Et le chapitre 6... J'ai bien travaillé moi cette semaine dit donc. Entre mes one-shot et ça... Les vacances ça me réussit !
Allez bonne lecture
Chapitre 6 : L'ultime dispute
Le rouquin se tourna vers la mer. Il ne savait pas s'il devait lui dire ou...
- Gojyo ?
- Je fais les mêmes cauchemars...
- Ca veut dire quoi à ton avis ?
Le rouquin se tourna vers son ami qui ne tentait plus de dissimuler son inquiétude. Il passa un bras protecteur autour de ses épaules et l'attira à lui.
- On verra bien. Allez ce ne sont que des rêves, pas de quoi en faire tout un plat. Et si ça peut te rassurer, cette nuit on ne dormira pas... Comme ça il n'y aura aucun risque.
Sanzo sourit innocemment.
- Et qu'est ce que tu veux qu'on fasse si on ne dort pas ?
- Disons... Il y a les douches qui sont libres... La plage... Ou encore un petit jeu de cartes sous la tente... Mais il ne faudrait pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller le singe.
- Et pourquoi veux-tu que nous fassions du bruit ? On peut se faire une partie en silence pour une fois...
Gojyo sourit de plus belle et embrassa son ami sur le front. Une belle nuit s'offrait à lui.
Le repas était enfin fini ! Vraiment, il avait bien crû que ce sale gamin ne cesserait jamais de manger. Il s'était resservit une bonne dizaine de fois dans chacun des plats qu'il avait devant lui. Sanzo avait même crû commettre un meurtre pendant les dix dernières minutes du dîner.
Et la plus jeunes des filles qui ne cessaient de dévisager le saru. Elle le dévorait littéralement du regard...
Enfin bon, maintenant c'était fini. Et pourtant, une partie de lui, lui conseillait de rester sur ses gardes. Quelque chose lui disait qu'en acceptant ce dîner ils étaient tous les quatre tombés dans un piège. Maintenant la seule chose qu'il leur restait à faire était de s'éloigner au plus vite de ces quatre femmes.
Ils sortirent de l'auberge enfumée et s'arrêtèrent devant la porte de l'établissement encore ouverte. La petite fille qui semblait être tombée sous le charme de Goku était face à lui, et la brune à la natte était face à Hakkai, lui souriant gentiment. De toute évidence, rien ne semblait avoir été laissé au hasard dans leur disposition.
- Désolés, mais faut que nous allions.
- Alors, bonne nuit. Nous vous remercions encore de votre précieuse aide.
De légères révérences accompagnèrent ces simples remerciements on ne peut plus corrects. Tout avait été mis en place pour leur donner envie de les revoir. Elles tentaient de les faire craquer les uns après les autres.
Les quatre femmes leur tournèrent le dos. Calquant toutes leurs pas sur celui de l'aînée, elles se dirigèrent vers le haut de la rue.
"Oui c'est ça, sortez de ma vie" songea le bonze.
La plus jeune des quatre se tourna une nouvelle fois vers les voyageurs. Goku sentit son cœur s'accélérer légèrement, un peu comme avant un combat contre un adversaire particulièrement puissant. Pourtant cette fille n'avait rien d'un guerrier. Elle était bien trop mignonne pour ça, ç'aurait été un véritable gâchis que de l'envoyer se battre. elle aurait pu s'y abîmer son si joli visage...
La jeune fille agita sa main au dessus de sa tête en souriant. Goku se sentit partir au septième ciel. Ses gestes n'étaient rien que pour lui, il le savait.
- Bye bye.
Les longues nattes de la jeune fille battirent le long de ses jambes. Et voilà, son cœur se serrait maintenant. L'organe le plus vital de son corps semblait avoir soudain décidé de le faire souffrire mille tortures.
Aucun sentiment n'est plus étrange qu'un premier coup de foudre.
- Elles sont parties...
Gojyo prit soudain conscience de l'état de son ami. Le gamin avait l'air de planer sur un petit nuage à dix mille maîtres d'altitude. De toute évidence, il avait rapidement oublié qui il était vraiment et le pourquoi de leur voyage dans le grand ouest... Le rouquin se pencha vers son cadet, lui cachant ainsi les jeunes femmes qui s'éloignaient sans se douter du trouble qu'elles avaient fait naître dans le cœur du petit voyageur. Il leva un pouce en signe de victoire.
- Alors le petit ouistiti. On dira bien que t'as une touche avec elle...
- Hé ! Mais de quoi il se mêle celui là ? Tu veux bien arrêter ton cirque ! je suis pas comme toi moi ! Heureusement d'ailleurs !
