HARRY POTTER ET LES QUATRE MAGES.

Chapitre25: La colère.

Note: J'étais particulièrement inspirée pour ce chapter donc il est arrivé vite... Merci encore et encore pour les reviews, j'y répondrais dès que j'en aurais le courage, lol. Pour ceux qui aurait des questions, je leur conseille de m'écrire sur mon adresse mail, je pourrais y répondre plus rapidement. Mais que ça n'empêche personne de mettre des reviews! Ce chapitre est encore du bad Potter donc si cet fic' vous plaît parce qu'elle est dark: vous serez servis...

Citation du jour: La colère est une courte folie, Horace.

"Fudge aurait payé très cher s'il n'avait pas été le Ministre de la Magie. Les deux Aurors qui sont mort dans l'incendie ont été enfin identifiés et je les plains du fond du coeur d'être mort au service d'un imbécile comme Fudge. Bien sûr il ne faut pas en vouloir à eux, Harry. Tu le sais n'est-ce pas?

-Je n'en veut qu'à une seule personne, Severus. Même si tu m'assurais que Voldemort n'avait rien à voir là-dedans, je ne pourrais le croire vraiment. Je suis sûr qu'il y est pour quelque chose, confessa Harry en serrant ses poings rageusement.

-La haine ne t'aidera pas.

-Je sais... Ma tristesse est comme envolée même si je les pleure toujours au fond de moi. J'ai l'impression que je ne peux plus qu'haïr le monde entier."

Harry soupira longuement en remontant le drap sur son torse. Severus souriait, le fixant avec des yeux brillants de bienveillance, tout en essayant de réchauffer ses mains gelées. Il se leva lentement et passa sa main à travers le mur magique. Harry la serra brièvement le visage impassible, mais ses yeux trahissaient largement ses sentiments.

"Albus te laissera sortir pour le nouvel an, il la dit. Si tout se passe bien du moins.

-Eva va bien? s'inquiéta Harry en retournant s'asseoir sur son lit sur son lit.

-Plutôt oui. Elle est très préoccupée à propos de ton sort. Elle ne sait pas que tu es ici bien sûr."

Harry acquiesça en hochant la tête.

"A demain alors."

Severus se retourna est sortit de la pièce, laissant Harry seul pour combattre le froid qui régnait dans la pièce. Un froid autant physique que ambiant. La pièce semblait se refroidir encore dès que Severus la quittait, comme si la seule chaleur de son corps parvenait à apporter un peu de chaleur, de réconfort.

Voilà maintenant une semaine que Harry était enfermé dans la pièce, passant la plupart du temps complètement seul. Il n'était plus très sûr de savoir s'il regrettait cette solitude ou, au contraire, l'appréciait pleinement. Le plus pleinement possible. Harry avait beaucoup pleuré, puis sa tristesse et sa peine avaient finies par le lasser. Un sentiment plus fort l'animait dorénavant, c'était la colère, la haine.

Il ressemblait à un fou quand il commençait à se plier en deux, le coeur soudain pris d'une sorte de crampe, la respiration saccadées et pratiquement coupée. Albus l'avait surpris pendant l'une de ces crises et avait expliqué au garçon que s'il ne parvenait pas à contrôler la magie d'Orianne qui était en lui, les crises continueraient sûrement parce que la barrière magique bloquait toute forme de magie. Harry, la tête cachée sous son drap, avait fait semblant d'ignorer son arrière-grand-père mais la feinte n'avait pas semblée marcher. Les crises n'étaient toujours pas passées mais elles semblaient moins fréquentes et douloureuse. Pourtant, Harry continuait d'éprouver la sensation qu'on lui arrachait le coeur à chaque fois - la source principale de magie se trouvant dans le coeur - et la douleur ne faisait que de lui rappeler que son corps était déjà déchiré depuis longtemps. Une vieille douleur.

Le plus bizarre était quand même le fait que plus aucun cauchemar ne le faisait se réveiller en sursaut dans les - rares - moments où il parvenait à trouver le sommeil. Harry se l'expliquait par l'euphorie que Voldemort devait sûrement ressentir après son petit succès. Comment avait il participer à ça? Le jeune sorcier avait imaginé plus d'une possibilité.

Avait-il réussi à trouver un plan pour que Fudge croie que Aurea était un mangemort? Etait-il sinon parvenue à mettre sous l'Imperium le Ministre de la Magie? Ou les Aurors? Non. Fudge avait avoué les avoir envoyé lui-même. Il avait même affirmé sur un article de la Gazette que les Aurors étaient juste allé poser des questions à Aurea. C'était bien sûr la version officielle. Severus avait dit à Harry que sa marraine avait été soit disant dénoncée par un mangemort arrêté et que Fudge n'avait même pas chercher le vrai du faux. Albus était pourtant aller le trouver l'après-midi avant qu'il lance le raid mais le sorcier - pourtant bien idiot - était bien trop orgueilleux pour avouer son tord. Le résultat était celui qu'on connaissait tous maintenant. Aurea était morte, ainsi que Sirius qui avait tenté de la sauver; deux Aurors avaient péris laissant derrière eux des familles en deuil et pendant que tout le monde pleurait les morts - dont Sirius Black qui avait déjà passé douze ans de sa vie à Azkaban pour un crime qu'il n'avait pas commis, le sorcier n'avait décidemment pas vraiment eu de chance dans sa courte vie, avait dit les journaux -, Fudge avait fait des excuses publiques puis était retourné à sa paisible vie, seulement ponctuée de paperasse à signer, d'ordre à donner et d'éloges à recevoir. La mort ne semblait elle pas soudain injuste? Que pouvait-on y faire de toute manière?

