Titre original : Lettered
Auteur : pir8fancier
Traductrice : Quiproquo
Catégorie : Romance/Humour
Rating : M parce que le vocabulaire utilisé le vaut bien !
Paring : HPDM, yeah baby !
Résumé : La plume de Draco lui attire bien des ennuis. Slash HPDM. Traduction d'un OS de pir8fancier.
Disclamer : Les personnages que vous reconnaîtrez appartiennent à JK Rowling, alias Dieu. L'histoire appartient à pir8fancier. Ce qui m'appartient ? Rien…
Translator's Note: pir8fancier, if you read this, thanks again for letting me translate your fic. I don't think I can get more excited than right now! ;-)
Petite Note: A mes chers membres du HCL, merci encore, dites vous bien que sans vous, cette traduction n'aurait pas été publiée. Au fait, vous n'auriez pas vu ma serviette ? Impossible de la retrouver. lol
A celles et ceux qui ont lu « Séduire un Gryffondor. Cours en Salle 101 » : Merci. Merci. Merci. Merci beaucoup d'avoir lu ma toute première traduction. J'étais très nerveuse à l'idée de recevoir vos avis mais vous avez été tous très sympa avec des reviews qui m'ont fait chaud au cœur. Beaucoup d'entre vous m'ont demandé s'il y aura une suite. J'ai demandé à Jennavere qui m'a dit qu'une suite ne serait qu'une longue scène de sexe…. ce à quoi j'ai répondu « Justement ! ». Elle m'a alors rétorqué « Qui sait ? Peut-être si j'ai le temps…» donc affaire à suivre….
AVERTISSEMENT, LISEZ SVP : Bien qu'il n'y ait aucun contact physique entre les protagonistes, cette fic décrit de façon très très explicite des relations homosexuelles. De plus, le vocabulaire est très très familier, d'aucun dirait carrément vulgaire. Ce sont des gars, de 17 ans et qui parlent de sexe donc amis de la poésie, au revoir ! Je vous aurais prévenu(e)s. Ceci dit, c'est une très très belle histoire que je me fais un plaisir de vous traduire donc si ma mise en garde ne vous a pas fait peur et que vous restez avec moi, bonne lecture !
Correspondance
10 Septembre
A ton avis, Mac Gonagall porte des culottes en tissu écossais ?
11 Septembre
Moi, je pense que oui. A mon avis, ces culottes sont en laine noire bien rêche avec des grosses rayures rouges et jaunes hideuses. Je parie que son cul la démange méchamment du 1er janvier au 31 décembre… non pas que j'avais besoin de penser à ça alors que je mange mon hareng fumé !
12 Septembre
Bonjour Potter. Comment était ton été ? Si tu l'as passé avec ces monstres qui te servent de famille, je doute qu'il se soit bien passé. Franchement tu as une sale tête. Tu as l'air fatigué. Triste.
Je les ai vus une fois, ils étaient venus te chercher à la gare. Ton cousin obèse avec ses yeux porcins, il est si gros, je parie que Hagrid et lui pourraient se prêter leurs vêtements. Et ta Tante, qui fronçait sa face desséchée, dégoûtée à ta seule vue. Quant à ton oncle… a-t-il jamais eu un cou ? J'avais l'impression qu'il voulait te frapper ; que le seul fait que tu sois près de lui, lui donnait envie de te décrocher une droite. J'ai raison ?
15 Septembre
Mon été n'était pas trop mal. J'ai passé beaucoup de temps tout seul. A me branler.
16 Septembre
Je te vois regarder de tous les côtés, te demander qui peut t'envoyer ces lettres. Je n'ai absolument pas l'intention de me révéler. Tu peux dire que je fais un caprice. J'ai souvent eu des problèmes à cause de mes caprices mais comme on dit, vivre et mourir par l'épée… ou plutôt par la plume, en l'occurrence. J'aime tenir une plume dans la main, le fait qu'elle caresse mon menton de temps en temps.
17 Septembre
Merlin, Granger a une voix perçante, non ? Je n'avais jamais pensé que tes amis interpréteraient mes petites lettres sans intérêt de cette manière. Soyons clairs : je ne suis pas Voldemort, je ne suis pas un agent de Voldemort. Si tu veux que je continue à t'écrire, hoche la tête.
