HARRY POTTER ET LES QUATRE MAGES.
Chapitre40: Beaucoup de faits encore inexpliqués.
Note: Ce chapitre, vous n'aurez pas eu à trop l'attendre quand même, vous ne trouvez pas? Lol. Bon je vous laisses en profiter, bande de veinards! Bonne lecture à tous!
Résumé du chapitre précédent: Un nouveau massacre à Londres fait se réveiller les démons intérieurs de Harry. Heureusement, Severus finit par se tourner à nouveau vers lui et les deux amants reprennent où ils s'étaient quittés. Parallèlement, la vie suit son cours pour l'adolescent, qui prend la décision de jouer à la finale de Quidditch. Gryffondor vainc mais une mauvaise surprise attend le mage d'Orianne dans les vestiaires. Que faire d'un Draco Malfoy venant de faire une tentative de suicide?...
Texte du jour: Une grande envie de mourir c'est aussi une grande envie de vivre une autre vie que la sienne. On croit que l'on voudrait mourir alors qu'on voudrait renaître à autre chose, Françoise Dolto. (Merci Patmol666, c'est gentil!)
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Harry ne se souvenait plus vraiment, comment tout s'était déroulé après qu'il eut découvert le corps de Draco. Seules des images et des bribes de phrases avaient été enregistrées et analysées dans son cerveau.
Mise à part ça, il savait juste qu'il était en ce moment même à Godric's Hollow - il ne savait pas depuis combien de temps -, qu'il soignait et veillait jours et nuits sur Draco et qu'une profonde peur le paralysait à chaque fois que l'idée de retourner à Poudlard l'effleurait. En fait, un grand nombre de choses lui restaient inexplicables et floues.
Le jeune homme se leva de sur le lit où Draco était inconscient et se dirigea vers une porte qui donnait sur une pièce adjacente à la chambre qui avait été celle de ses parents.
Il pénétra dans la petite salle de bains et ouvrit l'eau en tournant le robinet d'un lavabo en marbre. L'adolescent porta ses mains en soucoupe et se rafraîchit le visage avec l'eau recueillie puis s'essuya la figure avec une vieille serviette blanche, retrouvée dans le placard de la cuisine.
Harry avait fouillé la maison de ses parents de fond en comble pour trouver de quoi survivre quelque temps.
Son pactole avait été maigre.
Le reste d'une trousse de secours avec des potions de sommeil, anti-douleur et de cicatrisation, des compresses et une incroyable panoplie d'outils de Médicomage dont Harry n'avait pas la moindre idée de l'usage dont on pouvait en faire.
De vieux et miteux draps et serviettes.
Une dizaine de lots de bougies encore neufs - mais ne possédant pas la technologie de l'époque comme la cire renouvelable ou l'allumage automatique.
De vieux habits ayant sûrement appartenus aux précédents locataires.
Quelques paquets de biscuits vieux de un ou deux ans, retrouvés au fond d'un placard, ainsi que le reste d'une boîte de nourriture pour hibou, une vieille édition de la Gazette du Sorcier datant d'il y a trois ans et un vieux plumier et quelques parchemins usagés.
Autant dire que les heures que le sorcier avait passé à explorer la maison, n'avaient pas vraiment été récompensées.
Il était aussi évident que malgré les sorts de protection qu'il avait lancés dans toutes les pièces et le jardin, lui et Draco n'étaient protégés que d'un danger extérieur mais il pouvait tout aussi bien mourir de faim dans la demeure sans que personne ne les en ait empêché de sortir.
C'était ce mutisme, contre lequel Harry se battait depuis qu'il s'était réveillé trois jours plus tôt sur le divan du salon de Godric's Hollow, une unique serviette tachée de sang autour de la taille, Draco gisant sur le sol à ses pieds. Et, observant son reflet dans le miroir usé de la salle de bains, Harry sentit qu'il était près à faire un pas en dehors de la propriété.
Enfin, un pas était quelque peu déplacé car l'adolescent allait transplaner pour se rendre jusqu'à Londres, coté sorcier et moldu. La liste des achats à faire était plutôt longue, mais heureusement, sa capacité à transplaner allait sérieusement l'aider.
Il allait d'abord acheter quelques habits moldus et sorciers pour Draco et lui - il ne pouvait même pas penser à l'idée de faire un détour à Poudlard pour récupérer ses affaires dans son dortoir -, puis une bonne réserve de nourriture - les biscuits périmés commençaient à être vraiment infectes -, une trousse de secours version moldu pour soigner avec plus d'aisance sa blessure et celle de Draco, ainsi que des livres de sorts de guérison.
Le tout allait devoir être payé, bien sûr, et donc, une petite visite à la banque de Gringott's s'imposait. Et évidemment, si quelqu'un reconnaissait le célèbre Harry Potter faire l'école buissonnière, on le pousserait directement dans le bureau du respectueux Albus Dumbledore pour avoir des explications.
La célébrité pouvait être plus qu'une contrainte et ça, Harry s'en était rendu compte dès sa première année.
En plus, il se pouvait que la destruction des vestiaires ne soit pas passée inaperçue et que, soit Albus ait fait oublier l'incident et la disparition des deux sorciers à tout le monde avec un bon petit sort d'Oubliette - il était le mage d'Aradia, tout de même -, soit la communauté sorcière était au courant de la disparition du Survivant, provoquant des émeutes et battus à travers - au moins - tout le pays.
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour sauver la seule chance qui restait au monde de contrer Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Être-Prononcé?
