Salut ! (je sais y'a mieux pour commencer mais y'a Dame inspiration ki a foutu le camp et donc voilà j'ai pas trouvé mieux)

Bon, commencons cette rubrique "coucou" :

- Vaasa : A chaque fois c'est la même chose. Dès que je poste mes chap, j'ai mon fragile petit coeur qui se met dans tous ses états à l'idée de recevoir ta review, et à chaque fois je respire dès que je la lie. Mais chaque semaine ça recommence. Vraiment je vais avoir un de ces jours, une crise cardiaque. J'entends des voix sui me disent : "pas avant ke t'ai pondu le suite et fin de cette fic" ! Bon, d'acc, je le ferais. Mais je vous concocte une autre fic sur CCS rien ke pour vous ennuyer, lol.

- Laumie : Toi, miss, tu serais plutôt mon médoc contre la crise cardiaque. Tes review sont certes court mais si génialisimement top !

- Shousetsu : Sadik, moi... ? J'avoue et je plaide coupable. Oui, je suis trop sadik envers mes persos. D'aileurs, c'est pas pour rien que mes amis me prénomment "Sadik Feylie" Mais je ne me savais pas aussi sadik envers mes lecteurs. Zut ! Je suis trop méchante, lol. Mais keske je dois faire pour vous prouver ke j'ai un gros coeur sensible ? Un happy end ? On verra...

- Lunacy Glow : Une autre ki me dit Sadik. Bon, je commence à m'y faire. Je te dis BRAVO ! Car avoir eu le courage de lire toute ma fic (24 chap au compteur) à 22 heures, c'est pas évident. Que vais-je faire pour me faire pardonner ? Je t'écoute. En attendant, je suis heureuse de te compter parmi mon équipage !

- Akarum : Que dire de Kendall... ? Je ne vais pas le prendre en pitié. C'est vrai ke c'est un beau S... ! Alors tu aurais trouvé l'enjeu du pacte ? Et bien nous verrons...

- Sinkha : Ce ke je peux dire sur ce pacte c'est ke lorsqu'on passe un contrat avec le diable, il vaut mieux préciser TOUS les termes du contrat sinon on se retrouve avec des imprévus. Sakura va vite l'apprendre à ses dépends.

Et coucou à Marion-moune et toutes les autres !

Bonne lecture (vous aurez remarqué que Dame inspiration a encore foutu le camp. J'ai intérêt à la rattraper si je veux écrire la suite de cette fic. Mais merde ! Om elle a bien pu passer ?)

(Je vous préviens de suite : j'ai un 'blèm avec mes tirets ke sur le site sautent. Ca m'énerve ! C'est la première fois ke ça me fait ce coup là ! J'espère ke ça va pas vous gacher la lecture. Gomen)

Chapitre 26 : Une édition qui restera dans les annales

Il tendit l'oreille.

Bizarre mais il entendait des murmures. Non, en fait cela ressemblait plutôt à des cris étouffés.

Elles sont en danger !

Qui a dit ça ?demanda-t-il en faisant un tour sur lui même.

Dépêche-toi, Shaolan ! Phoebe m'appelle !

Qui est là ?

Tu n'as pas besoin de parler. Pense et je t'entendrai. Mais ce n'est pas le plus important, va les rejoindre.

Sans poser plus de questions, il courut au fond du couloir.

Lorsqu'il passa devant les vestiaires des filles, il resta pétrifié en voyant la scène qui se jouait sous ses yeux.

Adam était couché sur Sakura étendue sur le sol et qui tentait de se débattre du mieux qu'elle le pouvait.

"Je peux savoir ce que tu fais avec ma petite amie ?"

Adam se retourna subitement vers la porte.

Il vit une ombre fondre sur lui, le prendre au col et l'obliger à se lever. Puis un coup de poing l'atteignit au visage.

Adam chancela mais ce fut un deuxième coup qui le fit s'écrouler à terre.

Mais cela ne suffisait pas.

Shaolan s'agenouilla et empoigna ses cheveux pour relever son visage.

