Disclaimer : tousse, tousse, je suis ravie de vous annoncer qu'après m'être battue avec une horde d'avocats sauvages, j'ai obtenu gain de cause : Potter et ses amis m'appartiennent, yes et double glace à la vanille !

Humph… Beau rêve mais hélas, hélas, utopique au possible. Je reste à jamais exploiteuse anonyme de personnages maltraités… Alea jacta est, comme dirait l'autre !

Aux jours de malheur, le lait même paraît amer (surtout sans chocolat).

«Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarf !»

Si les morts n'étaient pas morts, un tel cri les aurait certainement réveillés violemment aussi, imaginez l'effet produit, un lundi matin, à 8 heures, alors que tout un tas de jeunes insouciants déjeune en babillant gaiement.

«Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarf !»

Reprit Crabbe avec davantage de fougue encore tout en abattant de désespoir son (énorme) poing sur la table, manquant de justesse de la diviser en deux.

«Arrrrrrrrrrrrrrrrrrf !»

Finit-il enfin en s'effondrant lourdement sur sa chaise, chaise qui, soit dit en passant, eut un grincement de mauvaise augure, ne supportant visiblement que difficilement l'importante surcharge pondérale du postérieur (et du reste du corps, d'ailleurs) Crabbien.

Nul doute que Crabbe eut repris ses jérémiades si McGonagall n'avait pas, tel le faucon courroucé, fondu sur la table des Serpentards, menaçant de renverser au passage deux malheureux Serdaigles qui se trouvaient sur son chemin.

«Non mais franchement ! s'exclama-t-elle, outrée et lançant des coups d'œil furibonds aux alentours, je peux savoir ce qui se passe ici ?»

Crabbe leva un œil humide vers son professer avant de lâcher d'un ton désespéré :

«Nyaplusdechocolat»

Explication qui laissa McGonagall perplexe. Ne parlant pas couramment le 'Crabbe', elle n'avait compris goutte de ce que baragouinait avec ferveur son élève fétiche (ou presque).

N'ayant d'autre choix que de s'en remettre au traducteur attitré de ce dernier, elle se tourna vers Malefoy à qui elle ordonna d'un ton sec :

«Traduisez !»

Et le Malefoy en question de s'exécuter avec une mauvaise grâce affligeante (aucun respect pour la gente professorale ! ) :

«Il dit qu'il n'y a plus de chocolat.»

McGonagall ouvrit la bouche, sans doute dans le but de réprimander vertement Crabbe qui avait osé la déranger pour une histoire de chocolat. Malheureusement pour elle, elle n'en eut pas le temps car Dumbledore, qui venait de passer 3 heures dans la salle de bains, s'installait à la table des professeurs en chantonnant avec conviction : 'I'm the best' avant de…

«Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarf !»

S'exclama le Dumbledore enragé tandis que la moitié de l'école plongeait se mettre à l'abri de l'ire directoriale sous les tables.

«Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrf !»

Poursuivit le directeur en battant avec frénésie l'air des bras avant de se cogner la tête contre la table.

«Arrrrrrrrrrf kof kof kof»

Acheva-t-il enfin en se ratatinant dans son fauteuil.

Hébétés, les élèves commencèrent à sortir timidement de dessous les tables en échangeant des regards consternés tandis que Flitwick trottinait gaillardement vers son directeur favori.

Après être monté sur un tabouret, il entreprit de lui tapoter l'épaule en piaillant joyeusement :

«Allons, allons, professeur, quelque chose ne va pas ?»

Dumbledore redressa la tête avant de chouiner :

«Y'a plus de chocolat»

«Heu… I beg your pardon , demanda un Flitwick légèrement déboussolé par la tournure que prenaient les évènements.»

«Y'a plus de chocolat !» brailla Dumbledore, visiblement excédé par le manque de réaction de son subalterne.

A la table des Serpentards, Crabbe s'était remis à beugler énergiquement, beuglements qui ne parviennent toutefois pas à couvrir les sanglots de Dumbledore.

En grimaçant, et les oreilles métamorphosées en deux choux de Bruxelles pour conserver ses tympans, McGonagall s'éloigne vivement de l'arme sur patte et s'empresse de rejoindre le clan professoral (auquel elle est fière d'appartenir).

«Enfin, c'est insensé ! bougonne-t-elle en parcourant les tables du regard, il y a forcément du chocolat quelque part !»

«Impossible, hoquette pitoyablement Dumbledore en levant des yeux de lapin albinos, j'ai fait monter toutes les réserves des cuisines ce matin… Tout a disparuuuuuuuuuuuu !»

Replongeant la tête entre les mains, le directeur se remet à sangloter bruyamment, provoquant un nouveau spasme de la mort chez les élèves (Harry en tête) qui replongent sous les tables, plongeon plus ou moins maîtrisé selon les cas ( Neville s'évanouit en embrassant fougeusement mais involontairement la table).

Agacée, McGonagall qui, soit dit en passant, est une fervente défenseuse du thé et ne comprend par conséquent pas cet engouement pour le chocolat, McGonagall, donc, reprend :

«Enfin, c'est ridicule ! 60 kg de chocolat ne disparaissent pas comme ça !»

Elle parcourt du regard les tables des élèves, lesquels se ratatinent davantage encore sous leur bunker, alias, les tables.

«Ils me l'ont volé, geint Dumbledore, mon préciiiiiieux chocolat !»

Flitwick, toujours occupé à tapoter servilement le dos de son maître bien aimé, se permet alors un commentaire qui se veut consolateur :

«Mais, professeur, qui a bien pu voler 60 kg de chocolat ?»

Loin de calmer le GCP (Grand Chef de Poudlard) se lève soudain avec hargne, envoyant bouler ses chaise à 100 mètres de là (jusqu'au mur en fait).

Quant à Flitwick, qui n'a pas le temps de s'écarter, il se retrouve littéralement accroché à son épaule (rappelons qu'ils ont 90 cm de différence), les pieds battant dans les airs et les chapeau de travers («Houlàlà… peut-on l'entendre psalmodier en boucle»).

«Justement, c'est ce que nous n'allons pas tarder à savoir ! rugit Dumbledore, je vais me charger moi-même, personnellement, en tant que personne, de mener l'enquête.»

Il lance alors un regard déterminé aux protagonistes, les mettant au défi d'opposer toute objection.

Malheureusement pour lui, la cloche est aveugle et celle de Poudlard est particulièrement têtue :

«Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !» carillonne-t-elle sadiquement, appelant en cours les élèves.

Ceux-ci, trop ravis de pouvoir quitter la Grande Salle, commencent à se précipiter vers les salles de classe, les septième années n'hésitant pas à piétiner leur cadets s'il le faut, lorsque…

«Non ! s'interpose Dumbledore qui a repris du poil de la bête, somme toute assez rapidement .»

Arrêt sur image des élèves (1, 2, 3 soleil !).

«Non, répète Dumbledore pour les plus lents du bulbe rachidien (Goyle puisque Crabbe est toujours effondré sur la table), Je veux tous les élèves dans leurs dortoirs, et plus vite que ça !»

«Mais… mais… balbutie McGonagall, choquée, Dumbledore, les cours…»

Elle ne supporte visiblement pas l'idée de ne pas pouvoir faire un devoir surprise aux Serpentards.

«Exécution ! s'égosille Dumbledore et… Filius, cessez de prendre pour épaule pour moyen de locomotion, s'il vous plaît !»

Et le Filius d'aller s'écraser pitoyablement à terre.