21 Septembre
Bien. Au lieu de t'envoyer mes lettres par hibou, je vais désormais te les laisser dans la visière de l'armure qui se trouve au 3ème étage près de la salle de cours d'Enchantements.
22 Septembre
Je ne m'attendais pas à ce que tu me répondes. D'ailleurs, il serait plus sage de ne pas le faire. Je vais répondre à quelques unes de tes questions. Je suis un garçon de 17 ans. Je ne suis pas un Gryffondor. Je ne te dirai pas à quelle maison j'appartiens. Je ne te dirai pas non plus si oui ou non nous sommes amis. Cela n'a pas d'importance.
J'ai senti le temps changer aujourd'hui. De toutes les saisons, l'automne est ma préférée bien que je sois assez passionnée par les fleurs. Je pense que c'est le signe que je frise la schizophrénie. Mon âme se délecte tandis qu'une année se termine alors que mes sens recherchent les odeurs d'une nouvelle année.
Pourquoi je corresponds avec toi ? Parce que c'est notre dernière année, notre dernière chance de « parler » ensemble. Disons que je suis terriblement timide. Et incroyablement curieux.
En plus, j'adore écrire des lettres. Si tu ignores mon conseil et continues à m'écrire tu verras qu'à chaque fois que tu prendras ta plume, tu découvriras quelque chose sur toi-même. Comme si la plume te jette un sort. Et puis je suis tellement plus honnête et créatif sur papier. Bien sûr, il est facile de mentir par écrit. Créativité et mensonges vont de pair.
En fait, c'est une drogue pas chère. Le papier et l'encre coûtent beaucoup moins cher que les cigarettes, c'est évident. En plus de faire des économies, l'avantage c'est que je suis beaucoup moins en colère sur un parchemin. Je réfléchis avant d'écrire. Et ce n'est pas le cas quand je parle en public. Souvent, je dis des choses que je regrette plus tard et le plus fréquemment ma colère se déverse sur une cible… à portée de main. Et il y en a beaucoup des cibles à portée de main.
N'as-tu jamais été énervé et ensuite dégoûté de toi-même à cause de cette colère ? Ou au contraire, as-tu été en colère tout en pensant « J'ai le droit d'être énervé. Allez vous faire foutre ! »
28 Septembre
Je ne t'avais pas écrit ces derniers temps car je me demandais si tout ça n'était pas hasardeux. Qu'est-ce que 2 personnes peuvent bien se dire maintenant qu'elles ne se sont pas dit en 6 ans ? Puis, heureusement, je reçois ta lettre hilarante à propos de ta Tante Marge que tu as fait gonfler. Je t'assure, je pouvais presque la voir flotter au-dessus de la Forêt Interdite. Un fusil aurait été bien utile.
1er Octobre
Qu'est-ce qui me met en colère ? Beaucoup trop de choses pour en faire une liste. Il n'y a pas assez de papier dans tout Pré au Lard. Avant toute chose, ce sont les espoirs que ma famille nourrit à mon égard. J'imagine que tu es à peu près dans le même cas. Le monde sorcier s'attend à ce que tu le sauves. Ils sont prêts à sacrifier le corps et l'âme d'un garçon de 17 ans pour se débarrasser de Voldemort. Et tout le monde suppose que tu vas réussir. Mais ce sont des personnes qui ne t'aiment pas. Ce sont des gens sans visage. Mes parents ne sont jamais contents de mes résultats. Ce n'est jamais assez. En fait, ils gardent leur amour en otage.
Je ne sais pas ce qui est le pire : pleurer pour un amour qui n'est rien de plus qu'un souvenir éphémère ou pleurer pour un amour on ne peut plus réel mais toujours hors d'atteinte.
5 Octobre
Putain, Potter est-ce que tu m'as écrit alors que tu volais sur ton balai ? J'ai dû utiliser un sort de décryptage pour pouvoir tout déchiffrer. Fini les gribouillages. Je trouve que c'est faire preuve d'impolitesse que d'obliger son correspondant à jeter un sort sur un parchemin parce qu'il est aussi propre que s'il avait été utilisé pour le nid d'un hippogriffe. Je ne plaisante pas. Les lettres que je t'envoie me prennent du temps. Considère-les comme des cadeaux. Si tu n'as pas le temps d'écrire une lettre décente, n'écris pas du tout. Ne te sens pas obliger d'écrire. Je me fous des apparences. Il faut que nous soyons honnêtes l'un envers l'autre sinon on arrête tout.
