salut salut un new chapitre pour vous allez on arrive bientôt à la fin de cette fic pour l'autre je ne sais pas comment elle va finir j'ai pas encor tous écrit mais celle-ci ils reste 3 chapitre et puis c'est la fin bonne lecture
Chapitre11
Etourdie par le choc, sakura resta un moment étendue sur la dalle de béton, le souffle coupé. Puis, prenant soudain conscience du danger qui la menaçait, elle se remit debout tant bien que mal et se dirigea vers l'escalier menant à la trappe.
– sakura !
La voix de sasuké qui l'appelait d'en haut la cloua sur place. Elle analysa la situation à la hâte pour aboutir aux pires déductions. Il connaissait certainement les habitudes de ino, y compris son signal secret, songea-t-elle en le voyant dévaler les marches à sa rencontre.
– sakura, comment te sens-tu ?
Tremblant de tous ses membres, sakura leva les yeux sur lui.
– Mal, répondit-elle faiblement, démoralisée à l'idée d'avoir accordé sa confiance à un individu aussi redoutable. Ne m'approche pas.
Mais il l'étreignait déjà de toutes ses forces. Assaillie par le doute, elle demeura immobile, crispée entre les bras qui étouffaient ses protestations. Deux jours de suite, elle avait été victime d'accidents inexplicables, et chaque fois, sasuké était subitement apparu au moment opportun. Simple coïncidence ? Ou tactique soigneusement préméditée ?
– Mon Dieu, l'entendit-elle murmurer contre ses cheveux, quand j'ai entendu ta voix et compris que tu étais en danger...
Laissant sa phrase inachevée, il se mit à la caresser d'une manière éperdue, comme s'il avait eu peur de la perdre. Ebranlée malgré elle, sakura ne renonça pas pour autant à essayer de cerner la vérité.
– Est-ce toi qui as arrêté le chariot ? demanda-t-elle.
– Bien sûr. En t'entendant crier, je me suis précipité à la salle des commandes. La pièce était vide, et la porte, grande ouverte, mais la machinerie fonctionnait sans aucun contrôle. Je t'ai ensuite aperçue sur l'un des écrans.
Il écarta légèrement la jeune femme de lui pour la regarder.
– Dis-moi, que faisais-tu donc dans ce sous-sol ?
– Je cherchais ino.
– Ici ?
– Quelqu'un frappait des coups réguliers contre une porte, ou une cloison, dit sakura sans le quitter des yeux. Toc-toc-toc-toc-toc... toc-toc.
sasuké jura entre ses dents, l'air furieux.
– Tout s'explique, maugréa-t-il. Qui aurait pu connaître cette manie ?
– Toi, tu la connaissais.
La réplique lui fit apparemment l'effet d'une douche froide. Il sembla comprendre tout à coup pourquoi elle ne lui avait pas sauté au cou en le remerciant d'avoir volé encore une fois à son secours.
– Je ne daignerai pas même te répondre, dit-il avec humeur. Tu es traumatisée. Viens, tu as besoin d'air.
Il la fit passer devant lui, et sakura gravit péniblement l'escalier, perplexe. Se serait-il mis en colère s'il avait été coupable ? se demanda-t-elle. Et s'il avait voulu la supprimer, pourquoi n'était-il pas allé jusqu'au bout de son entreprise ?
Le groupe de curieux qu'elle découvrit en arrivant sur scène fournissait une réponse plausible à sa seconde question. Shikamaru nara, Barbie et les deux machinistes qui l'attendaient à l'entrée de la trappe auraient pu constituer des témoins gênants.
– Mon chou, que t'est-il arrivé ? demanda nara en s'avançant vers elle, plein de sollicitude. Que faisais-tu au sous-sol ?
Sans lui laisser le temps de répondre, sasuké s'interposa.
– Elle a essuyé quelques déboires en voulant visiter les lieux. Mais à présent, tout va bien.
– Ah, tant mieux ! Que deviendrais-je si un incident me privait de ma nouvelle vedette ?
– Rassure-toi, renchérit sakura, ce n'est pas le cas.
Une douleur à la hanche sur laquelle elle était tombée la fit cependant grimacer. Un comprimé d'aspirine suffirait sans doute à la calmer ; elle devrait aussi dissimuler ses ecchymoses sous un fond de teint corporel, songea-t-elle tandis que sasuké lui passait un bras autour des épaules pour la conduire à la loge.
