je sais cel a fait longtemps et je m'en excuse non ne me frapper pas lool qlq'un a fait remarquer qu'il y avait des fautes pour cela j'ai cru avoir le temps de corriger ses fautes mais je m'en ai pas eu l'occasion et j'en suis désolée alors vous allez avoir les chapitres avec les fautes de nom dsl dsl encor dsl je vous promet que aprés mes examens je les corrigerais sur ce je vous souhaites une bonne lecture


Chapitre10

– Il faut que je rentre, dit sakura quelques heures plus tard, quand ils eurent fait l'amour une troisième fois, sous la douche.
sasuké essaya de la retenir encore un peu, mais ses mains savonneuses l'en empêchèrent.
– Pour quoi faire ?
– D'abord, pour me reposer.
– Tu peux te reposer ici, répliqua-t-il en secouant la tête.
– Auprès de toi, cela m'étonnerait.
Prenant une serviette, sakura entreprit de se frictionner.
– Et puis je voudrais poursuivre mes recherches chez ino. Je finirai bien par trouver une trace de son mystérieux « prétendant », tout de même. Quant à toi, tu vas te renseigner sur le numéro depuis lequel elle m'a appelée, n'est-ce pas ?
– Je n'y manquerai pas.
– C'est promis ?
– C'est promis.
sasuké sortit la tête de la cabine.
– sakura, sois prudente. Quelqu'un a essayé de te nuire, hier soir.
– Ce n'était peut-être qu'un mauvais plaisant.
– A moins que l'on ait voulu se débarrasser de toi.
Néanmoins, il n'avait pas suggéré une seule fois d'alerter la police, songea sakura malgré elle.
Elle lui planta rapidement un dernier baiser au bout du nez et alla récupérer ses vêtements dans le séchoir. Une fois habillée, elle passa un peigne dans ses cheveux humides, renonçant délibérément à se maquiller. Juste avant de sortir, elle sourit en entendant sasuké siffloter joyeusement sous la douche. Le moment était venu pour elle d'agir.
Mais sur le point de franchir le seuil de l'appartement, elle aperçut neji hyuuga tout au fond du couloir. Il quittait une suite située juste en face de celle où avait eu lieu la partie de poker. En le voyant verrouiller sa porte, sakura rentra précipitamment. Dans la salle de bains, l'eau coulait toujours, et sasuké sifflait un air de western.
Tout en surveillant l'ascenseur à travers le battant entrebâillé de l'entrée, la jeune femme fouilla son sac à la recherche du porte-clés incrusté de brillants. Peut-être allait-elle enfin trouver la serrure correspondant à la clé de ino ? Après s'être assurée que neji était parti, elle jeta un coup d'œil dans le corridor. La voie était libre. Elle courut sur la pointe des pieds jusqu'à la porte du fond, priant pour que personne ne sortît d'un autre appartement.
Au moment d'insérer la clé, elle se ravisa subitement. Et si neji n'avait pas été seul dans la suite ? Le cœur battant, elle referma la main sur la clé et frappa légèrement. Si quelqu'un lui ouvrait, elle pourrait toujours dire qu'elle cherchait M. hyuuga.
Grâce au ciel, personne ne répondit.
Avec un soupir de soulagement, sakura se remit à la tâche. Lorsque la clé s'engagea aisément dans le pêne, elle crut la partie gagnée. Mais son excitation fut de courte durée. Il était en effet impossible de la faire tourner. Elle insista néanmoins pendant quelques secondes avant de remettre la clé dans son sac, songeuse. Comment fallait-il interpréter cet échec ? Devait-elle éliminer hyuuga de sa liste de suspects ?
Perplexe, la jeune femme se retourna et faillit pousser un cri en se retrouvant face à face avec naruto uzumaki. Comment était-il arrivé là, sans aucun bruit ? Elle n'avait pas même entendu une porte s'ouvrir. Quoi qu'il en fût, son expression n'augurait rien de bon. Avait-il vu ce qu'elle faisait ? Espérant que non, elle se dirigea vers l'ascenseur d'un air dégagé. Elle lui adressa un petit sourire et s'apprêtait à passer devant lui quand sa voix rocailleuse la cloua sur place.
– Pas si vite.
