HARRY POTTER ET LES QUATRE MAGES.

Chapitre37: La tentation.

Note: Désolé pour le lourd retard... Ce chapitre met en scène plusieurs situations plutôt tentatrices pour Harry mais vous allez voir qu'il va arriver avec brio à résister à ses pulsions. Je me suis plutôt amusée à écrire ce chapitre, bien que j'avoue que certains détails sont quelques peu irréalistes mais bon... rien ne peut être parfait! Gros bisous à tous et à bientôt!

Résumé du chapitre précédent: Harry ne s'est pas enfuit de Poudlard après qu'il est parvenu à se sauver des mains d'Albus, qui l'accuse d'être à la cause de Voldemort. Depuis, le mage d'Orianne est fâché avec Severus. Par ailleurs, Harry refait surface dans son dortoir où ses camarades de chambre lui racontent les derniers potins de Poudlard. Puis il se tourne finalement vers Hermione, avec qui il se réconcilie. Mais leur relation est encore particulière et elle n'est pas totalement amicale.

Citation du jour: Je peux résister à tout, sauf à la tentation, Oscar Wilde (1854-1900).

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Harry prit tout son temps pour se rendre au bureau directorial le mercredi soir. Il ne prit pas la peine de transplaner, ni même d'accélérer un tant soit peu le pas, pas du tout pressé de voir Albus et encore moins de parler d'études avec lui.

Le mage avait quand même préparé ses arguments - bien que ceux-ci soient totalement stupides - et il était assez confiant. De toute manière, ce n'était qu'une convocation chez le directeur de l'école, pas un piège mortel.

Quoique, on pouvait s'attendre à tout avec Albus Dumbledore...

Quand il fut à un couloir du bureau, Harry s'efforça de ralentir encore son allure. Pourtant, il arriva plus vite qu'il ne le voulu devant la statue dissimulant les escaliers qui menaient à la porte du bureau, et il salua son professeur de Métamorphose en inclinant légèrement la tête. La sorcière lui rendit son salut, puis elle prononça le mot de passe et s'engagea dans les escaliers en colimaçon, Harry sur ses pas.

McGonagall frappa à la porte de bois et attendit une réponse du directeur, qui ouvrit finalement lui-même la porte. Elle entra dans la spacieuse pièce et se dirigea jusqu'au bureau se dressant au fond, juste devant les fenêtres qui donnaient sur le parc de Poudlard, commençant à être recouvert des ténèbres de la nuit.

"Et bien, entrez Mr Potter, fit Albus à Harry qui n'avait pas encore passé la porte.

-Oui, monsieur", répondit l'adolescent d'une façon insolente.

Harry pénétra dans le bureau, puis s'assit de lui-même dans une chaise faisant face à celle dans laquelle Abus prit bientôt place. McGonagall se posa à coté de son élève, légèrement surprise de l'impolitesse de celui-ci. Harry observa plusieurs minutes l'horizon, se délectant de la couleur rouge orangée qu'avait prit le ciel juste au-dessus des montagnes.

La nuit s'annonçait très belle.

"Vous savez pourquoi vous êtes ici, Mr Potter, commença Albus en perçant son regard.

-Oui, soupira presque le garçon, s'arrachant avec regret à la contemplation du soleil couchant.

-Bien. Je vous laisse donc exposer les faits, professeur McGonagall, dit le directeur en se tournant vers sa collègue.

-Merci, Albus."

La sorcière se tourna vers Harry.

"Vous êtes un très bon élève, Harry, dit-elle en l'observant de manière sévère derrière ses lunettes. Vous avec de très grandes capacités et beaucoup de facilités aussi. Jusqu'à maintenant, vous vous en êtes servis très bien, mais depuis les vacances de Noël environ, vos notes ont chuté et votre attention en classe est quasi inexistante.

-Je sais déjà cela, parla Harry d'un ton poli.

-Oui. Pourtant, vous ne faites rien pour y changer.

-Je n'aime pas les cours, c'est tout, déclara l'adolescent en lançant une oeillade provocatrice à Albus qui écoutait la discussion, les mains croisées sur son bureau.

-Si on doit faire des cours que tous les élèves apprécient, nous ne somme pas sortis de l'auberge, lui fit remarquer McGonagall. Et ce n'est pas aux professeurs de s'adapter à chaque élève, mais le contraire. Vous ne voulez pas réussir vos études, Harry?

