Protect-me
Chapitre 10
Je te quémande la vie
Une main vient de m'agripper l'épaule et me secoue légèrement, me sortant doucement de mon sommeil profond et réparateur.
''- Non….Ron….encore 10 minutes…
- Harry faut que tu te lèves sinon tu vas être dans la merde !''
J'ouvre un œil puis un second et je me rappelle brièvement des derniers événements. Je n'ai pourtant pas la force de me relever et je reste accroché aux draps. Je referme les yeux avec plénitude tandis que j'entends Ron soupirer et s'éloigner. Pourquoi est-ce que les moments de détente doivent être si courts? Je sens mon corps se laisser aller délicatement dans les bras de Morphée tandis que je soupire d'aise.
Un réveil sonne suivit d'un second. Haaaa! Ca y est, là il faut se lever pour de bon sinon je vais être en retard à mon premier cours ! On est quel jour ? Ah oui, on est mercredi…on commence avec potions et plus que deux jours avant le week-end et les grasses mat' ! Je me relève brusquement tandis que je m'aperçois que cette vie n'est plus la mienne depuis déjà plusieurs jours. Les réveils qui viennent de retentir assomment mes tympans de leurs sons aigus appartiennent tout simplement à mes anciens camarades de dortoir. Je tire alors vivement les draps et attrapant mes habits au passage, je me jette jusqu'aux toilettes. J'en choisi un parmi toute la rangée qui s'offre à moi et m'enferme dedans, le souffle court. Heureusement que je n'ai croisé personne de déjà levé dans les couloirs des dortoirs… Les premiers élèves utilisant les toilettes commencent à arriver et je retiens mon souffle lorsque certains d'entre eux passent devant ma porte. J'entends même la voix de Neville passer au loin puis quelques chasses se tirer. Je fixe inlassablement la poignée, priant pour que personne n'ai l'idée de venir la tourner, même si mon loquet est soigneusement poussé. Une autre bande, appartenant à la chambre voisine de mon ancien dortoir, approche vivement, racontant les premières blagues du matin tournant une nouvelle fois sur les malheurs de Neville. Ils tentent de faire des paris sur l'heure de potions, à savoir lequel trouvera la couleur que prendra la future préparation de mon ancien camarade de chambre. Je retiens mon souffle une nouvelle fois lorsque je vois ma poignée se tourner lentement sur elle-même et soupir de soulagement lorsque le commentaire suivant arrive ''Tient, encore un toilette condamné ! Ça n'arrête pas ces temps-ci, à croire que les canalisations de ce château sont vraiment pourries !''. Des rires suivent avec d'autres suppositions comme celle d'un Gryffondor ayant subi une rupture difficile…Non non, en fait ce n'est que moi, pauvre Harry Potter, le survivant qui tente toujours de survivre, et cette fois à sa propre notoriété !
Le calme envahit une nouvelle fois la pièce, laissant derrière moi les derniers bruits de pas s'éloignant. Je regarde rapidement ma montre et m'aperçois que les élèves doivent tous être dans la grande salle pour prendre leur petit déjeuner. J'enfile alors rapidement mes vêtements et tends une dernière fois l'oreille. Une fois assuré que plus aucune présence persiste, je m'enveloppe dans ma cape d'invisibilité et j'ouvre délicatement la porte dans une finesse religieuse. Je me faufile dans les couloirs des dortoirs et me précipite au dehors des quartiers des Gryffondors. L'étape la plus dur arrive rapidement à moi : je dois passer devant la porte majestueuse de la grande salle restée ouverte, comme à son habitude. Je jette alors un regard furtif à l'intérieur pour me rendre compte que les élèves sont tous dans une discussion active ou non et que personne ne décide d'en sortir. Je n'ai pas des masses envie de percuter quelqu'un de front, de tomber sur les fesses et d'être découvert par manque de précautions… Je réajuste alors ma cape sur le haut de ma tête et, après une longue inspiration, je me jette d'un pas rapide. Arrivé de l'autre côté de cet obstacle, je reprends ma course tout en accélérant le pas face à la première heure de cours qui approche grandement. Je ne tiens pas à être pris dans la masse des élèves souhaitant rejoindre leur salle de cours !
