DE : Ruines

TITRE:Miam Hawaï

GENRE: yaoï, délire, OOC, en gros: Sea, sex, and sun

SOURCE:gundam wing


---Voici l'épilogue t'en attendu ( pour vous autant que pour moi je l'espère ).

Je croise les doigts pour que cette fin plaise à tout le monde, qu'il n'y ai aucuns regrets.

Un très gros merci à toutes les personnes qui ont laissés une/des review(s) ou même tout simplement qui ont eut la patience de lire jusqu'au bout.


Miam Hawaii (chapitre18)-FIN-


Huit ans étaient passés, huit longues années.

Des années de bonheurs, d'amours, d'amitiés, mais aussi de peines, de souffrances, d'échec…en somme, un bout de vie.

De l'eau avait coulé sous les ponts depuis ses fameuses vacances à Hawaï, où des couples s'étaient formés/ reformés, pour ne plus jamais se quitter.

C'est fou comme le temps fait son œuvre…

Ils avaient tous bien grandis, et vieillis. Ils avaient mûri. Ils travaillaient. Ils aimaient. Ils s'aimaient. Ils étaient mariés, tout du moins ils le seraient tous à la fin de cette journée.

Cette merveilleuse, fabuleuse, exceptionnelle, irréelle, fantastique, utopique, onirique journée. Parce qu'elle avait été rêvée cette journée, elle avait été attendue, elle avait été battue, patiemment et fortement, et finalement, elle était là. Cette fameuse journée du quinze mai 2013.

Et en cette journée, des personnes qui s'aimaient et s'aimeraient à jamais allaient s'unir, encore un couple…un peu hors-norme, mais un couple tout de même.

A la vie à la mort…ils n'attendaient que ça.

Et ils n'étaient pas seuls à attendre.


Quatre et Trowa, tous deux vêtus de magnifiques costumes trois pièce d'une noirceur chimérique, attendaient patiemment depuis près de dix minutes -devant le grand duplex de Duo, Heero et…Lyas- dans une vaste limousine aussi clair que les yeux de Wufei était sombre -et tout aussi cher d'ailleurs- que leurs costumes fait sur mesures.

Ils étaient confortablement enlacés. Quatre assis entre les cuisses fermes de Trowa, ses genoux en travers de sa cuisse droite. Sa tête au creux de son cou, tout près de son oreille, sur laquelle il soufflait, la sensibilisant, afin entendre son –car les bagues qu'ils portaient à leurs annulaires gauches ne laissaient aucuns doutes sur le sujet- homme gémir, le sentir frémir sous lui, le voir haleter pour lui.

Les puissants bras de Trowa se resserrèrent autour de sa taille fine, pour ne pas qu'il glisse, qu'il s'éloigne ou qu'il ne s'échappe. Sa voix rauque se fit entendre, comme le chant de la plus belle des sirènes :

« Arrête ça chaton. Si la petite tribu Yuy-Maxwell débarque, je ne donne pas cher de notre peau. Duo va encore nous accuser de mettre de mauvaises idées dans la tête de mon filleul »

Un ricanement étouffé en provenance de sa nuque se fit entendre. Puis une voix, doucereuse, qui se voulait –et qui était- sensuelle :

« Moui, pardon ! Mais de t'avoir si près de moi, dans ce superbe costume, tu n'imagine pas toutes les idées folles que ça me donne »

« Tu me diras tous ça ce soir. Quand on sera dans notre belle chambre d'hôtel, seul, toi, nonchalamment allongé sur le lit, entièrement nu, et moi, dans mon beau costume trois pièces. Ca marche ? »

« Toujours » susurra Quatre en apposant doucement ses lèvres sur celle de Trowa.


Confortablement assis, dans l'épais fauteuil de cuir blanc, Heero tirait lentement sur sa cigarette, un cendrier à la main.

