Chapitre 5 : Le château et la guerre
L'homme grogna de douleur. Il déchira un pan de sa chemise et banda sa blessure. Il détestait les elfes à partir de ce moment.
Il entendit alors un rugissement en bas de l'arbre où il s'était caché. Quand il vit la panthère qui attendait, assise près du tronc, il jura tout bas.
- Tu veux bien retourner voir ta maîtresse? Je ne veux pas te suivre, j'ai d'autres choses à faire. Tuer, par exemple.
L'animal ne partit pas pour autant et il rugit encore.
- Je t'ai dit de partir, sale bête! Tu es sourde, ou quoi?
Efern rugit et lança un regard noir à l'humain qui se tenait en haut d'elle. Elle le ramènerait à sa maîtresse, de son plein gré ou de force.
À ce moment, une femme apparut aux côtés de la panthère. L'assassin observa ses longs cheveux blonds flotter dans le vent un moment, puis il vit son regard bleu nuit se plonger dans le sien.
- Je te prie de revenir avec Efern, dit-elle. J'ai besoin de te parler et je ne peux pas le faire ici, puisque je ne suis pas réellement là et que de te parler me coûte énormément d'énergie.
- Et pourquoi le ferais-je? Demanda le tueur.
- Parce que j'ai un marché pour toi qui devrait t'intéresser.
Il réfléchit un moment, puis sauta à terre.
- Très bien, je la suis. Mais si elle me mange quoi que se soit, je ne travaille plus pour vous.
Elle lâcha un long soupir, puis disparut.
- Très bien, toi, dit l'homme. On y va.
- Nous y voilà! Annonça Otogi.
Atem observa le village d'un œil émerveillé. Les maisons, à la différence du village des fées, étaient toutes sur le sol. Une chute faisait couler une rivière et cette dernière séparait la ville des champs. Dans la rivière, tous les loisirs les plus insolites étaient pratiqués. Dans l'air, une douce odeur de magie se faisait sentir et la poussière d'étoiles s'envolait. Les couleurs des champs étaient toutes différentes et semblaient représenter toutes les saisons existantes. Le ciel changeait de couleur tout le temps, du rose il passait au rouge, du rouge au violet...On aurait pu dire que ça représentait l'humeur des personnes.
- Des enfants passèrent devant eux en courant.
- C'est toi le chat! Cria l'un d'eux.
- Pas pour longtemps!
Ils continuèrent à courir en riant.
- C'est tout simplement magnifique, ici! Déclara Atem. J'ignorais que tant de beauté existait!
Otogi releva fièrement la tête.
- Alors, l'humain, il n'y a pas autant de magie chez toi? Ah non, c'est vrai, c'est la première fois que tu en vois.
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler l'humain, répliqua Atem.
- Je sais, mais je trouve que ça te va bien.
Atem grogna de rage et Erra leva les yeux au ciel.
- Et puis, j'en ai déjà vu de la magie. Mais jamais autant.
- Tu en as déjà vu? Et où ça, dis moi.
Atem marmonna quelque chose d'incompréhensible.
- Pardon? Je n'ai rien entendu, tu peux répéter? Dit Otogi, mettant sa main derrière son oreille.
- Dans les livres. Voilà, tu es content?
Et l'elfe éclata de rire, rendant le chevalier rouge de honte et de colère. Ce dernier jeta un coup d'œil vers Erra, mais elle regardait Otogi avec une mine sévère.
Lorsqu'il cessa de rire, Otogi regarda Atem en essuyant les larmes qui continuaient à couler sur ses joues.
- Elle est bien bonne. Dans les livres. Tu crois vraiment qu'en lisant des livres, tu vois la magie?
- Eh bien oui!
Et Otogi se remit à rire.
- Ne fais pas attention à lui, Atem, dit Erra. Bon, Otogi, soit gentil et fais donc visiter ton village à Atem. Nous n'avons pas toute la journée.
- Ouais, d'accord. Mais après, il est mieux de partir. Je ne veux pas de ça dans mon village trop longtemps. C'est un cas désespéré.