-Non. J'ai d'autres projets, dit-il en lançant un regard noir au directeur. Et Poudlard n'est pas éternel... pour moi, ajouta-t-il pour provoquer Albus. Dans trois ans à peine, je pars, que j'ai ou non mon diplôme. De toute façon, je n'aurais sûrement pas le temps de m'en servir.

-Comment ça? demanda le mage d'Aradia, parlant pour la première fois depuis le début de l'entretient.

-Vous savez que vous devez avoir votre ASPIC pour pouvoir accéder à un métier dans le monde de la sorcellerie ou même entrer dans une école supérieure, ajouta le professeur de Métamorphose. Comment comptez-vous entrer dans la vie active sans diplôme? questionna-t-elle d'une manière intéressée.

-Si, par Merlin ne sait quel miracle, je parviens à ne pas me faire tuer - ou à me tuer - avant la fin de mes études, alors je regretterai tout le restant de ma vie d'avoir négligé mes études. Au cas contraire, je ne serais plus de ce monde pour éprouver un quelconque regret.

-Soyez un peu moins pessimiste", lui reprocha Albus en le fixant de ses yeux bleus, alors que Harry tournait son visage vers lui.

Harry serra les poings, essayant de se retenir de se lever et de frapper le sorcier assis devant lui. C'était déjà miraculeux qu'il ait réussit à ne pas le faire jusqu'à maintenant. La tentation devenait de plus en plus forte.

Il haïssait de plus en plus cet homme. Il détestait ses yeux pétillants et son regard perçant, il exécrait son air malicieux et en même temps intelligent - comme s'il savait tout de tout le monde -, il ne pouvait plus supporter de voir ses longs cheveux blancs qui descendaient dans son dos et son visage vieillit par le temps; Harry méprisait de toute son âme tout ce qui pouvait lui rappeler Albus Dumbledore.

Cet homme était devenu synonyme de malheur et de trahison dans son esprit.

"Je ne fait que d'être réaliste, cracha Harry en tremblant pratiquement de rage. Pas comme vous.

-Ah oui? fit Albus d'un ait faussement surpris.

-Vous essayez de protéger Poudlard de la guerre, n'est-ce pas? Et bien en fait vous ne faites que cacher la dure réalité des choses. Même les gamins de onze ans ont le droit de connaître la vérité; ils ne sont pas aussi innocents que l'on pourrait le penser.

-De qui veux-tu parler Harry? demanda le vieil homme en repassant au tutoiement sans vraiment s'en rendre compte. Tu t'exprimes pour les premières années de cette école, ou par rapport à toi?

-Je crois que l'on s'éloigne du sujet initial de cet entretient, les coupa McGonagall, qui commençait à ne plus comprendre les insinuations que faisaient les deux mages.

-Non, Minerva, lui répondit le sorcier. Il est intéressant de voir ce que Mr Potter pense à propos de comment il faut diriger cette école. C'est tout naturel qu'un gamin de quinze ans ait une idée plus juste qu'un vieillard, dix fois plus âgé que lui. Bien sûr, l'un a sûrement plus d'expérience que l'autre et donc, est plus apte à prendre des décisions sages. Mais lequel des deux est-ce?

-Pauvre connard! l'insulta Harry en se levant de son fauteuil.

-Potter! cria le professeur de Métamorphose en le tirant par le bras. Arrêtez ça tout de suite où j'enlève cents points à Gryffondor!"

Harry essaya de contenir sa rage, fixant les pupilles bleues de Dumbledore, qui l'observait avec calme. Ce calme qui agaçait tellement l'adolescent justement. Celui-ci se rassit finalement sous un regard noir de McGonagall et il commença à respirer plus calmement, tentant de contrôler sa haine.

C'était une tâche plutôt difficile.

"Je suis désolé Madame, dit-il d'une voix plus apaisée.

-Oui, Potter, vous pouvez l'être, dit-elle d'un ton sévère. Maintenant, vous feriez mieux de partir, même si cette entrevue n'a put être finie. Sachez que si vous continuez de ne plus travailler j'opterai pour une solution plus radicale que discuter... Vous m'avez bien compris Potter? demanda-t-elle en l'observant avec les sourcils froncés.

-Oui, répondit simplement Harry.

-Bien. Sortez hors de ma vue alors."

Harry se leva et contourna les chaises qui faisaient face au bureau directorial. Il sortit le plus rapidement du bureau, fermant la porte derrière lui, puis descendit la volée de marches le menant dans un couloir vide de Poudlard. Sans même réfléchir, il se dirigea aussitôt vers la Salle Commune de Gryffondor, arpentant sombrement l'école qu'il connaissait par coeur.

