ben voilà je pense qu'il n'y a jamais assez de fiction sur le couple sasuké sakura l'histoire est prise d'un harlequin si cela ne con vient pas dites le moi et je l'arrêterais je pense faire une fiction plus tard part mes propres moyen mais j'ai pas trop le tps

les personnages de naruto ne m'appartiennet pas (dommage!)

Chapitre1

Las Vegas. Quel délire !
Au volant de sa décapotable louée à l'aéroport, Sakura Haruno prit la direction du Strip, le fameux boulevard aux innombrables casinos. Le sphinx géant qui flanquait l'entrée du plus récent complexe hôtelier de la ville – copie conforme d'une authentique pyramide égyptienne – lui arracha son premier « oh » de stupéfaction. Un peu plus loin, un immense château moyenâgeux hérissé de donjons et un lion doré aux dimensions colossales semblaient se défier d'un côté à l'autre du carrefour.
Comme Ino le lui avait expliqué, la démesure était de règle dans cette cité ahurissante. Ce qui n'empêchait pas la New-Yorkaise( dans le bouquin ils sont au usa) en principe blasée qu'était Sakura de s'extasier devant cette gigantesque usine à rêves, fût-elle d'un goût pour le moins douteux.
Son sourire ravi s'évanouit bien vite, toutefois, quand elle découvrit l'embouteillage qui l'attendait sur Las Vegas Boulevard. La circulation était pratiquement arrêtée d'un feu rouge à l'autre, aussi loin que sa vue lui permît d'en juger. D'après son plan de la ville, il lui restait environ six kilomètres à parcourir pour se rendre à la chapelle où sa meilleure amie s'apprêtait à se marier. La cérémonie commencerait dans vingt minutes à peine, et exigerait sa présence en tant que témoin et demoiselle d'honneur de la mariée. Elle aurait préféré arriver quelques jours plus tôt, mais Ino ne lui avait annoncé la grande nouvelle qu'au dernier moment, deux jours avant le jour J exactement. D'ailleurs, Sakura s'estimait heureuse d'avoir trouvé une place d'avion le matin même.
– Allons, avancez ! Personne ne sait donc conduire correctement, dans cette fichue ville ? Chauffards du dimanche !
Exaspérée, elle souligna ses propos d'un bon coup de klaxon. D'autres avertisseurs lui répondirent instantanément, et elle se tassa dans son siège avec un soupir résigné. Elle allait arriver en retard, et Ino ne le lui pardonnerait jamais.
De longue date, son amie connaissait son manque d'exactitude et sa nonchalance d'artiste. Mais peut-être s'agissait-il là de compenser le rythme trépidant de son existence à New York, et plus précisément à Broadway où elle se produisait sur une scène de music-hall.
