Protect-me
Chapitre 16
Réchauffe mon cœur
Je m'éveille péniblement, un poids pesant avec douleur sur mon cœur. Emmitouflé sous la couette, les rayons du soleil s'amusent avec mes iris, les dilatant avec soin et tentant de les tirer de ce sommeil engourdi. Oui, j'ai mal dormi. Une nuit agitée, mon esprit n'arrivant pas à faire la part des choses entre ces derniers évènements et le fait que Dray ne fasse comme si de rien était, comme si je ne lui avais rien dit. Cela m'exaspère au plus haut point. Comment laisser passer une telle déclaration sur le compte du néant? Cela me blesse… mais… je préfère qu'il réagisse de la sorte plutôt que de me repousser violemment. Je tire finalement les draps de mon torse. Je sais que si je ne le fais pas d'un coup sec et que je ne sors pas mes fesses de là rapidement, je vais encore traîner un temps infini et Draco va encore gueuler… Ouais, je sais, ces temps-ci je suis toujours à la bourre aux séances d'entraînements mais… est-ce ma faute si la nuit je n'arrive pas à dormir parce que je rêve de lui?
Une semaine que je me suis expliqué avec mon parrain, et donc de ce fait une semaine que Dray fait comme si de rien était. Une semaine que je ne sais plus comment réagir, une semaine que je bégaye en lui adressant la parole et donc autant de temps à ne pratiquement plus lui adresser la parole. Je ne sais plus que faire… Je le sens s'éloigner de moi petit à petit, comme si cela n'était qu'une fatalité. Nos dialogues me manquent, il me manque.
Mes pieds se posent à regret sur le parquet froid, puis ne rechignent pas tandis que je me lève au ralenti et qu'ils doivent porter mon poids. Je ne prends pas la peine de passer un quelconque pantalon mais enfile tout de même un tee-shirt trop large pour moi et me dirige d'un pas lent vers la cuisine. Je tente de retenir un nouveau bâillement, mais sans succès.
Il est déjà là, comme tous les matins depuis que nous nous sommes installés ici. Il boit son café, son nez caché par la tasse. Je lui murmure un simple bonjour timide auquel il me répond. La discussion s'arrête là alors je prends place, face à lui. Notre elfe de maison vient m'apporter mon petit déjeuner que j'entame avec négligence, n'étant pas vraiment concentré sur ma tartine… Non, ses yeux sont là, en face de moi, à quelques centimètres, et je n'arrive même pas à attirer leur attention plus d'une minute. Cela me rappelle… cette fois, où je l'ai trouvé allongé dans sa baignoire, dans cette eau glacée et avec ses yeux si… Je frissonne alors lentement en imaginant quelle aurait été ma vie si ce jour-là je ne l'avais pas trouvé à temps.
Le silence est pesant tandis que je reste sur sa tentative de suicide, cette dernière ne voulant pas rester claire dans mon esprit et me laisser en paix. Je décide finalement de faire abstraction du manque de communication évident qui a touché notre relation et ose tout de même engendrer une conversation.
''Dray… pourquoi tu as voulu te noyer?''
Je le vois sursauter en m'entendant lui adresser la parole. J'ai beau avoir récupéré ma voix dernièrement, je ne comprends pas pourquoi il réagit de façon si extrême. Il relève alors ses yeux de son bol et fronce les sourcils.
''- Me noyer?
- Oui, le jour où je t'ai trouvé dans ta salle de bain…
- Ca ne te… regarde pas.''
Il redirige son attention sur son café et le termine d'un trait, repose rapidement son bol sur la table et commence à s'enfuir, comme à chaque fois que je tente d'avoir une discussion avec lui; depuis ce soir-là… Mais là, je ne compte pas le laisser s'enfuir, car cette réponse je tiens à l'avoir!
Je me relève alors vivement et à l'aide de grands pas, j'arrive à le rattraper et à accrocher son avant-bras d'une poigne ferme. Il se retourne alors, ancre son regard de glace dans mes iris pour descendre ensuite jusqu'à mon emprise sur son bras.