Légèrement à l'écart, Barbie leur jeta un regard haineux, incapable pour une fois de dissimuler ses sentiments. Pour sa part, elle regrettait certainement que sa rivale eût survécu à cet accident.
Connaissait-elle le signal confidentiel de ino ? se demanda sakura, réprimant un frisson au souvenir de son plongeon dans le réservoir alors même que Barbie venait à peine de la quitter. Mais si la jalousie rendait cette femme capable de tuer, pourquoi ino était-elle encore en vie ? En admettant que ce fût toujours le cas...
Une fois à l'écart des oreilles et des regards indiscrets, sasuké entraîna sa compagne dans un coin des coulisses. sakura éprouvait déjà quelques remords de l'avoir soupçonné.
– Il faut trouver un endroit où tu serais en sécurité, dit-il gravement.
sakura soutint fermement le regard qui l'enveloppait d'un air soucieux.
– Je refuse de me cacher, déclara-t-elle, refoulant sa peur.
sasuké fronça les sourcils.
– Même si quelqu'un essaie de te nuire ?
– Oui, même dans ce cas. Je ne dois pas être très loin du but, sasu : ce qui m'est arrivé ces jours-ci le prouve bien. Le ravisseur de ino se sent menacé.
Lui aurait-elle fait part de ses réflexions si elle l'avait vraiment cru coupable ? Ou bien son jugement était-il faussé par les sentiments qu'elle éprouvait pour lui ? Décidément, la vie lui jouait un bien mauvais tour, songea-t-elle. Persuadée d'être désormais immunisée contre les hommes, voilà qu'elle s'éprenait d'un garçon volage, bien décidé à ne s'attacher à aucune de ses conquêtes. Jamais elle ne supporterait ce genre de situation.
– J'espère obtenir bientôt une réponse, dit sasuké.
– Une réponse ?
– A propos du numéro à partir duquel ino t'a appelée.
sakura eut soudain l'impression de respirer un peu mieux. Enfin, une lueur apparaissait au bout du tunnel dans lequel elle avançait à tâtons depuis plusieurs jours. Si cette information l'aidait à retrouver ino, sa dette envers sasuké serait incalculable.
– Pourvu que nous n'arrivions pas trop tard, murmura-t-elle en levant sur lui un regard plein de gratitude.
Il lui caressa la joue du dos de la main, révélant soudain un aspect caché de sa personnalité. Le fier et cynique don Juan cédait soudain la place à un être vulnérable, presque désarmé. Avait-il peur pour elle ? Ou bien craignait-il seulement qu'elle découvrît la vérité ?
– Oh, sasu, soupira sakura, lasse de se débattre dans l'incertitude.
L'attirant tout contre lui, sasuké chuchota des mots tendres au creux de son oreille avant de l'embrasser longuement, passionnément, comme s'il souhaitait, à travers ce baiser, effacer toutes ses angoisses. Submergée par un flot d'émotions contradictoires, sakura s'abandonna totalement entre les bras réconfortants, en s'accrochant à lui comme une naufragée. Etroitement serrée contre lui, elle sentit la chaleur du corps viril se répandre en elle, tandis que les images de la nuit précédente ranimaient son désir. Elle avait tellement envie, tellement besoin de lui.
Elle flottait dans un océan de volupté, à cent lieues du monde réel, quand sasuké rompit tout à coup leur étreinte.
– Il est temps d'aller te préparer, si tu y tiens vraiment.
Rassemblant tant bien que mal ses idées, sakura jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. Machinistes et accessoiristes s'affairaient maintenant tout autour de la scène déjà éclairée pour la première représentation.
– Je dois y aller, dit-elle.
– Je ne m'éloigne pas, promit sasuké en la libérant.
Les jambes encore flageolantes, sakura gagna la loge le plus rapidement possible et se mit aussitôt en quête d'un tube d'aspirine. Puis, découvrant que les autres danseurs étaient déjà en tenue de scène, elle alla chercher son costume. Mais il ne se trouvait pas à sa place habituelle, ni dans aucun des casiers déjà vides.
– Quelqu'un s'est-il trompé de costume ? demanda-t-elle à la ronde.