Ses pensées étaient toutes tournées vers Albus Dumbledore, et pas de la meilleure façon qu'il soit. Il le maudissait de tout son être.

Le mage était complètement épuisé de ses rencontres avec son arrière-grand-père; il avait l'impression d'être face à Voldemort lui-même quand il était en présence d'Albus. La seule différence était qu'il n'avait pas la même arme; avec Tom il utilisait la magie, alors qu'avec le directeur c'était les mots qui servaient pour blesser et assener des coups.

Une chose était pourtant identique, Harry mettait toute sa violence dans ces combats. Mais cela ne payait pas toujours.

Harry soupira, énervé d'avoir autant de pensées noires alors qu'il avait promis d'aller voir Hermione après l'entrevue. Il donna finalement le mot de passe à la licorne qui était peinte sur le tableau dissimulant l'entrée de la chambre de la préfète et entra dans la pièce.

Hermione était assise en tailleur sur son lit, dos à la porte; elle ne semblait pas l'avoir entendue, bien trop occupée par son bouquin. Le sorcier s'avança vers le lit et se glissa derrière la jeune femme, passant ses jambes autour d'elle.

La préfète fit un magnifique bon et manqua de faire tomber Harry en arrière.

"Harry! s'exclama-t-elle sa main sur son coeur. Ne me fais plus jamais ça!

-Pourquoi? Tu n'aimes pas que je te prenne comme ça? demanda-t-il d'un air taquin en passant ses bras autour des hanches de son amie. Tu préfères que je te laisse tranquille?

-Non, dit-elle en souriant. Mais il y a d'autres moyens de me prévenir de ton arrivée.

-Sûrement, approuva Harry en déposant un baisé sur la joue de la sorcière. Mais celui-ci était le plus tentant...

-Fiche-toi de moi!" râla Hermione en le poussant.

Harry rigola devant l'air vexé de son amie et il la taquina en lui pinçant la joue de manière puérile; Hermione se mit debout pour éviter son geste. Il put alors se rendre compte que la préfète était vêtue d'une magnifique petite nuisette noire qui la moulait parfaitement bien.

Le mage, bien qu'il connaissait déjà les formes d'Hermione, aurait pu les redessiner grâce à la vision qui s'offrait à lui. Hermione eut un petit sourire en surprenant le regard qu'Harry avait sur elle. Ses deux iris vertes étaient pétillantes et son visage offrait une expression désireuse.

"Alors comme ça tu me trouves séduisante? demanda-t-elle au sorcier en lui faisant un clin d'oeil.

-Non. Délicieusement attirante", rectifia-t-il avec un petit sourire.

Harry la rejoignit à l'autre bout de ma chambre et ils se sourirent mutuellement. Hermione ouvrit une des fenêtre de la pièce et se dirigea jusqu'à sa table de chevet. Ouvrant un tiroir de celle-ci, elle en tira un petit paquet en carton et retourna avec vers Harry, qui avait suivit son geste avec surprise.

Quand il reconnut l'objet que tenait la sorcière entre ses mains, il sourit et fut encore plus surpris.

"Tu fumes toi? s'étonna-t-il en reconnaissant un paquet de cigarettes anglaises.

-Non, répondit Hermione en sortant une cigarette. Mais ce soir, oui. T'en veux une aussi? lui proposa-t-elle lui tendant le paquet.

-Non, fit Harry d'un ton ferme en mettant une main devant lui. J'ai déjà assez de problèmes comme ça. Mais dis-moi. Tu les as prise où ces clopes? Tu ne les as pas volées à quelqu'un quand même?

-Eh! s'offusqua-t-elle. Tu me prends pour qui? Non, je n'ai pas fait ça. C'est une amie de primaire, que j'ai revu pendant les vacances de Noël qui m'a donné le paquet. Elle fume régulièrement et j'avoue m'être fait prendre à la tentation, mais ne t'inquiètes pas, je ne fume qu'à l'occas. Cette petite merveille m'a permis de mieux me remettre de la mort de Sirius et Aurea, tu sais, expliqua-t-elle en désignant la cigarette qu'elle tenait entre son pouce et son index.

-Je ne tomberai pourtant pas si bas, fit le mage en s'accoudant à la fenêtre alors qu'Hermione allumait sa cigarette avec sa baguette magique. Tu sais que je suis radicalement sur le cul là? ajouta-t-il en fixant la sorcière qui prenait une bouffée de fumée, le bout du cône en papier rougeoyant légèrement.

