Pyromanie

Les trois Gryffondor ne purent pas atteindre l'infirmerie. Ils furent interceptés par le professeur MacGonagall et reconduits à leur salle commune. Ils décidèrent donc d'aller lui rendre visite après le repas.

Elle leur appris que la piste l'avait menée jusqu'à une salle de classe abandonné de quatrième étage. Mais dedans il n'y avait personne. Juste un vieux tableau.

Vous voulez aller y jeter un coup d'oeil ? Proposa-t-elle aux élèves. Vous qui êtes ici toute l'année, vous remarquerez peut-être quelque chose.

Bonne idée, allons-y.

Arrivés dans la pièce, elle leur parut tout à fait banale. Pleine de poussière et de toiles d'araignées. Tonks ouvrit le placard au fond de la pièce.

Voilà le tableau. Je me demande pourquoi il est là ...

Vous avez vu, il porte les couleurs de Gryffondor ! Et il est roux; fit remarquer Ron.

Mais c'est un tableau Ron. Il n'a pas put sortir de son cadre; lui rappela Harry.

"Sergio Vendoletti, 1760-1810"; lut Hermione en bas du cadre du sorcier profondément endormi. Il me semble avoir déjà entendu parler de lui ...

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Deux jours plus tard, la jeune fille déposa devant leurs bols un vieux livre à la reliure de cuir sombre.

Regardez; leur dit-elle en s'asseyant. J'ai retrouvé l'histoire du sorcier du tableau. C'était un sorcier assez puissant, mais qui a quelque peu perdu l'esprit. Il venait de la maison de Gryffondor.

Tiens, pour une fois que c'est pas un Serpentard, ça change; fit remarquer Harry.

Oui, c'est vrai. En fait, leur expliqua-t-elle, il voulait à tout prix que les autres reconnaissent son courage. Et pour cela, il c'est mis à créer lui même des situations dans lesquelles il pouvait intervenir et passer pour le héros. Mais il a fini par se faire prendre. Et écoutez bien : son domaine de prédilection était les incendies.

Mais il est mort il y a près de 200 ans !

Je sais ... Peut-être un imitateur; proposa Hermione. C'est la seule solution que je vois.

Mais nous n'avons plus aucun suspect; leur rappela Ron.

En tout cas, il faut mettre Tonks au courant.

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Lorsque les trois adolescents pénétrèrent dans le bureau de l'Auror, cette dernière contemplait son reflet d'un oeil critique.

Décidément, je me préfère avec les yeux verts ...

Hermione la regardait en souriant, quand soudain, les deux garçons virent briller dans ses yeux une lueur qu'ils connaissaient bien.

Je dois aller à la bibliothèque ! J'ai une idée ! Dit-elle en les quittant précipitamment.

Ah ! J'étais sûr qu'elle allait dire ça ! S'écria Ron. Et comme d'habitude, elle ne nous dit rien ! Il va falloir qu'on attende pour avoir des explications !

Harry sourit mais n'ajouta rien, et ils expliquèrent ce qu'ils avaient découvert sur le sorcier du tableau à Tonks avant de se diriger à leur tour vers la bibliothèque pour retrouver Hermione.

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Arrivés à la bibliothèque, les deux garçons trouvèrent leur amie feuilletant fébrillement un énorme volume. Sur la couverture, ils purent lire : Ministère de la magie, Ouvrage Répertoire des Particularités Innées.

Alors, on peut savoir ce que tu as trouvé ? Demanda Ron, en s'approchant d'elle.

La jeune fille leva le nez de son livre, et se décida à leur expliquer.

Et bien voilà. Je pense que le coupable cherche à imiter ce sorcier, Sergio Vendoletti. Et je pense aussi que si nous n'avons pas réussi à le démasqué, c'est parce qu'il est comme Tonks.

Un Auror ? Mais il n'y a que des élèves ici ! L'interrompit Ron.

Mais non, pas un Auror, un Métamorphomage. Et selon moi, c'est pour ça que nous n'avons pas retrouvé le roux que j'ai vu dans la lingerie ! Il ne reste roux que le temps d'allumer ses feux.

Si tu as raison, comment pourrons nous le trouver ? On ne sait absolument pas à quoi il ressemble en temps normal !

Et puis, on aurait remarqué si un élève pouvait changer d'apparence. C'est quelque chose qui ne passe pas vraiment inaperçu ... Poursuivit Ron.

