Et voilà, encore un nouveau chapitre… ça faisait un moment, non ? J'en suis vraiment désolée, mais j'ai été pas mal occupée ces derniers temps…
Pour répondre à ta question, Nyarla, je ne sais pas encore… j'écrit cette histoire un peu au jour le jour, alors certains points restent obscurs, même pour moi. Cela dit, je pense effectivement qu'il y aura les enfants ou petits enfants de personnages importants de l'histoires.
Chapitre 8
L'île de Thgil était célèbre dans le monde entier à cause d'une petite boutique traditionnelle qui, depuis plusieurs siècles maintenant, fabriquait un objet essentiel à la navigation sur la route de tous les périls : le log pose. Au cours du temps, d'autres personnes avaient elles-aussi tenté d'en fabriquer, mais toujours sans le plus petit succès. Cette minuscule boutique coincée dans une ruelle sombre était donc la propriété d'une famille plusieurs fois millionnaire grâce à l'invention de son fondateur, un homme qui avait aussi été membre de la marine, et un pirate redouté lorsqu'il en avait eu assez d'être au service du gouvernement. De plus, cette famille qui se transmettait le secret de la fabrication de génération en génération avait aussi inventé les éternals poses et vendait toutes sortes d'objets forts utiles à quiconque voulait naviguer sur Grandline sans y laisser sa peau.
C'était dans cette vieille boutique que Wen et Pol entraînaient Tagath, ainsi qu'elles le lui avaient expliqué. D'après elles, il y avait là-bas des gens qui pourraient dire s'il avait la moindre chance d'être utile à leur petite organisation, et qui pourraient ôter de sa mémoire tout souvenir de ce qui s'était passé dans le cas contraire. Un tel pouvoir intriguait beaucoup le jeune homme qui se laissait guider sans faire de difficultés, curieux de voir si ce qu'elles disaient était vrai, et surtout comment une telle chose pouvait bien être possible. Il ne devait jamais le savoir.
Le trio trouva bien la boutique, toujours à sa place dans la ruelle étroite, et abritant toujours ses occupants. Mais désormais, elle était transformée en prison, pire, en lieu d'exécution. La bâtisse exiguë était en flamme, et ses habitants, enfermés à l'intérieur, tentaient vainement d'en sortir par les fenêtres, s'agitant et appelant à l'aide. Devant la petite maison, un groupe de soldats en armes dissuadaient quiconque de s'approcher et surtout empêchait les malheureux de sortir. Peu à peu, les formes à l'intérieur cessèrent de s'agiter, et les pompiers furent enfin autorisés à venir éteindre l'incendie qui commençaient à se propager aux maisons voisines.
Pol et Wenluin assistait à la scène sans oser croire ce qu'elle voyait. Il y avait là des gens qu'elles connaissaient, des gens qui, à une ou deux reprises, les avaient aidées, presque des amis… des gens qui étaient morts désormais, tués par ces monstres, ces soldats ! Lesquels soldats regardaient à présent en direction des deux femmes, ce qui n'était pas vraiment pour rassurer Tagath. Son statut de Capitaine Corsaire aurait dû le pousser à les livrer toutes deux aux incendiaires sans chercher à en savoir plus pour toucher une récompense, si récompense il y avait, mais quelque chose l'en empêchait. Il n'était pas un meurtrier, et ne le serait jamais.
"Il faut partir," ordonna-t-il. "Vite, ou nous allons avoir des ennuis."
"Nous ? Il n'y a plus de nous, il n'y en a jamais eu," siffla Pol d'une voix rauque. "Va-t'en, ça ne sert plus à rien que tu restes, nous n'avons plus besoin de toi. S'ils ont découvert ce magasin là, ils ont découverts les autres aussi, puisque Thgil était notre base la mieux protégée, la plus secrète. Tout ce qu'on a pu faire n'aura servit à rien…"
"Ah oui ? Je croyais que vous deviez croire en vos rêves, quoi qu'il arrive ! C'est pas ce que Wenluin à dit peut être ? Vous n'allez pas laisser tomber maintenant !"
Il ne savait absolument pas pourquoi il disait cela. Ce n'était pas ses affaires, il allait s'attirer des tas d'ennuis, ce qu'il faisait déjà très bien tout seul, et très probablement perdre son titre de Capitaine Corsaire. Wenluin devait penser à peu près la même chose à en voir son regard surpris, mais Pol semblait trouver cela parfaitement normal. Le calme de la jeune femme était tout simplement horripilant.
"Il a raison," murmura la femme aux yeux dorés. "Même si tous les magasins ont été découverts, toi, tu es toujours là, c'est le plus important, Wen ! Tu es la Gardienne, tu peux très bien tout recommencer à zéro !"
"Moi ? Pourquoi moi ? Je ne peux pas ! Je ne suis pas prête à…"
"Prête ou pas, il faut dégager d'ici en vitesse," conseilla Tagath. "Les gens qui se sont occupés de vos amis nous ont vu on dirait, et je doute qu'ils veuillent nous inviter à prendre le thé ! Alors je vous propose de partir devant pendant que je les retiendrais. Je vous rejoindrais plus tard."
"Et si tu te fais tuer ?" s'informa Pol avec un sourire moqueur. "On t'attend quand même ?"
"Je me suis jamais fait tuer pour l'instant, et je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui. Allez, dépêchez-vous !"
Tandis qu'elles partaient en courrant, Tagath alla nonchalamment se placer de façon sans équivoque sur le chemin des soldats qui s'étaient mis en mouvement. Ils devaient être une dizaine, quinze à tout casser, et n'avaient pas l'air bien terribles… Il en aurait donc finit dans un quart d'heure. Moins, en se pressant un peu.
"Eh, toi ! tu es Lupus D Tagath, non ?" l'interpella l'un des hommes. "Rend-toi utile, vermine pirate, aide-nous à attraper les deux espèces de dindes qui viennent de s'enfuir ! Ce deux catins sont de dangereuses criminelles !"
Dix minutes seraient largement suffisantes en fin de compte. Avec un petit sourire, il sortit son sabre, et se précipita vers les hommes qui se demandèrent ce qui se passait. Au début du moins, car la plupart d'entre eux ne furent rapidement plus en état de penser, le jeune homme maniant son sabre avec une rapidité non négligeable. Ceux qui étaient encore concients dégainèrent leurs armes eux aussi, et se préparèrent à lutter courageusement jusqu'au bout, la fuite n'étant pas une option envisageable dans la marine. Et ils se retrouvèrent tous hors service, le courage ne faisant malheureusement pas tout dans la vie, surtout face à un Capitaine Corsaire plus têtu qu'une mule.
"Dix minutes, pile poil," constata le jeune homme en regardant sa montre. "Je suis le meilleur."
Puis, sans vraiment se presser, il partit en direction du port pour rejoindre Wenluin et Pol. La pensée des deux filles en train de l'attendre le fit sourire. Il allait au devant de la pire catastrophe de toute sa vie, d'accord, mais il y allait avec deux jolies demoiselles en détresse.
