Je remercie encore tous ceux qui me lisent, qu'ils laissent des reviews ou pas, ça me fait très plaisir. Bonne lecture.

Miss Lup' : Oui, toi tu sais, mdr, mais tu ne connais pas encore le petit bonus que je vous mettrais après le dernier chapitre…Niark ! Niark ! Niark ! Tu auras quelques surprises. Encore merci de me laisser des commentaires à chaque fois alors que tu connais l'histoire.

Etincellet : Le quiproquo durera encore ce chapitre et il se réglera dans le prochain. Mais les aventures de nos deux tourtereaux ne seront pas finies pour autant. Au fait, j'ai réglé le problème pour la fille de Dana, le premier chapitre est en ligne. Je sais pas pourquoi il n'apparaissait pas dans ma bio.

Ayako : Je crois que Remus a pas tellement réfléchi au fait de trahir son secret, il était fou de rage qu'elle se soit échappée (en l'assommant avec une bouilloire, en plus !) et il lui a couru après. Et tu verras pour le réveil, il est plus en douceur que tu ne le pensais.

Chapitre 5 : Le feu du désir ?

Marjorie était bien. Une certaine agitation et quelques gémissements de souffrance avaient perturbé son repos, et elle errait maintenant dans un demi sommeil. Elle se blottit contre la forme allongée près d'elle et qui l'attirait. Elle soupira de bien-être en nichant son visage contre elle et passa un bras autour.

Remus avait mal. Il s'était transformé au lever du soleil et s'était endormi immédiatement, épuisé par les évènements des derniers jours. Etrangement, il se sentait apaisé. Quelque chose était blottit contre lui et lui apportait de la chaleur et du réconfort. Il la serra un peu près de lui et se rendormit plus profondément.

Marjorie commençait à reprendre contact avec la réalité tout doucement. Une mèche de cheveux lui chatouillait le nez et elle la repoussa en soupirant de sa douceur. La peau contre laquelle elle était serrée était toute aussi douce, et elle la caressa distraitement.

Remus se fit tirer du sommeil par une douce caresse dans son dos et qui lui fit l'effet d'un baume calmant ses douleurs. Il soupira de contentement.

Marjorie entendit un soupir. Il ne venait pas d'elle. Elle revient brutalement à la réalité avec les souvenirs de la veille. Elle ouvrit les yeux d'un coup pour se rendre compte qu'elle étreignait avec tendresse Remus Lupin, Mangemort souhaitant la livrer à son maître pour trahison, loup-garou dangereux et qui malgré son air épuisé était diaboliquement beau. Elle sentit ses joues rosir à cette pensée. En reculant doucement la tête, elle pu observer son visage endormi de très près. Il perdait dans le sommeil cette expression haineuse et méfiante qu'il avait avec elle. Elle se sentit étrangement émue de la voir, il semblait si fragile après la transformation qu'il avait subie. Elle se rendit également compte que la peau si douce qu'elle caressait toujours était la sienne. Logique, ils n'étaient que deux dans ce lit, ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre. Elle arrêta immédiatement ses caresses. Bon sang, ils étaient ennemis, il n'hésiterait pas à la tuer pour servir son maître. Alors pourquoi elle ne pouvait se résoudre à interrompre ce moment où elle pouvait être dans ses bras ? Elle n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Marjorie rougit cette fois furieusement en constatant qu'il était aussi nu comme un ver. Et elle vira au carmin quand elle se demanda si tout son corps était aussi beau que son visage endormi. Elle ne pouvait pas se sentir attirée par lui, n'est ce pas ?