– Non, répondirent en chœur les autres danseuses dont la plupart effectuaient quelques mouvements d'assouplissement avant de monter sur scène.
sakura vérifia de nouveau le contenu des casiers avant de se rendre à l'évidence. Son costume avait bel et bien disparu. Mue par une intuition subite, elle chercha des yeux Barbie, mais la jeune femme s'était apparemment volatilisée.
Furieuse, sakura alla trouver l'habilleuse, une Mexicaine d'une cinquantaine d'années d'une efficacité remarquable.
– Auriez-vous une autre tenue à ma taille ? demanda-t-elle après avoir signalé la disparition de la sienne.
– Je ne crois pas, dit la Mexicaine. Mais peut-être pourriez-vous essayer le costume de ino yamanaka. Vous le trouverez sans doute dans son placard, car elle oublie fréquemment de le remettre à sa place. Venez, je vais vous montrer où c'est...
Après avoir conduit sakura jusqu'au placard en question, l'habilleuse lui souhaita bonne chance.
– J'espère que vous parviendrez à l'ouvrir, ajouta-t-elle.
Ce ne serait pas bien difficile, songea sakura. La porte était fermée par un cadenas à quatre chiffres. ino, qui prétendait être tout juste capable de se souvenir de sa date de naissance, n'utilisait jamais d'autre combinaison que deux-huit-six-quatre. En effet, le cadenas s'ouvrit comme par enchantement au premier essai.
Le costume de ino était accroché à un cintre à l'intérieur du placard. Composé d'un simple string et d'une blouse transparente, il ferait probablement l'affaire, jugea sakura en dégageant un pan de la blouse retenu par les affaires empilées au fond du placard. Au cours de l'opération, une trousse de maquillage à pois bleus vint rouler à ses pieds. sakura la ramassa et décida d'en examiner le contenu ; peut-être y découvrirait-elle un indice ?
Elle fit glisser la fermeture Eclair et fouilla un instant parmi les poudriers, bâtons de rouge et palettes de fards à paupières qui garnissaient la trousse. Puis elle jeta un coup d'œil dans l'une des poches latérales, pleine de barrettes, de peignes et d'épingles à cheveux. En soulevant le rabat de l'autre, sur le point d'abandonner ses recherches, elle remarqua soudain un objet scintillant et plongea la main pour le retirer.
Il s'agissait également d'un accessoire de coiffure... mais qui n'appartenait pas à ino. sakura reconnut immédiatement l'objet précieux, incrusté de diamants et d'émeraudes, dont l'une manquait. La préférence de ayamé uchiwa pour les coiffures asymétriques trouvait là son explication. Comment expliquer, en revanche, la présence de ce bijou dans les affaires personnelles de ino ?
Terriblement embarrassée, sakura referma le placard et glissa le peigne dans son propre sac. sasuké n'avait-il pas évoqué devant elle certain vol qu'aurait commis son amie ? Il ne s'agissait pas d'argent, avait-il précisé. Etait-ce donc ce peigne ? Mais pourquoi ino se serait-elle approprié cet objet ?
Obsédée par toutes ces questions, elle se changea rapidement. Les lumières clignotèrent, indiquant que le spectacle allait commencer dans cinq minutes. Après avoir repoudré son nez à la hâte, sakura rejoignit précipitamment les artistes derrière le rideau. Barbie était là, prête à entrer sur scène avec un groupe de danseurs. Furieuse, sakura fonça droit sur elle et la fit pivoter sans ménagement.
Les yeux de la blonde s'agrandirent, trahissant sa confusion.
– C'est bien ce que je pensais, gronda sakura en la repoussant d'un air écœuré. Tu as cru pouvoir t'en tirer ainsi.
– C'était une plaisanterie, voyons, dit Barbie, visiblement contrariée d'avoir été démasquée. N'as-tu jamais pratiqué le « bizutage AF des nouveaux élèves ?
– Nous ne sommes plus des gamines, répliqua sakura tandis que l'orchestre entamait son premier morceau. En outre, ajouta-t-elle à tout hasard pour la sonder, ta petite mise en scène avec la plate-forme et le chariot n'avait rien d'amusant.
– Quelle mise en scène ?
Comprenant soudain le sous-entendu, Barbie se figea, horrifiée.
