DE : Ruines

TITRE : Miam Hawaï

GENRE : yaoï, délire, OOC, en gros: sea, sex, and sun

SOURCE : gundam wing


Miam Hawaii (chapitre17)


Sur un dernier morceau de techno-trans, le corps élancé de Duo remuait en rythme. Son déhanchement paraissait effréné, ses mouvements étaient pleins de grâce et de sensualité. Ses deux mains étaient logées dans son épaisse chevelure, la rendant indomptable. Un coup d'œil aux tables lui fit croiser le regard brûlant d'Heero qui le détaillait sans scrupule.

Un sourire charmeur, un coup de langue sur les lèvres devenues sèches, les deux mains passées sousle haut se faisaient caressantes et rassurantes. Un regard suppliant qui semblait dire « Vient me rejoindre », et Heero fut exaucé.

Duo avait repris sa démarche féline et se dirigeait -ses yeux ancrés dans les siens- vers lui.

Arrivé à hauteur, il contourna la table jonchée de verres et de bouteille plus ou moins vide et s'assis sans hésitation sur les genoux d'Heero, faisant fi de Wufei à quelques centimètres de là. Il passa ses mains derrière sa nuque, appuya fermement ses lèvres dans le cou gracile à sa portée, pendant qu'il sentait une paire de bras s'enrouler possessivement autour de sa taille.

Un sourire fin se dessina sur ses lèvres et du bout de la langue il traça les contours de certaines lettres de l'alphabet pour finalement écrire un mot, puis un autre.

Heero détacha l'un de ses bras et caressa du bout des doigts le visage enfoui dans son cou, le forçant ainsi à relever ses deux prunelles en sa direction. Il l'embrassa du bout des lèvres, le senti se caler plus confortablement contre lui et lui demanda d'une voix douce :

« Qu'est ce que tu as écris ? »

Un sourire énigmatique étira la bouche de Duo, avant qu'il ne réponde, d'un ton joueur :

« Qu'est ce que j'y gagne à te le dire ? »

« hm…je ne sais pas trop…sa pourrait se régler une fois rentrée, dans un lit, avec toi…et moi comme seuls acteurs » Répondit Heero en entrant dans le jeu de son amour.

Duo éclata d'un rire clair et cristallin, se penchant doucement, et tout contre les lèvres de son petit ami murmura, articulant chacun de ses mots :

« Je t'ai marqué comme mien »

Heero leva imperceptiblement un sourcil moqueur.

« J'y ai inscrit : Duo Maxwell »

« Monsieur serait-il possessif ? »

« Plus que tu ne peu l'imaginer » susurra Duo en apposant violemment ses lèvres contre celle d'Heero.


Plus loin, sur la piste, Quatre semblait ne plus vouloir se débattre d'entre les bras fort de Trowa. Il paraissait s'assoupir à chaque mouvement lascifde son corpscontre le sien, ses paupières ne laissaient qu'entrapercevoir deux fentes d'un bleu très clair.
A quelque pas de là, Hilde dansait frénétiquement contre le corps aux formesavantageuses de Catherinequi semblait toutà son aise. Toutes deux étaient enlacées intimement, dans une position que beaucoup d'hommes et de femmes aux alentours enviaient certainement, aussi bien pour l'une que pour l'autre.
Encore un peu plus loin, Treize et Zech continuaient de se caresser habillement sous le regard ébahis et envieux de Wufei, dont les joues avaient pris une charmante teinte rosée.

Il tentait toujours de détourner son regard, mais ses sombres prunelles étaient comme captivées par le délicieux spectacle qu'effectuaient ses fantasmes sur pattes.

Après un coup de hanche particulièrement vicieux, Zech repris les directives de leur petite entreprise et accula aussi confortablement que possible le rouquin contre un épais mur aux teintures rougeâtres. Il s'appuya de tout son poids sur son compagnon -qui ne semblait pas gêné de sa position de soumi, mais bien aux contraire, agréablement surpris de la prise de son petit copain sur son corps-, cala l'une de ses jambes entre celles de Treize et câlina du genou la massive et disgracieuse épaisseur entre ses cuisses. Ses lèvres partirent à la reconquête de la chair si tendre que représentait son cou. Zech sourit, amusé du pouvoir qu'il exerçait sur Treize qui ne cessait de gémir sourdement et de s'exprimer par de vagues plaintes pour mauvais traitements.

Wufei, toujours aussi droit, se mis à remuer d'inconfort sur l'épaisse banquette de cuir blanc, suite à une violente réaction hormonale très au sud de son anatomie.

D'un rapide mouvement, il se leva de son siège et se dirigeaprestement en direction du bar. A hauteur de ce dernier, il se pencha dessus et parla fortement –pour se faire entendre par-dessus la musique- à Ed. Celui-ci hocha imperceptiblement la tête et luiindiqua du menton -ses mains étant en prises avec des verres à cocktails récalcitrant- une petite porte menant à une cour derrière la boite.

Wufei s'y rendit d'un pas pressé, ses yeux se fermant frénétiquement pour s'enlever du crâne la vison de deux hommes s'embrassant à pleine bouche.

