HARRY POTTER ET LES QUATRE MAGES.

Chapitre19: Une autre gifle, troisième du nom. (Et encore une fois méritée, lol)

Note: Je voudrais préciser que j'ai finit ce chapitre à exactement 04:48 du mat' et que j'espère que je ne regretterait pas d'avoir veillé si tard pour ça. Alors, je vous en pris, je vous en supplie, juste une review, une! Ce chapitre mérite bien ça, non? J'ai décidé de mettre une citation à chaque chapitre - et en rapport avec le chapitre ça va de soi. Ce sera maintenant une habitude.

La citation du jour: Il est du véritable amour comme de l'apparition des esprits: tout le monde en parle mais peu de gens en ont vu, de Duc de la Rochefoucauld.

"Harry, mange."
Le mage ne leva même pas le nez de son parchemin.
"Harry... Ca fait un mois que tu ne manges presque rien. Tu ne veux vraiment pas faire un effort?"
A cette phrase répondit un soupir énervé, localisé derrière le parchemin qui cachait le visage de Harry. Hermione soupira à son tour et elle posa brutalement sa fourchette sur la table. Cela ne servait plus à rien d'insister. Quand Harry avait décidé d'être têtu, il le restait jusqu'à ce que l'on se soit avoué vaincu - et même après le plus souvent -, malgré tout ce qu'on pouvait lui dire. Ron eut un sourire moqueur en observant les deux sorciers. Eva, en pleine discussion avec une camarade de classe, fit comme si elle n'avait rien vu et continua son argumentation sur la beauté ou non d'un serpentard de septième année, pendant que Lavande et Seamus, fidèle à eux-mêmes, se bécotaient dans leur coin, exaspérant au plus les autres - sauf peut-être le petit frère de Lavande qui regardait la scène avec amusement tout en parlant avec son ami Lucas Flets.
Les sélections de Quidditch s'étaient passées sans embrouilles et Ron avait été désigné comme nouveau gardien à son plus grand bonheur. Tout Poudlard avait assisté à l'évènement sauf Harry, bien sûr, qui était resté toute la journée dans la bibliothèque, s'enfermant encore et toujours dans son mutisme. Albus avait aussi annoncé que un nouvel attrapeur devait être désigné pour remplacer Harry. La nouvelle avait été apprise avec surprise - et joie pour les serpentards - et c'est avec regrets que Ginny était devenue la nouvelle attrapeuse - même si le talent de la sorcière était certain. Depuis ce jour, la bonne humeur de Ron semblait indestructible et même les scènes de ménages entre Harry et Hermione ne semblaient le perturber.
C'était devenue une habitude pour les gryffondors, d'observer cette abstinence à manger depuis un mois. J'aimerais aussi ajouter que la plupart des personnes s'en amusaient encore. Mais Hermione et Eva n'en faisaient pas vraiment partit. Particulièrement Hermione d'ailleurs. Cependant, Harry ne s'en préoccupait même plus. Il restait à lire un livre, un parchemin - comme aujourd'hui - ou une lettre pendant la totalité du repas. Parfois, heureusement, la sorcière arrivait à le raisonner et il avalait, sans vraiment de conviction, une pomme de terre ou un - petit - morceau de viande, mais Ron n'était pas sûr que Harry le faisait pour Hermione. Plutôt parce qu'il finissait par avoir faim, pour être honnête.
En bref, Harry refusait de manger et ce, depuis les sélections de quidditch. Mais ce n'était pas le fait d'avoir été privé de quidditch qui faisait à ce point déprimer le mage. Pas seulement. De vieilles blessures commençaient à se rouvrir lentement, des blessures que personne ne pourrait jamais refermer, des blessures qui n'étaient pas physiques. De ces blessures, Harry ne pouvait en parler qu'à Severus. Et Severus semblait inaccessible. Inaccessible parce qu'Harry ne se sentait pas capable, pas assez fort pour aller le voir de lui-même. Tout aurait été si simple si le maître des potions serait venu de lui-même pour lui demander si tout allait bien! Malheureusement, Severus n'était pas venu et même pas Sirius. Ce dernier continuait à ignorer son filleul depuis la dispute dans le bureau d'Albus et Harry n'en était pas trop perturbé, en fait. Il avait vécu quatre ans sans personne au près de lui en tant que parent, pourquoi pas cinq? Bien sûr, Aurea lui écrivait régulièrement. Mais elle resterait toujours la femme à Sirius pour Harry. Pas plus, pas moins. Il la connaissait si peu en fin de compte. Pour combler ce trou - qui n'avait jamais vraiment été comblé en fait - il ne restait plus que deux personnes. Enfin trois. Mais je vous ai déjà parlé de Severus.
