Bon et bien voilà, je reviens avec une nouvelle fic. La suite de la première en fait. Je pense vraiment qu'il faut avoir lut « a la frontière de la réalité » pour bien comprendre cette histoire. Alors voilà. On est toujours dans nos deux univers alternatifs, celui de Saiyuki et le notre. Bonne lecture.

Note : toujours yaoi, bien sûr.


Chapitre 1 : Vacances…

La mer, la plage, le soleil. Un rêve. Goku ouvrit les yeux et embrassa le paysage qui s'offrait à lui.

La mer bleue semblait calme. Elle remontait doucement sur le sable qu'il imaginait être doux au touché, même si, du haut de sa falaise, il ne pouvait que le voir. C'était véritablement un spectacle à couper le souffle pour quiconque n'avait pas l'habitude de le contempler. Le gamin se mit à sourire bêtement en regardant vers l'horizon.

Gojyo, un rouquin qui se tenait à côté du petit, semblait amusé par la situation. Il lança un regard en biais à Hakkai, un grand brun au sourire charmeur, et lui lança un clin d'œil. Le brun lui répondit d'un nouveau sourire avant de reporter son attention sur l'horizon. Eux, ils connaissaient déjà ce paysage par cœur, et pour cause, ils venaient tous les ans passer leurs premières vacances de l'année scolaire dans ce camping situé à deux pas de la mer. Mais pour leurs deux amis qui se trouvaient avec eux ce spectacle était tout nouveau, et ils étaient abasourdis par ce qui s'offrait à leurs yeux.

Gojyo et Hakkai étaient deux amis de longue date. Ils étaient internes dans un lycée d'une grande ville quelconque du centre du pays. Le reste du temps, ils vivaient ensemble dans un petit studio qu'ils louaient seulement lors des grandes vacances. Ils comptaient se louer définitivement cet appartement à la fin de leurs études, dans moins d'un an, pour y vivre définitivement. Ils avaient rencontré le petit brun du nom de Goku et le grand blond qui se tenait un peu à l'écart nommé Sanzo, au début de l'année. Cette rencontre remontait déjà à plusieurs semaines. Des liens très forts s'étaient rapidement établis entre les quatre jeunes hommes, à la surprise totale du reste de l'établissement. Le pion, le dragueur, l'intello et le môme. C'était l'alliance la plus improbable du lycée. Ils avaient tous des caractères très différents, et tout le monde se demandait comment ils parvenaient à se supporter.

En temps normal, Gojyo et Hakkai partaient toujours seuls à la mer pour leurs premières vacances. Ça leur permettait de se reposer efficacement avant de retourner travailler au lycée. C'était la première année qu'ils amenaient des personnes étrangères dans leur « sanctuaire » Pourtant ils n'avaient même pas eu besoin de discuter longtemps avant de prendre cette décision. Elle s'était imposée d'elle-même. Si Gojyo et Hakkai partaient en vacances alors ils emmenaient leurs nouveaux amis.

Un silence parfait c'était abattu sur le petit groupe. Seul le bruit des vagues venant se briser en contre bas venait le troubler. Ni le pion, ni le môme n'osaient prononcer un seul mot de peur de briser l'atmosphère presque sacrée qui régnait en haut de la falaise. Et, pour que le gamin se taise, il en fallait beaucoup… Il en avait même oublié de réclamer à manger !

Dans le ciel, une mouette poussa un cri d'approbation face à ce silence. Goku détacha à grande peine ses yeux de l'immense étendue bleue qu'il voyait pour la première fois de sa courte vie et les leva vers le ciel pour y suivre le vol du grand oiseau blanc.

- Bah alors Goku ? T'as jamais vu d'oiseau de ta vie ou quoi ? demanda Gojyo en ricanant et en rompant ainsi le silence quasi religieux qui commençait à lui peser.

- Bien sûr que si ! répondit violemment le môme. Mais jamais des comme ça…

Il avait murmuré cette dernière phrase sans quitter l'oiseau des yeux. Le rouge avait légèrement coloré ses joues, comme s'il avait honte de ça déclaration.

Le rouquin, qui s'attendait à une réaction plus violente de la part de son cadet, dévisagea le petit brun sans rien ajouter d'autre en haussant imperceptiblement les sourcils. Sans vraiment en avoir conscience, il posa une main dans les cheveux du plus jeune du groupe et les ébouriffa gentiment.

Finalement il l'aimait bien ce môme. Il aimait ce chamailler avec lui à tout bout de champs, que ce soit après une longue journée de cours ou après une dispute avec son petit ami. Ça le remettait d'aplomb et lui rendait le sourire une fois la bagarre finie. Et puis surtout cela mettait de l'animation au sein du groupe.