C'est facile d'imposer sa force à plus faible que soi, hein ? dit-il entre ses dents. Dommage que dans la vie, on trouve toujours plus fort que soi. Je te préviens, Kendall, si un jour je te revoie poser tes salles pattes sur ma copine, tu devras retourner en Amérique dans une chaise roulante. C'est clair ? dit-il en le relâchant. Va-t-en, espèce de salaud !

Adam ne se le fit pas dire deux fois. Il se releva avec difficulté puis sortit à la hâte après avoir posé un dernier regard haineux sur Shaolan.

Shaolan ignora Adam pour reporter son attention sur Sakura.

Elle se tenait dans le fond de la pièce avec un sourire crispé sur les lèvres.

Il ouvrit ses bras et elle courut s'y réfugier.

Merci, dit-elle.

Ca va toi ?

Bah, oui.

Il vit alors sa lèvre blessée.

Ne me dit pas qu'il t'a frappée !

Ca va aller, le rassura-t-elle.

Je vais le tuer !

Shaolan ! dit-elle en lui tirant le bras.

Même si c'est pas aujourd'hui, je te jure que je vais mettre la main sur ce fils de...

Non, coupa-t-elle. Le plus important, c'est que je n'ai rien de grave.

Ce que je vois là me dit le contraire.

Ca ne gênera personne.

Si, moi, lorsque je voudrai t'embrasser. Tu pardonnes trop vite, dit-il en posant ses lèvres sur les siennes. Tu ne sais pas résister.

C'est un défaut pour toi ?

C'est un défaut qui chez toi devient une qualité. Moi, j'en suis incapable.

Mais si ! lui assura-t-elle. Un jour tu verras...

J'ai hâte d'y être. Bon, tu comptes prendre le départ après cette petite mésaventure ?

Bien sûr que oui ! J'ai intérêt si je ne veux pas...

Elle s'arrêta à temps et sourit pour rassurer Shaolan qui la fixait d'un oeil perplexe.

Qu'est-ce que t'es allée dire à Onizuka ?

Moi ? Rien. Pourquoi ?

Parce que ce pervers est devenu très louche. Et je suis certain qu'il y a un rapport avec toi. Je me trompe ?

En beauté ! Non, mais sérieusement, t'es devenu aussi jaloux en si peu de temps pour croire qu'il y a quelque chose entre Onizuka et moi ?

Je ne suis pas jaloux ! Je me méfie tout simplement de ce prof qui à tes yeux est l'homme idéal.

J'ai pas dit ça.

Si !

Non !

Je te dis que si !

Et moi je te dis que non !

"Ca y est ! Je les ai trouvés ! Ils se disputent comme d'hab !"

Shaolan et Sakura tournèrent la tête vers la porte où se tenait Kyo qui fut rejoint par les autres.

Pas moyen de se disputer en paix ! maugréa Shaolan.

Mon Dieu, Sakura ! s'écria Kyo horrifié. Ne me dis pas que Shaolan est devenu violent !

Pourquoi tu dis ça ?

Bah, à ton allure, répondit Tomoyo amusée.

Quoi mon allure ? dit-elle.

Des mèches sortent de tes jolies couettes que je t'avais pourtant si bien arrangées.

Ta lèvre est légèrement gonflée.

Et tu sembles t'être battue.

Si Shaolan ne t'a pas battue, je ne vois qu'une seule explication, dit Kyo. C'est que vous croyez vraiment que les vestiaires sont devenus des chambres d'hôtel. Le Chauve ne va pas apprécier votre nouvelle vision du sport au lycée.

C'est lui ! s'exclama Sakura. Il m'a sauté dessus. Franchement, j'aurais dû y réfléchir avant de sortir avec un débauché pareil.

Pas toi, Sakura ! soupira Shaolan. Entre Kyo, Onizuka et mes sœurs, j'avais pas besoin d'un autre mauvais clown dans ma vie.

Ils rirent devant la mine faussement affligée de Shaolan.

Maintenant qu'on vous a mis la main dessus, dit Kyo, on peut rejoindre nos équipes. En fait, on a vu ton meilleur ami.

Qui ? demanda Shaolan.

Kendall. Je crois qu'il s'en est encore pris à plus fort que lui. Il se dirigeait vers l'infirmerie avec un oeil au beurre noir. Je ne sais pas qui l'a frappé mais il n'a pas lésiné sur sa force. Espérons que ça va le calmer.