Remus se réveilla quand la main dans son dos s'immobilisa. Il ne bougea pas un muscle et se demanda un instant ce qui se passait. Puis les souvenirs de la soirée lui revinrent. Suivant toute logique, la personne qu'il serrait avec force contre lui était Marjorie Lestrange, Mangemorte, cousine de l'assassin de son meilleur ami et qui avait des formes à damner un saint, il devait bien l'avouer. Sentant qu'elle était réveillée et retenait sa respiration, il ouvrit les yeux. Il se retrouva face à une tomate avec des magnifiques yeux violets écarquillés et la bouche ouverte. La vision était plutôt comique et étira malgré lui ses lèvres dans un sourire malicieux. Elle était adorable comme ça, on aurait dit une petite fille. Il n'avait plus vraiment la capacité de réfléchir convenablement après une pleine lune. Alors il fit ce qui lui trottait dans la tête sans penser aux conséquences futures. Il pencha la tête et embrassa tendrement Marjorie en plongeant sa main dans ses cheveux. Il s'attendait à beaucoup de chose, une main dans la figure, un hurlement de dégoût, une immobilité apeurée…Mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle réponde à son baiser, ni à l'impression qu'il ressentit. Jamais un baiser ne lui avait fait ça. Heureusement qu'il était encore trop fatigué par sa transformation, ou il ne se serrait pas contrôlé. Mais il avait décidé de profiter du moment présent.

Marjorie crut que son cœur allait s'arrêter. Il venait s'ouvrir les yeux et de lui faire un sourire moqueur. Des sourires comme ça ne devrait pas être autorisé. Elle n'eut pas le tant de dire quoi que se soit qu'il posait ses lèvres sur les siennes, abolissant toutes pensées à part lui. Son cœur repartit à toute allure. Elle répondit avec une passion difficilement contenue et gémit, complètement perdue. Quand il lui laissa reprendre son souffle, il souriait toujours. Il dit à voix basse, comme si rien ne s'était passé.

« -Nous devrions peut-être faire une trêve. Si vous cherchez à vous échapper, je vous retrouverais sans problèmes. Vous avez compris que je suis un loup-garou, et je pourrais retrouver votre odeur n'importe où. Alors autant rester civilisé l'un envers l'autre.

-Je…

-Je vous fais un tel effet ? »

Il venait de se rendre compte qu'il pouvait la troubler très facilement. Il passa une main dans son dos, la retenant toujours serrée contre lui. Marjorie frissonna et essaya de se dégager sans conviction.

« -Essayez de dormir, vous en avez besoin et moi aussi. Et n'espérez pas sortir d'ici, même dans mon sommeil, je ne vous lâcherais pas.

-Qu'est ce qui vous prend ? Vous voulez me livrer pour être 'interrogée', et vous espérez que je ne cherche pas à m'enfuir !

-Non, je disais que je ne vous lâcherais pas, et puis, vous semblez plutôt apprécier ma présence. »

Elle lui lança un regard noir digne de Rogue (NdA : C'est d'ailleurs lui qui lui a appris !) avant de répliquer.

« -Vous rêvez ! Je vous haie pour ce que vous êtes, vos opinions, vos idées !

-Et moi aussi, mais j'ai envie de vous. Saviez vous qu'à proximité de la pleine lune, nous autres loups-garous avons du mal à aller contre nos pulsions ? Si je vous avais trouvé à un autre moment, vous seriez déjà en train de subir votre interrogatoire, et je ne me soucierais pas de votre sort. J'aurais ignoré notre attirance, tout simplement. Mais là, ça m'est impossible.

-Vous n'êtes qu'un monstre ! Une abomination ! Et je ne suis pas du tout attirez par vous !

-Oh si ! Je suis effectivement un monstre, mais un monstre que vous désirez. Votre corps parle pour vous. »

Sans attendre de réponse, il l'embrassa de nouveau la faisant encore frissonner. Il lui mit la tête contre lui et attrapa une couverture par terre pour les couvrir. Il lui chuchotât à l'oreille très doucement, presque comme des mots doux.

« -Essayez de dormir, parce que c'est ce que je vais faire. J'en ai besoin. Et vous allez voir que vous ne pouvez pas m'échapper… »

Marjorie ne répondit pas, résignée, et plongée dans des interrogations sur elle et son 'hôte'.