''Lâche-moi Potter.''
Je lui réponds à la négative d'un signe de tête qu'il ne peut pas voir, son regard étant irrémédiablement figé sur mes doigts resserrés autour de sa peau pâle. Autour de ma prise, un halo rouge commence à prendre place. Je sais que je commence à lui faire mal, que mes doigts le serrent beaucoup trop fort mais… Pour une fois que j'arrive à le retenir, qu'il ne s'enfuit pas…
''- Écoute Dray, ça me fait chier que tu le prennes comme ça. J'essaie de te comprendre, de faire des efforts pour qu'on ait des relations potables, mais si tu ne réponds pas à mes questions, j'peux pas faire grand-chose…
- Si, tu pouvais juste te la fermer et me laisser tranquille…
- Putain Dray! Tu comprends pas que ta vie m'importe plus que tu ne le penses? T'en a donc rien à foutre de mes états d'âmes?
- Lâche-moi…''
Mes doigts se détachent un à un, laissant derrière eux une légère marque rouge…Je suis dépité, alors je laisse mon regard aller lentement vers le sol. Dray me plante là, allant se préparer pour notre entraînement du jour. Je fais alors de même, d'un pas traînant; je n'arrive pas à comprendre ce que je fais de travers avec lui.
Quelques minutes plus tard, je me retrouve confronté à son regard tandis qu'il m'attend, adossé contre l'un des murs de la salle d'entraînement. C'est alors à moi de faire comme s'il ne s'était rien passé, ignorant légèrement sa présence. Et là, à mon comble et surtout à mon bonheur, mon cœur rate un battement tandis qu'il m'adresse la parole.
''Contrairement à ce que tu penses, je n'ai eu aucunement envie de mettre fin à mes jours. Ce n'est qu'une de tes interprétations et je suis désolé que la situation a fait que…''
Je me retourne alors pour lui faire face. Je n'arrive pas à cerner son comportement. Un coup il m'envoie bouler, un autre il se décide de me parler sans tout m'expliquer… Il me laisse dans le flou le plus total et ça m'exaspère! S'il n'a pas voulu se tuer, que faisait-il donc sous cette eau glacée!
''- Alors… Pourquoi?
- Parce que… Écoute Harry, ma vie est trop compliquée et je ne pense pas que ça t'intéresse…''
Son ton est lourd de désespoir. Et puis comment ça, ça ne m'intéresse pas? Je sais qu'il crève d'envie de se libérer de ce poids qui pèse depuis trop longtemps sur ses épaules, mais qu'en même temps il ne veut pas se mettre en position de faiblesse et donc dire quoique ce soit. Je tente alors de faire venir ses mots avec un ton rassurant.
''-Bien sûr que ta vie m'intéresse….Peut-être même plus que la mienne ! Dray, j'veux pas te forcer à tout m'expliquer. T'as le droit d'avoir tes propres secrets, mais j'aimerais comprendre, j'aimerais TE comprendre.
- Pourquoi?
- Pourquoi quoi? Pourquoi je veux te comprendre? Mais parce que je tiens à toi plus que je ne peux l'imaginer moi-même! Parce que j'ai appris à te connaître tel que tu es, au-delà des apparences et des préjugés que j'ai pu avoir à ton propos.''
Je le vois hésiter, mon envie de le comprendre le décidant peut-être totalement. Il soupire finalement et se laisse porter par une confession gardée depuis trop d'années.
''Je ne sais pas vraiment par où commencer mais… t'es-t-il déjà arrivé de te rendre compte qu'on attend sans cesse quelque chose de toi alors que tu t'en sais incapable?''
Dans un silence respectueux, je hoche la tête, me rappelant au passage tout le poids que l'ordre du phœnix peut porter sur mes épaules.