-Pourquoi? Parce que je ne suis pas aussi innocente que je le parais?

-Hermione, je sais très bien que tu n'es pas une fille innocente, fit Harry sérieusement. Vu les relations que l'on a eu ensemble, je sais parfaitement que tu es bien moins naïve que la plupart des filles de Poudlard. En plus, tu sais reconnaître les emmerdes et tu arrives même à ne pas fourrer ton nez dedans. Tu es peut-être même beaucoup moins innocente que moi."

La jeune femme rigola en reprenant sa cigarette en bouche, fixant Harry du regard. Elle se pencha sur lui et le mage passa son bras autour de ses épaules, la mettant un peu plus encore contre lui.

Hermione lui lança un regard d'en dessous, reprenant sa cigarette dans sa main et lui fit un grand sourire. L'adolescent se pencha vers elle et posa ses lèvres sur son front, alors que ses mains entouraient le cou de son amie.

Il adorait ces moments de complicité entre eux.

"Tu as vu Ron aujourd'hui? demanda Harry en appuyant son menton sur le dessus de la tête d'Hermione.

-Pas tellement. Il devait être avec sa Poufsouffle, répondit-elle en haussant les épaules.

-Ron sort avec une fille?! s'étouffa presque le garçon.

-Ben oui, répondit béatement Hermione en écrasant sa cigarette finie sur le rebord de la fenêtre.

-Je n'ai jamais pu l'imaginer avec une fille, avoua Harry en se reculant pour laisser son amie fermer la fenêtre. Ron est si...

-Immature? proposa Hermione alors qu'elle s'asseyait à nouveau sur son lit.

-C'est exactement le mot que je cherchais, sourit le sorcier en la rejoignant sur le lit. Comment cette fille peut-elle supporter ses airs de gamin? Elle doit vraiment être courageuse.

-Ce n'est pas vraiment la vertu première d'une Poufsouffle, plaisanta Hermione se mettant à genou derrière la mage, ses bras se refermant autour de son cou alors qu'il se mettait en tailleur.

-Et quelle est ta vertu à toi? demanda Harry en feuilletant le livre que la jeune femme lisait avant qu'il n'arrive.

-Je ne sais pas... répondit-elle en embrassant sa joue, tandis qu'elle se penchait contre lui. Je suis comme je suis, c'est tout. Hermione Granger, ajouta-t-elle en déboutonnant les boutons de la chemise de Harry avec une lenteur insupportable.

-Hermione? Tu crois faire quoi là? questionna le mage d'une voix calme en observant son amie glisser ses mains sous sa chemise à moitié déboutonnée.

-Devine?"

Elle laissa ses mains caresser le torse de l'adolescent, ses lèvres laissant des traces humides dans sa nuque tandis que Harry avait stoppé son mouvement machinal avec les pages du livre.

Il ne put pas tout de suite résister aux caresses d'Hermione mais bientôt, sa conscience reprit le dessus et il secoua la tête. Arrêtant les mains de son amie, il les attrapa et les retira de sous son vêtement, se dégageant de son étreinte en se levant.

"Hermione... fit-il d'un ton reprochant tandis qu'il reboutonnait sa chemise.

-Non, c'est bon, le coupa-t-elle en s'assaillant au bord de son lit. Je suis désolé, voilà. Je n'aurais pas dû essayer, je sais que tu n'en as pas envie. Mais c'était trop tentant c'est tout...

-Je devrais y aller je crois."

Harry contourna le lit et sortit par la porte menant dans la Salle Commune de Gryffondor. Alors qu'il s'apprêtait à passer le pas, il se retourna et sourit à Hermione, toujours assise sur son lit, le regardant avec une expression désolée sur le visage.

"Bonne nuit, ma belle."

Il se retourna et ferma la porte derrière lui, se dirigeant presque automatiquement vers son dortoir. Celui-ci était calme et somnolent, ses habitants dormant tous; Harry percevait leur lente respiration derrière les rideaux des quatre lits à baldaquin. Il traversa la pièce, longeant les lits le plus silencieusement possible et entra dans la salle de bains pour prendre une douche rapide, qu'il savoura cependant pleinement.

Les muscles complètement détendus, Harry enfila un caleçon propre et jeta sa serviette mouillée dans un bac prévu à cet effet. Il alla se glisser dans son lit, son sexe se durcissant quelque peu alors qu'il profitait du bien être qu'il ressentait à ce moment là.

