HARRY POTTER ET LES QUATRE MAGES.

Chapitre23: Quand la mort fait vivre... le mal.

Note: Voilà un nouveau chapitre plus normal... Le bad Potter revient enfin avec beaucoup de mal mais surtout beaucoup d'action. Je voudrais aussi ajouter que je viens de finir le tome 5 - le vrai et surtout celui en français parce que c'était plus précis que celui que j'avais lu en anglais - et que contrairement à ce que certain ont pu dire, il n'ait pas aussi nul que ça... Il ne sera jamais aussi bien que le tome 3, je l'avoue, mais quand même! Ca reste du très bon Rowling! La preuve: je l'ai dévoré au trois quart pendant tout le samedi - celui de la semaine de la sortie du livre - et je l'ai finit à 23h, heureuse et... repus! Enfin pas encore à fond... A quand la suite? *soupir*

Citation du jour: Le mal? Ce pourquoi on est menacé d'être privé d'amour, Freud.

C'était lors de journées comme celle-ci que Harry aurait le plus aimé être seul. Dans ces journée où justement, une effervescente des plus agaçante régnait autour de lui. Ces journées que tout le monde attendait avec impatience - et Harry aussi c'était vrai - mais que l'on maudissait du plus profond de l'âme après qu'elles soit enfin arrivées. En fait, si vous ne l'aviez pas deviné, c'était une journée particulièrement spéciale. En un point surtout.
Enfin... deux.
D'abord, c'était le dernier jour avant les vacances de noël. Point très important, je le confesse. Ensuite - ou enfin, c'est comme vous préférez -, c'était le soir même que le bal de noël justement, se déroulait à Poudlard.
En voici les deux raisons.

Et Harry, ne pourrait jamais dire laquelle des deux l'agaçait le plus. Peut-être l'une et l'autre en même temps, qui sait? Ou même... Le bruit dans la Salle Commune de Gryffondor? L'absence totale de filles qui étaient toutes parties se préparer? La mauvaise humeur de Ron? Hum... Le fait qu'il perdait complètement sa partie d'échecs contre Ron? Ca ou toutes autres raisons possibles et imaginables que je n'ai pas encore trouvées...
Le rouquin soupira longuement quand son cavalier mit échec et mat le roi blanc de Harry. Il leva les yeux vers lui et remarqua son manque complet d'intérêt pour le jeu, occupé à observer la neige tombée par la fenêtre de sa chambre de préfet. Ron se racla la gorge et le mage sursauta.

"Hein? demanda Harry. C'est à moi de jouer?

-Non, Harry, râla-t-il. Tu viens de perdre justement...

-Ah.

-Oh! Harry! s'exclama Ron en agitant sa main devant les yeux du brun. Tu es là? Mais qu'est-ce que tu as depuis quelques jours? Tu as l'air bizarre.

-Non, soupira Harry en se grattant la nuque. Non, c'est juste... Rien. Vraiment."

Ron le jugea d'un regard sévère.

"Rien! assura Harry.

-Mais bien sûr!

-Bon! C'est fini?

-Quoi?

-Cet interrogatoire!" s'exclama Harry en se levant soudainement, renversant le jeu d'échec dont les pièces commencèrent à pousser des injures contre lui.

Il observa quelques secondes la bouche ouverte de stupeur de son ami et, n'y tenant plus, transplana de la chambre, laissant un Ron complètement désolé et déboussolé.

Albus ne s'était pas sentit aussi énervé depuis bien longtemps. Pour une fois, ce n'était pas cet idiot d'arrière-petit-fils qui y était pour quelque chose, c'était vrai. Sa colère ne s'évacuait pas pour autant et il jura dans sa barbe en se remémorant les paroles de Fudge. Comment pouvait-il tout simplement le suspecté? Il s'était pourtant porté garant pour lui! Il l'avait défendu et même cela ne semblait évaporer le moindre soupçon du Ministre.

Plongé dans ses pensées, le directeur de Poudlard n'aperçut même pas son cher et tendre arrière-petit-fils, venant d'arriver à sa droite. Cependant, celui-ci ne prit que quelques secondes pour se rendre compte de la présence du vieux sorcier et c'est un regard noir qu'il dirigea aussitôt vers sa personne. Un regard noir sans réponse.