Il est rare que les américains abandonnent quand il s'agit d'emmerder le monde (pour les tomates qu'on va me lancer, envoyer-les par mail ).

En tout cas, merci à notre mystérieux boxeur, dit Tomoyo.

Shaolan et Sakura qui suivaient la troupe en retrait se regardèrent puis éclatèrent de rire.

Je crois pas que c'était une plaisanterie, dit Kyo. Pourquoi vous riez ?

Pour rien, répondit Sakura. C'est que je remercie aussi ce mystérieux jeune homme. Je voudrais bien savoir son identité pour lui demander un autographe.

Je peux le faire à sa place, proposa Shaolan. Tu veux que je te le fasse où ?

Pourquoi pas sur l'épaule ? J'en ferai un tatouage pour rendre hommage à ce sauveur de jeune fille.

Tu ne comptes pas le remercier autrement ? demanda Shaolan. De façon plus intime ?

Je sais pas, je réfléchie.

Ne lésine surtout pas sur les moyens, hein ?

T'inquiète, je déploierai tous mes charmes.

Ils s'éloignèrent en riant.

Ils sont bizarres, fit remarquer Eriol.

Je me demande à quoi ils se shootent, dit Kyo. Sérieux, y'a qu'eux pour comprendre leurs délires.

Je commence vraiment à me demander si... Non, c'est pas possible, murmura Tomoyo.

Quoi ?

Adam revenait bien des vestiaires, non ? Et si, cette blessure à la lèvre de Sakura avait été causée par cet idiot ?

Silence.

Non, objecta Eriol. Si Adam avait tenté quelque chose, je ne pense pas que Sakura et Shaolan riraient autant.

C'est vrai, admit Tomoyo. Mais quand même...

Arrêtons de nous prendre la tête pour rien, coupa Kyo. Ils ont l'air d'aller bien. Donc, pas besoin de s'inquiéter.


L'un en face de l'autre, dans le cercle central, les deux garçons se mesuraient du regard.

La tension entre eux était palpable. Mais leur animosité l'un envers l'autre étant connue de tous, personne ne s'étonna de leur colère sourde.

Shaolan avait encore du mal à se défaire de l'image de Sakura impuissante sous l'assaut de Adam. Et bien que Sakura lui ait demandé, presque supplié, de ne plus y penser, il gardait toujours cette rage folle contre Adam.

Je déteste qu'on touche ou qu'on me prenne ce qui m'appartient, pensa-t-il. Sakura aura beau dire, je ne vais pas lui pardonner comme ça, à cet imbécile.

L'arbitre lança le ballon dans les airs pour la mettre en jeu.

Shaolan et Adam sautèrent en même temps. Mais ce fut ce dernier qui frappa le ballon orange et permit à son équipe d'engager la partie. Et tandis que son équipe partait vers le panier, Adam fixa une dernière fois Shaolan.

Prépare-toi à être renvoyé...

Laissant sa phrase en suspens, Adam alla reprendre la balle que son équipe avait perdue entre temps.

C'est ce qu'on va voir, songea Shaolan.


Sur un coin de la pelouse, Sakura s'échauffait.

L'esprit dirigé sur sa prochaine course.

Elle tourna la tête vers la ligne de départ où se tenaient les premiers coureurs. Les autres relayeurs commençaient à se placer sur le terrain. Elle aperçut Kyo qui faisait le pitre en lançant des baisers à Tomoyo qui était également en course. Sey serait la dernière à s'élancer vers la ligne de départ.

Lorsque tous les coureurs se placèrent enfin dans leur couloir respectif et qu'un semblant de calme se fit dans la foule, qui s'était éparpillée le long du parcours pour supporter leurs favoris, l'arbitre mit enfin son sifflet dans sa bouche.

Le coup de sifflet retentit.

Kyo démarra tel un lièvre avec sa pointe de vitesse habituelle qu'il devait à sa longue expérience à fuir les punitions de sa chère mère, excellente en course d'ailleurs. Il fut le premier à passer le témoin. Tomoyo avait alors une légère avance sur les autres relayeurs mais elle se fit rattraper alors qu'elle tendait le témoin à son partenaire.