Cette fois-ci, pourtant, ce n'était pas sa faute. Elle avait vraiment fait tout son possible pour arriver à l'heure aujourd'hui. Arrêtée à un feu rouge, elle profita de l'occasion pour se regarder dans le rétroviseur. Horreur ! Bien qu'elle eût enfilé un petit ensemble de soie et rafraîchi son maquillage un quart d'heure avant l'atterrissage, ses cheveux à présent ébouriffés par le vent lui donnaient l'air d'une folle. Soucieuse de faire honneur à Ino, elle prit un peigne dans son sac et s'efforça de discipliner la cascade qui encadraient son visage. Tout en redémarrant au vert, elle fouilla dans son sac à la recherche de son blush, afin de l'utiliser au prochain arrêt.
L'opération achevée, elle consulta de nouveau la pendule : il ne lui restait plus que sept minutes...
– Mon Dieu, Ino, je suis désolée !
Observant les façades scintillantes des casinos-hôtels qui bordaient l'avenue, à la recherche d'un repère quelconque, elle reconnut le Caraïbes où travaillait son amie, danseuse de revue au music-hall de l'hôtel. A trois immeubles de là, une chapelle tout illuminée de néons tapageurs attirait irrésistiblement le regard. Sakura crut un moment avoir atteint son but, puis déchanta en lisant l'inscription qui surmontait la porte. Il y avait des centaines de chapelles de ce genre à Las Vegas, capitale du mariage ultrarapide. Cinq cents mètres plus loin, une déception identique l'attendait. A quatre minutes de l'heure fatidique, le compte à rebours avait commencé. Du moins la circulation était-elle fluide, à présent. Deux minutes plus tard, elle aperçut enfin la « Petite Chapelle des Amoureux », une bâtisse pimpante avec son clocher ajouré et son crépi immaculé.
Soulagée d'être arrivée juste à temps, la jeune femme se gara sur le parking presque vide, courut jusqu'à l'entrée, puis ralentit le pas avant de se faufiler par la porte entrouverte. Elle ne trouva personne dans le petit vestibule tapissé d'innombrables clichés de couples souriants, et pénétra dans la nef. De grandes gerbes de roses blanches fleurissaient l'autel éclairé par des chandeliers. Un orgue occupait un pan de mur sur la droite ; de l'autre côté de l'allée, après la dernière rangée de bancs, une estrade garnie de plantes vertes et de bouquets de lis avait été installée en guise de cadre pour la prise des photos.
Seulement, il n'y avait ni photographe, ni organiste, ni prêtre... ni futurs mariés ! Que se passait-il donc ?
– Puis-je vous renseigner ?
Sakura fit volte-face en entendant une voix derrière elle. Un homme d'une soixantaine d'années vêtu d'un surplis se tenait près de l'autel.
– Je suis venue assister à un mariage, celui de Ino Yamanaka, dit-elle. Me serais-je trompée de jour ou d'heure ?
– Non, mais c'est peut-être le cas de Mlle Yamanaka, répondit l'ecclésiastique d'un ton de reproche. Elle aurait dû arriver une demi-heure à l'avance pour se préparer.
– Elle serait donc en retard à son propre mariage ? s'exclama Sakura.
Décidément, la situation ne manquait pas de piquant. Et dire qu'elle avait elle-même frôlé l'ulcère dans son souci d'arriver à l'heure !
– Il n'y aura pas de mariage, malheureusement.
Sur ces mots, le prêtre inclina brièvement la tête et s'éloigna.