"Dire que certaines personnes sont jalouses de ma célébrité et de l'éloge qu'on fait de moi, grogna Harry en passant devant le lit où Malefoy se trouvait. Je vais être contraint de changer d'apparence pour pouvoir faire des achats incognito. Qui pourrait rêver mieux?!"
Il laissa échapper un gémissement de douleur quand il se pencha pour attraper la potion cicatrisante posée au sol, près du lit. Sa blessure à l'abdomen avait la fâcheuse tendance de l'élancer dès qu'il se penchait un peu trop en avant, malgré sa cicatrisation presque achevée.
"Encore un cadeau pour me récompenser d'avoir sauver la vie de Draco Malfoy, ironisa Harry en détaillant le visage encore légèrement fiévreux du Serpentard. J'espère au moins que mes bons soins vont recevoir quelques louanges... Faut pas trop rêver, non plus, se rectifia-t-il pour lui-même."
Le mage s'assit sur le lit et souleva avec douceur le bras de Draco. Il entreprit de défaire les bandages - qui étaient en fait de longues bandes découpées dans de vieux draps blancs - et retira les compresses imbibées de sang recouvrant la blessure. La coupure ne saignait plus autant qu'avant mais elle n'était pas non plus cicatrisée, contrairement à celle de Harry.
Autant dire que Draco n'y était pas allé de main morte, mais heureusement, son état s'améliorait de jour en jour et Harry espérait que le serpentard se réveillerait dans les prochains jours.
"Tu vas encore plus me détester après ça, chuchota-t-il. Je n'ai même pas été foutu de te laisser te suicider en paix! J'espère que j'aurai quand même droit à quelques remerciements... Dans plusieurs années, naturellement. Qu'est-ce qui ne faut pas faire pour se faire gratifier par un Malfoy?"
Il appliqua la potion de cicatrisation sur la plaie puis la recouvrit d'une compresse propre avant d'enrouler le bandage autour du tout. Le nouveau pansement ne serait pas changé avant le coucher du soleil, soit dans environ cinq heures. Heureusement que Draco possédait une montre à son poignet indemne.
Mais Harry ne savait lire que les heures sur les montres d'origine sorcière, la date lui restait donc toujours inconnue. Il la saurait de toute manière le lendemain, jour où il allait partir à Londres.
En attendant, seul quelques heures de sommeil lui suffiraient.
Harry se dirigea vers la porte qu'il laissa entrouverte derrière lui, et commença à descendre l'escalier menant au rez-de-chaussée.
Son regard fut alors attiré par le contour d'une trappe, dessiné sur le plafond de la descente des escaliers. Il ne l'avait encore jamais remarquée et elle attira beaucoup son attention.
Il créa un sort d'Ouverture dans sa main droite, et le jeta sur la trappe. Rien ne se passa et Harry en fut déçu. Il n'allait tout de même pas utiliser un sort de Destruction. Il avait déjà mis sans dessus dessous un vestiaire, il n'allait pas reproduire la même faute contre la maison de ses parents.
Pour parvenir à ses fins avec un maraudeur, il faut toujours essayé de penser comme lui. C'est Sirius qui lui avait dit cette phrase, lors d'une de leurs nombreuses discussions durant l'été.
Elle illumina aussitôt l'esprit de Harry.
"Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises."
A nouveau, la trappe resta de marbre. Harry grogna. Il n'aimait vraiment pas quand quelque chose lui résistait, particulièrement quand sa curiosité était aiguisée.
"Ouvre-toi", essaya-t-il.
Bien sûr, l'effet fut le même. Cinq ans dans le monde magique avaient appris au sorcier que rien ne s'ouvrait jamais par le seul fait qu'on le lui ait demandé. Il n'avait quand même rien perdu d'essayer mais le problème était toujours là, et la trappe toujours fermée.
"Le mage d'Orianne t'ordonne de t'ouvrir."
Rien.
"Ouvre-toi si tu ne veux pas que je détruise ta saloperie de face!"
Toujours rien.
"Ouvre-toi."
Le fait de parler en Fourchelang n'avait rien changé. Harry avait de plus en plus l'impression que la trappe le narguait. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Il inspira et expira profondément, cherchant dans son esprit, un moyen - pacifique - pour que la trappe s'ouvre.
"Harry Potter te prit de bien vouloir t'ouvrir."
C'était tellement simple et puéril.
La trappe s'ouvrit enfin, dévoilant un vieil escalier qui se superposa au premier - en manquant d'assommer Harry au passage. Le mage y monta avec précaution, une main posée sur sa blessure qui l'élançait légèrement.
Une bonne couche de poussière recouvrait ces marches et c'est les pieds nus, recouverts de saleté, un simple pantalon miteux sur la peau, que le sorcier arriva dans un grenier sombre, éclairé faiblement par une unique et minuscule lucarne.
Harry, encore émerveillé d'avoir découvert une pièce qu'il ne connaissait pas jusqu'à maintenant, examina le lieu avec un regard brillant. Il créa un lumos dans sa main et l'éleva au-dessus de sa tête.
La pièce n'était pas très grande mais entièrement remplie de coffres et objets, plus ou moins gros, recouverts par de longs draps. Harry s'avança vers celui se trouvant le plus proche de lui et il souleva le drap, dévoilant une grosse caisse en bois. Il l'ouvrit dans un grincement et découvrit une dizaine d'albums photos - pour certains légèrement carbonisés -, une centaine d'exemplaires de la Gazette du Sorcier, ainsi qu'un gros album ayant pour titre Harry Potter.