Sakura regarda d'un oeil critique la course évoluer.

Sey est la dernière et elle est capable d'accélérer au bon moment, pensa-t-elle alors que l'écart avec les autres coureurs n'existait plus.

Sey reçu le témoin et piqua son sprint. Elle rattrapa son seul adversaire sérieux puis franchit la ligne d'arrivée.

Exultant de joie, elle sauta au cou de la première personne qu'elle croisa sur son chemin.

Mauvaise idée, ce fut le Chauve.

Elle s'écarta vivement, horrifiée par ce qu'elle venait de faire plus que par le risque d'écoper d'une heure de retenue pour mauvaise tenue.

Vous avez raison d'être heureuse, dit-il tout sourire, vous avez fait une belle course.

Euh... merci, monsieur le proviseur.

Appelez-moi Chan, voyons.

Euh... désolé, monsieur le... euh, je veux dire... je vous laisse ! Y'a mes camarades qui m'appellent !

Bien qu'essoufflée, Sey courut en quatrième vitesse en direction de ses amis.

Il... craint le disciple... de Bouddha, dit-elle a bout de souffle.

Bah, lui sauter dans les bras, c'est jouer avec lui, dit Kyo.

Jouer avec lui ? Beurk ! dit-elle. Et en plus je l'ai touché ! Il faut que j'enlace un beau mec.

Je suis là pour ça.

Pas toi, Kyo. Je pensais à Johnny Depp.

Et tu comptes l'enlacer comment ton John ? A travers les posters ? Franchement, t'as tout devant toi.

Tout sauf l'intelligence.

Là, t'es méchante avec moi, dit-il.

Blague à part, bravo pour votre victoire ! les félicita Sakura.

On a bien failli perdre à cause de moi, dit Tomoyo.

Non, objecta Kyo en lui enlaçant les épaules. En fait, on aurait dû te laisser prendre le départ comme Eriol nous le disait. Tu t'es mesurée à plus fort, c'est tout. Et moi, à plus faible.

Bon, dit Sey, l'important c'est qu'on ait remporté le point pour cette épreuve. Reste le dernier... Sakura ?

Je suis prête, dit-elle.

T'as vu les filles qui sont alignées pour la terminale A ? demanda Tomoyo. Il y a Meilin qui devrait s'opposer à toi. Et puis, il y a aussi Faye.

Elle est pas trop au top, elle, souligna Sey. L'équipe n'est pas dangereuse... Mais Meilin reste une énigme. Elle a été fabuleuse en volley et je pense sérieusement qu'elle le sera pour la course. Elle semble s'être réveillée.

Pourquoi tu dis ça ? demanda Tomoyo.

Parce qu'elle n'a pas cessé de se faire renvoyer des cours de sport avec ses deux copines. Et là, elle se met, par miracle, à jouer les sportives.

Elle veut certainement battre Sakura.

Peut-être pas, dit Sakura en observant Meilin assise sur la pelouse qui serrait les lacets de ses baskets. Vous n'avez pas remarqué quelque chose ?

Quoi ?

Depuis ce matin, Meilin est seule, répondit Sakura, perplexe. Je ne l'ai pas vue une seule fois plaisanter avec Faye et Jade. C'est louche, non ?

Et puis, elle pleurait tout à l'heure dans les toilettes, songea-t-elle. Ça veut certainement dire qu'il y a de l'eau dans le gaz entre les trois meilleures amies. Il n'y a pas que la dispute avec son cousin, il y a autre chose et ça concerne ses copines. Elles se sont brouillées mais pour quoi ?

Son regard bifurqua alors sur Kyo.

Il regardait Meilin.

Cela ne l'aurait pas interpellée si elle n'avait pas surpris également le regard de Meilin qui convergeait vers Kyo.

Ils détournèrent aussitôt la tête en même temps, puis Kyo s'éloigna sans explication.

Tu ne les trouves pas un peu étranges, dit Tomoyo à l'oreille de son amie.

Si, répondit Sakura tout aussi discrètement. Ils semblaient gênés. Tu crois que... ?