Pourtant, il n'avait pas envie s'assouvir son désir, et encore moins seul. Pas après tout ça...

Harry eut une légère crampe à l'estomac à la pensée que la journée du lendemain allait être bien moins tranquille que les précédents jours. En effet, le cours de Potions en commun avec les Serpentard allait le confronter inévitablement à Draco Malfoy mais aussi et surtout à Severus.

L'adolescent aurait à faire tous les efforts possibles pour ne pas étrangler l'homme devant ses camarade... ou alors lui sauter dessus pour l'embrasser. La tentation serait plus présente que jamais.

Avant de s'endormir, Harry se promit d'y résister.

Enfin, aussi longtemps que possible...

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Harry faillit hurler quand il sentit une chose molle lui tomber sur le ventre. Il se redressa en sursaut dans son lit, sa bouche s'ouvrant sous l'effet de surprise, mais heureusement aucun son n'en sortit.

Tentant de reprendre ses esprits, il passa une main nonchalante dans ses cheveux ébouriffés et fit mine de chercher ses lunettes sur la table de nuit posé à coté de son lit. Se souvenant enfin qu'il n'avait plus besoin de porter des lunettes de vue, il s'efforça de regarder la chose qui l'avait réveillée.

Orianne le fixait de ses yeux verts en ronronnant bruyamment, semblant chercher pourquoi son maître le regardait avec tant de surprise. Harry, d'abord abasourdis de vois son chat, finit par poser sa main sur le dos de l'animal pour le caresser avec jovialité. Ce ne fut pas pour déplaire au félin qui se contorsionna alors pour avoir plus de caresses. Harry sourit et prit son chat dans ses bras, content de pouvoir à nouveau l'avoir avec lui.

L'animal avait disparu depuis plusieurs mois, environ à Noël, mais Harry ne s'en était décidemment pas immédiatement rendu compte de son absence. Les derniers évènements ne lui avaient pas fait tout de suite prendre conscience de cela, et il s'en était aperçu qu'il y a environ... un mois.

Orianne avait tellement l'habitude de partir à la vadrouille dans le château qu'Harry ne s'était douté de rien mais pourtant, même maintenant, il n'avait aucun doute sur le fait que le félin n'avait jamais quitté le château.

L'adolescent sortit les pieds de sous sa couette, s'assaillant sur le bord de son lit, le chat ne voulant pas descendre de ses genoux. Il se leva finalement, obligeant dans son mouvement à Orianne de sauter sur le sol.

Harry s'aperçut rapidement que ses camarades de chambre étaient déjà descendus à la Grande Salle et fut plutôt satisfait d'avoir la salle de bains pour lui seul. L'inconvénient de partager un dortoir était surtout le simple fait de devoir attendre son tour tous les matins pour aller faire sa toilette.

Au moins, il allait prendre son temps cette fois-ci.

En ressortant de la salle de bains, Harry jeta un coup d'oeil à la petite horloge qui reposait contre un mur de la Salle Commune. Se rendant compte que les cours allaient commencer dans seulement quelques minutes, il prit en vrac ses affaires de Potions et les jeta pêle-mêle dans son sac à bandoulière avant de se diriger vers les cachots.

Là, il allait vraiment devoir garder son sang froid.

L'adolescent fut rassuré de constater qu'il n'était pas en retard. En effet, Severus n'était pas encore arrivé et les élèves de Gryffondor et Serpentard étaient assis à leur place, dans le cachot où le maître des Potions dispensait ses cours.

Harry marcha entre les rangées jusqu'à celle où Hermione était assise à coté de Ron. Une place lui avait été réservée par la jeune femme.

"Et bien, on voit que tu as autant envie de voir Rogue que lui a envie de te voir, lui chuchota Hermione alors qu'il s'assaillait.

-Je suis sûr que son retard n'a rien à voir avec moi, démentit Harry en sortant ses affaires de Potions sur la table en bois, brûlée à de nombreux endroits.

-Oui. Bien sûr", fit la sorcière ironiquement, mais elle fut coupée quand les portes de la salle s'ouvrir dans l'habituel fracas.

Severus Rogue se dirigea vers son bureau, ses robes noires volant derrière lui alors qu'il passait entre les rangs. Ses yeux ne se tournèrent pas une seule fois vers Harry alors qu'il prenait place à son bureau. Son visage avait la même expression sévère et impassible que tout le monde lui connaissait et il parvint à la garder pendant tout le temps qu'il lui fallut pour détailler sa classe du regard, s'assurant qu'aucun élève n'était absent.

