Dans Les Profondeurs D'une Misérable Ruelle
Dans un boulevard se trouvait un jeune homme. Il dévalait la rue, les mains dans les poches de son large jeans, sa tête était baissée et sa casquette cachait ses yeux, ses pas, traînants, résonnaient… Que faisait-il là ? A une heure du matin ? Il ne le savait pas lui même… Il avait juste décidé de sortir prendre l'air comme d'habitude, ou devrait-on dire de s'échapper de l'univers cruel que lui offrait la vie...
Pouvait-on détester quelqu'un ? Le haïr ? Le vouloir souffrir ? Etait-ce possible ? Etait-ce possible de tant détester une personne et d'en aimer profondément une autre ?
Il avait mal. Au plus profond de son cœur. Pouvait-on mériter cela ? Tant de douleur ? Peut-être bien que oui.
Il continuait de errer sur le boulevard vide. Personne n'était là. Personne ne l'entendait crier souffrance. Personne ne venait le sauver. Pourtant il attendait encore. Peut-être qu'un jour quelqu'un l'entendra ? Peut-être qu'un jour quelqu'un tendra l'oreille du côté de ce boulevard et le rejoindra ?
La rue prenait déjà fin. Personne n'était venue cette fois non plus. Personne ne l'avait entendu cette fois non plus.
Dans les profondeurs de la nuit, il continua son chemin sur une autre ruelle. Beaucoup plus petite. Plus sombre. Plus ténébreuse. Plus dangereuse.
Il se sentait suivi. Il n'essaya pas de fuir. Il les laissa s'approcher. Il les laissa l'encerclé. Toujours la tête baissée. Toujours les mains dans les poches. Il avançait. Il errait. Sans but. Devant lui. Toujours devant lui. Rien que devant lui. Sans regarder en arrière. On le poussait. Mais il continuait de marcher. On lui criait dessus. Mais il n'entendait rien. On lui hurlait dessus. Mais il restait mué. On lui crachait dessus. Mais il ne voyait rien. On le frappa. Mais il ne sentait rien.
Une lame étincela sous les rayons de la lune.
De l'eau rouges entacha la lame.
La lame tomba parterre, abandonnée.
Un corps gisait sur le sol, dans un lit rouge.
La lame ne recueillie pas de larmes dans des fonds de hurlements cette nuit-là.
Non, cette nuit-là, la lame recueillie un sourire dans le silence de la rue.
Dans les profondeurs d'une misérable ruelle, quelqu'un trouva la liberté.
Il se peut que l'ange déchu qu'était Harry Potter, se soit posé beaucoup trop de questions avec des « pourquoi ». Pourquoi vivre ? Pourquoi mourir ? Pourquoi rester ? Pourquoi partir ? Il se peut qu'il ne l'ai plus supporter… Il se peut qu'il ait réalisé à sa manière tout le sens que pouvait prendre un mot. Un seul. Vivre. Il se peut que le seul sens qu'il ait donné à ce mot ait effacé tous les autres. Les autres mots tels que bonheur, joie, gaieté, amour. Il se peut que le sens qu'il ait donné à ce mot était : Amertume. Souffrance. Douleur. Désespoir.
Mais ce qui est sûr c'est que la balance était beaucoup trop déséquilibrée à son goût…
FIN
DzSpoAr