Les couloirs défilent les uns plus rapidement que les autres face à ma rétine qui n'arrive pas à enregistrer tous ces décors qu'elle connaît déjà par cœur. Je ne sais pas qu'elle est cette force qui me pousse à avoir ce rythme cardiaque si élevé, tapant si fortement dans ma cage thoracique… Je sens les moindres flux de sang qui parcourent mes veines. Le liquide carmin et chaud pénètre avec vivacité dans mon crâne, cognant régulièrement contre mes tempes et tente d'abreuver mes neurones. Ces derniers essaient tant bien que mal de fonctionner rationnellement face à ce besoin d'arriver le plus rapidement possible à la tourelle, d'être aux côtés de Draco…
J'ouvre précipitamment notre porte d'entrée dans un bruit bien descriptible : le pan de bois vient de s'écraser contre le mur, l'impact sourd résonnant dans tout le hall. Je vais rechercher la poignée pour la refermer derrière moi et tout en m'appuyant dessus, je récupère lentement mon souffle. Je jette un coup d'œil furtif à ma montre qui m'indique qu'il ne me reste qu'une dizaine de minutes avant le début de notre entraînement. Je gravis deux à deux les marches qui mènent jusqu'à ma chambre pour me changer et y ranger ma cape. Je pose un pied vif sur le parquet qui grince sous mon poids et me dirige vers mon armoire que j'ouvre en grand. J'attrape du bout des doigts mes vêtements d'entraînements, propres et repassés, que je jette sur mon lit. Tient, mes draps sont à moitié tiré et froissé… Fawny aurait oublié de refaire mon lit ? Pour, hier, il était fait, non… ? Je ne prends pas la peine de chercher d'autres explications et j'attrape un boxer pour filer à la douche et m'habiller rapidement. Je redescends vivement les marches d'un pas sportif et me jette dans la cuisine. Là, j'intercepte la petite elfe de maison à laquelle je réclame juste un simple croissant. Une fois avoir récupéré ma demande que je me fourre dans la bouche, j'accours jusqu'à la salle d'entraînement, bien décidé à me venger des premiers scores en faveur de mon colocataire.
La pièce est vide….Entièrement et totalement vide de toute présence de cette petite bouille arrogante et sûre de sa personne. Ces attitudes m'exaspèrent mais d'un autre côté, j'ai l'impression que ce sont grâces à elles si j'en suis arrivé là. C'est grâce à toutes nos engueulades et peut-être à mon propre orgueil si je me suis surpassé plus d'une fois…Je me demande parfois si je devrais ou non remercier Draco pour cela, si ça lui ferait plaisir ou si au contraire cela le vexerait. Je me dis que finalement, il en tirerait partie contre moi et avec toutes les railleries qui en découlent. Bref, là n'est pas le problème. Son absence en ces lieux ne me dit rien qui vaille et l'esquisse d'une connerie de la part de ce petit blondinet envahit mon esprit. J'appelle alors Fawny, espérant qu'elle puisse m'aider…
''- Oui maître Potter ?
- Où est Draco ?
- Je n'ai pas vu maître Malfoy ce matin, maître Potter, mais peut-être le trouverez-vous dans ses quartiers personnels…''
Je lui sors un ''merci'' à peine inaudible et à la va vite, pour me jeter dans les escaliers des appartements privés de Draco. Je suis devant sa porte fermée et mon souffle saccadé vient s'écraser sur le bois mat et sombre. Je ne sais pas vraiment ce qu'il me prend mais je dois dire que mon comportement m'étonne. Je frappe une première fois contre la paroi poreuse, pas de réponses. Je l'appelle et je retente une deuxième fois ma chance puis, face au silence qui règne de l'autre côté de cette paroi, j'entre sans attendre une seconde de plus. Je sens qu'il a fait une connerie, je le sens, je le sens, je le sens ! Les poignets ouverts ou je ne sais ce qui a pu lui passer par la tête, mais ce gosse n'est qu'un égoïste et ne réfléchit jamais aux conséquences. Sa chambre est aussi vide que la salle d'entraînement. Je m'aperçois que son lit est parfaitement bien fait, aucune trace de draps tirés ni d'oreiller écrasé par une tête ayant cherché du réconfort. La panique commence à m'envahir, l'espace spatio-temporel se déformant autour de moi et accentuant davantage les sons. Une goutte d'eau tombe et émet un petit 'poc' sonore, étant amortie par une autre masse liquide plus importante. Je ne cherche pas à réfléchir et je me jette dans sa salle de bain.