Je ne sais pas. Ils ne se sont jamais parlés à l'école et en dehors... Shaolan et Eriol auraient, au moins, fait une remarque si Kyo sortait avec Meilin en dehors des cours.

A moins qu'ils ne se le cachent...

Ou peut-être qu'on se casse la tête pour rien et que c'est seulement un léger trouble qu'ils ressentent.

Et qui peut se transformer en coup de foudre. J'en suis une preuve. Le mieux est qu'on n'en parle pas aux garçons. Je n'imagine pas la tête de Shaolan s'il apprend que son meilleur ami s'est entiché de sa cousine qu'il ne veut plus comme cousine.

Ton copain est un mec vachement compliqué.

Je le sais. Il n'y a pas de demi-mesure avec lui. Soit tout est noir, soit tout est blanc. Et je sens que je vais faire les frais de son esprit borné et rigide quand il va savoir ce que je suis allée proposer à Onizuka.

Tu me le dis ?

Sakura tira Tomoyo à l'écart de sa classe.

Je lui ai promis que si je perdais, je passerais cette soirée avec lui.

Tu sais que "passer la soirée" c'est assez vaste comme programme pour Onizuka ?

Oui, je m'en suis rendue compte après. Je crois que Onizuka n'a pas vraiment compris ma version soft.

Le contraire m'aurait étonné. Entre un rendez-vous avec une prof qui n'a pas encore accepté parce qu'elle ignore le pari entre deux profs pervers, et de l'autre côté, une jolie élève qui promet une soirée sans préciser les limites, c'est certain qu'il n'y a pas photo.

J'ai été distraite sur ce coup là, c'est vrai ! Mais, ça me motive plus pour ne pas perdre la course.

Surtout que si tu perds, Shaolan va nous piquer une belle crise de jalousie, voir plus, contre nous. Parce que je suis persuadée qu'il va nous mettre tout sur le dos.

Genre : "vous pouviez pas l'éviter de trop parler, c'est votre copine ou pas ?" ou "Et puis comment vous avez pu imaginer un truc aussi stupide ? "

Je t'en supplie, gagne ! dit-elle en lui prenant les mains. Je tiens à mes oreilles !

Elles éclatèrent de rire.


L'arbitre siffla une autre faute.

Shaolan se releva en toisant les deux joueurs adverses qui venaient de le bousculer. Il reçut le ballon dans les mains. Mais au lieu de se diriger vers le panier pour jouer le lancer franc, il s'approcha de Adam.

T'as un problème ou quoi ! s'écria Shaolan, furieux.

Aucun. Pourquoi ? s'étonna Adam.

Parce que j'ai l'impression que tes copains et toi, vous confondez basket et rugby. Et votre comportement n'est pas du tout fair-play. Et ça... ça m'agace, Kendall.

Si tu n'aimes pas te faire bousculer, pratique un autre sport. Pourquoi pas la danse ? C'est parfait pour une petite nature comme toi.

Je crois que, jusqu'à maintenant, j'ai été trop tolérant avec toi. Je vais réparer cette faute ! dit Shaolan en lâchant brusquement le ballon puis en fondant sur Adam.

Ce qui arriva par la suite laissa l'arbitre et les profs pantois.

Dès que Shaolan eut frappé Adam et que celui-ci répliqua, les têtes se rivèrent sur la bagarre. Les garçons oublièrent la partie en cours pour s'approcher des deux combattants et crier au plus fort.

Le terrain de basket prit alors des allures de ring et les cris d'encouragements s'intensifièrent pour ne plus ressembler qu'à des incitations à la guerre. Et d'une bagarre ne concernant que deux rivaux, ce fut deux classes qui se firent la guerre.

Devant un tel désordre, les adultes tentèrent de ramener le calme. Mais face à des adolescents surexcités, ils ne réussirent qu'à provoquer d'autres rixes entre eux.


Depuis que je suis beaucoup plus indulgent, je sens que mes élèves m'apprécient. Cela est tout à fait normal. Après tout, ne suis-je pas le plus valeureux et le plus digne des disciples de Bouddha ? Je leur ai montré que Bouddha savait aussi se mettre à leur niveau pour les comprendre. Pour le moment, cette fête du sport est la plus réussie de toutes celles que nous avons eu à organiser. Et je crois maintenant que je pourrai également tenir la fête de ce soir. Onizuka n'a qu'à bien se tenir, je suis aussi aimé de mes élèves. D'ailleurs, cette jeune fille ne s'est-elle pas réfugiée dans mes bras pour me remercier ?