Voilà, le saru se révoltait. Et bien il reprenait vite ses mauvaises habitudes le petit singe. Les visions enchanteresses que ces belles femmes avaient fait naître dans son esprit ne l'avaient pas calmé bien longtemps...
- Quoi ? demanda Gojyo trop heureux d'avoir trouvé un nouveau sujet de dispute entre son ami et lui. Tu veux bien la fermer espèce de singe attardé ?
- J't'interdis de me traiter de singe t'as compris !
"Les voilà enfin partis"
Le bonze ferma les yeux et approuva ses pensées d'un signe la tête. Il était soulagé. Au moins ces vipères ne traîneraient plus dans les pattes de son homme ! Et voilà, il avait encore dit "son homme". Décidément ses pensées le trahiraient toujours...
- Allons-y !
Un simple ordre prononcé à mi-voix par le moine. Une phrase anodine qui eut tôt fait de ramener le calme entre les deux combattants.
Les quatre jeunes hommes tournèrent les talons et descendirent la rue, mettant un peu plus de distance entre les femmes et eux.
- On peut savoir ce qu'il se passe Sanzo ? finit par demander le saru en levant les yeux sur son aîné. Tu ne dis pas un mot... Tu es d'un silence inquiétant.
- Je vous demande de ne pas vous engagez avec elles.
Voilà, c'était dit. En temps normal, il lui suffisait de donner un ordre pour qu'il soit exécuté. Les hommes qui l'accompagnaient discutaient rarement ses décision. Mais là, c'était totalement différent.
- Quoi ?
Ce que le singe voulait dire c'était "Mais pourquoi tu dis ça Sanzo, je ne pige rien du tout là... Elles sont très gentilles ces filles, pas méchantes pour deux sous. Surtout la petite là... Sanzo, pourquoi ne veux-tu pas que je la revoie. Pourquoi m'en empêcher ?"
Le singe releva la tête. Un bruit avait attiré son attention, coupant ses pensées avant qu'elles ne se formulent clairement dans sa tête. C'était un simple frottement. Un bruit imperceptible, que le commun des mortels aurait eu du mal à entendre. Le bruit que fait un objet que l'on traîne sur le sol quand on le pousse. De l'air qu'on déplace, un bruit de chute.
Sanzo l'entendit aussi et il s'écarta d'un bond.
Les quatre jeunes hommes regardèrent l'enclume qui était tombée du toit du bâtiment au pied duquel ils se trouvaient. Ils l'avaient échappé de peu. Mais franchement, il fallait être stupide pour penser les éliminer avec si peu.
- Voilà ce qui nous arrivera si vous vous engagez trop avec elles.
Le bonze jubilait intérieurement. Voilà la preuve qui manquait encore à son raisonnement sans faille selon lequel ces filles étaient de véritables démons qui en voulaient à leurs pauvres petites vies. Ses amis allaient être forcés de se plier à sa demande. Ils laisseraient tomber ses filles et Gojyo...
- Mais voyons...
A non ! Ca n'allait pas du tout... Le singe tentait de le raisonner ! Il tentait de le raisonner lui, le grand Genjyo Sanzo ! Le monde tournait vraiment à l'envers ce soir. Ces femmes avaient dû l'ensorceler. Oui, voilà. La réponse était la. Elles étaient des magiciennes et elles avaient envoûté son singe de compagnie et l'homme de ses rêves pour les détourner de sa petite personne...
- Ah, c'est une coïncidence...
"Non, Gojyo ne t'y mets pas je t'en prie... supplia mentalement le bonze. Ouvre les yeux... Ce sont des démons, ne le vois tu pas ?"
- Et je suis sûr que ce truc qui vient de tomber n'a rien à voir avec elles. Hein Goku ?
Mais le rouquin tentait de monter le saru contre lui ! Mais ça n'allait pas du tout. Cette conversation prenait une tournure que le bonze aimait de moins en moins.
Quatre poignards sortis de nul par finir leurs courses sur le mur derrière Gojyo. A peu de choses près il lui manquait quelques beaux cheveux rouges, où il se retrouvait avec quelques nouvelles cicatrices sur le visage...
- Et ça c'est une coïncidence ? se renseigna le blond sur un ton froid et calme.
Et pourtant calme il ne l'était pas. On avait tiré sur Gojyo. On avait tenté de le tuer ! Le bonze s'étonnait lui même. Comment parvenait-il à garder un air si distant ?
- Je retire ce que je viens de dire...
Victoire ! Son rouquin semblait se ranger de son côté !
- Méfions-nous.
Le moine tourna les talons et reprit sa marche dans la rue déserte. Ses pensées étaient encore entièrement focalisées sur les couteaux qui étaient passés si près du visage de son ami.