Il est là. La baignoire est remplie et ses cheveux bougent lentement sous l'eau. Ses yeux fixent sans aucune expression le plafond, son visage est livide et calme. Trop calme. Je m'aperçois au bout de quelques quarts de secondes que je l'observe à travers une masse d'eau et qu'il ne me prête aucune attention, fixant toujours au-dessus de lui un point fixe. Je plonge mes mains dans le liquide glacé, me figeant le sang et me hérissant les poils des avant-bras. Je passe l'une de mes mains derrière sa nuque et l'autre attrape son épaule droite pour le sortir avec force.
Je l'extrait complètement de l'eau qui doit le frigorifier et attrape une des serviettes. Je le fais asseoir contre le rebord de la baignoire tandis qu'il tousse légèrement et qu'il reprend son souffle. Je l'emmitoufle délicatement dans le grand tissu et lui tapote légèrement le dos pour l'aider à faire sortir les dernières traces d'eau de sa gorge. Il fixe alors le sol tandis que je le sermonne.
''Tu voulais te butter ou quoi ? T'as pensé un peu à moi, aux autres ? Nan, c'est sûr, tu ne penses qu'à toi et à ton petit confort…''
Il ne répond rien et reste toujours autant livide. Je me rends compte de mes mots. C'est vrai qu'il ne doit pas avoir une vie très agréable sous cette tutelle autoritaire qu'aime à jouer Lucius Malefoy. Je me renfrogne alors tout seul et me concentre à frictionner ses membres à travers la serviette pour activer sa circulation sanguine et le réchauffer tant bien que mal. Pourquoi le lien ne m'a pas informé de sa bêtise ? Serait-il possible que Draco ait fait un terrible effort de concentration pour garder l'ensemble en lui ?
Au bout de quelques minutes, le serpentard relève légèrement la tête et m'offre un regard rempli d'espoir. Il accroche ses doigts à mon débardeur et ouvre la bouche lentement pour laisser passer quelques mots dans un seul souffle.
''Fais-moi découvrir ce monde contre lequel j'ai été élevé et ce pourquoi on m'a appris à haïr…''
Je reste quelque peu interloqué face à son expression remplie d'attente, comme si j'étais le seul à pouvoir l'aider à cet instant. Ses yeux commencent lentement à briller de tristesse, se voilant derrière des larmes qui commencent à les envahir. Cela me surprend aussi d'avoir une telle requête de sa part et puis…c'est la première fois qu'il me demande quelque chose. Je lui souris alors timidement et lui réponds doucement pour ne pas trop le brusquer.
''Je te jure que dès qu'on aura une journée de libre avec ce foutu entraînement, je t'emmènerai voir les plus belles choses du monde moldu. Tu découvriras tellement de choses que t'en tomberas à la renverse !''
Il reprend alors contenance, inspirant une longue bouffée d'air, l'espoir envahissant ses poumons. Il s'aperçoit ensuite de sa position, lui nu sous une simple serviette qui, même si elle recouvre la quasi-totalité de son corps à part ses mollets, est apparemment trop peu pour lui. Il se relève alors vivement, plaquant avec soin la serviette contre sa peau pâle et sort d'un pas décidé de la pièce. Je le suis alors, n'arrivant pas à détacher mes yeux de son visage cristallin avec ses mèches blondes désordonnées lui collant à la peau. Il sort ses affaires d'entraînement et se retourne pour me faire face. Il me fixe avec un regard rempli de reproches et reste planté là.