''C'est ce qui s'est passé durant toute mon enfance… Il fallait toujours que je me dépasse, toujours que j'excelle en tout sous les ordres de mon père. Au début, je croyais en lui, je croyais en moi, mais j'ai vite compris que je n'étais pour lui qu'un simple soldat. Il fallait que je sois bien éduqué pour pouvoir entrer dans le moule qu'il m'avait créé et surtout pour faire honneur à son sang. Depuis ma naissance je possède le statut de Malfoy et comme ce tatouage, il me colle à la peau. Des fois j'ai envie de cracher sur mon nom, de m'arracher à cette conception du mot ''famille'' que peut avoir mon père, mais je ne le peux pas. Alors…''
Il laisse tomber son regard au sol. Il me fuit une nouvelle fois des yeux, ne voulant pas voir dans mes iris un quelconque jugement… Quand est-ce qu'il comprendra que je l'aime tel qu'il est?
''- J'aime à me retrouver entouré d'eau. Tu sais, tu n'entends plus aucun bruit à part ton propre cœur qui bat lentement et qui résonne à travers cette masse liquide. Le temps se ralentit pour se faire carrément irréel. Tu n'as plus rien à capter, plus rien à analyser, juste ce rythme provenant de ta propre vie qui te rappelle que tu n'es pas encore parti dans l'au-delà. J'aime cela, car j'ai l'impression de flotter et je me sens vivre.
- Donc ce n'était pas une tentative de suicide.
- Non, juste une rencontre avec moi-même, mes pensées flottant elles aussi avec l'eau…
- Tu me sembles… ''
Il relève la tête vivement et ancre ses yeux dans les miens. Je sais à l'avance qu'il a remis son masque pour pallier à la scène d'émotions qu'il vient de m'offrir.
''- Je ne veux pas de ta pitié, Potter. Ni de ton jugement.
- Je n'avais ni l'intention de te juger, ni celle de te traiter différemment.''
Je vois ses traits se décontracter tandis qu'il prononce un simple ''désolé'' un peu timide. Je le sens trop tendu ces derniers temps… En espérant que cette séance d'entraînement canalisera ses contrariétés.
Cette dernière débute d'ailleurs avec entrain, la voix robotisée nous expliquant que cette séance est consacrée à l'invocation. Depuis la première apparition d'Ahurie, je revois ce dernier régulièrement, ayant ainsi créé une sorte de lien invocateur-chimère. Seulement je sais qu'invoquer en tant qu'attaquant est beaucoup plus compliqué que ma propre réussite. A ce que j'ai cru comprendre dans l'un des livres de notre salle de repos, les chimères se référant aux attaquants sont beaucoup plus difficiles à manier, à apprivoiser et donc à éduquer.
Je regarde Draco, fronçant des paupières… Je ne peux m'empêcher de l'observer avec cette lueur au fond de mes yeux, celle qui fait battre mon cœur avec fougue et tendresse. Il semble plus concentré que jamais sur la mission qu'on lui donne. Comme s'il avait quelque chose à prouver. Je serais toujours là… toujours là pour qu'il puisse se reposer sur mes épaules et qu'il réussisse ou non cette invocation, il restera pour moi le même. Ce gosse parfois arrogant puis agréable, tantôt hargneux puis sensible, mais tellement attachant. Il tente de se cacher derrière cette facette que son père lui a imposée, seulement cette dernière s'affaiblit de jour en jour. Parfois il se retrouve nu, face à mon regard, tel un enfant qui n'attend que les bras de sa mère pour s'y recroqueviller.
J'attends qu'il lise les dernières instructions qui se réfèrent à son invocation pour le voir se placer au centre de la pièce. La même femme en kimono apparaît lentement sur la grande glace qui lui fait face. Son cerveau mémorise les pas lors des premiers exemples puis il laisse ses membres se faire guider par ses gestes gracieux. J'ouvre alors davantage les yeux, fasciné par cette aisance qui règne dans sa prestation. Il me semble même être dans les airs, flottant parmi les âmes pures. Il ne manque plus que les ailes d'anges pour l'encadrer et je me croirais dans le ciel.