– Excusez-moi, hum, révérend... ?
– Rock Lee, dit-il en s'immobilisant.( prêtre lui OO mon dieu c'est le cas de la dire )
– Révérend Rock Lee, pourquoi annuler la cérémonie ?
– Parce que je dois unir un autre couple dans moins d'une demi-heure.
Ino avait vraiment mal choisi son moment pour renoncer à sa ponctualité coutumière, songea Sakura.
– Puis-je utiliser votre téléphone afin d'appeler mon amie ?
– J'ai déjà essayé à plusieurs reprises. Personne ne répond.
– Elle est donc en route, conclut Sakura. Elle ne va plus tarder à arriver, et il vous suffira d'abréger légèrement le rituel.
– Je ne l'attendrai pas plus de dix minutes.
– Et si nous appelions le futur époux ?
– Hélas, je n'ai aucun renseignement à son sujet, dit Rock Lee en détournant les yeux.
– Nous trouverons son numéro dans l'annuaire. Comment s'appelle-t-il ?
– Je ne sais pas.
– Un instant, je vous prie. Qu'est-ce que cela signifie ? Vous ne connaissez pas l'identité des gens que vous vous apprêtez à unir ?
A vrai dire, Sakura ne pouvait pas s'en étonner outre mesure. Ino ne lui avait livré qu'un minimum d'informations au cours de son appel éclair, omettant de mentionner le nom de l'élu de son cœur qu'elle avait simplement surnommé « Gueule d'amour » au cours de la conversation.
– Cette affaire s'est déroulée de façon plutôt insolite, déclara le prêtre d'un ton un peu brusque. Mlle Yamanaka