Ces deux personnes donc, Ron et Hermione bien entendu, comblaient assez bien ce manque à vrai dire. D'abord, Ron ne prenait pas partie avec Hermione pour obliger son ami à manger et Harry lui en était très reconnaissant. Aussi, le rouquin ne cessait jamais d'essayer de le faire rire et encore une fois, le mage n'en était pas dérangé. Au contraire. Mais, il y avait aussi Hermione. Un sacré cas en fait! Elle passait son temps à contrôler à tous les repas sans exception ce que Harry mangeait. Mais je suis censé vous parler de son bon coté donc j'arrête là! Bien sûr personne ne voyait ce qui se passait le soir ou les week-end dans la chambre de la préfète. Hermione avait donc un bon coté plutôt utile, dirait Harry. Je ne le contredirais pas d'ailleurs!
Enfin ce que je veux tout simplement vous dire, c'est qu'en ce soir d'Halloween, tout ce cinéma ne fit pas défaut. Harry refusa d'avaler toute nourriture, pas même un verre de Bièraubeurre, et après qu'il eut terminé de lire son parchemin, il fixa une des citrouille qui flottait dans les airs au-dessus de lui et ne la lâcha pas du regard avant la fin du banquet d'Halloween.
"Tu ferais mieux de monter plutôt que de rester là, proposa Hermione d'une voix plus douce qu'au début du repas.
-Quoi? demanda Harry en cessant enfin de fixer la citrouille illuminée.
-Le banquet est finit, Harry."
Harry regarda autour de lui et il s'aperçut que la Grande Salle était pratiquement vide mis à part la table des professeurs où beaucoup d'entre eux continuaient à discuter.
"Oui, j'arrive."
Le mage se leva et il entoura la taille d'Hermione de son bras droit. Ils passèrent les portes de la Grande Salle, montèrent les escaliers du hall et se dirigèrent vers le couloir des Préfets. Le chemin fut tout le long silencieux, et aucun des deux sorciers ne fit quelque chose pour rompre ce lourd silence. Arrivée devant le tableau qui dissimulait l'entrée de sa chambre, Hermione prononça le mot de passe avant d'entrer dans la pièce, où des bougies s'étaient allumées automatiquement à leur entrée.
Harry entra à son tour et il enlaça directement Hermione en la plaquant sur le lit. La sorcière, d'abord surprise, ne le repoussa pas quand il commença à l'embrasser. Mais alors que le mage commençait à introduire sa langue entre ses lèvres, elle le repoussa fermement.
"Harry... Non."
Il la regarda en souriant, les yeux encore brillants. Apparemment il n'avait pas compris son refus car il la plaqua à nouveau contre les draps et continua sa progression là où il s'était arrêté - contre son gré - quelques secondes plus tôt. Hermione essaya encore une fois de le repousser mais il la retint. Ce n'était pas si difficile vu la musculation qu'il avait développée depuis l'année dernière. Hermione se contorsionna sous lui en gémissant, étouffée par sa jambe mise en travers de son ventre pour la retenir et par sa langue qui explorait sa bouche avec ferveur. Elle aurait voulue crier, mais... Non! C'était Harry quand même! Mais il n'était pas dans son état normal. Ce n'était pas sa faute. Il était si... diffèrent depuis un mois. Hermione fit finalement la seule chose qui pouvait la libérer de lui.
"PUTAIN!"
Harry se releva soudainement en retenant le filet de sang qui coulait sur ses lèvres. Hermione n'avait pas loupé sa langue et elle l'avait mordu de toutes ses forces. Ce dernier la regardait maintenant avec des yeux pleins de haine, tout en essuyant le sang qui coulait peu à peu sur son menton où le fait qu'il ne se soit pas raser depuis deux semaines, commençait maintenant à se voir par une petite barbe aux poils drus d'un noir profond. Hermione se leva devant lui et elle le gifla violement.
"CLAC!"
Harry se releva difficilement de sur le sol en se tenant la tête à l'endroit où il venait de se cogner en tombant sous la violence de la gifle d'Hermione. C'est à ce moment là qu'il comprit son erreur et qu'il commença à essayer d'imaginer ce qui pourrait pour faire pardonner à Hermione sa stupidité.