"Reste ou pas de sorcier puissant, le château est déjà souillé..."

Albus sursauta et se retourna pour avoir une vision - plutôt chaotique de son point de vue - de Harry, appuyé contre le mur, un sourire suffisant sur son visage à l'allure particulièrement pâle. L'adolescent fixait le sorcier de ses deux iris vert émeraudes reliés comme par magie aux yeux bleus de l'homme. Celui-ci poussa un long soupir avant de reprendre sa route, encore plus énervé qu'il y a quelques minutes.

"La puissance ne se juge pas par l'habilité à être cynique, lança Albus sans même se retourner.

-Ni celle à être soi-même, idiot, cracha Harry avec haine.

-En quoi résulte-t-elle alors? demanda-t-il en s'arrêtant au milieu du couloir, se retournant vers lui.

-A... A frapper fort, hésita Harry.

-Oh non... La puissance ne consiste pas à frapper fort, mais à frapper juste", corrigea le vieux sorcier en reprenant sa route.

Albus appuya bien sur le mot frapper, sa main désignant sa joue alors qu'il disparaissait à l'angle du couloir. Le jeune mage lança un signe vulgaire à l'endroit ou son arrière-grand-père s'était tenu quelques secondes plus tôt, avant de continuer son chemin jusqu'au tableau se situant au milieu du couloir.

S'arrêtant, il contempla presque la licorne qui dormait dans le cadre d'or, comme si c'était pour la première fois qu'il la voyait. Il rit en se rendant compte qu'il observait l'objet comme un enfant de deux ans, le nez collé contre une vitre, en train de regarder pour la première fois la neige tomber. Secouant la tête, il prononça le mot de passe et entra dans la chambre de préféte d'Hermione.

Bien sûr, la jeune fille ne s'y trouvait pas. Hermione était sûrement dans le dortoir des filles de cinquième année, occupée à se faire la plus belle. La plus belle. Hermione avait toujours été la plus belle aux yeux de Harry. Depuis cet été bien sûr, mais maintenant qu'était-elle pour lui? Sa meilleure amie? Non. Tout avait bien trop changé. Elle et... lui. Lui plus que tout.

Du petit gryffondor sans aucune audace - à part celle qui lui avait permis de vaincre Voldemort plusieurs fois -, qui, sans ses meilleurs amis, et sans une indiscutable chance, serait mort depuis bien longtemps; il était devenu le mage d'Orianne, sûr de lui - parfois un peu trop peut-être - et particulièrement puissant. Seulement sa puissance n'était que physique. Son esprit, bien trop fragile après toutes les épreuves auxquelles il avait du survivre, restait son point faible en quelque sorte. Un piège qu'il devait éviter pour ne pas sombrer. Pour pouvoir repousser le destin de tout homme: sa propre mort.

Harry, se dirigea vers l'armoire en bois et l'ouvrit. La porte grinça sinistrement, faisait hérisser quelques cheveux sur la tête du sorcier, et finit par arrêter son craquement quand elle dévoila son contenue. La main de Harry chercha activement entre les cintres, ses yeux scrutant les différents tissus à la recherche de celui, de couleur vert bouteille, de sa robe de bal. L'ayant enfin trouvée, il la retira, referma la porte de l'armoire qui grinça à nouveau, et posa l'habit sur le lit d'Hermione.

Il ne restait qu'une chose à faire maintenant. Harry se dirigea vers la table de nuit près du grand lit aux draps rouges, et ouvrit le tiroir du meuble. Il fouilla lentement à l'intérieur et finit par trouver la petite boîte rouge, rongée par le temps, où Hermione cachait ses biens les plus précieux. L'ouvrant, il trouva aussitôt ce qu'il l'avait poussé à retourner dans la chambre de sa meilleure amie.

Harry s'empara de l'objet et le mit rapidement dans sa poche, avant de refermer la boîte, la replaçant à sa place, bien à l'abri des regards. Il se leva, récupéra sa robe et, la main jouant avec le bijou, le protégeant presque inconsciemment, il transplana, bien content d'avoir enfin pu récupérer son bien.