Hakkai le regarda partir en retenant un sourire. Il s'inquiétait pour Gojyo, c'était mignon. Si seulement ils pouvaient arrêter de se prendre la tête ces deux là, mettre leurs différends de côté une bonne fois pour toute et être simplement heureux.
Un bruit attira l'attention du groupe. Le moine tourna la tête en direction du bruit. Un bruit, un tic tac suspect, quelque chose allait exploser. Et Sanzo était la cible de la bombe.
- Sanzo à terre !
Sans plus réfléchir, le brun fonça sur son ami. pour le coucher sur le sol, à l'abri de l'explosion. Il ne fallait pas qu'il soit blessé.
Gojyo vit son ami plonger sur le blond sans trop comprendre. Hakkai allongé sur Sanzo, vision assez étonnante, il devait bien l'avouer. Puis il y a eu l'explosion et son cœur s'arrêta dans sa poitrine. Du feu, des débris. Une porte, un mur qui vole en éclats. Si Hakkai n'avait pas été là. S'il n'avait pas eu le réflexe de le protéger, Sanzo serait... Dans un très sale état.
Sanzo, inconscient, allongé dans un lit d'hôpital. Lui, prenant sa main si fragile et si froide dans la sienne. Des bandages, une odeur de médicaments empestant l'air... La scène s'imposait à son esprit comme s'il s'était trouvé dans cet hôpital.
Et quelque part c'était de sa faute. Il ne voulait certes pas croire que ces filles étaient pour quelque chose dans "l'incident" mais lui y avait contribué. S'ils ne s'étaient pas encore pris la tête, Sanzo ne serait pas parti sans réfléchir et il aurait sentit le danger. Avec des "si" on peu refaire le monde.
- Sanzo... appelèrent timidement le singe et le kappa en regardant le tas de cendres sous lequel se trouvaient leurs deux amis.
Ces derniers sortirent du tas encore fumant. A première vue il n'avaient rien.
- Alors les naïfs, vous croyez toujours à la coïncidence ? demanda Sanzo pendant qu'Hakkai enlevait la poussière de ses vêtements, faisant comme si tout était normal.
Le cœur de Gojyo reprit enfin son rythme de croisière. Ils allaient bien. Tous les deux. Les personnes les plus importantes de sa vie étaient en parfait état. Un peu poussiéreux soit, mais en état quand même. Il aurait aimé leur sauter au coup. Oh oui ! Il aurait voulu sauter au cou de son moine et le serrer contre lui. Il avait eu si peur pendant quelques fractions de seconde... Mais au lieu de ça il se contenta de lui répondre comme il en avait pris l'habitude.
- J'ai déjà vu ce genre de chose. On voit ça parfois dans les expériences scientifiques ou en cuisine.
Comme s'il avait déjà mis les pieds dans une cuisine... Mais peut-être bien que s'il y entrait, dans une cuisine, il parviendrait facilement à obtenir ce résultat.
Sanzo baissa la tête, cachant ses yeux de ses cheveux. Hakkai le devinait déçu, triste et soucieux. Déçu que Goku ne se décide pas à entendre raison, triste de ne pas parvenir à retrouver son amour et soucieux de la tournure que pourrait prendre les événements.
- Croyez ce que vous voulez.
Gojyo tourna les talons. Il avait bien repéré le regard de son moine et il ne pouvait pas le supporter. Il préférait se sauver. Ca il savait faire. Il en avait l'habitude.
- Enfin ce n'est pas ça qui va m'empêcher de vivre.
Ca c'était moins sûr. Il mentait ouvertement et personne ne s'en rendait compte. Mais peut-être que le fait qu'il ait le dos tourné l'y aidait. Il n'aurait pas supporté de parler à Sanzo en face de toute façon.
Hakkai releva la tête inquiet. Non, il ne fallait pas qu'il parte.
- Gojyo je peux savoir où tu vas ? demanda le brun en espérant de toute son âme le faire revenir vers eux.
- En ville.
"Retrouver les filles" ajouta Sanzo dans sa tête.
- Je vais en ville pour gagner un peu d'argent.
Les deux bruns regardèrent Gojyo partir sans y croire. Hakkai aurait aimé à cet instant prendre le flingue du moine pour les immobiliser tous les deux dans une chambre d'hôpital.
Sanzo tourna les talons à son tour, sans relever la tête un seul instant.
- Nous partons dès demain à l'aube. Ne sois pas en retard.
"Oui, passe la nuit avec elle. Tant que tu reviens demain matin, ça me va. Puisque je ne peux pas t'avoir, alors je veux juste le droit de te voir..."
à suivre... Et comme d'hab une tite review pour l'auteur afin que je continu à écrire. (non c'est pas du chantage)