L'adolescent fut aussitôt attiré et il sortit le gros livre. Sa couverture verte était à certains endroits devenue noire, mais les lettres d'or formant son nom n'avaient pas du tout été usées.
Il s'assit dos à la petite lucarne - une petite grimace déforma son visage alors que sa blessure l'élançait à nouveau -, essayant de capter le peu de lumière qui filtrait par la minuscule ouverture. L'ouvrant, l'album se transforma en une petite malle, remplies d'objets et Harry en eut les larmes aux yeux.
Il prit entre ses doigts un bandana rouge, à moitié brûlé mais qui semblait pouvoir survivre à toutes les misères du monde - du moins au fond de son coeur. Ça pouvait peut-être semblé bizarre, mais Harry connaissait ce bandana comme s'il ne l'avait jamais quitté. Un simple doudou qui faisait remonter en lui des souvenirs d'un enfant à peine âgé d'un an.
Des souvenirs divers, flous et vus du point de vue d'un bébé, qui allait être orphelin une année plus tard et dont les sourires semblaient illuminer le monde de ses parents.
Un homme assez jeune se penchant sur lui, une main lui ayant appartenue attrapant une mèche des cheveux ébouriffés de l'homme, un éclat de rire plus lointain, un gazouillement et une jeune femme s'approchant à son tour avec le plus beau sourire du monde sur ses lèvres. Celui d'une mère qui aime son enfant.
Des lèvres douces contre sa peau, une main caressant ses cheveux noirs pour calmer ses pleurs, une chanson chantonnée d'une voix tremblante d'émotion, une lumière s'éteignant et une porte se fermant, le coeur léger.
Un éclat de rire alors qu'une petite main pinçait le nez d'un jeune homme ayant l'air peu sûr de lui, des longs cheveux noirs lui chatouillant le visage, une vu lointaine d'un couple comblé, une phrase alors sans sens murmurée à son oreille, des yeux noirs fixant les siens avec amusement, le cri de douleur de l'homme après que son genou ait cogné son entrejambe dans une excitation soudaine, un nouveau porteur l'air encore moins sûr que le précédent, une main tremblante le portant, un pleur, deux mains l'arrachant de l'homme manquant d'assurance et un visage familier lui souriant avec amour.
Une barbe blanche penchée sur lui, une main miniature tirant dessus, un nouveau rire, deux mains ridées le soulevant doucement le laissant rencontrer deux yeux bleus pétillants, un soudain calme, une sensation de bien-être et un grand sourire, plein de joie.
Deux mines joyeuses, un petit pied essayant de trouver son équilibre, un éclat de rire alors que le sol se rapprochait soudain, des étincelles blanches, une chute indolore, un cri de joie, deux mains le soulevant, à nouveau les deux mines joyeuses et un éclat de rire général.
Un visage de bébé, des yeux bleus et gris plein de ruse, une main tirant sur ses cheveux, des étincelles blanches, un pleur d'enfant, un visage familier le soulevant, des paroles où seul le mot Harry avait un sens, un homme blond le regardant avec haine et des lèvres se posant sur sa chevelure meurtrie.
"Harry?"
Le mage sursauta. Il resserra le bandana dans sa main et leva les yeux. Draco, vêtu d'un simple boxer, se tenait avec beaucoup de difficulté contre un des meubles recouverts de drap, le fixant avec un soupçon d'inquiétude.
"Ah. C'est toi. T'es réveillé?
-Qu'est-ce qu'on fout ici? demanda le serpentard en ignorant sa question.
-Longue histoire... Ça va ton poignet?
-Mon... commença Draco l'air peut sûr de lui. C'est toi qui... Où on est?
-Godric's Hollow... tu sais... la maison de mes parents."
Le sorcier hocha la tête puis fixa à nouveau Harry. Son regard semblait poser des milliers de questions et le mage roula des yeux.
"C'est toi qui..., demanda finalement Draco.
-Oui, je t'ai soigné. Oui, je t'ai sauvé. Non, je n'ai pas fait ça par pitié. Et oui, je savais que tu allais m'en vouloir."
Harry se leva en grimaçant et il glissa le bandana dans la poche du vieux pantalon qu'il portait. Il porta sa main aux pansements qui recouvraient sa blessure alors que Draco la fixait.
"T'es blessé? demanda-t-il.
-C'est rien. J'ai juste reçu ce que je méritais après avoir sauvé ta misérable vie. Allez, suis-moi, tu voudrais sûrement manger un peu, et... je dois changer mon bandage."
Draco ne dit rien et il suivit Harry dans la chambre. Celui-ci se posa sur le lit et entreprit de changer ses pansements, tandis que le serpentard restait debout à la porte, l'observant impassiblement.
Après que la dernière bande soit fixée, Harry se releva et se dirigea dans la petite salle de bains. Il ouvrit un placard, se trouvant au-dessus du lavabo en marbre, et en sortit un miteux paquet de biscuit. Rejoignant l'autre sorcier dans la chambre, il lui tendit deux misérables biscuits.
"Sans façon, dit Draco en faisant une grimace.
-D'une, il n'y a rien d'autre à manger alors tu peux toujours mourir de faim; et de deux, si tu ne prend pas ces... choses, hésita Harry en grimaçant à son tour, je te jure que je te les fait avaler de force."