Il rit satisfait de lui en bombant le torse.

Le relais féminin ne s'engageant que dans dix minutes, il décida d'aller observer les derniers matches en cours. Il approchait du gymnase lorsqu'il entendit des bruits suspects.

Je ne savais pas que le basket était aussi éprouvant. On se croirait entendre les supporters d'un match de boxe.

Intrigué, il entra dans le gymnase.

Ce qu'il vit le pétrifia sur place.

Les yeux exorbités, il recula en pointant son doigt devant lui.

Mais qu'est-ce que c'est que ça ? bredouilla-t-il déconcerté.

Le terrain était devenu une véritable arène où les lions se battaient entre eux. Il n'y avait plus de profs ni d'élèves. Ils se frappaient tous comme si une force malsaine s'était emparée d'eux.

Une force malsaine... C'est Onizuka ! Oh, Bouddha ! Qu'ai-je fais ! Tout cela est de ma faute ! C'est votre punition divine pour me punir d'avoir voulu suivre un faux prophète ! Onizuka n'est pas un suppôt de Satan, non, c'est le Diable lui-même ! Il a perverti les élèves et perverti les professeurs ! Ce que personne n'avait jamais réussi à faire. Je dois redevenir celui que Bouddha a purifié et agir en son nom pour me faire pardonner.

Il courut hors du gymnase puis sprinta en direction du bâtiment des enseignants. Il entra en trombe dans son bureau, ouvrit ses tiroirs puis s'arma, comme un militaire, de ses outils de dépossession, et enfin il dévala les escaliers et revint au gymnase.

La bagarre ou plutôt les bagarres n'avaient pas cessé.

Son chapelet autour du cou avec ses oignons et son pendentif à l'effigie de bouddha, il saisit son mégaphone en prenant une attitude de délivreur de l'humanité, jambes légèrement écartées et regard déterminé.

"Avertissement à vous, mécréants ! Je vous ordonne de cesser vos déploiements de haine dans l'enceinte de cette honorable école !"

Mais son cri demeura vain.

Il réitéra son cri sans succès. Mais cela ne fit qu'alerter les élèves de l'extérieur qui se précipitèrent aux portes du gymnase.

Mais comment cela est-il possible ! Que se passe-t-il dans mon école ? Moi, qui ne demandais rien d'autre que d'inculquer la parole de Bouddha...

Il tomba à genoux, à moitié hébété.

Je vais perdre mon emploi quand les parents d'élèves vont apprendre que les professeurs se battent aux côtés de leurs élèves... Je ne trouverai plus d'emploi. Adieu, rêve d'aller visiter le Tibet. Je suis condamné à l'enfer à cause d'Onizuka. Il est venu sur Terre pour me voler mon âme et il a réussi...

Il regarda larmoyant le triste spectacle.

Quand soudain, une main saisit son haut-parleur. Il leva les yeux et vit Onizuka. Le Chauve s'écarta aussitôt comme piqué par une guêpe. Il le dévisagea comme s'il avait devant les yeux le diable en personne.

C'est... C'est... C'est...

Oh, non ! Ca fait un bail que vous m'avez pas refait ce coup là !

C'est vous ! dit-il en se relevant subitement. Vous êtes responsables de ce...

Le Chauve regarda une fois de plus le spectacle.

... Vous avez détruit l'harmonie et la paix qui existait dans cette école !

J'ai rien fait, moi. Vous comprenez pas qu'ils sont tous frustrés. Faut bien qu'un jour ça pète.

Mais vous êtes fou ! Ne me dites pas que vous cautionnez leur attitude ?

Non, y'a toujours mieux que de se servir de ses poings. Mais ça, il faut qu'ils le comprennent d'eux mêmes. Bon, je suppose que vous voulez les arrêter.

Evidemment ! Nous allons avoir des blessés graves si cela continue !