Je reviens à la réalité en m'apercevant que mon dit ange vient de tomber au sol dans un bruit sourd et ronchonne à moitié contre cette satanée invocation. En fait, il vient réellement de flotter dans les airs, et tandis que je l'observe tel un affamé, il en bave littéralement…Je le laisse tout de même retomber encore une ou deux fois pour me rendre compte que lui, en version attaquant, flotte largement plus haut que moi et que sa chute en est d'autant plus importante. Je me lève alors, tandis qu'il commence à s'énerver contre lui-même. Je le sens à travers mes veines que son calme quitte son sang, ce qui est très mauvais pour une invocation. La chimère ressent en quelques sortes nos sentiments au moment de l'invocation, et si sa ''Shiva'' sent qu'il est plus que contrarié, cela ne risque pas vraiment de lui plaire… Je m'approche alors lentement de lui, et tandis qu'il fait de grands gestes, j'attrape l'un de ses poignets fermement. Il a besoin de savoir qu'il a quelqu'un pour lui, quelqu'un pour l'aider…
Il stoppe tout mouvement, me regarde avec des yeux remplis d'incompréhensions puis il se détend lentement. Je crois qu'il a compris. Je passe derrière son dos pour finalement attraper son deuxième poignet. Là, je l'accompagne dans sa danse, ayant un rythme plus lent et donc ne pouvant pas léviter, pour lui montrer le passage qu'il rate à chaque fois: le moment d'ouvrir les paumes au ciel. A cet instant, je m'approche encore un peu plus de son dos, collant presque mon torse à son corps, pour pouvoir attraper ses doigts et les ouvrir délicatement. Là, je sens l'odeur de ses cheveux qui me chatouillent tendrement le visage. Mon cœur s'accélère à cette pensée. Il est là, si proche de moi, si fort et en même temps si fragile… Rien ne peut m'empêcher de le prendre dans mes bras… oh oui, juste une fois, sentir ce corps chaud et tendre contre moi, vivre et respirer près de mon âme… Je m'y résous pourtant. Il n'a pas répondu à mes sentiments et je respecte les siens. Alors j'attendrais.
Je m'approche un peu plus de son oreille pour lui chuchoter calmement quelques conseils supplémentaires.
''Ça ne sert à rien de s'énerver Dray… il suffit de trouver le bon feeling, le bon mouvement. Il faut plaire à la chimère appelée. Une invocation se doit d'être une offrande dans les deux sens.''
Je le relâche alors lentement, à regret, pour le laisser essayer à nouveau. Il suit mes conseils, retentant un nouvel essai. Il arrive alors à devenir à moitié transparent, comme je l'avais réussi, mais sa chimère n'apparaît toujours pas et il commence à perdre de l'altitude. Je le vois se battre avec lui-même, se refusant à retomber, puis finalement la gravité l'emporte sur sa détermination. Le vent s'infiltre entre les mèches de ses cheveux platines, jouant avec leur douceur et leur mouvement. Le choc est quelque peu brutal, faisant fléchir mes jambes, mais je le tiens, là, dans mes bras, lui évitant une nouvelle chute douloureuse.
Mon visage est à quelques centimètres du sien et mes joues se réchauffent petit à petit devant une telle proximité. Il sait que cette position est pour moi difficilement supportable, et pourtant j'ai été au-delà de mes propres désirs pour l'empêcher de percuter une nouvelle fois le sol. Je me retiens de ne pas le serrer davantage contre moi tandis qu'il encre ses yeux dans les miens. Ils reflètent une lueur que je n'arrive pas à déterminer totalement. Un mélange d'incompréhension, de pure joie, de contrariété… Puis je sens ses bras passer rapidement autour de mon coup et sa tête venir se plaquer contre mon épaule dans un élan que je n'arrive pas à comprendre. Dray…. Pourquoi fais-tu cela si tu ne veux pas de moi?