"Ah Harry... Je viens t'apporter des vêtements propres."

Le mage sursauta en entendant son nom et se renfrogna quand il reconnu Albus qu'il n'avait pas entendu arriver. Le vieil homme lui tendit une pile de vêtements propres à travers le mur magique et Harry les prit sans un merci, plutôt un regard très agacé. Il ne supportait plus qu'Albus se comporte en mère poule.

"De rien, répondit calmement le mage d'Aradia au remerciement absent de son arrière-petit-fils. Habille toi maintenant, j'aimerai récupérer les vêtements que tu as sur toi.

-Sort de la pièce, ordonna Harry en le fixant méchamment.

-Harry... soupira-t-il. Crois-tu qu'à cent cinquante-cinq ans je pourrais encore être étonné par le corps d'un gosse de quinze ans?

-Je..."

Finalement, Harry soupira et commença à défaire la ceinture de son pantalon. Celui-ci retiré, il grogna et changea son boxer aussi vite qu'il le pu.

Voyeur.

Enfilant son pantalon propre, il commença à retirer son sweat et en profita pour tourner légèrement la tête en arrière. Albus regardait par la fenêtre, l'air plutôt penseur, et il ne semblait pas se préoccuper de ce que l'adolescent faisait. Harry retira l'habit, et se retrouvant torse nu, il réprima un léger frisson qui parcourut son échine à cause du froid. Alors qu'il commençait à passer sa tête dans le second sweat, la voix d'Albus refit surface:

"Dépêche-toi, quelqu'un m'attend... dans..."

La voix s'arrêta et Harry se retourna, laissant tomber son vêtement sur le sol de pierre.

"Mais qu'as-tu fait Harry? chuchota presque le vieil homme en s'avançant vers l'adolescent.

-Je... ne... Oh merde..."

Harry avait compris. Albus l'avait vu lui aussi. Il avait vu son dos, ses cicatrices. Seul Severus et Hermione savaient. Maintenant... Mais qu'allait-il faire? Ce n'était vraiment pas le moment, il voulait qu'on le laisse en paix. Pas encore des explications, ils y en avait eu trop déjà. Il fallait attendre, attendre et plus tard peut-être viendraient-elles. Mais pas maintenant.

"Pourquoi? demanda le vieil homme en s'avançant de l'autre coté du mur magique. Pourquoi?

-Ne me touche pas..., prévint Harry en se reculant sur le lit.

-Mais pourquoi Harry?"

Albus se trouvait juste devant lui maintenant. Ses yeux bleus étaient emplis de larmes et de colère, ils fixaient Harry avec une tristesse immense, il semblait en avoir vu trop.

"Qu'avais-tu à reprocher à ta vie? N'étais-tu pas heureux?

-C'est toi qui dit ça! cria-t-il. Mais qu'ai-je donc à reprocher à ma vie! Ne vois-tu rien?

-On ne tente pas d'en finir sans raison!

-Je te l'ai dit Albus, je t'ai prévenu. Tu n'as rien vu. Je te l'avais dit.

-Mais quoi?

-JE SUIS MORT!

-Non, tu ne l'ai pas...

-SI! Ce que tu vois, ce n'est pas moi! Je suis mort! cria Harry en serrant avec rage son poing droit.

-Quand as-tu...

-Est-ce si important pour toi? Quand. Mais peu importe!

-Si, tout importe, dit Albus en baissant le tête. Tu importes.

-Oh non... démentit Harry en secouant doucement la tête. Je n'importe plus. Seul le mage d'Orianne importe.

-Ne l'es-tu pas justement?

-Non, je ne le suis pas. Je ne suis pas ce mage. Ce n'est qu'un masque, c'est toi-même qui l'a dit. Moi je ne suis qu'Harry. Juste Harry. Je suis Harry, répéta-t-il en essuyant la larme qui coulait sur sa joue. Je suis un adolescent, mais on me donne des responsabilités d'adulte. Cependant je reste Harry, Albus. Ne me prend pas pour quelqu'un d'autre."

Albus s'assit sur le lit, Harry était appuyé derrière lui contre le mur de pierre.

"Mais tu te montres si fort... reprit l'homme en gardant la tête baissée.

-Je me montre fort. Je suis faible. Vulnérable. Fragile. Je ne suis qu'un enfant, tu sais. Je suis toujours le même Harry qu'il y a un ans, deux ans, trois... Je suis toujours le même. Toujours.

-Et moi...

-Toi tu es un vieil homme, c'est tout. Peut-être as-tu oublier comment c'est d'être jeune? Peut-être as-tu oublié qui je suis vraiment? Ce qui est sur c'est que tu t'es trompé!

-Comment faire... Ma pardonneras-tu?

-Aurais-je vraiment le choix? Le crois-tu? Crois-tu qu'on me le donneras? Penses-tu que j'aurais un jour le choix?

-Je... je ne sais pas...

-N'est-ce pas ironique? L'enfant qui enseigne au vieillard. Ne devrait-il pas être le contraire?"

Albus se leva, traversa à nouveau le mur magique et s'avança vers la porte. Il se retourna, la main sur la poignée, près à fuir ses erreurs de vieillard... comme un enfant fuirait les siennes.

"Je m'en veut, Harry.

-Moi, je n'en veut à personne. Juste à la vie.

-Que Merlin te protège.

-Merlin est mort. Il ne peut protéger personne. Surtout pas moi, dit Harry en se levant.

-La mort n'est pas ton destin.

-La mort est le destin de tout homme.

-Pas le tien."

Note: Alors? C'était bien? Je sais c'était court mais veut mieux ça que rien, lol. Bisous à tous et bonne année!