Draco semblait analyser la situation, fixant les yeux agacés de Harry. Finalement il prit les deux biscuits qu'il lui tendait. Ils mangèrent en silence, fixant chacun leurs propres pieds, sans oser parler.
Harry avait du mal à ne pas fixer le serpentard avec des yeux brillants et plutôt lubriques. C'était assez incroyable de penser que Draco était devenu attirant à ce point. Le mage avait éprouvé un certain plaisir à panser le serpentard ces trois derniers jours, ne se refusant pas de toucher sa peau pâle, son torse musclé, son visage doux... Il en devenait vraiment irrésistible.
"C'est quoi ce truc, demanda alors Draco en fixant le bandana rouge qui ressortait de la poche de Harry.
-Quoi? fit d'abord les sorcier, encore dans ses pensées, quelques peu déplacées. Ah... Un vieux bandana, qui m'a appartenu.
-Un doudou? questionna le serpentard d'une voix mi-moqueuse, mi-curieuse.
-Ouais... acquiesça Harry en essayant de ne pas rougir. Mais je ne l'ai gardé qu'un an. Il a légèrement brûlé quand... quand... quand la maison a été détruite. Je l'ai trouvé dans le grenier. Il m'a rappelé des souvenirs de quand j'étais encore bébé. Alors j'ai décidé de le garder."
Il avait dit tout ça sans cesser de fixer ses pieds et Draco en fut étrangement gêné.
Après tout, ce n'était pas lui qui avait perdu ses parents à un an et qui venait de retrouver l'objet qui avait dû être le plus précieux à ses yeux quand il n'était encore qu'un bambin, plutôt court sur pattes.
"Je suis désolé."
Ce fut tout ce qu'il pu dire pour essayer de faire disparaître la boule qui se formait dans son estomac. Les mots n'avaient pas eu vraiment de sens alors qu'ils étaient sortis de sa bouche, mais ils firent aussitôt réagir Harry.
"Désolé? s'étonna Harry avec comme de la colère qui faisait trembler sa voix. Tu es désolé, Malfoy? Mais désolé de quoi?
-De... de... ben... la mort de tes parents et tout ça", répondit le sorcier sans trop d'assurance.
L'éclair qui illuminait les yeux verts de Harry à ce moment-là, était plus qu'effrayant.
"C'est plutôt à moi d'être désolé, Malfoy, dit-il avec calme mais sa main qui tenait encore son biscuit à peine entamé tremblait. Je suis tellement désolé de t'avoir sauvé la vie. Je t'ai sauvé la vie, Malfoy. Tu sais ce que ça signifie? Ça signifie que j'ai sauvé d'une mort inévitable un crétin.
-Un... Un crétin?"
Draco ne comprenait plus rien. Et il avait peur. Peur du sorcier qui se tenait devant lui. Peur de ce qui allait se passer. Et il aurait souhaité s'enterrer six pieds sous terre plutôt que d'être examiné avec haine par ces deux yeux vert, emplis de puissance et qui lui faisaient tellement peur.
Abominablement peur.
"Je te raconte des souvenirs de quand j'étais enfant et toi... Tu me dis que tu es désolé? Tu sais quoi, Malfoy? Je crois que je me suis trompé sur ton compte. Tu as peut-être essayé d'en finir - peu importe pourquoi. Tu as peut-être aussi voulu te joindre à moi. Tout ce que je sais, c'est que je me suis trompé. En fait, tu es toujours un pauvre gosse à papa, qui jouit d'une vie sans embûche, qui a peut-être eu quelques malheurs, mais qui reste toujours un gamin. Un sale gamin qui ne connaît que le bon coté de la vie et qui a voulu s'ouvrir les veines juste parce qu'il trouvait ça amusant ou peut-être que tout cela allait lui donner encore plus d'attention. Un pauvre gosse à papa qui vit du malheur des autres, qui ne connaît pas la pitié et dont sa seule épreuve a été de venir au monde. Tu sais quoi? Tu es pitoyable, Malfoy."
Harry se leva du lit, passa devant Draco et sortit dans le couloir.
Alors là, il se trompe totalement.
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La nuit avait été longue à Godric's Hollow. Une nuit où deux adolescents n'avaient pas dormi, bien trop songeurs, attendant l'aube avec impatience. Heureusement, après un long moment où seuls les ténèbres avaient régné, où le soleil, caché par l'horizon, avait attendu qu'on le rappelle; la nuit laissa place au jour et à la lumière.
Harry Potter, couché sur le divan du salon, les yeux fixés sur le feu dansant dans la cheminée en face de lui, attendait patiemment que du bruit résonne enfin à l'étage.
L'étage.
Lieu où Draco Malfoy, allongé sur le lit, le regard fixé au plafond, essayait d'éclaircir ses pensées.
Cette nuit blanche lui avait sûrement été bénéfique. Ses pensée, alors sombres après que Harry soit partit, commençaient, lentement mais sûrement, à devenir plus sages et réfléchies.
Enfin... Il y avait toujours quelque chose qui le gênait plus que tout. Et c'était Harry.
Le mage lui avait sauvé la vie, c'était vrai, mais aussi, il avait découvert que Draco n'était pas si insensible, et ça, ça ne plaisait aucunement à ce dernier. En plus, il lui avait dit des choses plus que blessantes même si c'était vrai que le serpentard avait été un fils à papa.
Il l'avait ét.
Un simple verbe qui changeait tout. Son père avait délibérément tout changé à ça. Lucius Malfoy, homme si respecté du monde des sorciers, sorcier puissant et... Mangemort, avait tué sa femme qui devenait un peu trop gênante.