– Que voulez-vous ? demanda-t-elle, luttant contre la panique.
– Que faisiez-vous là ?
La jeune femme soutint sans sourciller son regard soupçonneux.
– N'est-ce pas la suite de M. hyuuga ?
– C'est possible, et alors ?
– Il m'a fait parvenir une gerbe de roses, hier soir. Je voulais le remercier de vive voix.
– Et vous êtes montée jusqu'ici uniquement dans ce but ?
sakura inclina légèrement la tête.
– Si vous voulez savoir pour quelle raison je suis ici, demandez à sasu... pardon, à M. sasuké.
Il la considéra comme s'il cherchait à évaluer sa sincérité, puis hocha la tête.
– J'ai été informé de votre accident.
– Vous n'en connaîtriez pas le responsable, par hasard ?
Les traits de naruto s'assombrirent.
– D'où peut vous venir pareille idée ?
– Vous êtes toujours dans les parages.
– Je travaille pour M. sasuké.
– Et ce, après avoir travaillé pour son père, précisa sakura en avançant de quelques pas afin d'appeler l'ascenseur. sasu m'a appris que vous avez même supervisé les affaires de M.Uchiwa pendant qu'il était... absent.
– Si je n'avais pas été là, Carmine Scudella l'aurait saigné à blanc.
Scudella. Encore ce nom. Mia était la fille de ce Carmine, bien sûr, songea sakura.
– Votre présence a donc été salutaire, dit-elle.
– Je ferais n'importe quoi pour les uchiwa.
N'importe quoi ? Y compris supprimer les femmes qui faisaient souffrir sasuké ? Tout en jugeant l'idée parfaitement saugrenue, sakura ne put toutefois s'empêcher de s'interroger. Elle eut soudain envie d'en savoir plus le concernant. Mais qui pourrait la renseigner sur lui ?
Le signal de l'ascenseur tinta, et la porte s'ouvrit derrière eux.
– Mon carrosse m'attend, dit-elle en le saluant d'un bref hochement de tête.
naruto ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce que la porte se fût refermée sur elle. Tandis que l'ascenseur filait vers le rez-de-chaussée, sakura resta plongée dans ses réflexions. Peut-être obtiendrait-elle de précieuses informations, non seulement sur naruto, mais encore sur la famille Scudella... en s'adressant à M.Uchiwa en personne. Pourquoi ne lui rendrait-elle pas tout de suite une petite visite ?

Sa décision prise, il ne lui restait plus qu'à espérer le trouver seul, du moins en dehors de la déplaisante présence de Ayamé.

– Quelle excellente surprise ! s'écria M. Uchiwa quand le maître d'hôtel amena sakura à sa table. Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de votre visite ?
– En passant devant votre restaurant, je me suis souvenue de votre charmante invitation et... me voilà.
Une lueur de doute traversa les yeux noirs de M.Uchiwa.
– Asseyez-vous, je vous en prie, dit-il néanmoins avec courtoisie.
– Je ne voudrais pas vous déranger ; je suis seulement entrée pour vous saluer.
– Vous ne me dérangez pas. Il faudrait être stupide pour préférer dîner seul plutôt qu'en aussi bonne compagnie.
sakura accepta cet hommage avec un sourire et s'assit à la place qu'il lui indiquait, sur la banquette. Un serveur empressé vint prendre leur commande. Quelques minutes plus tard, les plats fumants arrivaient sur leur table. Alléchée par un délicieux fumet de tomates, d'ail et de basilic, sakura fit honneur à la cuisine du uchiwa's. Tout au long du repas, son hôte entretint une conversation à bâtons rompus qui l'empêcha d'aborder les questions qui la préoccupaient.
Le dessert terminé, tandis qu'ils dégustaient leur café à petites gorgées, ce fut lui qui passa finalement à l'offensive.
– Dites-moi, pourquoi êtes-vous ici, au juste ?
– Je vous l'ai dit...
– Prétexte ! Bon. Vous vouliez me parler ; dites-moi à quel sujet, voulez-vous ?
– D'accord, vous m'avez démasquée, admit sakura, plutôt soulagée de ne pas avoir à prendre l'initiative. A vrai dire, je souhaitais en savoir davantage au sujet de sasu.
M.Uchiwa darda sur elle un regard pénétrant.
