Voilà. C'est le chapitre 3. Il se déroule uniquement chez notre très cher moine et sa bande. Il se déroule pendant l'épisode "choisit ton chemin" de la saison un. (je crois que c'est ça le titre mais je suis pas trop sur...)
J'ai découpé l'épisode en plusieur partie pour que ce soit mon compliqué pour moi. Donc ce chapitre est un peu plus court que les précédant.
Voilà, bonne lecture...
Chapitre 3 : La rencontre
La voiture fonçait sur la route déserte. Personne à gauche, personne à droite, personne derrière et le chemin semblait désespérément vide à l'avant. Pourtant, si on en croyait la carte qu'Hakkai avait étudié le matin même, ils ne devraient pas tarder à arriver dans un petit village de quelques centaines d'habitants. Mais bon, la carte était vieille et aujourd'hui soit la population du village avait doublé, soit elle était passée à zéro. Le petit groupe espérait que la première solution était la bonne, ils avaient vraiment besoin de faire une pause dans un village. Ne serait-ce que pour remplir leurs paniers à provision. Goku les avait quasiment vidés au dernier repas. Et puis, ils rêvaient tous d'un bon lit où passer la nuit. Un lit, des cigarettes, de la nourriture et des femmes, voilà ce qu'il leur fallait pour se remettre de leur voyage.A l'arrière de la voiture, Gojyo et Goku se chamaillaient; comme à leur habitude. Et comme souvent, la dispute portait sur un élément crucial de la vie du singe : la nourriture.
Sanzo chercha ses clopes dans la poche de sa robe de moine avant de se souvenir qu'il n'en avait plus. Il laissa retomber sa main sur ses genoux. Vivement qu'ils arrivent au village! S'il n'avait pas bientôt sa dose de nicotine il n'allait pas tarder à commettre un meurtre. Il ne parlait pas, comme d'habitude, se murant dans son éternel silence. Le moine tentait de faire le vide dans son esprit, mais c'était mission impossible! Gojyo revenait tout le temps dans sa tête. Il n'arrivait pas à ôter ses magnifiques yeux rouges de sa cervelle. Il ne savait pas comment se séparer de ces fichus souvenirs qui revenaient sans cesse le hanter. Ils lui rendaient véritablement la vie impossible. Depuis qu'ils s'étaient séparés, il ne cessait de penser à lui, bien plus qu'à l'époque où ils étaient ensemble.
"Séparés", "étaient ensemble", pffou, comme si ces mots pouvaient s'appliquer à l'histoire qu'ils avaient vécue. Ensemble, ils ne l'avaient jamais été. Ils couchaient ensemble, voilà tout. Il n'y avait jamais rien eu de plus entre eux. Pas de sentiments... Rien.
Sanzo ruminait encore ses sombres pensées quand il remarqua que les voix derrière lui s'étaient tues. Quoi? Ils s'arrêtaient en pleine dispute? Serraient-ils arrivés à un compromit? Non! Impossible! Le moine releva la tête.
Les regards des quatre jeunes hommes présents dans la jeep convergèrent vers quelque chose se trouvant sur la route.
Quatre personnes se trouvaient en travers de la route, leur carriole renversée leur barrant le chemin. Des femmes. Quatre jeunes femmes. Mignonnes dans leurs genres. Pas des canons, mais pas mal quand même. Une brune, une petite fille qui devait avoir la même taille que Goku, une autre aux cheveux mauves et une aux cheveux roux. Cette dernière portait une robe bleue avec un décolleté assez avantageux. Le moine n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'au moment au Gojyo ouvrit la bouche c'était cette fille qu'il regardait.
- Des femmes, qu'elle bonne surprise !
Le sang du bonze s'arrêta de circuler dans son corps et il eut l'impression que quelqu'un avait posé sa main sur sa bouche pour l'empêcher de respirer. Gojyo. Gojyo avec des femmes à moins de deux cents mètres de lui. Un panneau "attention danger" s'alluma au fond de son cerveau.
- Excusez-nous, mais nous aurions besoin d'aide, déclara la femme aux cheveux mauves qui semblait être la plus vieille du groupe.