Un drôle de remue-ménage semblait avoir lieu à l'étage. De lourds pas se firent entendre dans l'escalier, avant qu'un petit corps et qu'une petite frimousse ne lui saute violemment dessus.

La charmante bouille en question était ornée d'une paire de lèvres charnues de couleur grenat, surmontées d'un petit nez en trompette, précédant lui-même de somptueux petits yeux verts, aussi clair et limpide que la plus belle des émeraudes. De grosses boucles blondes retombaient harmonieusement autour de son visage rond et espiègle. D'une voix claire et portante il s'exclama :

« Papa a dit que tu fumais trop ! »

« Je sais mon ange. Mais là, tout de suite maintenant, je me ronge les os parce qu'on va être en retard au mariage de Wu et il ne va faire qu'une bouché de nous si on arrive en retard alors que je suis témoin. Où en est ton père ? »

« Quand je suis allé le voir, il était encore tout mouillé. Tu le connais, le temps qu'il se pomponne et tout et tout…»

« Bon ! Ton parrain et Quatre attendent en bas, tu les rejoins dans la voiture et tu leur dis que j'arrive avec Duo. Ok ? »

« Oui papa »

Heero reposa le corps frêle de son fils sur l'épaisse moquette bordeaux du salon. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier, qu'il reposa sur la table basse à quelques pas de lui.

« Dit, mon nœud de papillon il est bien fait ? »

Heero se pencha vers Lyas et réajusta correctement sa veste et son nœud, puis défroissa son pantalon.

Il l'examina de haut en bas d'un œil critique, les sourcils arqués -ce qui fit rire son fils- avant de s'exclamer d'une voix fière :

« Tu es parfait mon ange »

« Toi aussi tu es parfait papa ! » Répondit sincèrement l'enfant.

« Allé file maintenant. Je m'occupe de la femme de la maison »

« Je ne suis pas sourd Heero ! » hurla une voix venant de l'étage.

Lyas atteignit difficilement la poignée de la porte d'entrée, l'ouvrit et disparu vivement dans le couloir en riant.

Heero, lui, pris le chemin menant à l'étage, il parcourut quelques cours couloirs et s'arrêta dans l'embrasure d'une porte pour regarder son mari, seulement vêtu d'un boxer sombre, démêlant difficilement et rageusement ses longues mèches mordorées, mouillant le parquet de leur chambre commune.

Le Japonais s'approcha doucement de l'Américain qui lui faisait dos, attrapa habillement la brosse à cheveux de ses mains tremblantes et entreprit de les lui dénouer avant qu'il ne se les arrache par poignées. Duo paraissait étonnement tendu, il ne l'avait pas vu dans cet état depuis…depuis leur mariage.

Se souvenir lui arracha un sourire tendre.

Quelques choses n'allaient pas, il le voyait, il le sentait et le ressentait.

Il faut dire que Duo ne le cachait pas, ils ne se cachaient jamais rien.

Alors Heero allait lui demander, pour le calmer, et sûrement le rassurer, mais il fut devancé par la voix de son amour, étrangement basse :

« Je me pose tellement de questions… »

« Quel genre de question mon amour ? » Ce simple nom affectif rassura Duo.

« Je… »

Il s'écarta de Heero pour s'écrouler peu élégamment sur le matelas. Il s'allongea intégralement, les bras en croix, ses jambes pendant mollement du lit. Ses exceptionnelles prunelles violines closes, privant ainsi Heero du plus beau spectacle qu'il n'ai vu, avec les iris de son fils.

Heero s'avança au pied du lit et resta face à Duo, le contemplant, le caressant, le couvant du regard.

« Je t'écoute. Tu peux tout me dire Duo, tu le sais. N'oublis pas, je suis là pour le meilleur et pour le pire »

Duo se hissa sur ses coudes et fixa Heero dans les yeux, y cherchant une quelconque chose. Puis il s'assit, et enfoui sa tête dans ses genoux et ses mains. Il était complètement désemparé, tout comme Heero.