– Vous vous intéressez sérieusement à lui, et vous vous demandez s'il ressemble à son père ?
– Physiquement, cela ne fait aucun doute, répondit sakura, gênée par tant de perspicacité.
– Reste à vérifier s'il possède aussi mon... sens aigu des affaires, ou si nous sommes différents sur ce point, n'est-ce pas ?
– Eh bien... sasu m'a dit qu'il vous avait remplacé pendant quelque temps, jusqu'à ce que vous soyez en mesure de reprendre vos activités, dit-elle avec une prudence identique.
– J'ai été incarcéré pendant dix-huit ans. Cela m'a suffi. Dans l'ensemble, mes activités sont tout à fait légales, désormais. Mais vous aimeriez surtout savoir de quelle manière sasu a évolué, j'en suis sûr. Pourquoi ne pas lui poser directement la question ?
– Me dira-t-il la vérité ?
– S'il tient à une femme, il ne lui mentira certainement pas.
Mais comment déterminerait-elle s'il lui disait la vérité parce qu'il l'aimait ou s'il lui mentait parce qu'il ne l'aimait pas ? En tout état de cause, la réponse de M.Uchiwa lui fournissait une transition idéale vers le sujet essentiel de sa visite.
– sasu, aimait-il vraiment Mia, ou bien souhaitaient-ils seulement consolider les liens qui unissaient la famille Scudella à la vôtre ?
– Il l'aimait. Et ils se sont fiancés bien que le père de Mia fût opposé à ce projet.
– J'ai appris qu'elle avait un frère. Etait-il pour sa part favorable à ce mariage ?
– C'est difficile à dire. Il purgeait une peine de prison depuis de longs mois quand Mia et sasu ont commencé à se fréquenter. Il n'a probablement pas eu l'occasion de donner son opinion là-dessus.
Elle hocha la tête, perplexe quant à l'utilité de ces informations. Elle s'apprêtait à orienter la conversation sur naruto uzumaki quand un sac à main jeté sur la table vint heurter son assiette. Stupéfaite, elle croisa le regard furibond de ayamé uchiwa.
– Tu es en train de raconter à cette étrangère ce qui s'est passé entre sasu et Mia ? s'exclama la jeune femme. Mais enfin, papa, qu'est-ce qui te prend ?
Le sourire aimable du quinquagénaire disparut instantanément.
– Dois-je comprendre que ma fille entend me dicter ma conduite, à présent ?
ayamé se ressaisit aussitôt et secoua la tête.
– Non, papa, bien sûr que non, se défendit-elle. J'ai été surprise, voilà tout.
– Tu es en retard.
– Excuse-moi. J'avais quelque chose à faire. Mais tu n'es pas resté seul, à ce que je vois.
Peu disposée à endurer ces sarcasmes, sakura se leva et tendit la main à son hôte.
– Merci pour cet excellent dîner... et pour votre compagnie. Je dois me rendre au music-hall, à présent.
Elle salua sèchement ayamé avant de s'éloigner.
Quelques minutes plus tard, elle traversait le casino en songeant aux propos qu'elle venait d'échanger avec M.Uchiwa quand elle aperçut shino qui lui faisait signe de l'attendre.
– J'ai droit à une pause, dit-il après avoir cédé sa place à un autre croupier pour venir la rejoindre. Il faut que je vous parle. Pouvez-vous m'accorder quelques minutes ?
A en juger par sa mine lugubre, il n'essayait pas simplement d'obtenir quelque rendez-vous. Aussi le suivit-elle jusqu'au bar du Caraïbes où ils s'assirent devant deux Coca. shino ne perdit pas de temps en préambules.
– J'ai appris que vous aviez eu des ennuis, hier soir. Vous seriez tombée dans la citerne destinée au ballet aquatique, m'a-t-on dit.
– Grands dieux ! La nouvelle aurait-elle déjà fait le tour du casino ?
– Nous formons une petite communauté : les rumeurs s'y répandent très rapidement. Comment est-ce donc arrivé ?
A quoi bon éluder la question ? Il le savait sans doute déjà.
– J'ai fait un plongeon involontaire. Quelqu'un m'y a poussée.

Le poing de shino s'abattit sur la table.
