Disclaimer : patatipatata, rien à moi, blababla, exploite, gnagnagna, Rowling… Hélas !

Remerciements : Saluons notre ami Corneille, dont j'ai massacré l'œuvre sans vergogne ainsi que notre grand pote Alfred Tennyson.

A se cogner la tête contre les murs, il ne vient que des bosses (et pas de chocolat).

«O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie !

N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir en un jour mon chocolat volé ?

Mon cacao qu'avec amour tout Poudlard mange,

Mon cacao devant lequel se pâment les anges,

Devant lequel Fudge ne peut cacher son émoi,

Echappe à mon contrôle et n'est plus près de moi ?

O cruels souvenirs de mes breakfasts passés !

Tradition de tant de jours, en un jour tombée !

Misérable voleur fatal à mon bonheur !

Je vais te trouver, il en va de mon honneur !

Faut-il de votre éclat voir triompher Voldy ?

Et mourir sans vengeance ou vivre dans l'ennui ?

Voldy, sois de mon chocolat le gouverneur

Ce haut rang n'admet pas un homme sans valeur ;

Et ton orgueil maladif, par ce vol insigne,

Malgré sa réussite, t'en a su rendre indigne.

Et toi, de mes exploit glorieux instrument,

D'un corps sans chocolat inutile ornement,

Baguette jadis à craindre, et qui, dans cette offense

N'a su du cacao assurer la défense,

Va, cours, vole et venge un bien malheureux humain,

Passe, pour me venger, en de meilleures mains.»

Si Dumbledore avait espéré, par le pathétique de sa tirade plagiée, tirer des larmes aux cœurs les plus glacés, l'effet escompté fut plutôt raté (j'espère que vous avez remarqué la subtilité des rimes internes de la phrase !).

Hormis McGonagall, qui avait haussé un sourcil dubitatif et Trelawney qui cajolait sa boule de cristal, l'ensemble du corps enseignant avait plongé dans les bras de Morphée.

Hagrid écrasait Flitwick sur lequel il s'était effondré. Rogue, la bouche ouverte, ronflait comme un bienheureux, bavant au passage généreusement sur Pomfresh qui menaçait de choir du canapé sur lequel elle était installée.

Outré devant tant d'indifférence, Dumbledore en perd toute prestance et, les bras ballant, contemple d'un œil vitreux ses esclaves. ( Comment ? Ils ne s'intéressent pas aux problèmes de leur maître tout puissant ? ).

Trelawney, la perspicacité même, qui a sans doute compris la détresse et le désarroi de son directeur adulé – contrairement à McGonagall qui se lime les ongles – se penche vers lui en susurrant avec la sensualité du chameau :

«Si vous voulez, Albus, je veux bien consulter ma boule de cristal.»

Cette proposition (alléchante selon elle), est ponctuée d'un frénétique battement de paupières qui laisse – malheureusement – Dumbledore perplexe :

«Heu… Sybille ? Vous avez un problème avec vos yeux ?»

Vexée, Trelawney cesse aussitôt son petit numéro et se met à bouder en grognant :

«Non mais moi je dis ça, c'est juste pour aider… D'ailleurs, j'aurais pu vous révéler le nom du coupable mais comme personne ne fait attention à moi, ben vous ne le saurez jamais, na !»

McGonagall, qui vient de finir sa séance quotidienne de manucure, lève les yeux au ciel, s'apprêtant vraisemblablement à lancer un sarcasme bien senti à l'encontre de la divination (et on ne peut pas lui en vouloir pour ça).

Malheureusement pour elle, Dumbledore, pour qui l'heure est grave : il s'agit de retrouver 60 kg de chocolat, ne l'oublions pas, n'a pas de temps à perdre avec du crêpage de chignon entre professeurs ( Ah les femmes ! Elles sont toutes folles de moi… Notez je les comprends, moi aussi je suis fou de moi).

Désespérant donc de ne jamais venir à bout de la situation si les deux enseignantes commencent à se disputer sa personne (du moins c'est ainsi qu'il voit les choses), le directeur attrape Trelawney d'une côté, McGonagall l'autre, et commence à déclamer avec énergie :

«Venez, mes amies

Il n'est pas trop tard pour partir en quête

D'un chocolat perdu

Car j'ai toujours le propos

De voguer au-delà du soleil couchant

Et si nous avons perdu cette force

Qui autrefois remuait la terre et le ciel,

Ce que nous sommes, nous le sommes,

Des cœurs héroïques et d'une même trempe

Affaiblis par la perte du chocolat,

Mais forts par la volonté

De chercher, lutter, trouver, et ne rien céder.»

McGonagall, affolée, tente vainement de se dégager en pensant avec horreur que ça y est, cette fois ci c'est officiel, Dumbledore a pété les plombs ! . Malheureusement pour elle, le directeur, tout cinglé soit-il (mais est-ce vraiment nouveau ? ) reste aussi plus grand et plus baraqué (résultat de plus d'un siècle de pratique quotidienne de bowling) aussi, à part manquer de peu la luxation du coude, la sous-directrice ne parvint-elle pas à grand chose.

De son côté, Trelawney, en pâmoison devant son directeur ( Oooooh ! Il me tient pas le bras !), glousse avec fortes minauderies :

«Ooooh ! Albus, quel fieffé poète vous êtes, huhuhu !»

Tandis que Dumbledore, sa groupie, et son esclavette servile partent à la recherche du chocolat, Harry, Ron et Hermione discutent sec dans leur salle commune.