En sentant la main de son ami dans ses cheveux, Goku ne put retenir un rire de franchir ses lèvres. Au fil du temps, une relation quasi-fraternel c'était installé entre les deux jeunes hommes. Gojyo était le grand frère gaffeur et Goku le petit à protéger. Et même si jamais ils ne se le seraient avoués en face, ils s'aimaient bien.

Sanzo, le grand blond un peu distant, s'approcha discrètement du petit groupe. Il sembla hésiter quelques instants avant de s'arrêter au côté du rouquin. Gojyo le remarqua et attrapa d'autorité la main qui s'offrait à lui. Le pion la lui laissa de bon cœur.

Goku se tourna vers le blond et lui sourit gentiment.

- Dis Sanzo, j'ai faim !

Les vacances commençaient on ne peut mieux pour le petit groupe.


Gojyo sortait petit à petit de son sommeil. Il s'étira dans le lit en faisant attention à bouger le moins possible. Il ne voulait surtout pas réveiller celui qui partageait son lit. Son ami était bien plus tendre endormit. Quand il ouvrait les yeux, Gojyo avait tout juste le droit à un sourire. Les moments qu'il pouvait passer à ses côtés étaient trop rares et trop précieux à ses yeux pour qu'il ne les écourte aussi bêtement.

Inconsciemment, le bonze qui dormait toujours, se rapprocha du corps chaud qui se trouvait à ses côtés. Le rouquin le regarda faire, un sourire attendrit aux lèvres. Il passa un bras protecteur, et possesseur, autour de sa fine taille.

Il n'aurait su dire depuis combien de temps ils étaient ensemble. Quelques semaines. Un mois, un mois et demi grand maximum. Et pourtant pour lui ça lui semblait une éternité. Une merveilleuse éternité. Chaque nuit passée aux côtés de son amant était comme un rêve enfin devenu réalité. Jamais il n'aurait imaginé être aussi bien dans les bras de quelqu'un, et surtout pas dans ses bras à lui. Si un jour quelqu'un lui avait dit que ce bonze pourri pouvait se montrer si tendre une fois la lumière éteinte il lui aurait tout simplement ri au nez.

Il passa une main câline sur la joue de son amant. Il avait la peau si douce… Elle était devenue comme une drogue pour lui. Jamais il ne pourrait sans passer maintenant qu'il y avait goûté. Il l'aimait trop… Il aimait tout chez ce fichu bonze…

Il arrêta de caresser la joue de son ami. C'était bien le verbe « aimer » qui venait de lui traverser l'esprit ? Oui sans doute… Après tout c'était normal, il était si bien avec lui. Oui, il l'aimait. Il aimait le moine Sanzo.

Le dit moine se resserra un peu plus pendant que le sourire s'effaçait du visage du kappa. Quand ils avaient commencé à passer leurs nuits ensemble, ils avaient décidé d'un commun accord de ne rien dire aux autres. Bien sûr leurs deux amis n'étaient pas dupe, en particulier Hakkai qui connaissait Gojyo par cœur à force de vivre à ses côtés. Il savait qu'il se tramait quelque chose de pas très catholique dans son dos. Mais Sanzo pensait que c'était mieux pour la simple raison qu'entre eux il ne devrait jamais y avoir rien de plus que du cul. D'après lui, il n'était pas possible qu'il y ait autre chose entre eux deux. Gojyo ne pouvait pas s'attacher à quelqu'un selon les dires du moine, et pour sa part Sanzo ne voulait pas s'attacher à quelqu'un. Gojyo avait accepté ces conditions d'un baiser « sauvage » en le plaquant contre le mur.

Il tenta d'imaginer deux secondes la réaction de son ami s'il lui disait qu'il était tombé amoureux malgré l'interdiction. Le bonze le prendrait mal sans aucun doute. Il l'enverrait balader et lui passerait ses prochaines nuits seul, dans des draps froids…

Ils couchaient ensemble ça ne devait pas aller plus loin.

Pendant quelques secondes, Gojyo laissa son esprit dériver vers le rêve qu'il avait fait alors qu'il était inconscient après un combat un peu plus dur que les autres. Comment le rouquin du monde de ses rêves s'en sortait lui ? Est-ce qu'il aimait aussi son Sanzo ? Et est ce que ce Sanzo l'aimait en retour ?

Il poussa un soupir. Il racontait n'importe quoi ? Décidément, ce moine le rendrait fou un jour ou l'autre.

En sentant Sanzo se coller encore un peu plus à lui. Gojyo se sentit soudain mal. Son ami était trop près de lui. Il se leva d'un coup, envoyant le moine voler au travers du lit. Il sortit du lit sans un coup d'œil pour le moine qui le regardait sans trop comprendre, et se dirigea vers la salle de bain.

Le bonze s'assit et regarda son ami quitter la pièce. Quand il vit la porte de la salle de bain claquer, il poussa un soupir tout en ramenant ses genoux contre lui.


à suivre...