– Uchiwa est un homme dangereux !
Il n'y allait pas par quatre chemins, jugea sakura, sidérée. L'accusation n'aurait pu être plus directe.
– Vous pensez qu'il m'aurait repêchée s'il était le coupable ? demanda-t-elle.
– Il a commis des méfaits autrement plus graves. Vous connaissez comme moi le sort de Mia Scudella et Glory Hale. J'ai mis en garde ino, mais elle ne m'a pas écouté. A présent, Dieu sait ce qui est advenu d'elle.
Il paraissait si sincère dans son inquiétude que sakura demeura le verre à la main, immobile, frissonnante. Avait-elle eu tort de laisser sasuké l'approcher ?
– ino est en vie, dit-elle. Du moins je l'espère.
shino l'étudia quelques secondes avec attention. Inébranlable, sakura secoua la tête.
– Quoi qu'il advienne, j'ai l'intention de continuer à la chercher.
– Vous vous exposez à de graves dangers.
– Peu importe, répliqua-t-elle avec véhémence. ino est ma meilleure amie depuis de nombreuses années. J'ai pu compter sur elle en toute circonstance. Je la retrouverai coûte que coûte.
Ils burent un moment leurs Coca en silence.
– Très bien, dit enfin shino. Rien ne vous fera changer d'avis, je suppose. Mais si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à venir me trouver. Même chez moi, le cas échéant. J'habite à la Résidence des Groves, dans le premier immeuble à gauche, en entrant, appartement nag 4.
– C'est gentil de me le proposer, répondit sakura en lui dédiant son plus beau sourire.
Puis se levant, elle lui tendit la main. Il lui restait encore assez de temps pour essayer de fouiller le placard de ino avant l'arrivée des autres.
– Bonne chance, dit shino.
Son regard la suivit jusqu'à l'entrée du music-hall.
sakura trouva la salle et la scène plongées dans la pénombre. Dans un renfoncement, la masse sombre du réservoir semblait la narguer. Devait-elle croire shino quand il accusait sasuké de l'avoir poussée ? se demanda-t-elle en gravissant les marches conduisant aux coulisses.
Un craquement, derrière elle, la fit soudain tressaillir. Pivotant sur ses talons, elle scruta les décors. Sur sa gauche, un rideau venait de bouger. Puis la silhouette de Lester Perkins se détacha de l'ombre. La jeune femme fronça les sourcils. Pourquoi ne s'était-il pas manifesté plus tôt ?
– Dieu merci, vous êtes saine et sauve, dit-il en rajustant ses lunettes sur son nez. M. sasuké m'a demandé de repêcher votre boucle d'oreille après votre... hum, votre plongeon dans la citerne.
Il lui fallut quelques instants pour trouver dans quelle poche il l'avait rangée. Quand il la lui eut rendue, sakura examina le bijou.
– Merci. Son séjour dans l'eau ne l'a pas trop endommagée, constata-t-elle avant de la glisser dans son sac.
– En fait, je ne l'ai pas trouvée dans l'eau.
– Vraiment ? Où était-elle donc ?
– Elle était tombée un niveau au-dessous, celui des accessoires. Le monte-charge était mal positionné, et elle a dû glisser par l'interstice.
Pour manœuvrer les décors, il existait en effet deux énormes monte-charge et un plateau tournant permettant de faire monter ou descendre aux niveaux inférieurs plusieurs parties de la scène. En outre, un chariot géant se déplaçait non seulement verticalement mais encore latéralement, à l'horizontale. Evidemment, ces mécanismes pouvaient toujours être enrayés par un objet métallique gênant leur fonctionnement. Peut-être était-ce la raison pour laquelle le monte-charge soutenant le réservoir ne s'était pas correctement mis en place.
– Décidément, rien n'échappe à votre regard, s'émerveilla sakura.
Comment un homme affublé de verres correcteurs aussi épais avait-il pu remarquer ce détail ?
– Je fais de mon mieux, répondit Lester.
Si cette perspicacité s'exerçait dans tous les domaines, peut-être pourrait-il l'aider à résoudre quelques énigmes, songea sakura.
– Lester, reprit-elle, si j'ai bien compris, vous travaillez depuis longtemps pour la famille Uchiwa, n'est-ce pas ?