Gênante.
Gênante! Mais il l'avait épousé, il l'avait aimé, n'est-ce pas? Non. Bien sûr que non. En tout cas, juste le temps d'avoir un fils, un héritier. Quelle chance pour l'enfant! Oui, Lucius Malfoy avait aimé sa femme. Enfin... peut-être. Mais c'était fini. Il l'avait tuée. Il l'avait assassinée.
Quelqu'un comprenait-il le désarrois d'un fils, le désespoir d'un enfant dont le père avait tué la mère sans plus de regret que celui de détériorer son image? En tout cas, pas Harry. Sûrement pas Harry.
De toute façon, ça ne changeait rien. Narcissa Malfoy ne raconterait jamais plus comment elle avait rencontré son mari à Draco, elle ne le prendrait jamais plus dans ses bras après que son père l'ait frappé, jamais plus.
Et le pire de tout, c'était que Lucius n'allait jamais payé pour ça. Il n'allait jamais être jugé pour avoir tué sa femme. Tout avait été mis sur le dos de Voldemort, bien sûr. Lucius Malfoy n'aurait jamais pu assassiner sa femme. Jamais, au grand jamais, il aurait pu lancer un sortilège impardonnable. Il était tellement respecté.
"Pff..., tu parles", souffla Draco.
Ce n'était qu'un des larbins de Voldemort, le Grand Seigneur des Ténèbres. Il se jetait à ses genoux, lui baisait la robe en se traînant par terre. Ha, ha, ha... Et après on disait que c'était quelqu'un de respecté? C'était à s'en fendre les côtes...
Mais Draco ne s'en n'était pas fendu les côtes. Pas vraiment. En fait, il s'en était ouvert les veines. Quelqu'un pouvait comprendre ce geste? Non, pas vrai?
Il avait voulu en finir et il ne le regrettait pas. Il ne l'avait pas fait juste parce qu'il trouvait ça amusant ou que tout cela allait lui donner encore plus d'attention. Il l'avait fait pour mourir, tout simplement.
Parce que le monde l'écoeurait. Parce que son père l'écoeurait. Tout l'écoeurait, même Harry maintenant. Et Draco était quoi? Un fils à papa, c'était ça? Ce simple mot l'avait blessé plus que tout.
Draco se redressa en évitant de s'appuyer sur son poignet blessé et il posa les pieds sur la moquette rouge de la chambre. Des rayons du soleil inondaient la chambre de lumière, passant par la fenêtre avec entrain, pour réchauffer le corps à moitié nu de l'adolescent. Le serpentard se leva - un peu chancelant - et il sortit dans le couloir.
Il remarqua que l'escalier menant au grenier avait disparu - Harry y était sûrement pour quelque chose -, avant de descendre au rez-de-chaussée. Le sorcier trébucha presque en arrivant sur la dernière marche et aussitôt, Harry se redressa brusquement sur le divan.
"Ah. C'est toi."
Bien, Potter. T'es intelligent, dis-moi?
"C'était juste pour te demander si on pouvait manger... un peu, expliqua-t-il.
-Les biscuits sont dans le placard au-dessus du lavabo de la salle de bains à l'étage, répondit Harry en se recouchant sur le divan. Prends-en autant que tu veux. Je n'ai pas faim et, de toute façon, je vais à Londres ce matin pour acheter de quoi survivre.
-Survivre? Pourquoi on ne retourne pas à Poudlard?
-Parce que je te rappelle que ça fait plus de quatre jours que l'on a tout les deux disparus et, pour ton information, la disparition du Survivant n'ait sûrement pas passé inaperçue."
T'en es fier, pas vrai?
"Et pourquoi t'es venu ici, hein? Pourquoi tu n'es pas resté à Poudlard?
-Je..."
T'en sais rien, Saint Potter. Rien du tout.
Draco allait remonter à l'étage quand Harry l'appela.
"Quoi?
-Je veux que tu m'accompagnes à Londres, Malfoy. Alors, tiens-toi près.
-Je n'irais pas à Londres avec toi, Potter.
-Si, puisque je l'ai décidé.
-Tu as peur que je fasse des bêtises, peut-être? se moqua Draco d'un ton haineux.
-Exactement! s'exclama Harry en se redressant pour le regarder avec cynisme. Tu risques de désirer encore faire mu-muse avec un objet coupant."
Et un point pour moi! Un, Malfoy!
"Si tu n'étais pas blessé, je ne ma gênerais pas pour te...
-Oh! Mais viens, je t'en pris, le coupa Harry en lui souriant.
-J'aurais trop de peine à abîmer ta si belle cicatrice, Potter. Après, on risque de ne plus te demander de signer des autographes dans la rue!"
Un partout, Saint Potter!
Les deux adolescents se jugèrent du regard et finalement, Draco détourna les yeux le premier et il remonta à l'étage. Harry resta plusieurs minutes à fixer l'endroit où le serpentard s'était trouvé quelques secondes auparavant.
Tu es vraiment trop débile quand tu t'y mets! Il te demande quelque chose gentiment et toi, il faut que tu lui ordonnes n'importe quoi. Bien, Harry, bien! Pff...
Bien sûr ce n'était pas entièrement de sa faute. Draco l'avait cherché.
Mais pas hier.
Hier, il aurait dû fermer sa grande gueule. Il savait très bien que Draco n'avait jamais été et ne serait probablement jamais très habile pour s'exprimer. C'était tellement dit d'une façon gauche qu'on pouvait croire qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait, ou que c'était encore une de ces nombreuses moqueries. Et, justement, c'était ce que Harry avait pensé.