n'a pris contact avec moi qu'avant-hier. Elle entendait s'occuper elle-même des formalités légales, comme si tout devait se dérouler dans le plus grand mystère. Mais à 10 heures et demie, je n'ai vu arriver personne. L'organiste et le photographe qui attendent à côté n'ont pas davantage été rémunérés pour leur temps perdu.
Il regarda Sakura comme s'il attendait qu'elle remédiât à cet inconvénient. De toute évidence, ce prêtre se livrait à un véritable commerce, jugea-t-elle. Par conséquent, il avait certainement exigé un acompte.
– Ino est probablement bloquée sur le Strip dans ce maudit encombrement. Me permettez-vous de l'attendre ici ? demanda-t-elle.
– Naturellement.
Le bruit d'une voiture qui arrivait les interrompit.
– La voici enfin ! dit Sakura avec un soupir de soulagement.
Mais ce n'était que la future mariée de la cérémonie suivante. Tandis que le prêtre entraînait la jeune femme et ses demoiselles d'honneur vers la sacristie, Sakura sombra dans un état de stupeur indicible. Où diable étaient passées Ino et sa « Gueule d'amour » ?
Quelques minutes plus tard, une seconde voiture suivit, et trois jeunes gens en habit parurent à leur tour. L'un d'eux était-il le fiancé de Ino ? Sakura s'apprêtait à les aborder quand Rock Lee s'interposa, puis escorta le petit groupe dans la même direction que le premier.
Plusieurs voitures se succédèrent ensuite. Les invités du mariage suivant, déguisés en vedettes de cinéma, dévisagèrent Sakura avec curiosité en allant s'asseoir à leur place. L'organiste entra enfin et plaqua quelques accords sur son instrument. De son côté, le photographe cherchait le meilleur angle pour filmer avec sa caméra vidéo.
Et Ino ne se montrait toujours pas ! Sakura commençait à s'inquiéter sérieusement. Cette défection ne ressemblait pas du tout à son amie. Avait-elle regretté une décision impulsive et changé d'avis au dernier moment ? Elle avait peut-être appelé les invités qu'elle pouvait joindre pour tout annuler. Mais dans ce cas, elle aurait également averti le prêtre.
– Il a dû se passer quelque chose, dit-elle à Rock Lee qu'elle parvint à intercepter entre deux portes.
– C'est évident. Mais hélas, je n'ai vraiment pas le temps de m'interroger sur les lubies de Mlle Yamanaka.

A présent, je dois vous demander de partir ; la cérémonie va bientôt commencer.
– Très bien. Je comprends.
Indignée par l'indifférence de cet homme de Dieu – ou supposé tel –, Sakura quitta les lieux sans le saluer et regagna sa voiture. Elle déplia vivement le plan de la ville et localisa la rue où habitait Ino, espérant la trouver à domicile avec un téléphone en dérangement, par exemple. Au demeurant, son amie lui avait proposé de l'héberger aussi longtemps qu'il lui plairait, et elle comptait en profiter pour essayer de décrocher un contrat à Las Vegas.
La circulation se fluidifia dès qu'elle quitta le Strip, et elle atteignit la résidence de Ino en moins de dix minutes. Une dizaine d'immeubles coquets se disséminaient par groupes de deux ou trois dans un jardin tropical agrémenté d'une piscine centrale. Celui de son amie se trouvait en retrait des autres, avec un accès aux appartements par un couloir extérieur. Sakura gravit l'escalier en courant et repéra rapidement le 2C. Ses coups sur la porte auraient pu réveiller un mort. Mais personne ne vint lui ouvrir.
– Bon sang !
Qu'allait-elle faire, à présent ?
Les deux amies avaient longtemps partagé le même appartement à New York. Si Ino n'avait pas changé, la clé était peut-être cachée sous le paillasson. Sakura vérifia aussitôt, sans succès. Découragée, elle glissa la main à tout hasard derrière l'applique murale. En vain. Se haussant enfin sur la pointe des pieds, elle promena alors les doigts sur le rebord supérieur du cadre de la fenêtre. Un objet métallique tomba à ses pieds.
– Ouf, murmura-t-elle en ramassant la clé.
L'intérieur, un peu froid et impersonnel, était parfaitement en ordre. Sakura retrouvait bien là son amie, une maniaque du rangement. La salle de séjour servait à la fois de salon et de salle à manger. Jetant un coup d'œil autour d'elle, Sakura visita ensuite sommairement les autres pièces – cuisine, chambre et salle de bains – sans rien remarquer qui évoquât les préparatifs fébriles d'une jeune femme sur le point de se marier.