Non, je n'ai jamais été amoureux. Et j'espère ne jamais l'être. Pour moi, l'amour est synonyme d'obligations, de devoirs. Je suppose que dans ton cas, c'est différent. Tu dois ressentir comme un vide. Si tu veux, je peux te donner une de mes obligations. Dis-moi, tu as lu les écrits sur les procès de Salem ? (Pourquoi la réalité est tellement plus effrayante que la fiction ?). Tu sais quand on tuait les sorciers et les sorcières en plaçant une planche sur leurs corps ensuite on empilait des pierres une par une sur la planche et parfois ils mourraient écrasés. Et bien certains jours, je peux à peine mettre un pied devant l'autre, tellement j'ai l'impression d'être écrasé.
15 Octobre
Sortir ? Oui, on peut dire ça. Bien que le terme approprié soit plutôt coucher à droite et à gauche. J'ai une réputation, méritée, je le reconnais mais, putain, je suis un mec de 17 ans. Je pense au sexe tout le temps. La tension est si forte que j'ai commencé à fumer l'année dernière, rien que pour pouvoir mettre quelque chose dans ma bouche. Je passe des heures à imaginer comment sont les gens sous leurs robes ou comment serait leur peau au contact de mes mains, de ma bouche. Et non, je ne fantasme pas sur Mac Gonagall et ses culottes en laine. J'ai beau me branler, ce que je fais au moins deux fois par jour, je pense toujours au sexe. Et toi ?
18 Octobre
Trois fois par jour en moyenne. Je suis impressionné, Potter. Qui aurait cru que sous ce garçon d'aspect timide et rougissant, se cachait un pervers ?
22 Octobre
Mes préférences sexuelles ? Je ne sais pas trop si je dois te répondre. D'un côté, ce serait un soulagement, en quelque sorte, que tu te révèles être un homophobe coincé mais si ce n'est pas le cas, tu risques de pas mal monter dans mon estime. Ce qui pourrait poser problème.
Je suis homosexuel.
J'ai fait l'amour avec plusieurs filles et à chaque fois, c'était bien et pas bien. En fait c'était juste un moyen plus sympa de jouir. Mais franchement c'est pas vraiment un exploit. Je veux dire je suis un ado. Je suis sûr que je pourrais avoir un orgasme rien qu'en baisant une bouteille de lait. Bref, chaque expérience sexuelle avec une fille me laissait frustré, vide et d'une certaine façon, je restais toujours sur ma faim. Pas tellement mieux qu'une branlette avec mon poignet foulé. Pourquoi je ne ressentais rien de plus ? Est-ce que j'avais un problème ? Une fois j'ai passé des heures avec une fille, je lui ai fait atteindre l'orgasme plusieurs fois alors que le mien c'était toujours « ho, hum… ». Bon, heureusement je n'étais pas encore arrivé au point de filer rencard à Mac Gonagall mais c'était tout juste. Une branlette, une pipe, même baiser… tout cela ne changeait rien. J'étais toujours assez excité pour me frotter contre une rampe d'escalier et pourtant ma bite restait toute flasque. L'horreur.
Mon salut est venu un week-end à Pré au Lard. J'attendais des amis devant Honeydukes à l'extérieur quand j'ai vu un jeune sorcier descendre la rue. Il devait avoir la vingtaine et portait le pantalon en cuir le plus moulant que tu puisses imaginer. Je pouvais distinguer l'endroit où commençait la raie de ses fesses. Par les couilles de Merlin, j'avais envie de lui. J'avais envie de caresser son cul, de pincer ses tétons et de lécher chaque partie de son corps. Je le désirais comme je n'avais jamais désiré une fille et là j'ai su. J'ai su que s'il me branlait ou me suçait ou s'il me laissait le baiser, ma faim serait satisfaite. Pour une fois. D'accord juste pour quelques heures mais je n'aurai pas ressenti ce manque pendant un petit moment.
Tu crois qu'il est possible de vivre sans désir ?
26 Octobre
Alors comme ça tu n'es pas un homophobe.
Et tu penses que tu pourrais être gay aussi.