Et ça avait été une grave erreur.
C'était vraiment bête. Au moment où il commençait à peu près à s'entendre - du moins ce n'était plus la guerre ouverte - il avait fallu qu'un certain Harry Potter ouvre sa gueule et qu'il étende tous ses préjugés - même ceux qui n'étaient pas seulement des préjugés - devant la figure du serpentard. Parfois, il ne réfléchissait pas vraiment à la conséquence de ses actes et cela, ça pouvait lui coûter cher.
Très cher.
Et quelque chose le préoccupait de plus en plus, tandis qu'il passait tout ce temps avec Draco. Devait-il encore une fois suivre ses envies et tenter quelque chose avec le serpentard? Oui peut-être était-il préférable qu'il régule ses pulsions face à lui? Harry ne savait pas. Et, devant Draco, dont l'innocence était parfois touchante, il avait souvent du mal à se contrôler.
Il se posait aussi beaucoup de questions sur lui. Était-il gay? Ou au moins bi? C'était ce qui lui avait semblé quand le serpentard l'avait embrassé sur la tour d'Astronomie, à Noël, en trouvant une excuse bidon pour expliquer son geste. Ou même, cela s'était plutôt confirmé, après la confession d'Hermione dans le parc, à propos des personnes sortant de la chambre du serpentard au petit matin.
Harry, pourtant, devait être sûr que son attirance pour lui était réciproque. Il avait une chance après tout. Mince, certes. Mais une chance quand même.
Enfin bon... Le fait de sortir ou pas ensemble, n'allait pas les aider à se sortir de la prison dans laquelle Harry les avait volontairement enfermés. Il allait lui falloir plus que du courage pour oser franchir le pas de la porte. Le mage se sentait si protégé dans cette maison, qu'il commençait à se demander si le lieu n'était pas sous un puissant sortilège d'Euphorie. C'était possible après tout.
Harry, se posait également beaucoup de questions sur ce qui se passait à l'extérieur de son cocon protecteur. C'était tellement étrange que personne ne soit encore venu les chercher ici. Albus savait sûrement où ils se trouvaient, c'était obligé. Albus...
Albus! Mais oui, bien sûr...
C'était sûr maintenant! Albus avait fait quelque chose. Comment expliquer que personne n'était venu les chercher ici, sinon? Bien sûr, lui et Draco étaient protégés par les sorts qu'il avait lancé, mais là n'était pas le problème.
Le problème? Personne. Non. Personne n'était passé sur la route bordant la maison, aucun bruit de voitures, d'avions, de promeneurs. Les voisins, également. Même si la nuit et le jour existaient toujours, le reste s'était tu. Les oiseaux ne chantaient plus. Plus de bruit. Plus rien.
C'était comme-ci le temps s'était arrêté.
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"Va te faire foutre, Potter! Je ne viendrai pas! Tu m'as compris?"
La réponse avait pour avantage d'être claire... Draco n'avait pas envie d'aller à Londres avec Harry et il ne s'empêchait pas de le lui faire comprendre. Quand même. Harry avait tendance à prendre un ton un peu trop autoritaire et ça ne plaisait apparemment pas à tout le monde. Et surtout pas à Draco.
"Très bien. Je vais devoir t'y amener de force, alors.
-Pourquoi tu veux à tout prix que je vienne, Potter? Tu as peur, c'est ça?"
Harry hocha la tête, un sourire au coin des lèvres.
"Oui, Draco, j'ai peur pour toi..."
Bien, Harry! Tu ne peux vraiment pas t'en empêcher!
Le serpentard le regarda avec haine, semblant chercher le moindre signe de faiblesse dans les yeux éclatant de Harry. Aucun. Pas le choix. Il descendit finalement au salon, et Harry le suivit aussitôt. Il avait réussi à convaincre Draco, finalement. Un vrai miracle.
Merci Merlin!
Il n'avait donc plus qu'à le convaincre de le laisser jeter un sort pour le faire changer d'apparence. Plus facile à dire qu'à faire... Mais comme le disait le célèbre proverbe: Qui ne tente rien n'a rien. Et c'était absolument vrai, donc...
"Euh, Draco?"
Non, Harry. Non! C'est bien trop gentil! Heureusement qu'il n'a pas eu l'air de t'entendre!
"Draco je vais devoir te lancer un sort pour changer ton apparence, viens-là s'il te plaît."
Le dernier mot avait été prononcé plus par obligation que par conviction. Tant pis. Au moins Draco avait l'air d'avoir entendu cette fois-ci puisqu'il s'était retourné vers lui.
Enfin... Problème assez prévoyant. Son regard semblait... Haineux? Étonné? Probablement les deux. Malgré son tracas, Harry ne laissa rien paraître sur son visage. Presque rien, en tout cas.
Harry attrapa nonchalamment le serpentard par le bras et l'attira vers lui.
"Oh! T'es en chaleur, Potter?"
Oh, oui... Si tu savais. D'ailleurs,fais attention à toi, Malfoy...
Le mage ne lui répondit pas - en tout cas à voix haute - et il créa un sort dans sa main droite puis le tint devant le visage blême de Draco. Celui-ci dégurgita difficilement ce qui ne passa pas inaperçu à Harry qui éclata de rire, arrachant une nouvelle grimace de haine à Draco.