Le caractère insolite de la situation l'alarma. L'intuition de Sakura la trompait rarement : Ino était certainement en difficulté. Sans hésiter davantage, elle décrocha le téléphone et alerta la police.
A la fin de la conversation, elle n'était guère plus avancée. Grâce à Dieu, Ino Yamanaka

n'avait fait l'objet d'aucun rapport d'accident. Quand Sakura demanda si des recherches seraient entreprises, le policier lui répondit qu'il était trop tôt pour cela. Sur le point de se marier, Ino aurait pu opter pour une fugue amoureuse, suggéra-t-il. Elle devait avoir disparu depuis plus de quarante-huit heures pour que son signalement fût diffusé.
Furieuse, Sakura raccrocha sèchement et fit le point de la situation. En somme, elle devait se débrouiller seule. La première démarche consistait à vérifier l'hypothèse d'une fugue. Mais par quel moyen ?
Une idée lui vint à l'esprit : les bagages ! Quelle femme songerait à s'enfuir avec un amoureux sans emporter une partie de sa garde-robe ?
En ouvrant la penderie de la chambre, elle remarqua aussitôt la robe blanche accrochée à un cintre dans sa housse de plastique. Très simple, d'une ligne presque épurée, c'était néanmoins de toute évidence une robe de mariée. Les yeux de Sakura s'embuèrent. Elle essuya une larme furtive et poursuivit sa quête. Sur la plus haute étagère, elle trouva la grande valise à roulettes et les deux sacs de voyage de Ino. Apparemment, la jeune femme n'était pas partie en voyage.
Afin d'étayer cette première découverte, Sakura décida de poursuivre son enquête à l'hôtel où travaillait son amie. Peut-être des collègues lui fourniraient-ils plus de renseignements. Sans perdre une minute, elle attrapa son sac et la clé, claqua la porte derrière elle et reprit le volant.
La gorge serrée par l'appréhension, elle s'efforça de chasser les scénarios catastrophes qui se bousculaient dans son esprit.

Ayant mis au point son plan d'action, Sakura se sentait plus optimiste en arrivant au Caraïbes, un ancien casino-hôtel sauvé de la démolition par un certain Sasuké Uchiwa. Selon la description de Ino, Sasuké était un bel homme d'une trentaine d'années dont le père avait appartenu à la mafia avant d'être incarcéré de longues années dans les geôles du Nevada. Quand la capitale du jeu avait entrepris de redorer son image pour devenir un gigantesque parc d'attractions destiné aux familles, les individus au passé douteux s'étaient vus en effet évincés. Le fils Uchiwa avait alors repris la direction de l'hôtel rénové, sans tomber dans les travers du père.
Gardant à l'esprit le contexte dans lequel évoluait son amie, Sakura se fraya un chemin au sein de ce casino géant où régnait un bruit étourdissant. Qu'on se rendît au bar, au restaurant, aux boutiques ou à la salle de spectacles, le jeu restait au cœur de toutes les activités. Quelques joueurs qui cherchaient à gagner sur plusieurs tableaux à la fois tentèrent de l'approcher mais, habituée à déjouer les pièges de la rue, elle les évita adroitement sans même ralentir le pas.
Au centre de la salle, un homme de haute taille, à la silhouette élancée, lui fit cependant tourner la tête. Vêtu d'un costume clair, d'une élégance décontractée, il inspectait les lieux comme si l'établissement lui appartenait. Son visage aux traits énergiques ne manquait pas de caractère, et bien des femmes devaient succomber à une telle séduction, jugea Sakura, elle-même sous le charme. Quand les yeux d'onix du bel inconnu croisèrent brièvement son regard, les battements de son cœur s'accélérèrent inexplicablement.
Puis un autre personnage entra dans son champ de vision : un videur, en chemise et pantalon noirs, taillé comme une armoire à glace, dont la carrure occupait toute la largeur de la porte devant laquelle il se tenait. En l'apercevant, Sakura frémit, s'efforçant de refouler les souvenirs terrifiants qui surgissaient d'un passé encore trop frais dans sa mémoire.
Elle se ressaisit aussitôt et continua d'avancer au milieu des rangées de machines à sous, déterminée à consacrer toute son énergie à son enquête. Quelques secondes plus tard, elle atteignait le music-hall devant lequel flânaient déjà quelques badauds, une heure avant le début de la première représentation de la soirée.
– Puis-je vous être utile ? demanda avec empressement l'employé qui gardait l'entrée de la salle, en apercevant Sakura.
Comme la plupart de ses collègues, il portait une tenue décontractée – chemise à fleurs exotique et pantalon de lin souple.
Elle lui rendit son sourire.
– Je cherche Ino Yamanaka , une danseuse de la troupe.
– Oui, je la connais. Vous êtes sans doute l'une de ses amies ?
– Sa meilleure amie, plus exactement.
– Ah, vous venez de New York, n'est-ce pas ?
– Comment l'avez-vous deviné ? demanda Sakura en accentuant à peine l'accent nasillard des faubourgs de Manhattan. Ino et moi, nous partagions le même appartement et dansions ensemble à Broadway.
Elle laissa le garçon évaluer la longueur de ses jambes d'un œil averti.
– Je l'aurais parié.
– Puis-je aller la retrouver dans les loges ?
– Hum, en principe, je ne peux laisser entrer que les personnes inscrites sur ma liste.
– Mais Ino m'attend, insista Sakura avec un accent de détresse émouvant.
Le jeune homme se dandina d'un air embarrassé.
– Elle n'a rien signalé...
– J'étais en retard à notre rendez-vous en ville et j'ai décidé de la rejoindre ici. M'autorisez-vous à entrer, s'il vous plaît ?