Quelques heures plus tard, Remus se réveilla pour la seconde fois avec Marjorie dans les bras. Elle s'était endormie et avait trouvé le moyen de passer une jambe sur lui. Il sourit ironiquement. Si elle avait du mal à admettre qu'ils étaient attirés l'un par l'autre, dans son sommeil elle n'avait pas se genre de réaction. Il songea que si elle n'avait pas été Mangemorte, il aurait été heureux de mieux la connaître. Mais c'était mieux ainsi. Si elle avait été moldue, ou simple sorcière, il n'aurait jamais envisagé quoi que ce soit à cause de sa malédiction. Là, il savait qu'ils n'avaient que quelques jours ensemble, même si l'idée de désirer une fidèle de Voldemort lui laissait un goût amer dans la bouche. Pour une fois, il n'avait pas envie d'écouter la voix de la raison. Mais il ne s'abaisserait pas au niveau des Mangemorts en la forçant. Il se leva doucement, sans la réveiller, et chercha des habits. Il soupira. Elle avait trouvé le moyen de lui piquer sa tenue préférée. Il enfila rapidement quelque chose avant de la réveillée.

« -Allez ! Debout ! Je n'ai pas l'intention de venir vous apporter à manger au lit. Il va falloir vous rendre utile ! »

Il reçut encore un regard noir qui n'eut pas plus d'effet que le premier. Il avait eut un an d'entraînement avec Rogue comme collègue. Elle ne dit pas un mot, et se leva silencieusement. Mais elle ne pu s'empêcher de le détailler discrètement. Il avait un corps aux muscles fins et puissants, conséquences de sa condition particulière. Et même épuisé comme maintenant, il gardait cette impression de force contenue et une démarche à la grâce d'un prédateur. Il récupéra sa baguette sur le sol de la chambre, où elle l'avait laissé tomber la veille au soir. Il lança un sort qui bloquait la maison toute entière. Seul la personne qui avait lancé le sort pouvait le lever.

« -Maintenant vous n'avez plus le choix, vous ne pouvez plus vous enfuir. On peut donc faire au moins semblant d'être aimable l'un envers l'autre ?

-Vous ne me laissez pas vraiment le choix. Combien de temps comptez-vous me garder ici ? »

Elle posa la question tout en appréhendant la réponse. Il s'agissait presque du nombre de jours qui lui restaient à vivre.

« -Jusqu'à la fin de la semaine, quatre jours environ. Bon, vous voulez manger des pâtes à la tomate ou au beurre ? Je n'ai que ça. »

Quatre jours. Il lui restait quatre jours. Elle avait abandonné l'idée du suicide depuis la veille. Si elle arrivait à le faire sans qu'il s'en rende compte, Voldemort pouvait toujours trouver l'adresse du siège que Dumbledore lui avait remis. Le parchemin était dans son sac, uniquement protéger par un sort étrange. Un des membres de l'Ordre qu'elle ne connaissait pas l'avait mis au point. Il fallait pointer sa baguette dessus et dire : Je jure solennellement que mes intentions sont bonnes. C'était ingénieux, mais pas infaillible, et elle ne pouvait pas prendre se risque. Comme Remus avait mis ses affaires sous clefs, elle ne pouvait qu'affronter dignement son destin. Elle essayerait de détruire le parchemin à la première occasion et elle donnerait de fausses informations à Voldemort. Enfin elle essayerait. En attendant, elle ne voulait pas vivre ses derniers jours comme ça, à lutter contre elle-même.

Elle s'approcha vivement de Remus qui reposa une casserole et se tourna vers elle, interrogatif. Elle se haussa sur la pointe des pieds et lui donna un baiser passionné en passant ses mains sous sa chemise. Il semblait n'attendre que ça puisqu'il la ramena dans la chambre en la portant comme si elle ne pesait rien et l'allongea sur le lit.

« -Etes-vous sure ? J'ai peut-être des défauts, mais je ne forcerais jamais une femme… »

Marjorie répondit autrement que par des mots, et ils oublièrent totalement ce qui les entourait, y compris la casserole d'eau sur le feu qui débordait joyeusement.

Fin du cinquième chapitre.

Voilà, on en est à la moitié de l'histoire, plus que quatre chapitres, et un bonus (en fait un gros délire de ma part).