Ses yeux cillèrent légèrement quand il croisa les iris vertes du Gryffondor assis au troisième rang, mais il n'y fit pas attention.

"Sortez un parchemin et notez la potion écrite au tableau, fit-il d'une voix dure, en claquant dans ses mains et aussitôt le tableau fut recouvert d'inscriptions. Vous avez deux heures pour la préparer puis vous me donnerez une fiole à votre nom contenant un extrait de votre potion."

Son regard parcourut à nouveau l'assemblée.

"Et bien? Qu'attendez-vous?"

Les élèves s'activèrent aussitôt, et quelques secondes plus tard, seul le bruit des plumes grattant sur le parchemin s'entendait dans la salle. Harry se dépêcha de recopier ce qu'il y avait au tableau puis il alla chercher son chaudron et les ingrédients dont il avait besoin dans le petit tiroir qui lui était réservé.

Il referma le meuble et retourna à sa place, alors que l'étiquette qui était collée sur le tiroir prenait le nom d'une autre personne - Draco Malfoy en l'occurrence.

Le mage lança un regard noir au Serpentard qui était en train de prendre ses propres affaires, mais il se raisonna vite et se dit qu'il devait s'activer s'il ne voulait pas perdre du temps. Et de toute manière, Draco ne semblait pas l'avoir remarqué.

Le serpentard était très étrange depuis quelque temps, souvent seul dans les couloirs ou le parc de Poudlard, le regard vide et vagabondant mais surtout, le visage, non pas crispé de haine mais complètement... mort de sentiment.

Pourtant, Harry n'avait pas fait attention au sorcier plus que ça et même, il n'en avait rien à foutre.

Le jeune homme prit soin de ne pas faire d'erreur dans la préparation de la potion, quelque peu aidé par Hermione qui jouait des coudes dès qu'il commençait à couper la mauvaise plante ou oublier d'arrêter le feu sous son chaudron.

Severus observait d'ailleurs tout cela de son habituel air critique que Harry détestait tant, passant dans les rangs pour lancer des remarques cinglantes à tous les élèves. Même les serpentards y avaient droit cette fois-ci - l'adolescent comprit alors que le maître des potions était plus qu'énervé.

Harry essaya de garder une expression normale quand Severus s'approcha de son chaudron bouillonnant. En même temps, il savait très bien que l'homme allait tôt ou tard venir vers lui et pourtant, cela le rendait vraiment mal à l'aise.

Il s'attendait à entendre une remarque de la part du directeur de Serpentard mais celle-ci ne vint pas tout de suite. A la place, le mage put sentir un corps se rapprocher de son dos, sans pour autant le toucher.

Mais ce qui le fit frissonner fut le souffle chaud qui balaya sa nuque pendant un dixième de seconde, tendant soudainement tous ses muscles à l'extrême.

"Vous pouvez couper votre queue de salamandre plus finement, Mr Potter", gronda-t-il en s'éloignant rapidement vers Neville Londubat, au soulagement de Harry.

La gryffondor tenta de ralentir son rythme cardiaque, qui avait accéléré avec une frénésie plutôt impressionnante quelques secondes plus tôt. Il était sûr que l'effet que Severus lui avait fait n'était pas quelque chose d'innocent.

L'adulte avait voulu le tester, et Harry avait lamentablement échoué, il était bien obligé de l'avouer.

Hermione, occupée à la préparation de sa propre potion à coté de lui, lui lança un regard soupçonneux auquel il répondit par un haussement de sourcil censé montrer son étonnement. Loupé. La jeune femme eut un sourire qui apparut aux coins de ses lèvres puis elle retourna à sa potion.

Harry comprit dès lors qu'elle savait avec bien plus de conviction que lui que Severus était en train de le séduire à nouveau. Pour se faire pardonner probablement. C'était une très bonne façon de le faire d'ailleurs...

Mais ça, Harry ne l'aurait jamais dit de vive voix.

Plusieurs fois encore durant le cours, Severus passa près de lui - bien plus près qu'avec les autres élèves - en le frôlant, parfois même en laissant sa main parcourir son dos; et jamais Harry ne parvint à le repousser.

La seule réaction qu'il avait était de se concentrer pour tenter d'oublier le battement devenu plus rapide de son coeur et le plus souvent sa lèvre était en sang sous la pression de ses dents.