''Merci… Tu es le seul à m'être jamais venu en aide…''
Oh… sa voix ressemble à celle d'un petit enfant, légèrement cassée par les sanglots qui remontent lentement le long de son corps. Je sens bientôt ses larmes imprégner mon débardeur et je ne peux m'empêcher de caresser son dos d'un geste tendre et rassurant. Je ne sais pas quoi répondre à cela, seulement que…
'' Je serais toujours là pour toi…Quoiqu'il arrive.''
Je sens alors sa tête se relever de mon épaule et se dégager lentement pour me faire face. Il ancre une nouvelle fois ses yeux un peu plus brillants de par les larmes et hoche la tête pour m'indiquer qu'il en a conscience. Je le tiens désormais par la taille pour l'empêcher de tomber et tandis qu'il me regarde toujours, je lui souris tendrement en l'incitant à faire de même… Le sourire lui va si bien.
Ses lèvres s'incurvent lentement, faiblement, puis son sourire devient plus franc tandis que ses prunelles brillent étrangement. Comme s'il venait d'avoir une idée… Il se mord finalement la lèvre inférieure d'une façon espiègle, puis, en l'espace de quelques secondes, sa bouche chaude se retrouve sur le coin de la mienne pour disparaître comme elle est venue, furtivement. Il se dégage de mes bras et se repositionne pour une nouvelle invocation. Je me demande si ce baiser volé n'est pas le fruit de mon imagination, mais le sourire persistant sur les lèvres roses de Dray m'indique le contraire.
Je porte ma main jusqu'à ma joue où, quelques secondes plus tôt, ses lèvres roses, si tentatrices, se sont posées. Joue-t-il avec mes sentiments?
''Tu viens m'aider?''
Je le vois toujours en position, attendant ma présence à ses côtés pour une nouvelle tentative. Je découvre alors une nouvelle facette de mon colocataire, celle de l'enfant sensible qui a besoin de protection et d'attention. A sa requête, je sors de mes pensées et je le rejoins rapidement, un sourire sur le visage. Soit. J'ai promis d'être toujours là pour toi, quoiqu'il arrive…
Il flotte de nouveau dans les airs et cette fois-ci, il commence légèrement à disparaître. Son invocation touche à son but, et l'entité appelée répond à son appel. Cette dernière apparaît dans un ballet de brume glacée pour nous offrir finalement son doux visage. Oui, Shiva vient d'accepter de servir Dray.
Grande, mince, la peau sûrement froide vue sa couleur bleuté, de longs cheveux bleus retenus par différents anneaux en ses extrémités, la jeune femme possède une prestance que je n'ai jamais vu. La tête haute, ses frêles épaules recouvertes par un simple drap blanc pour cacher sa nudité, elle nous offre son regard bienveillant. Cette dernière se présente rapidement comme la déesse des glaces et nous montre sa dextérité à manier le froid. Elle semble si fragile et pourtant si forte.
Elle repart finalement pour rejoindre son monde à elle, fait de rêves, tandis que Dray pose lentement pied à terre.
''Alors, content?''
Là, je n'ai plus le même Draco qui s'offre à moi. Il se retourne, me fait face, puis s'avance vers moi d'un pas sûr. Le petit enfant qui avait besoin de protection s'est envolé et je retrouve le provocateur né. A seulement quelques centimètres de moi, il prend une position quelque peu suggestive sans même me toucher, mais je sens son souffle chaud caresser ma joue. Là, ses lèvres tout près de mon oreille, il me chuchote sensuellement ces quelques mots.
''Tout dépend de ce que tu appelles content, Harry… A toi de me montrer ce que tu veux, maintenant…''
Avant de s'éloigner d'un pas conquérant, il laisse sa langue glisser furtivement sur le lobe de mon oreille pour me planter une deuxième fois dans cette salle.