Je suis un peu choqué mais tu me surprends toujours… ce qui est une façon aimable de dire que je te sous-estime constamment.
Embrasser cette Chang était humiliant ? Tu ne devrais pas t'en faire. Ce n'est qu'une conne. Comment a-t-elle osé t'utiliser comme un vulgaire remplaçant de Diggory ? Bon débarras !
Ne te décide pas tout de suite à propos de tes préférences sexuelles. Comme tu es un Gryffondor, tu recherches sans aucun doute le grand amour. Mais Harry parfois, on a juste besoin d'une partie de jambes en l'air. Je te conseille d'essayer avec les filles et les garçons pour voir exactement ce que tu préfères. Qui sait tu es peut-être bi. Quand Zabini sera diplômé, je suis sûr qu'il dirigera un nouveau service au ministère en tant que Président des Relations Bisexuelles.
30 Octobre
Non, je n'étais pas sympa quand je parlais de Chang. Je ne suis pas un gentil. Tu ferais bien de t'en souvenir. Avant tout Diggory était on ne peut plus chiant. D'accord, ça ne méritait pas qu'il se prenne un Avada Kedavra mais franchement… un strangulot a plus de personnalité. Et dire qu'elle pensait que tu accepterais volontiers de prendre sa place inintéressante et d'être son petit ami… toi qui est tout sauf inintéressant. Je n'ai pas envie de continuer sur ce sujet. C'est trop ridicule. Elle aurait pu te demander de la réconforter et comme ton 2ème prénom c'est « galant » tu lui aurais prêté une oreille attentive pendant 10 ans sans câlin en échange. Mais non. Elle s'attendait à ce que tu l'aides à oublier Diggory. C'était vraiment lâche et stupide de sa part. Même mort, on doit pouvoir garder sa dignité. Elle vous a joué un mauvais tour à tous les deux.
A tout à l'heure, à la fête.
PS : J'espère que mon fantôme a une certaine dignité sinon à quoi bon ?
3 Novembre
Oui j'y étais. Forcément. Je suis les cours de cette école, tu te rappelles ? J'ai bien rigolé quand Lavande Brown a perdu son costume à cause d'un sort. Et ce n'était pas Parkinson qui l'avait ensorcelée, c'était Granger. Je l'ai vue faire. Brown discutait avec Weasley dans un coin de la pièce et Granger, dans un moment de jalousie furieuse (c'était totalement Serpentard de sa part, d'ailleurs) lui a envoyé un sort. Bien sûr, son idée s'est retournée contre elle puisque ensuite Weasley a pu mater tranquillement la poitrine pulpeuse de Brown… Enfin, le chemin qui mène à l'amour véritable est semé d'embûches.
7 Novembre
Oui, je couche toujours avec des filles. Pour sauver les apparences, bien sûr. Et non, je ne suis pas « officiellement » homo. Mon père me tuerait.
9 Novembre
Les pierres sont lourdes aujourd'hui, Harry. Une de plus et je crois que je vais mourir. Je peux à peine respirer.
12 Novembre
Snape était affreusement injuste envers toi, aujourd'hui ? Snape est affreusement injuste envers toi tous les jours. Arrête de te plaindre. Tu auras tes ASPIC en potion, Granger aura les meilleures notes. Comme d'habitude. Weasley sera à la traîne. Quelque part. Comme d'habitude. Je refuse de parler des cours avec toi. C'est trop chiant. Tu veux vraiment que je fasse une liste de toutes les règles que tu as violées sans aucune conséquence en retour ? En fait, si je me souviens bien tu as même reçu des points en plus une fois. Evitons ce sujet, ok ?
Parlons plutôt de sexe. Qui t'a tapé dans l'œil ? Je trouve que Finch-Fletchley a de belles jambes, Finnigan a l'air d'être bien monté (dis-moi dis moi !) et je pourrai jamais m'imaginer coucher avec Weasley même si ma vie en dépendait. Des poils pubiens roux ! Hors de question. Oh, t'as un cul plutôt pas mal. En fait ton cul est carrément bien. Tes épaules se sont développées durant l'été. Au fait, t'es bronzé partout ? Ah et puis t'as des mains sexy.
15 Novembre
Si j'ai un beau cul ? Personne ne s'est jamais plaint.