"Ton apparence va changer mais seulement ton apparence, expliqua Harry un sourire au coin des lèvres, en étudiant avec minutie le visage pas du tout repoussant de son camarade. Le sort dur aussi longtemps que celui qui la lancé en a décidé... ou en a eu la possibilité, ajouta-t-il rapidement. Je pense être capable de le faire tenir environ cinq heures ce qui sera largement suffisant. Bon, ferme les yeux."
Draco le fixa mais ne ferma aucunement les yeux.
"Il faut peut-être que je t'aide? proposa Harry. Ou alors tu as peur?"
Cette fois, le sorcier obtempéra et Harry pu dévoiler le sourire qu'il retenait depuis le début, devant les paupières closes du serpentard. Il approcha sa main des cheveux de Draco puis la posa sur la chevelure blonde. Aussitôt, le sort jaune prit une couleur blanche et Harry laissa glisser sa paume jusqu'aux pieds du serpentard.
Au fur et à mesure que la lumière blanche passait sur une partie du corps de Draco, cette dernière changeait entièrement. De ce fait, Draco, blond platine, yeux bleus et gris, visage angélique et corps musclé; se métamorphosa complètement et de telle manière que même son propre père n'aurait pu le reconnaître - à la seule condition que ce dernier n'est pas renié son fils, bien entendu.
Harry, pour sa part, était très content de lui. Et il trouvait le serpentard particulièrement attirant. Très attirant.
"Alors? T'en dis quoi? demanda Harry cyniquement. Pas mal, non?"
Draco jugea Harry de ses yeux aux reflets dorés, un sourire au coin des lèvres.
"Tu pourrais mieux faire, Potter...
-Avec toi comme base, non, se moqua-t-il méchamment.
-Va te faire foutre!
-Oh! s'exclama le mage en faisant semblant d'avoir peur. Ne t'énerve pas! Je plaisantais, beau brun!"
Le visage mat du serpentard rougit quelque peu à cette remarque. Ses yeux dorés - qui lui donnaient un visage brillant - lancèrent cependant des éclairs et Harry éclata de rire, ce qui finit en une grimace après la douleur lancinante qui lui traversa l'abdomen.
Aussitôt, Draco devint impassible comme-ci le simple fait de voir Harry souffrir à cause de sa blessure, lui faisait rappeler que quelques jours plus tôt, il avait tenté de commettre l'irréparable. C'était un peu sa faute en même temps. Un peu.
"C'est bon, je plaisantais, s'excusa Harry d'une voix relativement froide. Maintenant je n'ai plus qu'à faire la même chose sur moi."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Enfin en théorie. Ses cheveux noirs étaient devenus d'un châtain très clair et son regard - toujours aussi puissant - s'était coloré d'un noir profond, même d'ébène. Draco le jugeait avec un sourire qu'il n'arrivait apparemment pas à dissimuler et Harry comprit aussitôt le regard brillant du serpentard. Il leva ses mains à son visage et les posa sur sa cicatrice... toujours bien là et... visible.
Et merde...
Cette fois Draco n'essaya pas de cacher son sourire, qui apparut encore plus grand sur ses lèvres, dévoilant des dents parfaitement blanches.
Bon, d'accord, il n'était pas si puissant que ça après tout, puisqu'il n'avait pas réussi à dissimuler une simple... une pauvre... une cicatrice, quoi! Hermione avait peut-être raison après tout, non? Il n'était pas le plus puissant des sorciers. C'était Albus le plus...
Ferme ta gueule, toi!
"Bon on y va ou on reste ici jusqu'à la saint Tu-Sais-Qui?
-Ton humour m'étonnera toujours, Malefoy. J'ai bien fait de te sauver la vie en fait."
Le visage du serpentard devint aussi blanc qu'un linge. Il n'était peut être pas si bon de faire allusion à cet évènement après tout. Ça n'avait pas l'air de plaire à Draco en tout cas. D'ailleurs, ce dernier lui tourna le dos et il sortit de la maison, vêtu de son simple boxer.
"Je plaisantais Malefoy!" cria Harry en suivant le serpentard dehors.
Il le rattrapa alors que Draco commençait à traverser la route qui bordait la maison de l'autre coté du jardin. Harry le tira par le bras sous la pluie battante qui tombait sur cette partie de l'Angleterre en cette matinée de juin. Draco lui cracha à la figure - ce qui n'eut pas beaucoup d'effet vu que les deux sorciers étaient déjà trempés - et essaya de se dégager de sa prise.
"Lâche-moi Potter! J'ai dit lâche-moi!
-Arrête d'essayer de partir bordel! Je veux juste te parler! cria Harry en l'attrapant par les cheveux.
-J'en ai rien foutre! Tu voulais me demander mon avis, peut-être? demanda Draco en tentant de lui faire lâcher prise. Pourtant, tu n'en as jamais eu rien à foutre depuis qu'on est ici! Pourquoi tu es venu là, putain? Dis-moi pourquoi! lui ordonna-t-il en le fixant de ses yeux dorés.
-Je... je n'en sais rien...
-Bien sûr que si! cria Draco en faisant enfin lâcher prise à Harry. Seulement tu ne veux pas te l'avouer! Tu as peur Potter! Tu m'entends? Peur!"
Les yeux noirs de Harry perdirent d'un seul coup leur puissance. Ils devinrent ternes, comme recouvert de buée. Un regard mort, mort de tout sentiment ou expression. Des yeux sans vie.
