour ne pas le gêner devant les autres et sans insister, pour ne pas qu'il se croit forcé de répondre.

Et par ce côté aussi, elle lui faisait penser à un autre de ses compagnons, petit Quatre, toujours si compréhensif et disponible.

Nouveau coup de barre au moral.

C'est vraiment pas comme ça qu'il va s'en sortir.

Le natté se réveille en sentant les doigts de sa camarade sur sa joue. Il ferme les yeux sous la caresse.

Mon Dieu, qu'est ce qu'il pouvait adorer cette fille des fois !

Duo savait qu'elle n'était pas franchement adepte des contacts physiques, mais il s'était aperçu que chaque fois qu'il en ressentait le besoin, il se retrouvait dans les bras de l'adolescente pour un gros câlin.

ùùùù. Qui a dit j'veux le rôle ! lol.ùùùù

Quand il retourne à la réalité, c'est pour rencontrer le regard assassin de Hebi, l'élève qui proposait plus tôt de prendre Koriame en pension, qui n'a pas l'air d'apprécier que la jeune fille soit si affectueuse envers lui.

Il n'a pas le temps de réfléchir plus avant que le garçon amorce une approche menaçante dans sa direction, les poings et la mâchoire serrés.

Duo, se contracte, près à l'affronter mais à sa grande surprise, Koriame vient s'intercaler entre eux et indique d'un doigt autoritaire et sans appel la sortie au jeune chien fou.

Celui-ci, baisse la tête et se dirige vers la porte tout en maintenant un regard meurtrier sur l'américain, pas plus impressionné que cela car il a déjà eu droit au regard-de-la-mort-qui-tue made in Heero Yuy, alors ça ne lui fait ni chaud ni froid.

Dans le couloir, Hebi croise un de ses potes qui le regarde d'un air goguenard :

Ben alors, qu'est ce qui t'arrive, mon vieux ?

Rien, j'ai juste des envies de sang. , répond le brun, très calmement

Tu sais que tu peux compter sur les gars de la bande... au besoin. , lance l'autre d'un air entendu, avant de s'éclipser.

Oh oui, je sais... et si ça continue... il en ressortira pas vivant la petite tapette.

Hebi s'en retourne dans sa propre classe à l'appel de la cloche, un sourire mauvais plaqué sur les lèvres, qui n'annonce rien de bon.

A SUIVRE...