Oui, j'ai baisé avec quelques mecs. Blaise est un super coup. Sa queue a la taille d'un bras de bébé. Et non, je n'exagère pas. Extrêmement enthousiaste (peut-être un peu bruyant) et toujours partant. Surtout ne le laisse pas être l'actif sinon tu ne pourras pas monter sur ton balai pendant une semaine. Bon, autant l'avouer : nous avons eu une aventure courte certes mais torride. Il a tous les atouts de son côté : c'est un passif très agressif. Juste comme je les aime. Parfois je me demande, si je baisais avec une fille vraiment agressive, peut-être que je serai bi ? Oublie ça. Je suis et resterai une tarlouze. J'ai oublié Pansy : un actif dans le corps d'une femme.
Surtout ne t'approche pas de Terry Boot. C'est un tordu. Il aime quand c'est violent.
Si tu suis mon conseil et que tu veux essayer avec le beau sexe, Lavande Brown a vraiment de beaux seins (si c'est ce qui te branche) et elle couche avec à peu près tout ce qui a deux jambes et pas d'acné. Je ne vois pas d'acné donc tu peux y aller, Harry.
Je vais devoir te réclamer des honoraires en échange de tous ces conseils, Potter.
20 Novembre
Finnigan a une bite aussi petite qu'un cornichon ! Oh la honte. Je pensais naïvement que tous les Irlandais étaient montés comme des chevaux. Et-ce qu'il suce bien, au moins ? En général, la nature aime équilibrer les choses.
26 Novembre
Tu sais Harry, si tu demandes à Finnigan de te tailler une pipe, nous bénéficierons tous les deux de cette expérience : 1) ta queue serait dans la bouche de quelqu'un. Et je pense dur comme fer que les fellations sont impossibles à rater, même Longdubat peut y arriver et 2) je pourrais lire tous les détails. Au. Coup. De. Langue. Près.
1er Décembre
Tu n'as pas à être gêné. Ton innocence est plutôt charmante et plus que sexy. Quand deux hommes couchent ensemble, il y en a un qui domine, le dominant donc. Celui qui met sa queue dans ton cul. C'est la personne qui « commande ». Le mec qui se fait pénétrer est celui qui est soumis. En argot, on dit l'actif et le passif. Pourquoi ? Parce que la nature n'a pas vraiment prévu les bites pour qu'elles s'enfoncent dans les culs. A lire comme ça, on a l'impression qu'enculer quelqu'un est douloureux et que le passif demande grâce en hurlant. Mais ce n'est pas du tout le cas. Tout ce que je peux te dire c'est que si je savais que je ne pourrais plus coucher avec un garçon, je me suiciderai. Tout n'est qu'une question de confiance. Le passif fait assez confiance à l'actif pour que ce dernier ne le pénètre pas comme un malade. Choisir le bon moment, lécher, beaucoup de lubrifiant aident aussi. Je ne suis pas sûr de savoir ce que tu serais : un actif ou un passif. Tu es une personne qui fait facilement confiance, trop facilement mais en même temps tu adores le risque. Personne ne dirait que tu es un passif après t'avoir vu chevaucher ton balai.
Intéressant.
2 Décembre
Oui je parlais bien de lécher l'anus. Et avant de pousser des cris de dégoût et de laisser tomber ce parchemin, sache que le jour où quelqu'un te le fera, tu pousseras des cris mais pas de dégoût. Ce sera plus du style « Oh, putain, t'arrête pas ! T'arrêtes surtout pas ! » Tu peux me croire.
Lubrifiant ? Quelque chose pour faciliter la pénétration. Il y a plusieurs sorts qu'on peut utiliser pour préparer le cul de quelqu'un à recevoir une bite vibrante, mais je préfère la méthode moldue. D'abord lécher ensuite la personne qui pénètre enduit ses doigts et sa bite de lubrifiant (n'importe quelle substance huileuse) et ensuite enfonce un puis deux puis trois doigts dans le trou de celui qui est pénétré (quatre si tu es assez stupide pour être le passif avec Zabini) afin d'élargir l'anus. Une fois que le passif est assez détendu ou pour être tout à fait honnête, une fois qu'il supplie assez, l'actif enfonce sa queue dans le passif. Et là les choses intéressantes commencent vraiment.
