Disclaimer : Duo et Quatre sont à MOI ! (…dans mes rêves… bouhouuuuu) nan c'est pas vrai ils sont pas à moi… en + y'a même pas Quatre (mais c'est pour prévenir !). Si ! La serveuse est à moi !
Note de l'auteur : Aujourd'hui j'ai le temps de taper mes fics à l'ordinateur… Tu te souviendras bien sûr de ce jour mémorable où j'ai fini à midi (au lieu de 13 h…) !

Chapitre 2

« -Brrr… fait froid dehors ! »
Duo était entré dans le premier bar-auberge qui se présentait. Dehors, il faisait froid, et il avait commencé à pleuvoir. Il marchait dans la boue au hasard, espérant trouver un village ou n'importe quoi depuis des heures. Il avait faim, froid, et n'avait pas un rond sur lui. Le bar dans lequel il était entré sentait le tabac, et était baigné de fumée. Il était bruyant et un peu sombre, non aéré, sale. Les clients étaient essentiellement des hommes qui riaient à gorge déployée et beuglaient pour se faire entendre dans cette salle en buvant goulûment. En se dirigeant vers le comptoir, il prit discrètement au passage la bourse d'un homme qui riait et ne prenait attention à rien, qui pendait à sa ceinture. Duo, toujours souriant, se félicita encore une fois pour son talent plus qu'utile de pickpocket. Il s'assit sur un haut tabouret, s'accouda au comptoir et lorgna la jeune femme qui servait ses clients, derrière le comptoir. Mais en fait, il se demandait si courir après les filles comme ça menait à quelque chose. Les filles ne l'intéressaient pas vraiment. Il était triste de n'aimer personne. A vrai dire, il le cachait mais commençait à désespérer de trouver quelqu'un. Mais il avait peur de rester tout seul tout au long de sa vie. Ou bien d'être avec quelqu'un qu'il croirait aimer mais qu'il n'aimerait pas réellement. Il était angoissé tout au fond de lui. Malgré ça, il continuait à flirter avec tout le monde.
La serveuse avait la gorge généreuse et était habillée d'une robe très serrée à la taille et moulante, en dessous d'un tablier sur lequel elle s'essuyait régulièrement ses mains. Ses cheveux mi-long un peu frisé était lâchés en bataille sur ses épaules. Elle était joyeuse, remplissait à ras bords de grosses chopes de bière à déborder en riant et servait des cruches de saké, de vin et d'autres alcools à des hommes en délire. Quelques fois, elle prenait un torchon sale et essuyait le comptoir dégueulasse en discutant bruyamment avec ses clients. Elle faisait des aller et retour derrière son comptoir, sans jamais le quitter, pour discuter avec toutes les personnes qui y étaient assises en face.
« -Dîtes donc, commença Duo, ça vous fait pas peur d'être au milieu de mecs plus ou moins vieux, armés, et complètement bourrés ?
Elle s'arrêta à Duo et essuya avec son torchon le comptoir.
-Bof, vous savez, quand on sait se faire apprécier et que les verres se remplissent facilement on sait se faire apprécier !
Elle avait dit ça naturellement, comme si elle avait l'habitude.
-Quand même…
Elle se mit à rire et se pencha vers Duo, lui découvrant mieux sa forte poitrine.
-Pourquoi ? Vous vous inquiétez pour moi ?
-Eh bennnn, vous savez, en ces temps de guerre, tout le monde, même pas mal de femmes, sait très bien manier le sabre ou l'épée elfique, et personne n'hésite à s'en servir. Alors quand je vois une belle femme comme vous… sans arme… Tout le monde est dangereux, c'est ce que je veux dire !
Elle servit à un autre client un pichet de vin dont elle en renversa tellement il était rempli, et s'en retourna à Duo qui regardait son manège. Elle lui fit un sourire complice.
-Mais… qui vous dit que je ne suis pas armée ?
Il lui rendit son sourire (même s'il souriait tout le temps).
-Je vois mal comment dissimuler un couteau sous votre tablier…
Elle rit de plus belle en passant vite fait un coup de torchon là où elle avait renversé du vin.
-Oui mais… ne vous fiez jamais aux apparences. Comme vous le dîtes, tout le monde est dangereux !
Quelque part dans la salle, un verre se cassa. Le brouhaha se fit encore plus fort et la serveuse sortit de derrière le comptoir avec une pelle et une balayette. Duo entendit faiblement sa voix stricte et sûre d'elle réclamant de l'argent pour rembourser le verre cassé. Finalement, la foule se calma un peu et le bruit revint à la normale. Les gens se remirent à boire, à rire, à fumer comme si rien ne s'était passé et n'avait troublé leurs ébats. La serveuse revint avec sa pelle et sa balayette remplie d'une main et de l'autre, fourrant quelques pièces dans une poche. Elle retourna vers Duo qui l'intéressait et à qui elle aimait parler, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps.
-Au fait, désolée, qu'est ce que je te sers ?
-Un… chocolat chaud !
-Tiens donc ! Un chocolat ! T'es sûr ?
-Yep ! J'adore le chocolat ! Et pis ça me réchauffera avec un temps pareil !
-Comme tu veux ! Mais pour se réchauffer, rien n'est mieux qu'un peu d'eau de vie. Tous les hommes d'ici te le diront.
-Je ne suis pas d'ici.
-Ah… bon. Tu viens d'où si je peux me permettre ?
-De partout et de nulle part.
-J'en ai vu beaucoup, des gens comme toi, qui passent et qui disparaissent sans même qu'on sache où il vont.
-Moi-même je ne sais pas où je vais.
Elle haussa les épaules et lui servit son chocolat.
-Merci… Euh… t'as pas kekchose à manger ?
-Hey ! Ici c'est un bar ! Pas un resto !
-Maieuuuuuu j'ai faim ! Je mangerais n'importe quoi… t'as vraiment rien dans ton frigo ?
-Ici, non, que de l'alcool. Mais je vais voir derrière.
Satisfait, un sourire jusqu'aux oreilles, Duo laissa vagabonder ses yeux sur la salle. Son regard s'arrêta sur un homme dans le coin de la salle, assis seul à une table, qui semblait le regarder de biais. Son regard était froid. Duo ne pu voir quelle arme il portait à la ceinture car celle-ci était cachée par la table. L'inconnu portait quelque fois une petite coupelle de saké à la bouche d'un geste raide et bref. Son visage ne souriait pas.
-Voilaaa ! J'ai trouvé un morceau de viande et des patates. Ca ira ?
-Mais oui ! Super ! Extra ! Génialissime ! De toute façon, je ne suis pas difficile question bouffe. T'aurais pas une pomme ?
-Euuh… attends, si je pense.
Duo voulu en profiter pour observer le jeune inconnu, mais il avait disparu.
-T'as de la chance, c'est la dernière.
-Aaaah super.
-T'aimes les pommes, toi.
-Voui. Dis, l'homme qui était assit là bas au fond, tu le connaissais ?
-Celui qui ne parlait à personne ? Non, je ne l'ai jamais vu. Et entre nous, je n'ai pas trop envie de le connaître. Et de toute façon, il est déjà parti. Ce doit être un quelqu'un de passage, comme toi.
'C'est bien ça qui m'inquiète, ma poule' se dit Duo.
Après avoir fini son assiette, il s'étira.
-Ben c'était bien bon tout ça ! C'est combien ?
-Je t'offre le repas ! C'est pas ça qu'on vend dans un bar !