'' Déjà que t'as pas dû te gêner pour me mater tout à l'heure, tu ne crois quand même pas que je vais me changer devant toi, Potter ?''
Je percute finalement ma bourde et sors rapidement de la pièce, plus confus qu'autre chose. Et puis qu'est-ce qu'il va s'imaginer, le fils à papa ? Qu'il est désirable ? Comme si j'avais eu le temps de le mater… Pfff ! Qu'est-ce qu'il m'énerve ! Il avait qu'à choisir un autre endroit pour faire sa tentative de suicide, ce pauvre crétin ! J'arrive d'un pas contrarié dans la salle d'entraînement et je laisse mon pied rageur s'écraser contre le mur.
Il arrive de son pas assuré et hautain. Il tente de me chercher du regard, un petit sourire sarcastique sur les lèvres. Je n'y fais pas attention, pas envie de me prendre une nouvelle fois la tête avec lui. Je sais que j'ai une attitude de bourru mal réveillé mais son comportement m'a plus que renfrogné et il le sait. Il s'en amuse d'ailleurs, tentant de me taquiner du regard mais je l'évite encore et encore. J'attends patiemment que la voix robotisée envahisse la pièce et cette dernière ne se fait pas prier davantage, nous invitant à prendre place sur les grands tapis.
''Bonjour très chers élus. Je vous souhaite la bienvenue en ces lieux et suis contente d'apercevoir la présence de notre Attaquant. Aujourd'hui je vais tenter de vous initier quelque peu aux arts martiaux et au combat au corps à corps. Je sais que lors de votre combat final vous utiliserez majoritairement vos capacités magiques, mais un peu de mise en forme ne peut pas vous faire de mal. Cela pourrait d'ailleurs vous être fortement utile pour éviter des sortilèges ou simplement le combiner à vos attaques magiques. Veuillez prendre place sur les tatamis je vous prie.''
Une fois placés, elle nous explique brièvement les bases de cet art mais sans trop rentrer dans les détails. Ce qu'elle souhaite, c'est qu'on s'affronte à main nues, qu'on apprenne à esquiver les coups et à être plus précis dans nos attaques. J'avoue que j'avais pas mal besoin de me défouler, mais être obligé d'affronter Draco... Je sens que ça va vite tourner au carnage, puisqu'il est la raison de mon énervement... Pas à dire, à cet instant précis, il m'exaspère vraiment!
On est désormais face à face, on s'observe, on se scrute pour deviner lequel des deux va débuter. On se tourne littéralement autour avec des regards perçants, voulant intimider l'autre. Ce n'est pas parce que tu penses que je te mattes, très cher colocataire, que je vais retenir mes coups... Je débute alors, lançant un coup qui arrive dans le vide. Mon poing en l'air, ayant loupé la chair douce et tendre de Draco. Trop lent... Mon adversaire attrape d'un geste furtif, précis et rapide mon avant-bras pour me faire basculer en arrière. Apparemment notre très cher fils à papa à l'air d'avoir déjà pratiqué dans son enfance vu la maîtrise dont il fait preuve. Le combat risque d'être épuisant...