Le plus énervant était en fait le petit sourire qu'arborait Hermione à coté de lui. Un sourire assez moqueur que Harry avait envie de lui arracher du visage, mais bon il ne pouvait tout simplement pas sauter sur la sorcière en plein cours et encore moins dans un cours de Potions.

Et pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait.

Ils me rendent tous complètement fou...

Harry prit l'oeil de triton posé sur le bord de son bureau d'un geste gauche, et le manche de sa robe en profita pour prendre au passage une fiole encore pleine d'un liquide orange.

L'objet en verre tomba sur le sol en se brisant dans un bruit sinistre, son contenu se répandant sur le sol plus rapidement qu'il ne faut de temps pour dire merde. Une odeur nauséabonde emplit aussitôt toute la pièce, alors que Harry se maudissait de l'intérieur.

Severus arriva rapidement près de lui.

"Votre imprudence coûtera dix points à Gryffondor, fit-il d'une voix sévère mais quand Harry fixa son regard dans le sien, il sut que l'homme n'éprouvait aucune haine réelle envers lui. Et vous pouvez dès maintenant commencer à nettoyer le sol. La bile de dragon est un puissant adhésif, particulièrement quand il est à l'air libre.

-Oui, monsieur, répondit poliment Harry en continuant à fixer les yeux noirs de son professeur.

-Et dépêchez-vous si vous ne voulez pas manquer le repas de midi. Vous n'avez plus que dix minutes."

L'adolescent prit sa baguette magique et commença à lancer des sorts de nettoyage sur la surface orange qui recouvrait une bonne partie du sol. Bien sûr, il se rendit très rapidement compte que Severus n'avait pas menti à propos d'adhésivité à l'air libre.

La bile de dragon n'avait qu'à peine disparu du sol quand la fin du cours arriva et Harry demanda à Hermione de ne pas l'attendre, étant donné qu'il en avait encore pour longtemps.

Longtemps avant que Severus ne le regarde plus s'activer et qu'il puisse utiliser la magie d'Orianne pour faire disparaître le produit. Ce moment arriva en fait plus vite que l'adolescent ne l'aurait pensé.

Tandis que le maître des Potions était parti dans son bureau pour faire Merlin seul sait quoi, Harry laissa sa main glisser sur la bile recouvrant le sol et la surface orange disparu sous une lumière jaune. Le gryffondor se redressa, un grand sourire sur les lèvres puis il rangea son matériel de la même manière.

Quelques minutes plus tard, il avait déjà passé son sac à bandoulière sur son épaule et s'apprêtait à sortir de la salle.

Harry savait déjà que Severus n'allait pas le laisser partir comme cela et il ne fut donc pas surpris de l'entendre l'appeler par son nom alors qu'il allait passer la porte de la salle.

Le sorcier se retourna et obéit à l'adulte qui lui avait demandé de venir vers lui. Il sursauta quelque peu quand la porte se ferma dans un claquement sec et qu'il se retrouva seul et enfermé avec Severus, debout devant lui.

"Pourquoi ne me laissez-vous pas partir, monsieur? demanda-t-il en lançant un regard noir à l'adulte. J'ai nettoyé la bile, vous devriez être content, non?

-Oh oui. Ta magie t'a bien servi, fit Severus qui n'était pas du tout dupe.

-Ça te dérange peut-être? s'énerva Harry en repassant sans s'en rendre compte au tutoiement, mais de toute façon ça n'importait que peu puisqu'il était seul avec l'homme.

-Harry, j'ai besoin de te parler, dit-il alors en ne préférant pas répondre à sa réflexion.

-Et moi, je n'en ai aucune envie!" s'exclama l'adolescent en commençant à partir.

Une poigne forte l'attrapa par le bras et le força à se retourner. Harry se laissa faire, conscient de toute façon qu'il pouvait se dérober à tout moment. Transplaner lui serait utile si l'adulte ne lui disait pas ce qu'il voulait entendre.

Il fixa le visage de Severus, un air impatient brillant dans ses yeux.

"Je suis désolé Harry, commença le maître des Potions en fixant ses deux iris vertes. Je m'en veux pour tout ce qui s'est passé.

-Tu n'es pas autant désolé que moi, remarqua le garçon en le jugeant haineusement.

-Je sais que j'ai fait une erreur mais je ne pouvais que croire Albus après ce que j'avais pu...

-Ah oui? fit calmement Harry. Alors tu as préféré croire ce bâtard plutôt que moi? Ça veut dire que tu m'as pensé coupable d'avoir tués tous ces gens? D'avoir rejoint le camps de Voldemort?

-Pendant un moment, oui, reconnut-il.

