Salut tout le monde !! C Feylie !

Je suis contente de vous retrouver, sans rire, c'est vrai !

Je tenais à remercier Debbie, Sinkha, Marion-moune, Eweny pour leurs commentaires qui m'a vraiment fait plaisir et me donne envie de me défonçer encore plus pour que cette fic vous plaise encore ! Merci beaucoup ! Et merci aux autres qui lisent, je les oublies pas (du moins s'ils exitent )

Pour la suite, c'est 3 chapitres (et oui, je ralenti la cadence) pour vous faire marrer un bon coup (j'espère).

Donc, bonne lecture !


Chapitre 9 : Jalousie dans l'air

Sakura les planta au beau milieu de l'allée pour s'élancer dans les bras d'un grand brun qui se tenait devant les portes de l'école.

Shaolan serra les poings. La jalousie grondait en lui mais il sut la contenir. Malgré tout, cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Tomoyo. Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de la jeune fille.

- Venez, dit-elle, je vais vous présenter.

Ils se rapprochèrent du couple dont les retrouvailles se transformaient en joyeuse dispute.

- C'est quoi ce petit ventre ? J'ai l'impression que Godzilla a encore fait des siennes. Je t'ai pourtant dit de ne pas t'empiffrer. Mais bon, quand Godzilla voit de la nourriture, il ne peut pas s'empêcher de l'engloutir.

- T'es pas drôle, Toya ! dit-elle faussement furieuse.

Elle tentait de le frapper mais il empoigna ses poignets.

- Toujours aussi petite, hein ?

- Tu fais des kilomètres pour me voir et la seule chose que tu me dis pour nos retrouvailles, c'est que je suis un Godzilla et une naine. Un compliment, ce serait gentil. Mais c'est trop te demander !

- Je vais me rattraper, dit-il en posant un baiser sur sa joue. Ma petite Sakura est encore plus jolie que la dernière fois. Ça te va comme ça ?

- C'était sincère ?

- T'en doute ?

- Non, dit-elle en lui sautant au cou.

- Hé ! On ne va pas non plus s'avouer l'amour éternel.

Elle s'écarta et lui envoya un coup dans le ventre qui le fit plier en deux.

- Tu frappes fort !

- Bien fait !

- Tu n'as vraiment pas les manières d'une fille. Regarde Tomoyo ! Elle est si adorable.

- Tu vas Bien Toya ?

- Oui, et toi ? Tu dois être épuisée.

- Pourquoi elle le serait ? s'enquit Sakura en voyant une vanne se profiler à l'horizon.

- Parce qu'elle a certainement dû se rendre compte que dormir avec toi, ce n'était pas une mince affaire. Tu ronfle comme un bulldozer et je ne parle pas de...

- Tais-toi !

- Tu as honte que tes camarades se moquent de toi, hein ? C'est vrai que c'est pas courant une lycéenne qui fait des cauchemars et hurle toute la nuit après avoir vu un linge blanc étendu dans une salle de bain.

- Je vais te tuer, Toya !

Sakura poursuivit Toya en brandissant son poing.

- Ils s'entendent super bien, on dirait, remarqua Kyo.

- C'est toujours la même chose avec eux, dit Tomoyo. Ils aiment se taquiner.

- Ils sont ensemble depuis longtemps ? demanda Shaolan.

- Ils se connaissent depuis assez longtemps. D'ailleurs, ils sont très liés. Et je dirais même que ce mot est trop faible pour décrire le lien existant entre ces deux-là.

- Et si on rentrait ? proposa Shaolan.

- Attendez que je vous présente Toya. Il est super, vous verrez.

- Une autre fois.

- On vous laisse !

- A demain !

Est-ce que j'ai bien fait de laisser croire que Toya était le petit ami de Sakura ? songea Tomoyo, inquiète. Non, après tout un peu de jalousie ne peut pas nuire.

- Bah, nos trois comiques sont partis ? s'étonna Sakura.

- On les reverra demain.