Et les mecs ! cria Onizuka dans le haut-parleur. Y'a le Chauve qui veut que vous stoppiez votre baston ! Si c'est pas fait dans deux minutes, il a promis de geler les salaires des profs et de donner trois mois de retenue, le week-ends, aux élèves !"

Comme par magie, les combats cessèrent.

Les regards convergèrent tous en direction du proviseur adjoint et de Onizuka.

Le Chauve s'avança alors au milieu du terrain.

Puis-je savoir qui est le coupable de cette bagarre qui s'est muée en émeute ?

C'est Li, monsieur le proviseur, répondit Adam.

Ca t'a pas suffi les... !

Le chauve prit alors un malin plaisir à saisir l'oreille de Shaolan.

Encore vous, monsieur Li ! Je me doutais bien que cette révolution ne pouvait avoir été entreprise que sous votre impulsion.

Comme vous voudrez, dit Shaolan, mais je vous en prie, lâchez mon oreille.

Au lieu de vous inquiéter pour votre oreille, vous devriez vous inquiéter de votre avenir au sein de cette école !

Mais...

Silence ! Ecoutez-moi tous ! J'annule les dernières épreuves de cette fête du sport et j'annule également la fête de ce soir ! Rentrez tous chez vous ! Nous reparlerons de vos punitions à tous, lundi... sauf pour vous, monsieur Li. Je sens que vous et moi allons passer ces prochaines heures à discuter de votre avenir.

Mais, monsieur, intervient Eriol, il n'est pas le seul responsable !

Je le sais ! Mais, cette échauffourée est la goutte qui a fait déborder le vase. Je veux un coupable et vous allez l'être, monsieur Li Shaolan ! Suivez-moi !

Vu que vous tenez mon oreille, je suis bien obligé de vous suivre.

Silence, petit insolent !

Ils traversèrent le gymnase pour accéder à la sortie où tous les élèves les regardèrent s'éloigner en direction du bâtiment des enseignants.

Tout ça c'était de ta faute, Kendall ! cria Eriol. C'est toi qui n'as pas arrêté de le provoquer !

Et alors ? C'est lui qui a frappé le premier, non ? S'il ne sait pas se tenir en société, il a vraiment besoin d'être rééduqué.

Du calme ! intervient Onizuka. Allez vient, Li. On va aller discuter du sort de ton cher cousin loin des balances.

Onizuka dut tirer Eriol pour le faire sortir du gymnase.

Un groupe courut à leur rencontre.

Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Kyo essoufflé. Il parait qu'il y a eu une bagarre ?

Une bagarre ? T'es gentil, railla Onizuka. Des bagarres, oui. Opposant tous les participants de notre match.

Où es Shaolan ? demanda Sakura, inquiète.

Kendall est allé balancer Shaolan, répondit Eriol dégoûté. Et le Chauve a décidé de le rendre responsable de ce désordre. Il ne va pas s'en tirer cette fois-ci.

Ne me dit pas que le Chauve va le virer de l'école ? s'écria Kyo.

C'est bien parti... Et dire que tout ça c'est à cause de ce Kendall !

Calme-toi, Eriol, dit Tomoyo.

Non ! Depuis ce matin, Kendall cherche Shaolan qui a tout fait pour l'ignorer. Et finalement, il a réussi. Et c'est qui qu'on condamne ? Shaolan !

Il dira certainement que c'est Kendall qui a tout provoqué, dit Sakura avec un léger espoir.

Non, je connais mon cousin. Il ne va rien nier cet imbécile. Ma tante va le tuer s'il se fait renvoyer de l'école.

C'est vrai que là... sa mère ne va pas le louper, affirma Kyo.

Elle est si intransigeante que ça ? s'étonna Tomoyo.

Non, objecta Eriol. Mais en fait c'est plutôt que j'ai peur qu'en se fâchant contre Shaolan ma tante ne sorte des reproches qui vont encore plus lui miner le moral.

On est mal...

Et le pire, reprit Eriol, c'est qu'il y a plus de fête du tout ce soir. Donc pas moyen d'oublier...

Et les épreuves ? demanda Sakura.

Tout est annulé.

Finalement, c'est vrai que cette édition restera dans les annales, dit Kyo en soupirant.