-Et bien c'était déjà beaucoup trop! Comment as-tu pu penser ça? Tu me connaissais si bien!

-J'ai fait une erreur.

-Oui, tu en as fait une, approuva Harry.

-Je n'en avais pas le droit?"

Harry fixa l'adulte plusieurs secondes, réfléchissant à ce qu'il allait lui répondre. Il savait très bien qu'il ne pouvait pas complètement blâmer Severus. L'homme n'était pas parfait et la petite théorie d'Albus était tellement bien construite que n'importe qui aurait pu se faire avoir. Même lui y avait cru pendant un instant dans ce cachot.

En même temps cet homme il l'aimait encore. Il en avait aimé la personnalité, il en avait aimé la douceur, il en avait aimé la violence, il en avait aimé le corps...

Que pouvait-il répondre maintenant?

"Est-ce que tu m'aimes?" demanda-t-il alors en sondant les yeux de son professeur.

Severus parut d'abord étonné de sa question, puis ses yeux brillèrent avec plus d'intensité et Harry sut dès lors la réponse qu'il allait lui donner.

Mais le visage de l'adulte sembla soudain plus vieux, comme si plusieurs années étaient soudainement tombées sur ses épaules.

L'adolescent fronça les sourcils et attendit la réponse avec appréhension.

"Je n'ai jamais réussi à aimer personne."

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Note: Au moins maintenant Harry a une réponse. Je tient à annoncer que ma fic' va bientôt parvenir à sa fin, bien que celle-ci soit encore assez trouble, même pour moi. En tout cas vous n'êtes pas au bout de vos surprises! Au fait, je suis allé au cinéma mercredi pour la sortie de HP et le prisonnier d'Azkaban et je dois dire que je ne suis absolument pas déçue! Sublime! Et l'acteur qui joue Draco... Miam! Lol. Bisous à tous!

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Réponse aux reviews:

Patmol666: Bon, je vais être franche avec toi, oki? Déjà, je m'excuse vraiment de t'avoir blessée et tout le reste, je ne le voulais pas du tout, je te l'assure. Ensuite, je crois que l'on s'est embrouillées sur le fait que tu soit italienne et d'ailleurs, je crois que ce qui va suivre va, ou t'éclairer du pourquoi du comment ou alors t'énerver, ou alors te faire marrer franchement, ou aussi t'énerver encore plus... Je préfère encore que tu tu te foutes de ma gueule, entre nous! Tu es prête? Voilà... Grâce à Lin', j'ai découvert juste près avoir udapté mon dernier chapitre que... - ne rigole pas en fait s'il te plaît c'est la honte pour moi - tu était une fille. Là, tu peux pas savoir comme je n'ai pas cru Lin' quand elle m'a dit ça, puis j'ai relu tes reviews et je me suis rendue compte que tu mettais bien les adjectifs et participe passé au féminin... Bref. Je suis profondément désolée de t'avoir prise pour un mec... En plus, les réponses que je te faisais était parfois légèrement exagérées bien que toujours humoristique bien sûr, comme la 'léchouille derrière l'oreille' ou... Non, je n'ai pas envie de me ridiculiser plus! Enfin bon... J'attend ta review pour connaître ta réaction à tout ça et encore une fois pardon. Sans rancunes? Gros bisous... Élodie c'est ça?

Lunenoire: Ah oui, tu as raison, ta citation latine est très bien. Par rapport à la citation que j'ai mise au chapitre précédent, je ne suis pas d'accord avec toi. Vraiment, le fait d'avoir un enfant n'est pas la même 'ivresse' que celle que l'on peut avoir à l'adolescence. Non seulement, c'est quelque chose de plus fort d'un point de vue sentimental mais c'est aussi un acte responsable... c'est différent quoi! Je suis bien assez adolescente pour me rendre compte de cette différence... enfin bon, après tout c'est chacun son opinion. Par ailleurs, j'aime beaucoup également la citation que tu m'as écrite, elle est non seulement très juste, mais en plus, même un gosse de huit ans pourrait la sortir tellement c'est quelque chose de vrai!
Merci pour tes reviews sur Seule La Musique Peut Parler De La Mort, ça m'a fait très plaisir. Personnellement, c'est la première que je préfère On Ne M'a Pas Laissé Le Temps. Gros bisous et a!

Laika la Louve: Merci! Allez gros bisous et j'espère que l'on va se recroiser rapidement sur MSN et que je vais trouver le temps de réfléchir à notre projet! Bye.