- Je les ai fait fuir ? Tant mieux ! Je n'aime pas ces morveux, surtout l'autre châtain.

- Shaolan ? Qu'est-ce que tu lui reproches, d'abord ?!

- Ca !

- Quoi, ça !

- Rien que la manière dont il te regarde et dont toi tu le défends, ça veut tout dire. Et je ne supporte pas.

- Tes allusions sont vraiment stupides. Shaolan est un simple camarade de classe. Si je le défends c'est parce que tes ennemis sont mes amis, na !

Sakura s'éloigna à grand pas.

- Ne me dis pas que...

- Pour le moment, j'en suis pas trop certaine mais il se pourrait bien que...

- Oh, non ! Là, c'et certain, je ne suis pas prêts de repartir au Japon. Je ne vais pas laisser ma petite soeur tomber amoureuse d'un morveux sans rien faire !

Shaolan claqua violement la porte d'entrée et monta directement dans sa chambre.

Ce coup d'éclat ne passa pas inaperçue au salon.

- Bonsoir, ma tante, dit Eriol sur le pas de la porte.

- Bonsoir, Eriol. Ta journée s'et-elle bien passée ?

- A quelque détails près, oui.

- Et Shaolan ? Il ne semble pas s'être calmé depuis ce matin.

- Il est en apprentissage.

- En apprentissage ?

- Ce serait trop long à expliquer, mais ne craignez rien. Shaolan s'en remettra.

L'apprentissage dont parlait Eriol était celui de l'amour. Pour la première fois, Shaolan ressentait enfin les effets négatifs d'une véritable passion. Après avoir joué durant des années avec le coeur des filles, il recevait enfin la monnaie de sa pièce. Le Don Juan ressentait enfin cette atroce douleur dans son coeur.

Tomber amoureux, il n'y croyait pas. Le coup de foudre, il y croyait encore moins. Pourtant, la vérité était bel et bien là ! Il avait suffi de deux journées pour que Sakura s'impose dans son coeur. Comment était-ce possible ? Il fallait tout de même du temps pour ces choses là. Pourquoi se retrouvait-il enchaîné malgré lui à une fille qui en aimait un autre ?

Allongé sur son lit, il fixa le plafond.

"Si seulement, il existait un mauvais génie pour te faire comprendre à quel point s'amuser avec les sentiments d'autrui fait mal. Si j'ai un voeu, c'est bien celui de te voir tomber amoureux à en crever !"

"Je voudrais quand même rencontrer une fille qui ne soit pas subjuguée par ton charme. Ça m'énerve de te voir sortir toujours gagnant."

Il se redressa brusquement. Mais bien sûr ! S'il était dans cette situation s'était la faute de son ex et de Eriol.

Il se rua dans la chambre de son cousin. Il le trouva assis à sa table, un livre ouvert devant lui.

- C'est de ta faute !

- Bon, tu me la refaits avec moins de bruitage et plus d'une phrase pour m'aider dans la compréhension, répliqua Eriol sans se retourner vers son cousin.

- C'est pas toi qui priais pour que je rencontre une fille qui me ferait payer ma conduite envers les autres ? Et y'a cette emmerdeuse de Kim qui n'a pas pu s'empêcher de me balancer un mauvais génie sur le dos par vengeance ! Vraiment, j'avais pas besoin de ça en ce moment !

- Depuis quand tu crois au mauvais sort ?

- Depuis qu'il y a une certaine Sakura dans les parages ! A cause de vous, j'arrive pas à me l'ôter de la tête. J'aurais pu tenter quelque chose mais comme par hasard elle à un copain ! Je fais quoi maintenant ? Je me lamente comme tu le voulais ou bien je crève comme le souhaitait Kim ?!

- Premièrement, tu vas te calmer ou tu risques de voir débarquer Feimei et Falen qui vont te charier. Deuxièmement, je n'y suis pour rien si tu es tombé amoureux. Troisièmement, je suis ravi de voir que Kim est vengée...