«Mais enfin, s'esclaffe Ron, qui pourrais bien voler 60 kg de chocolat ? Dumbledore est devenu complètement fou ! Notez, c'est pas nouveau…»

«Hum, réfléchit celui-qui-a-des-idées-tordues, je pense que c'est un subterfuge de Voldemort. Il essaie d'affaiblir Dumbledore en lui kidnappant ce qu'il aime le plus, ce qui fait sa force – tels les épinards de l'autre marin – j'ai nommé : le chocolat.»

Fort de cette théorie, celui-dont-le-cerveau-semble-atrophié, se lève et commence à faire les 100 pas sous l'œil critique d'Hermione et inquiet de Ron ( La folie est la pire maladie qui court cette année ).

«Non mais vraiment ! s'exclame Miss-anciennement-dents-de-lapin, Harry ! Tu n'as pas lu la Nouvelle histoire de Poudlard

«Nouvelle ? Pourquoi nouvelle ? On ne peut jamais revenir en arrière, non ?»

Affligée devant tant de stupidité, Hermione lève les yeux au ciel avant d'expliquer, un brin excédée :

«Bien sûr que non ! C'est juste une nouvelle édition dans laquelle ont été rajoutés quelques détails récents… Dois-je en conclure que tu ne l'as pas lue ? rajouta la Gryffondor en lançant un coup d'œil réprobateur au Survivant.»

Et on d'hausser les épaules avec désinvolture tout en gloussant frénétiquement :

«Allons, Hermione, regarde nous ! Est-ce qu'on a vraiment une tête à lire la réédition de l'Histoire de Poudlard

De toute évidence, la tête de Ron en disait long sur ce qu'il pensait d'une telle lecture car Hermione consentit – dans sa grande générosité – à extrapoler sa pensée, ce qui, soit dit en passant, n'est pas un mal vu comment elle est tordue, cette petite.

«Si vous l'aviez lu, vous sauriez qu'après le retour de V… V…Vo…»

«Voldemort, décida de l'aider Harry tandis que Ron manquait de peu de tomber dans les pommes.»

«C'est ça ouais, donc, après son retour, les portes de Poudlard ont été ensorcelées à partir d'un de ses portraits. S'il se pointait ici, les portes resteraient closes, il ne pourrait pas passer.»

«Mais alors, s'exclama Harry, foncièrement déçu, toute ma belle démonstration tombe à plat, oooooh non !»

«Oui, confirma Hermione – cruelle fille – avant de poursuivre, le voleur doit être quelqu'un d'intérieur à l'école… Quelqu'un qui connaisse les lieux.»

Rassuré à l'idée que Voldemort ne hantant pas les couloirs du château en traînant derrière lui 60kg de chocolat (l'idéal quand on veut passer inaperçu), Ron se leva d'un bond de son fauteuil, se prit les pieds dans le tapis et alla s'écraser lamentablement aux pieds de Pattenrond, lequel eut un spasme de la mort et, après avoir accompli un spectaculaire bond d'une dizaine de mètres, atterrit en crachant sur le haut de l'armoire, dont il mettra 3 jours à descendre.

«Ronald, s'écria Hermione, outrée devant tant de maladresse, attention ! Tu as failli blesser Pattenrond et froisser le tapis ! Et puis ne reste pas planté là, il faut absolument éclaircir le mystère du chocolat perdu !»

Et Ron de marmonner pitoyablement :

«Mais Hermignionne, j'me suis fait maaaaaaaal !»

A l'autre bout du château, dans la salle commune des Serpentards, Crabbe pleurniche misérablement en se lamentant sur le sort du chocolat perdu.

Assis à côté de lui, Malefoy, qui, moins doué que McGonagall – normal me direz-vous- s'est foutu du coton dans les oreilles et lit tranquillement son magazine fétiche : Comment devenir craquant et populaire ce dont il n'a d'ailleurs, selon lui, aucun besoin puisqu'il est naturellemnt craquant et populaire mais bon… s'entretenir ne fait pas de mal.

Quant à Goyle, affalé dans un canapé, il contemple, le regard dans le vague, le manteau de la cheminée, s'imaginant occupé à signer des autographes après la parution de son livre 1000 et Une manière de réduire ses adversaires en charpie, ouvrage encore en gestation mais qui risque, quoiqu'il soit très instructif, de ne jamais paraître quand on sait à quelle vitesse l'auteur écrit.

Reniflant pitoyablement, Crabbe se lève soudain d'un air farouchement déterminé (type cro-magnon s'en va chasser le mammouth) et s'approche de Drago son maître.

«Gniftripoter ?»

Onomatopète le garnement, l'œil humide et la mine basse.

Malefoy, ôtant les bouts de coton de ses oreilles, clignote plusieurs fois des yeux comme il est conseillé à la page 7 de Comment être un séducteur accompli avant de demander :

«Tu peux répéter ?»

« Gniftripoter ?» reprend Crabbe, conciliant.

«Quoi ? Tu veux partir à la recherche du chocolat ? Oooh non ! C'est pas du tout à la mode les quêtes, en ce moment.»

«Gniftripoter, geint Crabbe, au bord de la crise de sanglots.»

«En même temps, poursuit Malefoy sans se préoccuper des états d'âme de son compagnon, le les chasses au trésor sont très tendance cette saison… Et en plus, ça muscle des jambes.»

Il a en effet appris ça pas plus tard que ce matin en décortiquant Aventurier aujourd'hui. L'argument est de taille car, qui est-il pour oser braver les conseils donné par Aimé Moah dans son célèbre magazine ? La question est ouverte.

Quittant donc son fauteuil, Malefoy s'étire (pour l'échauffement pré-chasse) avant de décréter en bon chef de groupe :

«Allons-y !»

Et Crabbe tout joyeux de suivre en frétillant du croupion tandis que Goyle, en retard, tente vainement d'analyser le sens des paroles de son maître.