Ce n'est pas parce que tu sais faire quelque chose tu le fait forcément, Ron. Et justement, je voulais vérifier ça en venant ici. S'il y a une liste des Animagus, il doit bien y en avoir une pour les Métamorphomages. C'est un don assez rare. Ah! Justement, la voilà ! S'exclama-t-elle, triomphante, s'attirant un regard sévère de la bibliothécaire.

Suivant la courte liste du doigt, elle s'arrêta sur le dernier nom, un air étonné sur le visage.

Non, il doit y avoir une erreur, ce garçon est tellement timide ... Murmura-t-elle.

Ron se pencha pour lire le nom par dessus son épaule.

Allons lui parler, il doit être dans la salle commune; reprit-elle en se levant. J'espère vraiment m'être trompée !

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Après avoir fait trois fois le tour de la salle commune sans le trouver, ils décidèrent d'utiliser la Carte du Maraudeur.

Il est dans le couloir du quatrième étage; leur indiqua Harry, qui suivait des yeux un petit point noir sur la carte.

On y va ! S'il entre dans la salle du tableau, c'est que c'est lui.

Et Tonks ?

Pas le temps, on la préviendra plus tard, si on c'est pas trompés.

Daccord. C'est partit ...

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Une fois le portrait de la Grosse Dame franchit, les trois amis se mirent à courir dans les couloirs, en priant pour ne pas croiser Rusard. Ils poussèrent la porte de la salle de classe à la volée, et s'arrêtèrent net. Il était là, et se retourna vivement.

Alors c'était bien toi le pyromane ! S'exclama Ron.

Michael, explique nous; demanda Hermione d'une voix douce.

Il n'y a rien à expliquer ! Répliqua une voix dure dans le dos du jeune garçon. Celle du sorcier roux. Michael, ne les laisse pas te parler comme ça !

Michael, ne l'écoute pas, vient avec nous voir Dumbledore, on va tout arranger.

Tu n'as d'ordres à recevoir de personne ! Fait les disparaitre !

Le jeune garçon hésitait, ses yeux allant d'Hermione au tableau, qui regardait la jeune fille d'un air mauvais.

Mais nous sommes tes amis, tes camarades, on ne veut que ton bien !

Finalement, le jeune Gryffondor abaissa sa baguette.

Espèce de lâche ! S'emporta le tableau. Tu ne mérites pas de me resembler, tu n'as aucun courage ! Tu ne seras jamais personne, tu m'entends ! Jamais !

Une larme coula sur la joue de Michael, qui baissa la tête.

Ne l'écoutes pas; intervint Hermione en lui posant une main apaisante sur l'épaule.

Je ne voulais pas que ça aille aussi loin, je ne voulais pas ... murmura-t-il. C'est lui qui ... qui voulait ... sa voix se brisa.

Viens, allons voir Dumbledore, tout va s'arranger.

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Ils laissèrent Michael monter seul s'expliquer avec Dumbledore. Pendant ce temps, ils partirent récupérer le tableau avec l'aide de Tonks. Ce dernier les insulta tout le long du trajet du quatrième étage au bureau du directeur. Ce ne fut qu'une fois entré dans le bureau qu'il se calma enfin.

Michael, tout penaud, se tenait dans un coin. Dumbledore leur sourit, en les invitant à entrer. Répondant aux regards interrogatifs des étudiants, il ajouta :

Tout est arrangé. J'ai discuté avec Michael. Mais il reste quelque chose que je voudrais qu'il fasse ...

Le blond releva la tête, quelque peu inquiet, lorsque le directeur se tourna vers lui.

Tu m'as dis que tu doutais de toi, et que Sergio t'avait promis qu'il résoudrait ton problème. Il t'avais dit que grâce à lui tu saurais te défendre contre n'importe qui. Disant cela, il déposa le tableau sur les cendres du perchoir de Fumseck. Mais il a tort. Le courage, tu l'as déjà en toi, et je sais que tu peux le trouver. Alors... je voudrais que tu fasses ton dernier feu ici ...

Le garçon ferma les yeux afin de faire abstraction des cris du tableau, qui avait compris quel sort l'attendait, puis leva sa baguette.

Les yeux plongés dans les flammes, il se jura de ne plus refaire les mêmes erreurs. De ne plus se laisser aveugler par de belles paroles, et de combattre avec tout son courage, quoi qu'il arrive. Car il avait enfin trouvé sa place. Ici ...