Plus con que moi, tu meurs.
Hermione était toujours debout devant lui, l'air plus énervé encore que le jour où elle avait giflée Malfoy - Draco, se força à l'intérieur de lui-même Harry - quand celui-ci s'en était pris à lui. A lui. Cette fois, c'était lui qui avait fait la faute. Pas Malfoy. Et jamais Hermione ne lui pardonnerait ça. Il avait tellement besoins d'elle. Au point de devenir fou. Au point de forcer la personne la plus chère à ses yeux, à lui laisser prendre son plaisir.
Pauvre con.
Elle le regardait d'une haine indéfinissable. Indéfinissable étant donné qu'ils étaient censés s'aimer. Censé.
"Hermione... J'ai été trop bête, essaya-t-il en cherchant ses mots avec attention. Excuse-moi."
Faute avouée, à moitié pardonnée. Pas à ce moment là apparemment. Sûrement pas vu l'air toujours aussi haineux qu'avaient les yeux de la sorcière. Ce proverbe était faux. Peut-être pas à tout les coup mais là... Harry essaya de lui prendre la main mais Hermione recula et elle bascula sur le lit derrière elle. Elle le fixa, sans oser se relever, comme attendant qu'il ne se jette sur elle. Mais Harry ne fit pas un geste. En tout cas jusqu'à qu'il s'approche d'un pas et lui pose une main sur la jambe.
"Excuse-m...
-LACHE-MOI, HARRY! TU ME FAIT PEUR!"
Harry croisa son regard ou plus qu'une peur, une vraie terreur pouvait se lire. Il retira sa main comme s'il avait touché quelque chose de brûlant et après un dernier je suis désolé à peine audible, il partit en courant en direction du tableau de la licorne et disparut dans le couloir des Préfets vide et froid, laissant une Hermione en pleurs sur le lit.

Severus avait observé Harry pendant tout le repas. Qu'est-ce qui n'allait pas avec lui? Il en avait déjà parlé avec Sirius qui lui avait certifié que son filleul faisait cette comédie pour qu'il l'autorise à jouer à nouveau au Quidditch. Bien sûr, Severus n'avait préféré ne pas le contredire pour ne pas éveiller le vieux caractère explosif du sorcier. Il avait déjà eu assez d'exemples alors qu'ils étaient à l'école ensemble. Cependant, il n'en pensait pas un mot. Pour lui, Harry avait autre chose qui n'allait pas. Il ne pouvait pas non plus prétendre connaître l'adolescent mieux que n'importe qui mais c'était juste une certitude. Une certitude qui était arrivé et que personne même les meilleures raisons, ne pouvaient contredire. Cette certitude lui disait que Harry avait quelque chose à cacher et que c'était important. Il n'était pas non plus arrivé à cette conclusion comme par magie. Il se souvenait d'un petit détail. Pas si petit en fait. Les cicatrices sur le dos d'Harry ne lui étaient pas sorties de l'esprit et Severus était sûr qu'il devait y avoir un rapport avec sa soi-disant comédie.
La meilleure chose qu'il aurait pu faire aurait été d'en parler à Albus. Le vieil homme était le meilleur placé pour savoir quoi faire. Mais encore une fois, quelque chose lui en empêchait. Plusieurs en fait. D'abord, il suffisait de prononcer le mot Harry pour que le directeur de Poudlard se renfrogne. L'épisode du cracha à la figure de son arrière-grand-père n'avait pas été oublié apparemment. Aussi, Albus était assez occupé ces derniers temps. Voldemort avait cessé toute attaque et Albus le soupçonnait de préparer quelque chose, quelque chose qu'il voulait découvrir à tout prix avec l'aide des membres de l'Ordre du Phénix. Malgré ces deux raisons, il est vrai que Severus aurait quand même pu en parler au directeur. Seulement, une troisième le bloquait complètement. Harry lui avait fait promettre de ne répéter son secret à personne, et lui avait dit qu'il ne savait pas pourquoi il avait subitement confiance en lui.
Comment trahir cette confiance sans éprouver des remords, sans avoir l'impression d'avoir trompé le monde entier? Juste parce qu'un gamin de quinze ans lui avait confié un secret - il l'avait plutôt découvert par lui-même -, juste parce que le fils de Lily lui avait dit une les chose les plus importante pour lui, il devait, il se sentait complètement obligé de tout garder pour lui.