- Espèce de traître !

- ... Et quatrièmement, l'amour n'est pas un fléau. Tu ne vas pas mourir et tu ne te transformeras pas en loque, je te rassure.

- Pourquoi moi ? soupira-t-il en se laissant choir sur le lit.

- Eros est un dieu assez espiègle. Il choisit ses victimes au hasard et c'est ça qui est si excitant.

- Et pourquoi Sakura ? Il y avait pleins d'autres filles, mais non je suis obligé de tomber sur celle qui est inaccessible ! Ce Toya... Elle a vraiment l'air d'y tenir. Face à lui, je ne fais pas le poids.

- Sur quels critères te bases-tu ?

- Et en plus, ça a l'air sérieux entre eux. Ils vivaient peut-être ensemble au Japon...

- Sakura est un peu jeune pour vivre en couple, tu ne crois pas ?

- ... Et ça depuis au moins un an.

- Je me demande ce qui te permet de l'affirmer.

- Et c'est peut-être pour lui qu'elle est venue au Japon.

- Ou sûrement à cause de ses parents, non ?

- Qu'est-ce que t'en penses, Eriol ?

- Je pense que tu t'en fous un peu de mon avis.

- Qu'est-ce qui te faire dire ça ?

- Est-ce que t'as entendu une seule miette de ce que je viens de dire ?

- Et pourquoi un vieux de son genre se tape une jeune ? Il ne peut pas trouver une fille de son âge ?

- Shaolan...

- Ce genre de type, ça me...

- SHAOLAN !!

- Quoi ? T'as pas besoin de me crier dessus, je t'écoute !

- Laisse-moi en douter. Si tu veux monologuer, va dans ta chambre. Si tu veux un conseil, tu te la fermes et tu m'écoutes !

- C'est Tomoyo qui te met dans cet état ? s'étonna-t-il.

- J'abandonne.

TAP ! TAP ! TAP !

- Tiens Godzilla est enfin prête.

Sakura sauta des escaliers et atterrit sur le sol. Elle passa en coup de vent dans la cuisine, prit une tartine, son déjeuner et sortit de la maison.

- Bon, et bien je crois que je vais y aller !

- Tomoyo !

- Oui.

- Tu peut garder un oeil sur Sakura ou de préférence les deux ?

- Promis !

Elle retrouva Sakura qui s'impatientait.

- Tu te dépêches !

- T'es bien pressée, aujourd'hui.

- Je suis toujours pressée le matin vu qu'on est toujours en retard

- Je pensais à une tout autre raison.

Devant les portes des l'école.

- Salut, mes belles fleurs ! s'écria Kyo.

- Toujours en forme, toi.

- Tu m'as déjà cernée. C'est un signe ça.

- On est toutes les deux sous ton charme, lui assura Sakura.

- Vous me comblez de bonheur !

- Pourquoi vous rentrez dans son jeu ? demanda Shaolan en mettant ses mains dans ses poches.

- Parce qu'il est moins prise de tête que toi, assura Sakura.

- Moi, prise de tête ?

- Ben oui.

- Viens ici que je t'étrangle, dit-il en l'attrapant par les épaules.

Cette nouvelle entente en étonna plus d'un. Principalement parce que les trois garçons n'avaient jamais accepté d'autres membres parmi eux, même leurs petites amies qui restaient toujours en dehors. Et d'autre part, personne ne comprenait comment cette amitié avait pu naître en si peu de temps.

Les regards des fans du trio furent sans doute les plus difficiles à gérer.

- Est-ce que vous ressentez ce froid qui sévit dans l'école ?

- Moi, j'ai plutôt l'impression d'être la cible de plusieurs snipers, dit Tomoyo.

- C'est bizarre parce que je ne remarque rien, déclara Shaolan.

- Toi, t'es un cas à part, répliqua Eriol.

- Alors cette liste, Kyo, elle est bouclée ?

- Applaudissez-moi car j'y aie passé toute la nuit.