« Est-ce que…tu as des doutes…sur tes sentiments ? » tenta malhabile le Japonais

Duo redressa instantanément sa tête de ses mains et s'exclama fortement :

« Non ! Jamais tenshi, jamais…enfin…je…j'me demande juste…s'que j'veux dire c'est… Grand Dieu ! J'ai tellement de mal à me dire que tu es à moi. Que tu m'aimes. J'me demande s'que tu fou ici, avec moi ! Tu…tu mérite tellement mieux… »

Ses yeux s'emplirent de larmes, et Heero senti sa gorge de nouer.

« C'est…l'impression que je te donne ? Est-ce que tu as l'impression que je ne t'aime pas ? »

« Non c'est pas ça ! Tu m'aime, je le sais, j'en suis sur, mais…je me demande pourquoi. Je suis tellement banal, j'ai tellement de défauts. Il m'arrive d'agir comme un vrai gamin, alors que toi…tu…tu es posé, gentil, doux, intelligent… »

Heero le coupa rapidement d'un doigt stricte sur les lèvres.

« Pourquoi ? Tu as besoin que je te dise pourquoi ? »

« Tu vois ! Encore aujourd'hui j'agis comme une vraie tapette ! Putain Heero, je t'aime tellement, je ne veux que le meilleur pour toi…je… »

« Tu es mon meilleur ! Duo je t'aime parce que…parce que tu es parfait à mes yeux. J'aime ta gentillesse, ton dévouement, ta beauté, ton intelligence, ton bordélisme, ton caractère de cochon, ta mauvaise humeur du matin… »

« Oui, bon ! Tu vas peut être t'arrêter là…» souffla doucement Duo, un petit sourire aux lèvres, le début de la fin de déprime.

Heero s'accroupis devant lui, posa délicatement une main sur le genou de Duo, l'autre derrière sa nuque qu'il caressa gentiment du bout des doigts.

Il l'approcha de lui et posa le visage de Duo au creux de son cou, et lui avoua tendrement à l'oreille :

« Je vais te dire un secret… »

Ces premières paroles firent frémir Duo d'anticipation.

« Je t'attendais depuis tellement plus longtemps que mon temps de vie, tant de millénaire pour arriver jusqu'à toi, que tes mains se referment sur mon visage. Et je sais enfin pourquoi je respire, même si je ne respire plus en cette seconde. Je vais te dire un grand secret. Il est plus facile de mourir que de vivre, c'est pourquoi je vivrais pour toi, mon amour, parce que tu es mon souffle, ma respiration, ma vie »

Heero senti un liquide chaud ruisseler le long de son cou et mouiller sa chemise de soie bleu. Duo épanchait ses doutes par ses pleurs, des doutes qui n'avaient pas lieu d'être.

« Tu l'as ta raison maintenant mon amour. Ma raison c'est toi »

« Je t'aime » souffla amoureusement Duo avant de renifler peu élégamment.

« C'est pas très ragoûtant ça » s'exclama malicieusement Heero.

« Bah…t'as dit que tu aimais mes défauts alors bon…fait avec ! » Rajouta narquoisement Duo en relevant ses yeux rougis et bouffies de larmes.

Heero embrassa ses deux pommettes, se relava, lui tendit la main –que Duo prit s'en hésiter- et le conduisit à la salle de bain.

« Tu te débarbouille un peu et moi je t'apporte tes vêtements. Parce que si tu veux qu'on survive à cette journée, on a pas intérêt à être en retard. Monsieur Wufei Chang, prochainement Kushrenada Peascraft va nous arracher la peau du visage par petits bouts si on se grouille pas »

« Merci Heero »

« De rien mon amour. Si je t'aime, c'est pas pour rien…»


-FIN-


Vive Amélie N. et Aragon.

Voilà, je mets un terme à cette petite aventure que j'ai eu le très grand plaisir d'écrire.

Ruines.