Je me défoule littéralement contre lui, faisant ressortir toute ma haine emprisonnée. Je tape pour mes problèmes avec Sirius, pour tout ce que ce gosse de riche m'a craché à la gueule, pour cette foutue marque... Je tape pour le fait qu'on m'est arraché mes parents à la naissance, pour mon oncle et ma tante qui ne savent pas qu'un enfant, qu'il soit moldu, cracmol ou sorcier, a besoin d'affection... Je tape pour crier que j'existe et que j'aimerai enfin pouvoir faire ce dont j'ai envie de ma vie, gérer les minutes comme bon me semble... Draco sent mon état psychologique au bord de la décadence mais il ne dit rien. Il se laisse faire, parant un à un mes coups. Il doit comprendre que ça me fait du bien, que j'ai besoin d'extérioriser ma colère à ma manière, mais il sait aussi que je suis en train de m'épuiser. Je m'essouffle de plus en plus et il s'en amuse. Il reprend alors doucement le dessus sur moi, voulant me montrer une fois de plus qui est le maître et qui domine. Je me retrouve d'ailleurs rapidement cloué au sol, écrasé sous le poids du petit blond. Je le vois qui se relève, avec un sourire de satisfaction puis s'éloigne du tatami, s'asseyant un peu plus loin. Il a décidé de prendre une pose et ce n'est pas plus mal... Mon cœur cogne au fond de ma cage thoracique, entraînant avec son rythme infernal le flux de sang qui abreuve rapidement mes veines. Mes poumons demandent trop d'oxygène d'un coup et je peine à aspirer assez d'air pour assouvir sa demande.
''- Alors Potter, on est déjà fatigué?
- Je t'en pose des questions moi?
- Nan pas vraiment, mais moi j'en ai une pour toi: tu pourrais m'expliquer où tu étais encore passé cette nuit? Dis que je pue pendant que t'y es... A moins que tu aies trop peur que je vienne t'étouffer pendant ton sommeil ?''
Son rire sarcastique envahit la pièce. Il n'est plus du tout ce petit enfant que j'ai récupéré sous ce volume d'eau froide. Il a perdu son côté vulnérable et son côté chétif: il me cherche. Je ne sais pas pour qu'elle raison, mais j'ai l'impression qu'il tente de masquer quelque chose à travers cette attaque, comme s'il ne voulait pas que je sache... Je réfléchi alors brièvement ce qu'il voudrait bien éviter comme sujet alors qu'un souvenir auquel je n'ai pas vraiment fait attention ce matin me revient. Son lit n'était pas défait, alors... Où a-t-il dormi? Ce rêve étrange alors que j'étais à moitié endormi me susurre la réponse: mon propre lit n'était pas refait pour la bonne et simple raison que quelqu'un l'a occupé.
''Pourquoi, ma vie t'intéresse-t-elle à ce point? Cela m'étonne de toi Malfoy. En remarque, si je t'intéresse autant, tu vas peut-être m'aider à répondre à la mienne de question: pourrais-tu m'expliquer pourquoi mes draps étaient défaits alors que les tiens étaient tirés correctement et arrangés à souhait?''
Un petit sourire de victoire prit place au coin de mes lèvres tandis qu'il se renfrogne. Je n'aime plus cette ambiance lourde lorsqu'on se cherche de la sorte. Je tente alors de trouver un sujet plus doux et une image me revient en tête: s'il apprend ça, obligé il va rire.
''Au fait Malfoy, tu sais pas qui j'ai retrouvé à moitié dénudée dans le lit de Ron?''
Il me fixe alors avec des yeux ronds, surpris de mon initiative et en même temps intéressé par mes dires. Il émet un petit sourire ayant, une proposition à me suggérer.
''Nan... Quand même pas Granger...''
Je hoche la tête pour lui assurer que si et il se met à rire. Je préfère le voir comme ça, ses traits détendu par la surprise et la bonne humeur, plutôt que recouvert d'eau froide et lugubre. Moi aussi je me mets à rire, accompagnant le sien et mêlant nos deux voix. Ça me fait du bien aussi, même si c'est plus nerveux qu'autre chose...
''Oui bon ça va hein? Je voulais détendre l'atmosphère mais ne te fou pas trop de la gueule de mes meilleurs amis..''
Il s'arrête alors, laissant tout de même un sourire sur ses lèvres pâles et douces. Cela m'étonne d'ailleurs qu'il soit autant respectueux envers moi, envers Ron et 'mione. J'avoue que moi aussi cela m'avait fait sourire de les voir ensembles, surtout d'apprendre que ma meilleure amie avait enfreints le règlement pour son cher et tendre...
Ce qui me touche le plus dans l'attitude présente de Draco est le fait que, pour la première fois de notre existence, nous avons ri ensemble... Lui et moi, Malfoy et Potter.