- Il faut d'abord s'assurer que le contenu soit abordable, jugea Eriol.

- Tu n'as pas d'inquiétude à avoir.

Ils entrèrent dans la salle de classe. Et s'installèrent à leur place.

- Avec toi, la prudence est de mise.

- Je vois que la confiance règne.

- Comme tu le dis !

Onizuka entra dans une tenue hawaïenne, lunettes de soleil sur le nez et chapeau de paille.

- Vous n'êtes pas un peu en avance sur les vacances d'été, m'sieur ?

- Non, je fais honneur à ces couples qui fleurissent en ce printemps.

- Très joliment dit venant de votre part.

- Normal, je suis le meilleur dans tout ! Par contre, je suis très déçu par vous. Personne ne m'a dit hier qu'on devait élire deux délégués.

- Vous étiez censé le savoir.

- J'ai oublié, ça arrive. Mais à cause de vous, je me suis fait tiré les oreilles par l'autre fou de Bouddha. Il m'a tellement retourné le cerveau qu'à un moment je l'ai imaginé courir façon alerte à Malibu avec un maillot de bain… L'horreur. Oh, putain ça revient ! Faut que je m'assoie. Pousse-toi, Chang. Au secours ! J'ai besoin d'un corps féminin. Allez les filles, venez aider votre prof chéri ! Vous les mecs, occupez vous de désigner deux innocents pour être délégué.

- Moi, je veux bien à condition que Sakura se propose.

- Moi, aussi. Je serais prêt à tout faire avec elle.

- Vos gueules ! s'écria Shaolan en voyant les épaules de Sakura s'affaisser de honte. Le premier qui recommence à ses blagues, aura affaire à moi !

Personne n'osa émettre d'autres commentaires.

- Un... Deux... Trois... Adjugé ! Monsieur Li vient d'acquérir cette ravissante représentation d'une fleur de cerisier !

- Arrêtez vos blagues stupides !

- Pourquoi ? C'est parce que j'ai visé juste ?

- Non, c'est parce vous nous pourrissez la cervelle avec vos plaisanteries foireuses.

- J'ai bien visé juste. T'es décidé à sortir le grand jeu avec Sakura. Bientôt ma rumeur n'en sera pas une, fanfaronna-t-il.

- Vous êtes mort !

Et tandis que Shaolan tentait de corriger un Onizuka dans une classe surexcitée, certains s'interrogeaient sérieusement sur l'identité des futurs délégués.

- Pourquoi ne pas te présenter Eriol, murmura Kyo.

- Non.

- Mais ce serait génial pour que tu parles en notre nom devant le Chauve.

- Comme si cette nouvelle allait le transporter de joie.

- Et si je me présente avec toi ? proposa Tomoyo.

- Hé, mais...

- On a nos deux délégués ! s'écria Shaolan. Eriol et Tomoyo !

- Ca va pour tout le monde ?

- De toute façon qui aimerait être délégué pour finir plus tard, souligna un élève.

- Je ne suis pas...

- Tais-toi, Kyo, lui intima Shaolan.

- Donc, c'est parfait ! Nos délégués seront Li Eriol et Daidoji Tomoyo.

- Bon, alors ?

- Alors quoi ?

- Ma liste !

- Elle est pourrie ! La seule idée potable, c'est le plongeon dans la piscine.

- Le monopoly et le karaoké tombent aussi à l'eau ? Et le...

- Laisse tomber !

D'un soupir, Kyo gribouilla sa feuille.

- Une nuit blanche pour rien.

- Si t'as passé une nuit entière à pondre ça, je te plains.

Trois filles s'approchèrent du groupe.

Sakura fit signe à Tomoyo.

- Bonjour Sakura.

- Bonjour Meilin.

- Vous vous connaissez ? s'étonna Shaolan.

- On a fait connaissance hier. Elle ne m'a pas dit qu'elle était aussi proche de vous.

- Ce sont les deux nouveaux membres de notre groupe, dit Kyo.