Gojyo sauta à terre et courut en direction des quatre femmes. Sanzo dut se faire violence pour ne pas l'attraper par le bras et le tenir près de la voiture. Près de lui. Le bonze n'avait qu'une envie : se lever, attirer le rouquin contre lui et plaquer ses lèvres contre les siennes, juste histoire de signifier qu'il était sa propriété privée ; que ces filles tentent même de l'approcher de trop près et elles découvriront que son flingue à monstres marchait à la perfection.
Gojyo était en train de parler avec ces femelles. Sanzo resta de marbre, même lorsque son ancien amant lança un clin d'œil en souriant à Hakkai. Le brun sourit. Le moine ne remarqua pas le coup d'œil plein de compassion que lui lançait le conducteur. Son esprit était occupé par une seule et unique pensée : il avait définitivement perdu son Gojyo.
Ils les avaient aidés. Peut-être n'auraient-ils pas dû. Le peut-être était même superflu selon le moine. Sanzo avait la très nette impression que ces filles n'aillaient leur causer que des ennuis. Et quand il s'agissait d'ennuis il se trompait très rarement.
Pourtant, malgré toutes ses réticences, ils les avaient aidés. Pour les remercier, les quatre femmes, qui s'étaient avérée être quatre sœurs, les avaient guidées jusqu'à la ville où elles vivaient. Là, elles les avaient dirigés vers la meilleure des auberges.
Elles les avaient laissés seuls afin qu'ils s'installent tranquillement. Elles ne tarderaient pas à revenir afin de dîner tous ensemble. C'est elles qui invitaient. Ils avaient bien évidement voulu refuser poliment, mais elles avaient insisté. Gojyo avait finit par accepter. Sanzo n'avait rien dit, se contentant de regarder la scène de loin.
Le moine déposa ses sacs dans sa chambre. Ils avaient tous réussi à avoir une chambre individuelle. Un luxe rare pour les quatre voyageurs. Il jeta ses affaires dans un coin et s'effondra sur son lit. Heureusement que personne ne pouvait le voir ! Sa réputation d'insensible s'envolerait en fumée... Il ferma les yeux. Le visage de Gojyo vint s'imprimer au fond de son cerveau. Ses cheveux, ses yeux... Ses yeux se posant sur elle. La dévorant littéralement du regard ! Dire que le dîner n'avait pas encore eu lieu ! Qu'allait-il se passer ensuite ?
Il laissa un soupir franchir la barrière que formaient ses lèvres. Il était seul dans cette chambre, il pouvait se laisser aller comme bon lui semblait.
- Tu es sûr que ça va?
Le bonze se releva d'un bond sur son matelas et se retrouva nez à nez avec un Hakkai tout sourire qui s'était assit sur le lit. Il avait franchit la porte en faisant le moins de bruit possible, et avait refermé le battant de bois sans attirer l'attention du moine. Depuis combien de temps était-il là? Quelques secondes ? Depuis le début peut-être ?
- Bien sûr que je vais bien ! répliqua violemment Sanzo. Pourquoi cette question ? Et qu'est ce que tu fais là?
- Rien, j'étais juste venu pour m'assurer que ça allait... Tu n'avais pas l'air bien tout à l'heure.
- Vraiment ?
Alors ça se voyait donc tant que ça ?
- Oui. Enfin, je pense que Gojyo n'a rien vu si cela peu te rassurer. Ni Goku d'ailleurs !
- Pourquoi tu me parles de Gojyo ? Il n'a rien à voir avec ça.
- A d'autres. Tu peux peut-être faire croire ça à Goku, mais pas à moi, s'il te plait. Tu vas mal, je le vois bien. Accepte mon aide pour une fois.
- Jamais !
Dieu que ce moine était têtu ! Hakkai baissa la tête et se releva. Tant pis pour lui, il le laisserait se débrouiller seul. Du moins en apparence...
La porte claqua. Sanzo se rallongea. Hakkai savait. Il devait savoir depuis longtemps déjà. Etait-il donc si transparent ? Tant que Gojyo ne le remarquait pas il gardait encore le contrôle de la situation. Mais pour combien de temps encore ?
à suivre...