– Je ne suis pour rien dans cette histoire, affirma-t-elle. Je le jure !
Tout en se traitant d'idiote, sakura la crut néanmoins. Barbie faisait preuve de sournoiserie, de mauvais esprit, mais elle était probablement incapable de commettre un crime.
Au demeurant, le temps lui manquait pour l'interroger davantage. La moitié des danseuses était déjà sur scène. Barbie passa gauchement devant elle et se mit en place pour son entrée. sakura suivait dans le dernier groupe, ce qui lui laissa le loisir de se ressaisir avant le début du premier numéro.
Sa prestation fut une réussite, bien que sa dernière découverte dans le placard de ino – qu'elle ne s'expliquait pas – l'obsédât tout au long des deux représentations successives.
Préoccupé par tout ce qu'il avait appris ce soir-là, sasuké attendait sakura à l'extérieur des loges. Les danseuses sortaient depuis près d'un quart d'heure, par groupes de deux ou trois. En passant devant lui, Barbie détourna la tête et hâta le pas, mais il la remarqua à peine. Comme d'habitude, sakura prenait tout son temps. sasuké dut se dominer pour ne pas faire irruption dans la loge et exiger des explications.
Finalement, les dernières girls arrivèrent à leur tour, sakura parmi elles. En l'apercevant, elle prit aussitôt congé des autres.
– Eh bien, as-tu des nouvelles ? demanda-t-elle d'un ton enjoué.
Dédaignant de répondre, sasuké serra les dents.
– Reste-t-il quelqu'un au vestiaire ? demanda-t-il.
– Non, dit-elle en secouant la tête. J'étais la dernière, comme toujours.
– Viens, intima-t-il en la forçant à rebrousser chemin d'une pression de la main sur la taille.
– Que se passe-t-il donc ? demanda sakura, visiblement nerveuse.
– Aurais-tu mauvaise conscience ? répliqua-t-il d'un ton suave.
La jeune femme humecta ses lèvres, ignorant la question.
– Alors, qu'as-tu découvert ? A propos de l'appel de ino ?
– Il provenait d'un appareil cellulaire. Celui de shikamaru nara.
– Oh, mon Dieu ! s'exclama sakura en laissant tomber son sac sur un banc. shika se plaignait d'avoir perdu son téléphone. Mais c'était le premier jour où nous avons travaillé ensemble. Par conséquent, cela ne peut pas nous mener bien loin.
– C'est toi qui es allée trop loin ce soir, sakura, déclara froidement sasuké. Pourquoi as-tu rendu visite à mon père en cachette ?
Visiblement embarrassée, elle détourna la tête.
– Je voulais savoir quelque chose.
– As-tu obtenu satisfaction ?
Il n'ignorait pas qu'elle avait essayé de se renseigner sur Mia.
– Je n'en suis pas sûre. Qui m'a dénoncée ?
– Caroline est venue me trouver.
– Evidemment. ayamé...
– Ne t'en prends pas à ma sœur !
– Pourquoi pas ? Elle ne se gêne pas pour me prendre comme cible, elle.
– Oublions un peu ayamé.
– Surtout pas.
Rassemblant son courage, sakura plongea la main dans son sac et ouvrit un compartiment à glissière.
– Reconnais-tu ceci ? demanda-t-elle en lui montrant le peigne incrusté d'émeraudes.
sasuké se figea instantanément. Elle le prenait au dépourvu. Jamais il n'aurait cru qu'elle fût de mèche avec ino. Une fois de plus, une femme à laquelle il tenait le trahissait. Et la blessure était encore plus vive cette fois-ci.
– N'est-ce pas le moment de te livrer à ton numéro de chantage ? demanda-t-il d'un ton désabusé.
– Pardon ?
– J'attends le message de ino. Vous avez bien monté votre « coup » ensemble, n'est-ce pas ?
Il la vit plisser le front d'un air perplexe. Elle jouait parfaitement la comédie, il fallait l'admettre.
– sasu, je ne sais vraiment pas de quoi tu parles.
– Plus de « sasu » entre nous.
Il marcha droit sur elle, la contraignant à reculer jusqu'au plan de maquillage.
– Que veux-tu dire ? bredouilla-t-elle, soudain affolée de le voir si menaçant.