– Ce ne serait pas une entorse bien grave au règlement, je suppose.
Après avoir jeté un coup d'œil sur le badge accroché au revers du col, Sakura le gratifia d'un sourire éblouissant.
– Merci, Frankie.
Subjugué, il lui ouvrit la porte et pointa l'index vers la droite.
– Suivez cette allée jusqu'au bout ; elle donne accès aux coulisses.
Sakura se hâta de suivre ces indications avant qu'il eût changé d'avis ou qu'un employé moins accommodant s'avisât de lui barrer le chemin.
Le cœur battant, elle gravit l'escalier. Les artistes arrivaient un à un, et elle emboîta le pas à une jolie blonde pétillante qui la mena tout droit à la loge des danseuses. Un joyeux brouhaha régnait dans la pièce où les girls enfilaient leurs costumes et se maquillaient tout en bavardant avec animation.
Seule une jeune femme aux boucles platine, plus maniérée que ses compagnes, remarqua Sakura qui se tenait sur le seuil.
– Qui êtes-vous ? demanda-t-elle en nouant une ceinture sur son body de satin.
– Sakura Haruno, une amie de Ino Yamanaka. Est-elle ici ?
– Pas ce soir.
La jeune femme fit pivoter son siège pour se regarder dans le miroir.
– Elle était déjà absente hier soir.
– Savez-vous où je pourrais la trouver ?
– Pas du tout. Je regrette.
– Ecoutez, ce n'est pas normal, dit Sakura d'un ton pressant. Elle est introuvable le jour même de son mariage !
La blonde écarquilla les yeux dans le miroir.
– Son mariage ? Qui devait-elle donc épouser ?
– J'espérais l'apprendre ici, répliqua Sakura avec un soupir.
La danseuse se leva et se tourna vers les autres.
– Hé, les filles ! Quelqu'un savait-il que Ino allait se marier ? cria-t-elle assez fort pour dominer le tumulte.
Le silence se fit instantanément. Une douzaine de girls plus ou moins dévêtues dévisagèrent Sakura avec stupéfaction.
– J'ignorais même qu'elle fréquentait quelqu'un, dit l'une.
– Moi aussi.
– Je comprends maintenant qu'elle ait refusé un rendez-vous avec un riche client qui lui faisait des avances, samedi dernier, ajouta une troisième. En tout cas, voilà une excuse imparable pour ses deux jours d'absence ; M. Sasuké ne pourra plus lui en tenir rigueur.
– En fait, elle ne s'est pas mariée, expliqua Sakura. Du moins, pas à ma connaissance. Je devais être son témoin, mais personne n'est venu à l'église ; elle n'a pas même pris la peine de décommander la cérémonie.
– Les deux tourtereaux auront pris la clé des champs, suggéra la blonde.
– Ses bagages sont restés dans son placard.
Un rire fusa au fond de la pièce.
– A-t-on vraiment besoin de vêtements pour une lune de miel ? lança une voix mutine.
La réflexion déclencha l'hilarité générale. Décidément, personne ne prenait ses préoccupations au sérieux, songea Sakura. Quelqu'un devait pourtant en savoir un peu plus. Elle n'avait pas l'intention de baisser les bras, ni de repartir sans savoir ce qui était arrivé à Ino.
Une solution lui vint à l'esprit. Ne s'était-elle pas pratiquement engagée auprès de son amie à s'installer quelque temps ici ?
– Vous avez certainement raison, admit-elle. Elle doit filer le parfait amour dans un petit coin de paradis. J'espère tout de même qu'elle ne tardera pas à revenir. Elle devait m'aider à trouver du travail.
Son regard s'éclaira, comme s'il lui venait une idée.
– Dites-moi, croyez-vous que je puisse me faire embaucher ici ?
– Etes-vous une artiste de Broadway, comme Ino ? demanda la blonde platinée.
– Nous nous sommes rencontrées là-bas.
– Par conséquent, vous savez danser. Mais accepteriez-vous de dévoiler plus ou moins votre anatomie ?
– Ce ne serait pas la première fois, affirma Sakura.
A Las Vegas, les costumes des danseuses étaient beaucoup plus succincts qu'à New York. Mais selon Ino, le Caraïbes demeurait l'un des derniers bastions qui résistaient encore à la mode des seins nus.
– Parlez-en à M. Sasuké, conseilla l'une des filles. De toute façon, son accord est indispensable pour être engagée dans la troupe.
– Vous parlez sans doute de Sasuké Uchiwa ? demanda Sakura.
– C'est ça, mon chou, répondit une autre. Et vous êtes tout à fait son genre.
Fronçant les sourcils, Sakura se tourna vers la blonde sophistiquée dont l'expression s'était brusquement assombrie.
– Comment pourrais-je rencontrer M. Uchiwa ?
– Vous vous adressez à moi avec votre plus beau sourire.
La voix de baryton qui venait de prononcer ces paroles fit tressaillir Sakura. Elle fit volte-face et reconnut le videur dont la carrure obstruait l'embrasure de la porte. La jeune femme dut fournir un effort pour surmonter son malaise. Si la silhouette massive lui rappelait quelque chose, les cheveux Blond grisonnant sur les tempes et les yeux bleu au regard perçant n'évoquaient rien pour elle.
Mais quand donc le passé cesserait-il de lui jouer des tours de ce genre ? s'exaspéra-t-elle tout en se persuadant qu'elle n'avait rien à craindre de cet inconnu.
– A qui ai-je le plaisir de parler ? demanda-t-elle le plus gracieusement possible.
L'homme lui tendit une main robuste.
– Je suis Naruto Uzumaki, le bras droit de Sasuké Uchiwa.
–Sakura Haruno. J'habite New York.
Remarquant une bosse sous l'aisselle gauche de son interlocuteur, elle concentra aussitôt son attention ailleurs.
– En attendant mon prochain contrat à Broadway, je tenterais volontiers ma chance ici.
– Mmm, fit Uzumaki sans se prononcer davantage. Le patron trouvera probablement un moment pour vous mettre à l'essai. Venez, je vais vous le présenter.