- Que veux-tu dire? Répliqua le chevalier.
- Je ne veux pas d'humain trop longtemps dans mon village. Tu risquerais de faire quelque chose de regrettable, puisque tu ne t'y connais pas en magie.
Atem sortit son épée de son fourreau.
- Si c'est un combat que tu veux, eh bien je suis partant, annonça le chevalier.
L'elfe fit un sourire arrogant.
- Tu n'as aucune chance contre moi, mais si tu veux tant le faire, je veux bien.
La jeune fée les regarda les yeux ronds.
- Qu'est-ce que… vous n'allez pas vraiment faire ça?
- Pourquoi pas? Demanda Atem, ayant lui aussi un sourire insolent au visage.
- Vous pouvez vous blesser! Et je ne veux pas vous voir vous battre pour si peu!
- Eh bien tu vas devoir nous voir, Erra, parce que nous allons le faire, affirma Otogi.
- Il m'a insulté et je ne laisserai pas passer une occasion comme celle-ci. De toute façon, je suis le meilleur chevalier de ma région. Un elfe comme celui-ci ne doit pas être difficile à battre.
- Tu seras vite surpris, répondit Otogi.
La fée les regarda s'éloigner, la mine déconfite. Elle les suivit à contrecœur, voulant s'assurer qu'il ne se blessait pas trop gravement.
Lorsqu'ils furent rendu sur un terrain assez plat n'ayant aucun arbre aux alentours, ils se préparèrent enfin à se battre. Otogi dégaina son épée à son tour. Pendant un long moment, ils restèrent immobiles. L'humain et l'elfe s'observaient.
Atem avança prudemment. Dans un mouvement presque invisible, Otogi bondit sur lui, visant ses côtes. Par pur réflexe, Atem para l'attaque. Les épées se rencontrèrent dans une pluie d'étincelle. L'épée du chevalier fut écartée comme on chasse un moucheron. L'elfe ne poussa pas son avantage; mais il attaqua à droite et frappa de l'autre côté. Atem eut peine à bloquer le coup. Il recula précipitamment, stupéfait par la fougue et la vélocité de son adversaire.
Otogi attaqua de nouveau, visant sa tête. Atem se baissa pour éviter la lame tranchante comme un rasoir. Le chevalier comprit alors que l'elfe jouait de lui.
Comprenant cela, il enchaîna les attaques les plus complexes qu'il connaissait. Il vola d'une fente à l'autre, multipliant les bottes, les combinant et les modifiants de toutes les manières possibles. Mais, tout inventif qu'il fût, l'épée d'Otogi arrêtait toujours la sienne. Il paraît chacune de ses actions avec une grâce et une aisance incomparables.
Engagés dans une chirégraphie féroce, leurs corps étaient rapprochés puis séparés par des lames étincelantes. Parfois, ils se touchaient presque, il s'en fallait d'un cheveu; l'instant suivant les envoyait virevolter loin l'un de l'autre, avant de les réunir à nouveau. Leurs silhouettes souples ondulaient ensemble comme des fumerolles poussées par le vent.
Atem ne sut jamais combien de temps ils luttèrent. Ils étaient hors du temps, en une simple succession d'actions et de réactions. L'épée d'Atem commença à peser lourd dans sa main. Le bras le faisait souffrir à chaque coup. Enfin, il se fendit largement. Otogi bondit de côté avec légèreté et plaça la pointe de son épée sur la gorge de son adversaire à une vitesse ahurissante.
Atem se figea quand le métal glacé toucha sa peau. Ses muscles tremblaient d'épuisement. Il entendit vaguement Erra applaudire. Otogi baissa son arme et la remit dans son fourreau.
- Alors, l'humain! Toujours aussi convaincu de pouvoir battre un elfe?
Il tendit une main au chevalier, qui la refusa aussitôt.
- Je n'ai pas besoin de ton aide. Et arrête de m'appeler l'humain!
- C'était superbe! Dit Erra. Mais ne refaites plus jamais ça! Vous vous êtes battu ensemble, tout à l'heure. Pourquoi vous être battus l'un contre l'autre?