– Depuis toujours, ou presque.
– Dans ce cas, vous vous souvenez sans doute de l'époque où sasuké s'est fiancé avec Mia Scudella. Etait-ce avant qu'il eût repris les affaires de son père, ou après ?
Lester recula d'un pas.
– Pour quelle raison vous intéressez-vous à Mia ?
– Par simple curiosité, dit sakura, surprise.
– Eh bien, je ne sais absolument rien.
Persuadée du contraire et déconcertée par ce recul, la jeune femme insista.
– Vous étiez pourtant déjà employé chez eux, à ce moment-là ?
Rien n'y fit. Lui tournant brusquement le dos, Lester s'éloigna en grommelant quelque chose à propos des gens qui feraient mieux de se mêler de leurs propres affaires. Puis il se fondit de nouveau dans l'ombre, aussi inexplicablement qu'il en était sorti.
Sans doute existait-il un véritable dédale de réduits et de placards destinés au matériel de nettoyage, conclut sakura.
Chassant une impression de malaise, elle consulta sa montre. Il lui restait environ un quart d'heure pour se livrer à sa petite enquête avant l'arrivée de ses collègues.
Elle entreprit donc de traverser le plateau pour se rendre à la loge située à l'autre extrémité. Afin de couper au plus court, elle descendit les trois marches menant à l'avant-scène tout en enregistrant machinalement un bruit insolite, comme des coups amortis frappés contre une cloison. Sur sa droite, le chariot mobile se trouvait au niveau du premier sous-sol, environ trois mètres plus bas. Qui s'était amusé à le déplacer ? Le soir précédent, tandis qu'elle cherchait sa boucle d'oreille, il était bel et bien au ras du sol.

Un machiniste avait probablement déjà pris son service, songea-t-elle en remarquant une lueur qui provenait du sous-sol.
Les coups incessants qui lui parvenaient obéissaient à un rythme bien précis, comme celui d'un message en morse : cinq coups, une pause, puis deux autres coups. A quelques mètres des vestiaires, sakura s'immobilisa brusquement. Elle connaissait parfaitement ce signal. Prêtant l'oreille, elle écouta plus attentivement. Pas d'erreur possible : c'était le code secret de ino. Son amie l'utilisait pour sonner à la porte de leur appartement quand elle avait oublié sa clé ; sakura pouvait alors lui ouvrir sans crainte d'introduire quelque indésirable.
Toc-toc-toc-toc-toc... toc-toc.
Seigneur, ino était quelque part là-dessous !
Affolée, sakura regarda rapidement autour d'elle. A quelque distance, une trappe ouverte laissait deviner une échelle menant à l'étage inférieur. Sans perdre une seconde, elle s'y engagea et dévala le plus vite possible les marches un peu raides, au risque de se rompre le cou.
Au premier sous-sol, elle se retrouva dans la pénombre d'un vaste local encombré d'accessoires et de décors familiers, ceux du spectacle auquel elle participait depuis peu.
– ino ? appela-t-elle d'une voix altérée par l'émotion.
Une fois de plus, elle se retrouvait seule dans un endroit peu engageant. Pour se donner du courage, elle frictionna ses bras nus et appela encore.
– ino ?
Pas de réponse. Les coups avaient provisoirement cessé, la privant de tout repère pour entamer ses recherches.
Le cœur battant, la jeune femme avança de quelques pas, attentive au moindre bruit. Elle ne se laisserait pas surprendre une seconde fois. Au-dessus d'elle, le voyant d'une caméra brillait dans l'obscurité. Disposés à intervalles réguliers, ces appareils permettaient aux machinistes de surveiller depuis la cabine ce qui se passait dans les différents sous-sols afin d'éviter tout accident pendant les manœuvres.
Tout à coup, une secousse faillit lui faire perdre l'équilibre. La plate-forme sur laquelle elle se tenait venait de s'ébranler. Sans doute allait-elle regagner la place où elle se trouvait la veille. Déterminée à sauter en bas, sakura courut jusqu'au bord du chariot, mais il se trouvait déjà plusieurs mètres au-dessus du premier sous-sol.
– Bon sang !
Il ne lui restait plus qu'à attendre d'avoir atteint le niveau de la scène, pour redescendre ensuite par l'escalier.