"La musique est splendide! Tu viens danser Harry?"

Le sorcier fixa les yeux brillant de sa cavalière, un sourire se dessinant doucement sur ses lèvres. Attrapant la main habillée d'un gant en satin rose qu'elle lui tendait, il se leva et après un discret clin d'oeil en destination de son meilleur ami, se dirigea vers la piste de danse, son bras entourant la fine taille de Parvati. Après avoir observé quelques minutes son ami danser, Ron se tourna vers Hermione, qui sirotait distraitement une Bièraubeurre.

"Tu ne veux pas danser Hermione?

-Pas tout de suite, répondit-elle en remettant en place une mèche de ses cheveux châtain derrière son oreille. Peut-être après.

-A vos ordres!" plaisanta le rouquin en lui souriant.

Pendant ce temps là, Harry, tournoyant au milieu de la piste de danse, Parvati à son bras, observait la chaise vide de son parrain. Secouant sa tête doucement, il reposa son attention sur la jeune fille qui lui souriait. La musique changea, plus lente et plus douce, et les deux adolescents se resserrèrent, parcourant le peu d'espace qui séparaient leur deux corps. Parvati entoura le cou de Harry de ses deux bras nu alors qu'elle laissait sa tête se reposer contre son torse, se laissant porter avec confiance par ses pas.

La bal touchait bientôt à sa fin et la Grande Salle était déjà pratiquement vide, les plus jeunes étant parties se coucher. Parvati releva la tête et sourit malicieusement à son cavalier, lu faisant clairement comprendre ce qu'elle attendait.

"Et là je suis censé faire quoi? demanda le sorcier en captant le regard de sa cavalière.

-Faire quoi?

-T'embrasser... ou te repousser?

-A toi de voir", sourit Parvati, très confiante.

Harry s'empara de ses lèvres chaudes et joua avec avant d'immiscer sa langue à l'intérieur de sa bouche. La sorcière se laissa complètement faire et entrouvrit légèrement ses lèvres, caressant la langue de son cavalier langoureusement, ses mains se refermant d'avantage autour de son cou, frôlant sa nuque brûlante. Harry gémit doucement en descendant progressivement ses mains dans le dos nu de la jeune fille, traçant la courbe de sa colonne vertébrale alors que leur bouche ne parvenait pas à se quitter.

Soudain, Parvati mordit la langue de Harry, alors que les portes de la Grande Salle s'ouvraient dans un fracas. Mondingus Fletcher, la robe noire couverte de sang, s'effondra presque sur le sol alors qu'Albus accourait déjà vers lui. La musique s'était tus et tout les regards étaient tournés dans la direction des deux hommes.

Harry se plia en deux quand sa cicatrice le brûla brusquement, Parvati essayant de le soutenir, les yeux emplis de peur. Un cri puissant sortit de la bouche du mage et la sorcière le lâcha, le laissant s'effondrer sur le sol froid, glacial même à ce moment. Il se débattit contre une force invisible poussant des hurlements, donnant des coups à des ennemis que lui seul voyait. Hermione se précipita sur lui suivit de près par Ron ainsi que Severus.

La voix tremblante de Mondingus s'éleva alors, seulement couverte par les hurlements de Harry.

"Prévenez-le... S'il vous plaît prévenez-le...."

Tous se tournèrent vers lui quand il prononça les mots tant redoutés, dont Harry en faisait des cauchemars chaque nuits depuis cet été. Voldemort lui en avait fait la promesse dans ses rêves et il l'avait tenue. C'était la fureur et le tristesse pure qui venait d'atteindre Harry, se débattant toujours sur le sol. La Marque des Ténèbres était une nouvelle fois apparue, tuant et dévastant le peu qui restait précieux à ses yeux.

"Son parrain est mort."

Harry s'évanouit dans un dernier cri.

Note: Non je ne me suis pas inspirée du tome 5, cet événement est prévu depuis bien longtemps. Il ne vous reste plus qu'à me dire ce que VOUS en pensez! Et oui! Le tragique est de retour, et le mystère perdure... lol Aussi, merci à toutes vos reviews! Vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait chaud au coeur. :-D