Alors qu'il avançait encore d'un pas vers elle, elle sentit sa peur se muer soudain en colère.
– Tu as dit que ino avait volé quelque chose, dit-elle en brandissant le peigne. C'était bien ceci, n'est-ce pas ?
sasuké s'en empara.
– Ce n'est pas très malin de ta part, sakura. Sans cet objet, tout votre plan tombe à l'eau, il me semble.
– Quel plan ?
La question ressemblait plutôt à un cri.
Il approcha de quelques centimètres, plaquant son corps contre celui de la jeune femme. Incapable de lui échapper, elle se pencha un peu plus en arrière. Les deux poings posés sur le comptoir laqué, les dents du peigne enfoncées dans sa paume, il s'inclina au-dessus d'elle, furieux.
– N'essaie pas de me berner, sakura. Tu n'en tirerais aucun bénéfice.
Il aurait dû se réjouir de constater l'effroi qu'il lui inspirait, mais il n'en éprouvait que du dépit.
– Dis-moi la vérité. Es-tu complice de ino, depuis le début ?
Elle le repoussa de toutes ses forces sans qu'il bougeât d'un millimètre.
– Il n'y a eu aucun plan, pour l'amour du ciel ! fulmina-t-elle. Au moment d'entrer en scène, mon costume avait disparu. L'habilleuse m'a conseillé d'emprunter la tenue de ino qui se trouvait dans son placard. C'est alors que j'ai découvert ce peigne dans ses affaires. Que faisait-il là ? Je n'en ai pas la moindre idée.
Sondant attentivement le regard noir qu'elle lui lançait, il n'y discerna que le reflet d'une indignation légitime. Peut-être s'était-il trompé, en définitive... Dans le doute, il s'écarta.
– Très bien. Si tu affirmes que c'est vrai, dit-il sans la quitter des yeux, je vais essayer de te croire.
– Je ne te demande aucune faveur !
– Ecoute, saku...
– Pas de « saku» entre nous. Prends ce satané peigne et va-t'en au diable !
sasuké esquissa un sourire.
– Puis-je te rappeler que cet endroit m'appartient ?
– Exact. C'est moi qui m'en irai, alors.
Elle attrapa son sac. sasuké la retint par le bras.
– Tu n'iras nulle part tant que nous n'aurons pas réglé cette affaire.
– Crois-moi, tu as intérêt à me laisser partir...
– Sinon ?
– Je t'y obligerai. Du moins, je résisterai jusqu'à mon dernier souffle.
Connaissant sa détermination, il la lâcha avec un soupir.
– Peut-être avons-nous besoin de nous calmer un peu, l'un et l'autre.
– Je ne veux pas me calmer. Je veux seulement te quitter. Pour de bon.
– Tu es en colère. Tu n'en as pas vraiment l'intention.
– Ah, bon ?
sakura pivota sur ses talons et fonça tout droit vers la porte.
– Comment ai-je pu être assez stupide pour fréquenter un homme qui est peut-être un assassin ? maugréa-t-elle entre ses dents.
sasuké serra les poings et assena un direct à son reflet dans le miroir. Heureusement, le matériel du Caraïbes était solide. Puis il ouvrit la main pour examiner le fameux peigne et remarqua la cavité dégagée par l'émeraude manquante. Encore un stratagème de ayamé ! Glissant la pièce à conviction dans sa poche, il compta lentement jusqu'à dix et se lança à la poursuite de sakura. Elle marchait trop vite pour qu'il pût la rattraper à l'intérieur de la salle. sasuké se mit à courir, ouvrit la porte en coup de vent, et la trouva en grande conversation avec neji hyuuga, quelques mètres plus loin.
Cloué sur place, il observa la scène.
Comme d'habitude, Lester Perkins rôdait dans les parages, curieux de tout. N'avait-il rien de mieux à faire que d'épier tout le monde ? se demanda sasuké, vaguement agacé. Mais surtout, à quel jeu sakura se livrait-elle donc à présent ? Jetant un coup d'œil furieux vers lui, elle acquiesça à quelque propos de son interlocuteur et s'éloigna avec ce dernier, sans autre forme de procès.
– Eh bien, patron, que se passe-t-il ?
Ignorant naruto qui s'approchait de lui, sasuké les suivit des yeux, immobile, une lueur meurtrière dans le regard.