- Ah oui ? C'est très intéressant. Et puis-je savoir pourquoi ? Il me semble que vous avez toujours refusé d'élargir votre cercle de comique.

- Y' a pas d'explication. On était dans un bon jour.

- Il y a forcément autre chose ? Je ne vois pas mes deux cousins, surtout toi Shaolan, jouer au gentlemen sans avoir une idée perverse derrière la tête.

Shaolan se releva, saisit Meilin au bras puis ils s'éloignèrent.

- Qu'est-ce que tu veux Meilin ?

- Rien.

- C'est bien parce que tu es ma cousine que je vais te donner cet avertissement. Ne va pas jouer les pestes en allant raconter des conneries sur elles.

- Tu crois vraiment que j'irais faire quelque chose d'aussi stupide ?

- Non, mais quand t'es avec tes deux copines, t'as tendance à oublier que t'as un cerveau.

- Ca doit être de famille puisqu'il semblerait que tu ne puisses pas non plus te servir du tien lorsqu'une fille est dans les parages. Sakura a réussi à entrer avec son amie dans votre groupe. Ce qui prouve que ton cerveau se trouve non pas dans ta boîte crânienne mais bien dans ton pantalon. Avec elle, tu ne marches pas à la baguette, tu cours. Cette fois-ci, tu t'es incliné bien bas.

- Ca y est, t'as fini de déverser ton venin ?

- Pas encore. Tu comptes recruter une troisième gourde ou bien vous allez devoir vous partager les deux présentes ? Ce serait dommage de détruire une amitié vieille de plusieurs années seulement pour deux japonaises qui vont certainement quitter la Chine dès la fin de l'année scolaire.

- Hum… Je meurs d'envie de t'étrangler.

- Et risquer une nouvelle disgrâce de la part du clan Li ? En fait, tu t'es remis de ta dernière honte ? Tu me fais rire à jouer les fortes têtes alors qu'au fond de toi, tu es un pauvre petit garçon qui craint le jugement des siens. La seule solution pour revenir dans les bonnes grâces du clan serait que tu te lies à Jade. Ainsi tu pourrais rapprocher les clan Li et Ming. Mon père t'en serait reconnaissant.

- Et passer ma vie à jouer les marionnettes pour ton père et celui de Jade ?

- Si tu crois que jouer les pantins entre les mains de ces deux japonaises et mieux que de te préoccuper de ton avenir, c'est ton problème.

- J'ai du mal à croire que tu sois ma cousine, Meilin.

- Je le suis ! Tu es le seul à ne pas comprendre que je suis de ton côté. Tu crois que ça me plait de te voir aussi faible et jouer avec toutes ces filles qui en réalité se servent de toi ? C'est une japonaise qui t'a volé le trésor de notre famille et qui t'a conduis à ta perte. Et toi, aujourd'hui, tu oses t'afficher avec deux de ces compatriotes ! Ça se trouve, l'une d'entre elles est la maîtresse des cartes.

- Tu délires. Le monde n'est pas aussi petit. Et puis, j'aurais ressenti sa magie.

- Tu dois réagir, Shaolan ! Et voir où est l'essentiel ! Si tu veux devenir le chef de clan tant respecté qu'était ton père, tu devras prouver aux autres membres de la famille que tu es responsable ! Tu dois mettre la main sur cette ombre avant qu'un autre clan mandaté par le conseil ne le fasse ! Et enfin, tu dois aller chercher les cartes de Clow et les ramener en Chine. Voilà ta mission ! Et je ne pense pas que se soit en flirtant que tu y arriveras !

- Merci de te préoccuper de moi mais ça ira. Je te demanderai donc de ne plus te mêler de mes affaires et de te tenir à distance de ces deux japonaises que tu portes tant dans ton coeur.

Il prit son menton.

- Allez souris, ma chère cousine. Je serai bien attristé si tu devais perdre ton si beau sourire devant mes amis.