A mi-chemin de son ascension, le chariot mobile s'arrêta brusquement. sakura oscilla dangereusement et jura entre ses dents. Le machiniste l'avait-il aperçue sur son écran ? Dans ce cas, il aurait dû continuer à la faire remonter. Sa tête atteignait presque l'ouverture, à présent, et elle pouvait voir une bonne partie de la scène, apparemment déserte.
– Ohé ! cria-t-elle. Y a-t-il quelqu'un par ici ?
Seul le grincement d'un rouage résonna dans le silence. Le chariot se déplaçait maintenant latéralement sur un plan horizontal, vers le fond de la scène. Les mains soudain moites, sakura regarda les rails et les poutres métalliques qui défilaient au-dessus d'elle. Comprenant qu'elle serait plus en sécurité assise que debout, elle s'installa en tailleur. Quelques secondes plus tard, le chariot fit une nouvelle halte.
Que se passait-il encore ?
Une sourde inquiétude s'empara d'elle. Afin de s'en défendre, elle songea à son amie et à la façon dont elle pourrait la trouver. Mais elle n'avait pas entendu les coups depuis un bon moment, à présent. Dans quelle direction allait-elle s'orienter ?
Rongée par l'impatience, elle décida d'essayer de sauter tout de même en bas. Néanmoins, quand elle voulut se déplacer, il lui fut impossible de bouger. Quelque chose la retenait en position assise. Après vérification, elle découvrit que le fond de sa robe s'était accroché à une pièce de métal. Soucieuse de ne pas déchirer l'étoffe, elle s'efforçait de se dégager en douceur quand un autre grincement l'avertit d'une nouvelle menace.
sakura jeta un coup d'œil derrière elle. La plate-forme supérieure descendit d'environ un mètre et s'arrêta tout en continuant de tourner, semblable au disque d'une scie géante. Simultanément, le chariot sur lequel elle était bloquée venait de remonter dans la même direction. Comment était-ce possible ? Il fallait être inconscient pour manipuler des mécanismes aussi dangereux sans prendre la précaution de consulter les écrans.
– Hé ! cria-t-elle en agitant les bras comme un sémaphore. Arrêtez cet engin !
En dépit de son appel, le chariot mobile et le plateau tournant continuèrent de se rapprocher l'un de l'autre.
S'agissait-il vraiment d'une négligence ? se demanda alors sakura dans un éclair de lucidité. La personne qui dirigeait les opérations cherchait peut-être délibérément à la placer dans une situation sans issue. Peut-être voulait-elle l'effrayer, voire la supprimer.
Une autre hypothèse lui vint alors à l'esprit. Et si cette même personne l'avait attirée au sous-sol en lui faisant croire que Lily s'y trouvait ? Pour cela, il suffisait de connaître le fameux code... et de vouloir se débarrasser d'elle.
Comprenant qu'elle était probablement tombée dans un piège, elle s'arracha au crochet qui la retenait, déchirant délibérément sa robe, puis se rua à quatre pattes vers le bord de la plate-forme pour appeler à l'aide à travers l'ouverture. Trop tard. Le chariot sur lequel elle se tenait glissait à présent en arrière sous le plateau supérieur, l'éloignant ainsi de l'ouverture. Prise de vertige, sakura s'efforça de ne pas céder à la panique qui menaçait de la submerger. Elle devait à tout prix garder son sang-froid et réfléchir très vite.

Deux options s'offraient à elle : partir de là, ou bien s'allonger pour passer entre les deux plates-formes. Dans le second cas, elle devenait une cible idéale pour un individu mal intentionné : il pouvait parfaitement l'écraser comme une mouche, le cas échéant. En définitive, elle n'avait pas le choix.
Elle jeta un coup d'œil en bas et réprima un frisson. Le chariot effectuait son mouvement de rotation à près de trois mètres du sol en béton. Tremblante, la jeune femme ôta néanmoins ses chaussures et s'assit au bord de la plaque, laissant pendre les jambes dans le vide. Puis elle roula à plat ventre et recula de quelques centimètres en rampant. Elle s'apprêtait à s'accrocher par les mains au rebord avant de sauter quand le chariot fit une halte inattendue.
La secousse projeta brutalement sakura en arrière, dans le vide.

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