Et aussi, d'une certaine manière, Severus sentait qu'il admirait ce gosse plus que tout. Il avait tellement de responsabilités sur les épaules, tellement de personnes comptaient sur lui, tellement de problèmes essayaient de l'empêcher de franchir la ligne d'arrivé. Comment arrivait-il à vivre avec tout ça? Avait-il seulement une idée de ce que c'était de vivre normalement, sans avoir en soi une putain de puissance qui faisait de vous quelqu'un d'exceptionnel?
Plus fort que lui, tu meurs.
Cette pensée était arrivée avec humour même si le sujet était plus que sérieux. Il ne restait plus qu'une chose à faire. Aller voir directement le concerné. C'était de toute façon la dernière solution - si on ne comptait pas celle qui consistait à tout ignorer, ce que Severus n'avait même pas pensé.
Soudain, il aperçut une silhouette courir dans sa direction. Aussitôt, il reprit son air du vrai professeur Rogue, maître des potions, haïssant ses élèves et ne manquant pas de le leur montrer, et retira celui de l'homme aux sentiments humains. Pas pour longtemps. En fait, la silhouette n'était autre que Harry. Qu'est-ce qu'il avait bien encore pu faire pour courir de cette manière, comme s'il fuyait la peste? Ce gosse arrivait toujours à se mettre dans des situations plus pires les unes que les autres. Qu'avait-il inventé cette fois-ci? C'était sûrement en rapport avec son attitude. L'autre attitude, qui ne consistait pas comme celle-ci à courir comme un dératé dans un couloir sombre, alors qu'un professeur s'y trouvait au même moment, mais de ne plus rien avaler pendant les repas - ou le stricte minimum pour ne pas tombé raide mort ce qui ne l'empêchait pas d'être toujours aussi maigre -, de ne plus participer aux cours -activement j'entends-, de rester sur le qui-vive à tout moment et surtout d'avoir ce voile de tristesse dans le regard.
"Severus?"
Le sorcier sortit de ses pensées et regarda avec inquiétude l'adolescent qui se tenait devant lui.
"Il y a un problème, Harry?" demanda l'adulte même si la réponse était plus qu'évidente vu le visage qu'arborait le garçon.
Harry se jeta brutalement dans les bras de Severus qui vacilla sous le coup. Apparemment, ça n'allait pas vraiment...
"J'ai été bête, Severus. Je... je... elle ne... je n'aurais pas du... C'est de ma faute... Ca m'a bouffé. Complètement bouffé. J'aurais du te le dire avant... J'aurais du..."
Wacha! (Désolé mais c'est une de mes expressions favorite, lol) Qu'est-ce qui c'était bien passé pour que Harry se retrouve dans cet état?
"Nous n'allons pas rester ici, Harry, l'interrompit-il alors que quelqu'un s'avançait vers eux à l'autre bout du couloir - et que le regard de Severus devenait très suspicieux en regardant la silhouette. Allons dans mes appartements."
Harry suivit l'homme presque mécaniquement et, arrivé dans la salle de séjour des appartements du maître de potions, il s'écroula dans le divan, le visage caché entre ses mains. Voyant l'air désespéré de Harry, Severus ne su plus quoi faire.
"Je... je vais te préparer un thé", balbutia-t-il avant de se diriger vers la table à coté du divan.
Severus était complètement désemparé et il faillit plusieurs fois lâcher la théière alors qu'il remplissait deux tasses de thé fumantes. Alors qu'il plongeait la main dans la boîte de sucres, la voix étouffée de Harry monta du divan:
"Je crois qu'il faut que je te le dise maintenant."
Le garçon marqua une pause et Severus n'osa parler. Quand Harry reprit, il avait relevé la tête et regardait directement l'adulte dans les yeux.
"Ce n'est personne en particulier qui m'a fait ces cicatrices sur mon dos. C'est... c'est moi."
Le sucre que Severus tenait dans sa main plongea dans la tasse de thé et l'éclaboussa du liquide brûlant. Mais il ne réagit pas, fixant Harry sans vraiment être sûr d'avoir bien entendu.

Note: Un petit clic sur le bouton Go, s'il vous plaît. Juste pour me faire plaisir! Si le chapter n'est pas assez bien pour ça, vous pouvez tout aussi bien le dire avec une review... ;-p (on voit que j'en veut!)