- Surveille bien ces deux fleurs, dit-elle avec un sourire crispé. Ce genre de spécimen s'adapte mal au climat de notre pays. Je m'en voudrais si elle devait se faner.

- Ne t'inquiète pas. Je veillerai bien sur elles au point de faire la guerre à toutes les intempéries qui oseraient s'en approcher de trop.

- Bonne journée cousin.

- Bonne journée cousine.

- Allez venez ! dit Meilin à l'attention de ses deux amis. Je commence à m'enrhumer. Je dois certainement être allergique à certaines fleurs.

Elles s'éloignèrent.

- Un vrai numéro cette fille, déclara Kyo.

- Elle avait raison sur un point, fit remarquer Sakura. Pourquoi est-ce que vous nous avez acceptées parmi vous si vous n'avez jamais acceptés d'autres membres ?

- Bonne question. Qui réponds ? Shaolan ? Eriol ?

- Pourquoi nous ? Tu peux le faire, Kyo.

- Non, mon cerveau est HS depuis ma nuit blanche.

- Je ne sais pas moi, dit Shaolan. C'est peut-être parce que j'ai l'impression qu'on a plus de choses en commun qu'avec les autres.

- Le contact est passé sans problème, ajouta Eriol. Avec les autres, ce n'est pas évident. On voit dans leur regard qu'ils nous limitent à notre nom de famille.

- Pourquoi ? Il est connu votre nom de famille ? demanda Tomoyo.

- Il est très ancien. Nous avons une longue lignée de conseillers dans notre arbre généalogique. En Chine, il reste encore douze clans qui servaient autrefois la dynastie impériale. Et ces clans ont gardé un certain pouvoir de nos jours auprès des politiciens et autres.

- Etre aimé, détesté ou même craint pour ce qu'on représente, c'est une vision qui me fait horreur, avoua Shaolan en s'allongeant sur la pelouse. Pour quelqu'un qui se contente de peu, c'est génial de tout avoir sans avoir à bouger le petit doigt. Bien sûr que les amis ne risquent pas de manquer dans ma vie, mais combien seront sincères ? C'est certain que je suis assuré de trouver un job avec une famille aussi influente que la mienne, mais est-ce vraiment un job qui me plaira ? Ca se trouve j'aurais peut-être voulu être peintre ou je ne sais pas… mannequin, tiens ! Mais si j'en parlais, mes chers oncles ne manqueraient pas de faire parler leur carnet d'adresse pour que je réussisse. J'ai déjà tout sans avoir eu à le gagner... Et la seule fois où j'aurai pu leur prouver ce que je valais, j'ai été misérable. Aux yeux de ma famille, je suis un perdant. Aux yeux des autres, je suis l'héritier du clan Li voué à un grand avenir. Génial la contradiction !

Irrité par cette idée, Shaolan se releva et détala à grand pas.

- Shaolan !

- Il faut mieux le laisser seul pendant quelques minutes, prévient Eriol. Si tu...

Trop tard. Sakura courut à la poursuite du jeune homme.

- Elle va s'en prendre plein la gueule, prédit Kyo. Shaolan n'est pas à prendre avec des pincettes quand il repense à ça.

- C'est quoi ce " ça" ?

- Désolé, Tomoyo, mais c'est une chose qui concerne notre famille.

- Je ne savais pas que cet échec l'avait touché à ce point, avoua Kyo. Finalement, je suis ravi de ne pas être l'héritier de mon clan. Je laisse ça à mon frère aîné.

- Je peux au moins vous poser une question ?

- Vas-y.

- Je voudrais savoir les noms de ces douze clans si ça ne vous dérange pas.

- Ca c'est possible. De toute façon, ils sont représentés par au moins un ou deux rejetons dans cette école. Tu connais déjà les Li, les Ling grâce à ce spécimen étrange à tes côtés, il y a les Ming dont fait partie Jade, la fille élancée et hautaine qui était avec Meilin. Puis, il y a les Sung dont fait partie Faye l'autre brune que tu as vu. Et enfin les Feng, Zhen, Zhi, Quan, Wang, Tsin, Lin et Yin.