Puis une larme coula sur sa joue, rejoignant les centaines de gouttes de pluie qui ruisselaient sur son visage. Draco restait figé devant lui, suivant des yeux le chemin sinueux qu'empruntait la goutte d'eau salée; glissant sur sa pommette, puis sur sa joue, caressant ses lèvres pulpeuses et tellement différentes avec cette apparence là, disparaissant lentement dans sa bouche pour...
Là, je sens que je vais faire la pire connerie de ma vie... Ne fais pas ça, Draco... Ne le fais pas... Ne le fais pas... Ne... le... fais...
Draco fit un pas rapide jusqu'à Harry, et il posa violemment ses lèvres sur les siennes, en fermant les yeux.
... pas...
"Mais qu'est-ce que tu..."
D'abord surpris, les yeux grands ouverts, le mage reprit finalement ses esprits. Il gémit doucement, puis ouvrit un peu plus sa bouche tout en appuyant fermement sa main sur la nuque de l'adolescent. Leurs langues se caressèrent avec envie, se cherchèrent, se touchèrent. Et ils perdirent leurs dernières résistances quand leurs corps furent pressés l'un contre l'autres, tout les deux à moitié nus et complètement trempés.
Oh, putain...
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Note: Alors, vous avez aimé? Je suis sûre que oui! J'espère que le fait que Harry se fasse plusieurs gars et meufs dans un court laps de temps ne vous dérange pas? Lol. Allez, gros bisous à tous et n'oubliez pas de laisser une petite review, hein? ;-p A bientôt, vous tous les gens!
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Réponse aux reviews:
Laika la Louve: Ça ne me dérange pas, si tu fais passer mes textes pour les tiens... Du moment qu'ils sont corrigés! Hé, hé... Bon, sinon je suis désolé mais j'ai décidé de ne pas te faire lire d'ava,ce le chapitre 41 parce que je veux que ce soit la surprise! Lol. En gros, tu vas devoir attendre que je le mette sur le site pour pouvoir le lire... Ouais, c'est sadique mais étant donné qu'il va arriver sur le site le plus vite possible - je pense vers le 10 juillet - tu n'auras pas à patienter très longtemps... Sans rancune? J'espère! A part ça, j'ai vu que tu lisais la traduction que fait Elehyn et que s'appelle The Broken Lullabies. Je la lis aussi mais je la trouve très... spéciale. Vraiment, tu aimes? Bon, gros bisous la miss!
Onarluca: J'adore être sadique! Hé, hé... Un réel plaisir! Lol. Bon, je ne peux pas dire que ce chapitre finit moins rapidement que le précédent mais bon... Il fallait bien que j'arrête un jour, non? Et je suis sûre, que tu t'es précipitée sur ma fic' quand tu as vu qu'il y avait la suite, juste pour pouvoir - enfin - connaître le dénouement de tout cela! Je me fais peut-être des films, mais j'attends que tu me donnes ou pas raison! Lol. J'ai vu que tu lisais aussi Coeur De Cristal? Elle est super cette fic'! En tout cas, si tu aimes les slashs HP/DM, tu aimeras à coup sûr mon prochain chapitre! Allez je te laisse. Bisous.
Lunenoire:
Je me suis rendue compte que le couple HP/HG n'était plus, mais alors plus du
tout à la mode en ce moment... On ne voit plus que des slashs, j'ai l'impression
- pas que ça me déplaise! Alors bon, je pense que tu n'es pas la seule à ne pas
trop apprécier le jeu de séduction de Hermione, mais ça ne m'empêchera pas de la
laisser comme un personnage clef de ma fic'...
Sinon, par rapport au couple HP/SS, tu as totalement raison quand tu dis que
leur relation est complexe parce que les personnages, eux-mêmes, sont complexes.
J'ai parfois beaucoup de peine, moi-même, à les cerner, bien que ce soit mes
personnages - j'entends par là que j'ai quand même fait évoluer les personnages
de HP, d'une manière totalement différente que J.K. Rowling... Alors ils sont un
peu à moi, finalement. Bref. Severus sera toujours très mystérieux - que ce soit
dans ma fic' ou les livres originaux - et Harry sera toujours un adolescent très
complexe à cerner - dans ma fic', du moins. Et cela, je ne le changerais jamais,
parce que je trouve que cette incompréhension est particulièrement juste à
l'histoire. Tu me suis ou pas? Lol. J'attends ton avis sur tout ça. Bisous.
Luffynette: Argh... J'ai cru que j'allais pété un câble quand j'ai ouvert ma boîte e-mail. Je me suis dit: "C'est pas possible, y a quelqu'un qui a reviewé mon histoire depuis le début..." Et bien, je ne m'étais pas trompée! Vraiment, ça m'a fait plaisir, je te l'assure, mais... Heu... Ça te dérangerait de ne me mettre qu'une review la prochaine fois? Juste mettre que tu aimes ou que tu détestes, et vite fait les choses qui t'ont parues bizarre... Je t'assure que c'est possible comme ça! Bon, je ne vais pas faire la fille jamais contente quand même, donc merci beaucoup pour - toutes - tes reviews et bisous!
Patmol666: J'étais sûre que ça allait te plaire! Lol. De toute façon, je sais maintenant que dès qu'il y a du dark, tu restes scotchée à ton écran et tu y prends un réel plaisir! Hé, hé... Ouais, c'est vrai que je suis pareille, donc je me tais! Gros bisous et j'espère que je vais recevoir une bonne note pour ce chapitre là aussi! Bye!