– Qu'aviez-vous donc de si important à me dire ? demanda sakura tandis que hyuuga, après lui avoir remis un rouleau de monnaie, s'asseyait devant la machine à sous jouxtant la sienne.
Visiblement intrigué par la déchirure de sa robe, il s'abstint toutefois de tout commentaire.
– Où en sont au juste vos rapports avec sasuké uchiwa ? demanda-t-il en emplissant de pièces un gobelet de plastique.
sakura se prit à regretter de l'avoir suivi.
– Cela ne concerne que lui et moi.
– Tout ce qui a trait à chacun des membres de la famille uchiwa dans le périmètre de Las Vegas me concerne bel et bien.
neji introduisit trois dollars dans la fente et actionna le levier de l'appareil. Pendant que les chiffres défilaient à toute allure, ponctués par des tintements de sonorités diverses, il plongea la main dans une poche intérieure de sa veste et en sortit un porte-cartes de cuir noir. Après s'être assuré que personne ne le voyait, il l'ouvrit à la dérobée d'un geste assez discret pour échapper à la vigilance des caméras cachées.
En apercevant l'insigne, sakura écarquilla les yeux.
– Vous êtes donc...
– En service commandé, dit-il en glissant l'insigne dans sa poche.(Oo neji flic hmmmm ! arrêté de fantasmé svp) La famille uchiwa fait l'objet d'une enquête officielle de la police.
La nouvelle stupéfia la jeune femme. Dire qu'elle avait classé un inspecteur dans sa liste de suspects !
– Mais M.Uchiwa s'est amendé, dit-elle en songeant toutefois aux réponses approximatives du père de sasuké concernant la légalité de ses activités.
– C'est possible, mais pas certain. Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas oublié que Glory Hale et l'ex-fiancée de uchiwa ont subi exactement le même sort. Vous connaissez toute l'histoire, n'est-ce pas ?
Curieusement privée de la moindre émotion, sakura hocha la tête.
– Qu'attendez-vous de moi, au juste ?
– Votre coopération.
– Vous voulez que j'espionne sasu ?
La tâche serait d'autant plus ardue qu'elle venait de rompre à grand fracas avec lui.
– Je ne vous demande pas d'entreprendre des investigations, répondit neji tout en abreuvant de monnaie une machine insatiable. Simplement, ouvrez l'œil et avertissez-moi si vous remarquez quoi que ce soit d'insolite. Et dans l'immédiat, tâchez de vous intéresser au jeu afin de ne pas éveiller les soupçons.
sakura regarda sans le voir le rouleau qu'elle tenait au creux de sa paume.
– Et si j'allais de ce pas répéter à sasu ce que vous m'avez appris ?
– Nous nous sommes renseignés à votre sujet. Vous voulez à tout prix retrouver votre amie ino yamanaka. A mon avis, c'est uniquement pour cette raison que vous fréquentez un homme tel que uchiwa.
– Seriez-vous responsable de la disparition de ino ? demanda sakura, surprise de découvrir qu'elle avait fait l'objet d'une surveillance aussi approfondie.
– Pas du tout, dit neji.
– Mais vous n'avez rien fait pour essayer de la retrouver, n'est-ce pas ? Vous aviez certainement pris contact avec elle avant moi, c'est évident. Vous l'avez persuadée de vous aider, et peut-être même êtes-vous à l'origine de ses ennuis actuels.
– Allons, allons, la police n'a rien à voir là-dedans. Mlle yamanaka n'a jamais accepté de coopérer avec nous. Elle voulait réfléchir avant de se décider.
– C'est précisément ce que je vais faire, moi aussi.
Persuadée du bien-fondé de son hypothèse, même si le mariage manqué de ino ne cadrait pas très bien dans le schéma, sakura se leva et jeta le rouleau de monnaie sur la tablette de la machine à sous.
– Ne tardez pas trop, lui conseilla hyuuga. La situation semble s'aggraver rapidement.