- C'est pas évident à retenir, plaisanta-t-elle.

- Tu l'as dit.

- Au lieu de nous occuper de nos familles, on devrait plutôt s'inquiéter pour Sakura.

- Ne vous en faites pas pour elle, dit Tomoyo. Elle est capable de gérer la situation.

Effectivement, Sakura gérait si bien la situation qu'elle se laissait conduire par Shaolan. Ce dernier n'était pas décidé à parler et pour éviter de devoir écouter les paroles réconfortantes de Sakura, il marchait à vive allure. Obstinée, Sakura suivait le train avec l'impression d'être une idiote aux yeux des gens qu'ils rencontraient sur leur chemin. A leurs yeux, elle courait après lui comme un chien. Pourtant, malgré sa honte, elle s'acharnait à le poursuivre dans l'école.

- Shaolan ! Je t'en prie arrête-toi deux minutes !

Il fit une fois de plus la sourde oreille.

L'entêtement de cet idiot commençait à lui tapait sur les nerfs.

Elle s'arrêta et le regarda se diriger vers le gymnase. Puis soudain, elle piqua un sprint jusqu'à le rejoindre à quelques mètres de l'entrée du gymnase, puis sauta à son cou.

Déstabilisé, Shaolan ne put éviter la chute. Ils s'écroulèrent sur le sol.

- Mais ça va pas la tête !

- T'es en train de m'écraser la jambe, dit Sakura en grimaçant.

- A qui la faute ?!

Il se releva encore plus furieux qu'il ne l'était avant la chute. Néanmoins, il aida Sakura à se relever.

- C'était le seul moyen de stopper ta course.

- T'es complètement folle ! Et si je t'avais sérieusement blessée en tombant, t'aurais fait quoi ?!

- Je vais bien.

- Alors va rejoindre les autres et lâche-moi les baskets !

- Et si je refuse ?

- Ne joue pas avec moi, Sakura.

- Pourquoi ?

- Va-t'en !

- J'ai pas envie. Tu vas mal et en tant qu'amie je dois te réconforter.

- Et jusqu'à quel point ? dit-il en souriant narquoisement.

Il s'approcha lentement de Sakura en gardant ses yeux plongés dans les siens à la manière d'un serpent hypnotisant sa proie.

- Tu ne devrais pas utiliser ce mot à la légère, reprit-il.

Le talon de Sakura rencontra le mur du bâtiment.

- Alors, tu me réconfortes ? demanda-t-il en saisissant le noeud de son uniforme.

- Tu n'es plus drôle sur ce coup là, dit-elle en tentant de s'écarter sur le côté pour se libérer.

- Qui t'as dit que je blaguais ?

A force de jouer avec le noeud, il le défit.

- C'est de cette manière que tu vas prouver ce que tu vaux ?

Il rit.

- Bien dit. T'es pas une fille facile.

- Tu me l'as déjà dit.

- Alors prends-le comme un compliment.

- C'est le premier que tu m'adresses.

- Demande à Toya de te complimenter plus souvent, ainsi tu n'auras pas à attendre que je le fasse.

- Ce débile est plus doué pour les vannes que les compliments. Et après, il se demande pourquoi je suis de mauvaise humeur le matin. C'est normal si la première chose que tu entends au réveil, c'est "attention, Godzilla s'est réveillé".

- Tu vies chez lui ?

- On vie ensemble chez papa, je pense que c'est plus juste de dire ça.

- Ca ne gêne pas ton père ?

- Gêner en quoi ? C'est vrai que quand Toya est là, la maison est vachement bruyante mais sa présence rassure papa car il rentre souvent très tard à cause de son travail. Avoir Toya à la maison, c'est avoir un excellent cuisinier et un super garde du corps. Mais tu ne lui répètes pas, hein ?

- Y'a vraiment pas d'espoir.

- De quoi tu parles ?

- De rien. T'as réussi à me réconforter à moitié.