Otogi grogna pour seul réponse et croisa les bras. Le chevalier se releva et reprit son souffle. Jamais il n'avait combattu de cette manière. Il était mort de fatigue et trouvait que l'elfe combattait d'une façon merveilleuse. Mais, ça, Atem ne l'admettrait jamais!
La petite fée soupira.
- Bon, je crois qu'il n'est pas nécessaire de s'attarder plus longtemps ici, n'est-ce pas Atem?
- Définitivement pas.
- En ce cas, nous allons continuer notre chemin. Merci, Otogi de lui avoir montrer ton village.
L'elfe lui fit un sourire charmeur.
- Mais de rien. Seulement, promets-moi que plus jamais tu ne l'apporteras ici.
- Mais…
- Pas de mais. Je ne veux pas d'humain dans mon village. Il pourrait causer bien des ennuis.
Atem lui jeta un regard noir et Otogi le lui rendit.
- Il n'a pourtant pas causé d'ennuis dans mon village, ajouta Erra.
- Tant mieux pour toi. Ce doit être parce qu'il t'apprécie. Mais je ne veux quand même pas le revoir.
- Tu me prends pour quoi? Un monstre? Demanda le chevalier.
- Dans ce genre là, oui, répondit l'elfe avec un sourire narquois.
Le jeune homme serra les poings avec rage.
- Calmez-vous, tous les deux! Ça ne serre à rien de se disputer comme ça.
- Tu sais, Erra, tu as tout à fait raison! Dit Otogi.
Il tourna le dos à l'homme et à la fée et repartit dans son village.
La fée soupira à nouveau.
- Ce que les hommes peuvent être têtus! Dit-elle en levant les yeux en l'air.
- Tu parles de moi?
- Euh…non…en fait oui, mais…
Atem la regarda, intrigué.
- Ce dont je veux parler c'est…des hommes…comme les hommes en général…enfin, je veux dire…les mâles. Tu vois où je veux en venir?
- Pas vraiment…répondit-il avec un sourire moqueur.
- Hé! Tu joues avec moi!
Le sourire du chevalier s'élargit. La fée leva les yeux en l'air.
- On ferait mieux de continuer si on veut terminer avant que la journée ne se termine, finit-elle par dire.
Il acquiesça et ils continuèrent leur chemin.
Ils passèrent dans un chemin où les arbres étaient très rapprochés. Les plantes touffus les empêchaient d'avancer rapidement. Des ronces graffignaient la peau d'Atem et le faisait grimacer.
Ils arrivèrent finalement sur une plaine. Un énorme château en ruine était placé sur la droite. Ses énormes tours n'existaient plus et le pont qui menait au palais était détruis.
- Qu'est-ce que ce château fait là? Demanda Atem.
- Eh bien, il y a quelques centaines d'années, un couple humain, qui était une femme blonde et un homme aux cheveux bruns, sont venu se construire un château dans la forêt. Les elfes, les fées et les autres peuples ne s'en préoccupèrent pas, au début, pensant que ces personnes ne dérangeraient pas la forêt et ses habitants, laissant le château comme il était au début. Nous étions même prêt à devenir amis avec eux. Seulement, nous avons remarqué qu'ils continuaient à faire grandir le château, engageant des personnes qui venaient par bateau. C'en était assez. Les fées et les elfes se sont donc mis ensemble et sont allés combattre. Ils ont essayés de convaincre le couple, mais ces deux là n'ont rien voulu savoir. Alors les fées et les elfes ont dû utiliser leur pouvoir pour détruire le château afin qu'il n'encombre plus la forêt. L'homme et ses soldats ont périt durant la bataille, essayant de protéger le château. La femme, par contre, a réussit à s'échapper. Mais elle doit être morte, à cette heure, puisque cela s'est fait il y a longtemps.
Atem regarda le château un instant, imaginant la bataille entre les créatures magiques et les humains qui s'était passé. Son visage s'attrista. Ce combat lui rappelait qu'il avait déjà eu à faire ce genre de chose. Le sang avait coulé, les gens avaient souffert et tous ça pour un simple château. C'était normal que les soldats voulaient le protéger, mais faire souffrir les gens innocents à cause des ennemis…
Erra vit le visage d'Atem s'assombrir. Inquiète pour lui, elle lui demanda :
- Quelque chose ne va pas?