Une fois la porte ouverte, il fut saisi par le froid ambiant. Il s'entoura fortement de ses bras et s'orienta vers un petit banc de pierre qui faisait dos à la porte. La vision qui s'offrit à lui ne manqua pas de lui rappeler la petite cour devant sa maison. Sa mère –quand ils habitaient encore en Chine avec son père et son frère- avait toujours affectionnée les jardins typiquement occidentaux. De larges racines laissaient deviner que de gros arbres –sûrement des chênes- étaient plantés précédemment. L'épais banc sur lequel il était présentement, était taillé dans une grosse pierre blanche qui ne manquerait certainement pas de laisser une disgracieuse marque sur son pantalon noir. Et devant ses yeux s'étalait de se coté-ci du pays, l'océan pacifique dans toute sa splendeur. Dans la nuit noire, les étoiles brillaient de mille feux et se répercutaient sur la surface calme de l'étendu.


Mettant fin au baiser, Treize se rendit compte que Wufei n'était plusà sa place. Il n'eut le temps que de voir une soyeuse masse de cheveux noirs passer la porte qui donnait sur la cour arrière.

Il attrapa habilement Zech par la taille et le mena à pas lent, peut sur de savoir quoi faire une fois seuls.

Le paysage qu'ils virent leur coupèrent le souffle.

La pâleur de la lune se reflétait sur la veste de cuir de la personne de dos. De délicieuse effluve marine envahirent leurs narines sensibles. Les bourrasques du vent frappant fortement les côtes les firent frissonner.

C'est comme un seul homme qu'ils se dirigèrent vers la fines silhouette mollement assise, qui ne semblait pas avoir sentit leurs présences.


Wufei avait très bien reconnu le bruit caractéristique d'une porte qu'on ouvre. Et n'avait que trop bien reconnu la démarche féline et celle gracieuse des gêneurs.

Il sortit d'une des nombreuses poches de son blouson un paquet de cigarette, qu'il posa à ses cotés après en avoir retiré une. Il la porta doucement à ses lèvres et coinça le filtre entre.

La nicotine, quel merveilleux produit…dans certaines circonstances. Cette douce chaleur qui vous envahi après une inspiration et se vide provoqué par l'expiration. La nicotine faisait marcher tous les sens. L'odeur -en premier lieu, nullement désagréable-, le goût –principalement, âpre, qui restait ainsi durant de longues heures-, le touché -la délicieuse rondeur entre les lèvres entrouverte-, l'ouïe -le crépitement incessant du tabac incandescent-, et la vue –celle de deux corps qui se posent à ses cotés, qui l'entours, pour ne pas, ne plus qu'il fuit, pas encore, plus encore-.

Wufei ne retint pas un soupir.

Mais il savait…

Il savait qu'ils savaient…

Il savait qu'ils savaient que ce soupir n'était pas une plainte. Plutôt un soupir de résiliation.

Car il se rendait. Il n'en pouvait plus de combattre, de se combattre. De toute façon, la partie était déjà perdue, depuis bien longtemps.

Il pensait résister. S'éloigner. Pour ne pas décevoir son père, pour ne pas le décevoir comme son frère. Son frère qui les avait quittés, abandonnés, alors qu'il avait à peine dix-sept ans. Tout ça pour un homme. Et cet homme l'avait abandonné à son tour –après avoir profité de lui…bien entendu- et son frère c'était suicidé. Une belle rangée de ligne parallèle sur ses avants bras. Il avait été découvert trois jours après sa mort. Et sa mère en était morte. Une dépression –c'était le docteur qui le disait- et puis des cachets, beaucoup, beaucoup trop de cachets. Et puis plus rien, elle était morte, dans son sommeil, impossible de la réveiller. Il ne restait que son père. Son père qui le disait responsable de tous leurs malheurs. Son père qui l'accusait de ne pas avoir remarqué les « mauvaises fréquentations » de son frère. Son père qui l'accusait de ne pas avoir vut sa mère dépérir, de ne pas s'être assez occupé d'elle. Son père qui l'empêchait d'être heureux, de vivre, vivre pleinement. Son père qui mourrait, bientôt, une grave maladie, son cœur, son cœur était malade, depuis le jour du départ de son fils aîné. Et bientôt, bientôt il ne serait plut.

Alors Wufei n'avait plus envie de résister. Contre ses pulsions, ses envies, son cœur…tout simplement.

D'un mouvement lascif, il écrasa sa cigarette -à peine entamée- sur le banc blanc, laissant une trace noire, visible, trop visible, comme ses sentiments, comme l'appréhension qui se lisait sur son visage quand il se retourna vers Treize.

Comme l'amour qu'il ressentait pour ces êtres parfaits…

Comme se baiser, petit, mignon, charmant, fougueux, passionné, amoureux.

Comme ses lèvres posées sur celle de Treize, puis sur celle de Zech qui attendait patiemment son tour, le visage rayonnant.

Beau, comme jamais…

A suivre…


Bon, bah…on approche de la fin…peut être au prochain chapitre…

Je n'ai pas envie que sa se finisse !Mais il le faut…sinon, ça risque de devenir lourd.

Alors, oui, je crois bien que le prochain chapitre sera le dernier…une sorte d'épilogue.

Ruines.

PS/ Un grand merci à toutes les personnes qui m'ont ou vont me reviwer.Poutous!