Plus ou moins rassurée, Sakura lui emboîta le pas sous les encouragements et les applaudissements des girls. Néanmoins, la blonde platinée la gratifia au passage d'un tel regard mauvais que, déconcertée, elle trébucha sur le seuil.
– Merci. Excusez-moi, bredouilla-t-elle tandis que Naruto l'aidait à reprendre son équilibre.
– J'espère que vous dansez mieux que vous ne marchez, ironisa celui-ci.
Mortifiée, Sakura se promit d'éviter désormais tout faux pas.

Au dernier étage du Caraïbes, Sasuké Uchiwa ouvrit la porte de son appartement panoramique et céda le passage à Shino Aburame , un croupier qui travaillait pour lui depuis plusieurs mois et qu'il venait de convoquer.
Face au patron, le jeune homme parut immédiatement mal à l'aise.
– Vous m'avez fait demander, monsieur ?
– Je m'appelle Sasuké, et malgré la réputation qu'on me prête, je n'ai pas l'habitude de « liquider » les membres indésirables de mon personnel.
En proie à une vive émotion, le pauvre garçon recula d'un pas.
– Puis-je savoir ce qui m'est reproché ?
– Rien. Ce n'était qu'une plaisanterie.
Au lieu de se détendre, le croupier demeura visiblement sur ses gardes. A plusieurs reprises, tandis qu'il effectuait sa ronde dans les allées du casino, Sasuké avait surpris une lueur de haine dans le regard de cet homme, et perplexe, il se demanda si cet employé avait quelque raison de le détester.
– Voyons, reprit-il, vos supérieurs ne tarissent pas d'éloges à votre sujet. Je vous ai donc convoqué pour savoir si vous aimeriez diriger une partie de poker qui se jouera demain soir entre quelques clients richissimes.
– Une partie de poker ? répéta Shino , soulagé. Certainement.
Sasuké se jucha sur le dossier d'un canapé et hocha la tête.
– Très bien. La partie commencera à 22 heures, dans la suite présidentielle. Vous vous y rendrez à 20 heures, en compagnie de naruto, pour superviser les préparatifs. Nos hôtes doivent jouir d'un confort irréprochable et ne manquer de rien, naturellement. Si quelque chose laissait à désirer, signalez-le immédiatement à Naruto, qui y remédiera. Je me chargerai de vous faire remplacer à votre table de blackjack.
– A propos, qu'est devenu le croupier que je remplace d'ordinaire ?
Sasuké haussa légèrement les sourcils.
– Il a dû être hospitalisé.
– Pour quelle raison ? Aurait-il été victime d'un accident ?
Tenté de se prêter au jeu en confirmant les rumeurs qui circulaient à son sujet, Sauké choisit finalement de s'en tenir à la vérité.
– Il souffrait d'une appendicite.
– Ah.
– Avez-vous d'autres questions ? demanda posément Sasuké.
– Non.
– Alors, ce sera tout.
Ainsi congédié, Shino Aburame inclina brièvement la tête. Il s'apprêtait à sortir quand la porte s'ouvrit, livrant passage à Naruto, accompagné de la superbe créature que Sasuké avait remarquée un peu plus tôt dans le casino. Shino Aburame la détailla avec intérêt, ce dont personne n'aurait pu le blâmer.
Dans une ville où les femmes faisaient profession d'être belles, cette jeune personne surpassait les autres d'une bonne tête. Au propre comme au figuré. Ses traits – bien qu'agréables et harmonieux – n'avaient pourtant rien d'exceptionnel. En revanche, Sasuké n'avait jamais vu des jambes aussi longues et aussi joliment galbées. Et ces splendides cheveux aux reflets rose qui flottaient librement sur ses épaules nues lui conféraient une beauté sauvage, d'un naturel indomptable. Fasciné, Sasuké admira la paisible assurance avec laquelle elle assumait cette plastique époustouflante.
Pourtant, après avoir effleuré Aburame, le regard de la nouvelle venue vacilla imperceptiblement en se posant sur lui. Son trouble le flatta.
– Sasuké, voici une éventuelle recrue pour le music-hall, dit naruto.
Sasuké esquissa un sourire.
– Vraiment ?
– Sakura Haruno, dit la jeune femme en inclinant légèrement la tête.
– Elle pourra peut-être nous épargner quelques difficultés, reprit Naruto.
Il s'interrompit pour ménager son effet avant de préciser :
– Mlle Haruno est une amie de Ino Yamanaka.

laissez moi un com pour me dire ce que vous en pensez merchi bcp