Il secoua sa tête.
- Tout va bien. C'est simplement que…
Il s'arrêta.
- Que…?
- Eh bien, je trouve ça stupide de faire la guerre. D'accord, je veux bien croire que l'on veut protéger ce qui nous appartiens, mais de là, à tuer des innocents…
La fée le regarda, étonné.
- Tu es chevalier. Tu devrais comprendre pourquoi tout cela se passe, non?
- Je le comprends très bien! Répondit-il en serrant les poings. Mais je trouve ça horrible quand même.
Il se mit à regarder le sol avec un intérêt soudain.
- Je déteste la guerre. Je sais que je suis chevalier, mais je me suis seulement engagé afin de protéger les gens. Je ne suis pas quelqu'un qui aime tuer, sauf quand…
Il se retourna et commença à partir.
- Où est-ce qu'on va, à présent?
Même si elle remarqua le rapide changement de sujet, Erra ne le montra pas. Elle vint plutôt à ses côtés et lui montra un petit sentier.
- C'est par là. Nous allons voir le village des nains.
N/A : Et voilà le chapitre 5! Otogi et Atem qui se battent. Une chance que l'un deux n'est pas mort (rire). Et aussi, un gros merci à Angel Friendship Girl pour m'avoir aidé à décrire le village des elfes.
Vous allez sûrement reconnaître une personne lorsqu'ils vont aller au village des nains, mais je ne vous dis pas qui.
Bon, je passe aux reviews.
Keiko : Je suis bien contente que tu aimes ma fic. Et disons que j'ai pris l'idée du monde médiéval à cause de ce que l'on va faire en français, à l'école. Ça m'a inspiré. Et pour Téa, je sais que j'ai dit que je ne l'aimais pas, mais je n'ai jamais dit qu'elle était ma méchante. (sourire malicieux)
Rassionnellement : J'espère que tu vas continuer à t'y attacher, parce que ça me fait plaisir.
Bakura77 : (rire) Ce que j'ai écrit dans le chapitre précédent ne te concernais pas, puisque je sais que jamais tu ne m'insulterais. J'espère que cette suite t'a plu. Et, la prochaine fois, je vais travailler avant de demander de l,aide, si je n'ai plus d'inspiration.
Vive Téa : Bon, là, ça commence à bien faire. Oui, j'ai réfléchis à ce que je fais, puisque je suis en train d'écrire ma fic, justement. Je vais le répéter, qu'est-ce qui te dis que je vais rendre Téa méchante?
En plus, tu me juges avant de me connaître et c'est ça qui me rend le plus furieuse. Tu me traites de salope alors que je ne t'ai rien fait et tu me traites de lâcheuse alors que tu ne m'as jamais vu et que tu ne me connais pas. Pour couronner le tout, tu dis que je n'ai pas de cerveau, alors que ce n'est pas vrai du tout. Si je n'en avais pas, tu peux m'expliquer pourquoi je serais capable de faire de la philosophie depuis trois ans, déjà?
Et en m'insultant, tu insultes une de mes amies en même temps et, ça, je ne le supporte pas. Je ne t'ai rien fait, je veux simplement écrire parce que j'aime ça. Si Erra est dans toutes mes fics, c'est bien normal, puisque c'est le personnage que j'ai inventé. J'ai tous les droits et tant pis si tu n'aimes pas les OC. Mais, moi, j'aime bien et il y a d'autres gens qui apprécient mes fics et qui ont le droit de les lire. Tu peux bien détester mes fics, mais, la prochaine fois, au lieu de insulter mes fics ou de m'insulter moi, évite d'écrire, ce sera mieux.
Voilà, j'ai écrit ce que j'avais à dire. J'espère que tu en as pris compte, mais, sinon, tant pis.
Pour les autres, on m'envoie des reviews, s'il vous plaît.