Faisait-il allusion à ses relations personnelles avec sasuké ou aux dangers qui la menaçaient ? Omettant délibérément de lui poser la question, sakura lui tourna le dos et traversa le casino pour gagner aussitôt la sortie. Elle n'avait aucune envie de rencontrer sasuké qui ne l'avait pas quittée des yeux pendant son entretien avec l'inspecteur. Hélas, une fois au volant de sa voiture de location, elle essaya en vain de démarrer. Manifestement, la batterie était hors d'usage. A bout de nerfs, elle faillit fondre en larmes, puis se ressaisit. Après tout, il ne s'agissait que d'une contrariété mineure, cette fois. Ses phares étaient restés allumés – bien qu'elle ne se souvînt pas d'avoir roulé avec dans la journée – et elle ne pouvait s'en prendre qu'à sa propre étourderie.
Regagnant le Caraïbes, elle appela la compagnie de location mais n'obtint qu'un répondeur automatique. Après avoir laissé un bref message, elle sortit de nouveau à la recherche d'un taxi. A cette heure tardive, ils étaient peu nombreux, et ceux qui passèrent dédaignèrent de s'arrêter. Finalement, elle en aperçut un qui déposait des clients à quelques mètres de là. Elle se précipita, mais trois hommes passablement éméchés qui sortaient du casino l'avaient vu avant elle et la bousculèrent pour s'engouffrer dans le véhicule.
– Hé, n'avez-vous jamais appris les bonnes manières ? s'écria sakura, exaspérée.
Les ivrognes ignorèrent ses protestations, et le taxi démarra presque aussitôt. En jetant un coup d'œil derrière elle, la jeune femme distingua la silhouette de sasuké à travers la porte vitrée. Dominant la foule des joueurs d'une bonne tête, il se frayait un passage en direction de la sortie.
Craignant qu'il eût l'intention de la rejoindre alors qu'elle n'était pas d'humeur à se quereller avec lui, elle décida de rentrer à pied afin de se détendre un peu et entreprit de descendre le Strip d'un pas énergique.
La célèbre avenue avait perdu tout son charme à ses yeux depuis quelques jours. Les façades aguichantes et les néons racoleurs n'étaient là que pour éblouir les touristes naïfs prêts à se ruiner aux tables de jeu. Cette débauche de richesse factice ne l'impressionnait plus, et les distractions bon enfant offertes à chaque coin de rue dissimulaient la débauche qui régnait à l'arrière-plan, dans le secret des maisons de tolérance et des tripots douteux.
Ajustant son sac sur l'épaule, sakura songea aux options qui s'offraient à elle. Devait-elle coopérer avec la police, parler à sasuké de la proposition de hyuuga, ou bien quitter Las Vegas, tout simplement ?
Non, il n'était pas question de partir. Cela reviendrait à abandonner ino à son sort. Quant à l'idée de ne plus jamais revoir sasuké, elle lui serrait trop le cœur.
Après s'être assurée que le raccourci ne présentait aucun danger, elle tourna à l'angle du chantier de rénovation. Une immense pancarte annonçait la réouverture imminente du Grand Hôtel du Far West, mais le grillage de clôture et les lanternes provisoires étaient toujours en place.
Elle avait traversé la moitié du terrain vague quand un bruit de pas résonna dans le silence. Jetant un coup d'œil derrière elle, sakura discerna au loin quelqu'un qui courait dans sa direction. Echaudée par les deux tentatives de meurtre auxquelles elle avait déjà échappé, elle jugea cette fois plus prudent de ne pas attendre de savoir s'il s'agissait de quelque employé pressé de rentrer chez lui. Prenant ses jambes à son cou, elle fonça droit devant elle, attentive au claquement de semelles sur l'asphalte qui semblait se rapprocher dangereusement.
Affolée, elle cherchait désespérément des yeux un endroit pour se cacher quand elle aperçut une brèche providentielle dans le grillage. Se faufilant rapidement de l'autre côté, elle se précipita vers le parking encore inachevé, puis s'immobilisa au beau milieu des piles de parpaings et des engins de manutention. Où aller, à présent ? Hésitante, elle dut prendre une décision immédiate quand l'ombre de son poursuivant se dessina dans le halo d'une lampe, de l'autre côté de la clôture. Plutôt que de fuir encore, sans savoir où, sakura s'introduisit dans la cabine sans porte de la benne la plus proche et se glissa sous le siège du conducteur.
Il était temps. Les pas résonnaient à présent autour d'elle, dans le chantier désert.
héhé j'aime bien les fins suspenses comme ça ou on fait attendre le lecteur
allez a+ au prochain chapitre