Pourquoi une personne doit commander et l'autre se soumettre ? Pourquoi ne peuvent-ils pas juste baiser ? Sur un pied d'égalité ? Je ne sais pas, je pense que ça a un rapport avec le fait que nous sommes des animaux en meute et il faut toujours un chien au-dessus des autres, si on peut dire. Tu pourrais être la personne qui bouleverse cette notion.
Pour ton plaisir solitaire : suce un de tes doigts et enfonce-le doucement et j'insiste, tout doucement, dans ton cul. Ensuite retire-le et recommence tout en te branlant.
3 Décembre
Tu as utilisé 2 doigts ? Petit pervers. Je savais que tu aimerais. D'un autre côté quel pédé qui se respecte n'aimerait pas ?
5 Décembre
Si je suis bon au lit ? Je ne sais pas quoi répondre. J'ai baisé Zabini et il a toujours pris son pied. Boot m'a baisé et il dira sûrement que j'étais un peu déconnecté et paresseux.
Si je suis actif ? Oui. Totalement. Cependant suite à des évènements récents, je me demande si ce sera toujours le cas. Peut-être que je n'ai tout simplement pas encore trouvé mon mec actif. Je suis certain que ce n'est pas Boot, en tous cas.
Je vais te dire ce que je ferais si tu étais mon partenaire. C'est une hypothèse et je n'utilise ton nom qu'à titre d'exemple.
Suppose que nous sommes allongés sur un lit, le tien ou le mien. J'aime mon petit confort. La baise contre une porte, c'est toujours cool et excitant de temps en temps mais pour notre première fois je préfère qu'on se concentre l'un sur l'autre et pas sur les échardes qui s'enfonceraient dans nos fesses.
Nous sommes toujours habillés et nerveux. Même moi. Nos mains tremblent. Par les couilles de Merlin, on a envie l'un de l'autre à ce point. D'abord je passe mes mains sur ton visage, traçant lentement avec mon index la ligne de ta mâchoire et de tes pommettes, le contour de ta bouche. Je retire tes lunettes. Tu secoues la tête parce que tu ne te sens pas très à l'aise quand tu ne peux pas voir. Et je le comprends bien. Je les place sur la table de la nuit. Je prends ta main dans la mienne et la pose sur tes lunettes pour que tu saches où elles sont. Je murmure : « Elles sont près de toi, sur la table de nuit. » Tes épaules se détendent et tu chuchotes : « Okay ».
Appuyé sur un coude, je te regarde un instant. Tu es vraiment beau, Harry. Quand je sens que tes épaules se contractent de nouveau parce que tu te demandes ce que je fais (t'as jamais pensé à ensorceler tes yeux pour pouvoir voir tout le temps, espèce d'idiot ?), je me penche vers toi et embrasse le coin de ta bouche. Pas pour te taquiner mais pour te poser la question : « Veux-tu que je t'embrasse encore ? ». Tu réponds de façon positive (autrement dit, tu gémis, soupires… ou un truc dans le genre). Je lèche ta lèvre inférieure. Une fois de plus, une question : « Est-ce que tu veux que je plonge ma langue dans ta bouche ? ». Supposons que tu es d'accord et que tu exprimes ta réponse par une réaction physique (par exemple, tu frottes ton entrejambe contre la mienne). Ensuite nous explorons la bouche l'un de l'autre. Ça commence doucement, peut-être un peu de façon hésitante car tu es timide et pas trop sûr de toi et je ne veux pas t'effrayer. Cependant comme tu es un petit obsédé, tu augmentes l'intensité du baiser assez rapidement et je te suis. Et tout à coup, c'est l'explosion. Nous écrasons notre bouche l'une sur l'autre dans une tentative futile de ressentir « plus ». Mais ce « plus » reste inaccessible même si nous léchons, suçons… tentons d'aspirer l'autre.
Nous nous séparons parce que nous sommes tous les deux à bout de souffle et effrayés (oui, moi aussi) par l'intensité de ce baiser.
J'ai besoin de goûter la peau derrière ton oreille. Je me place au-dessus de toi, j'embrasse, je suçote ton oreille, ton cou, ta clavicule tout en frottant mon érection contre la tienne dans un mouvement circulaire délicieux. Mes mains glissent sous ton vieux t-shirt (tu vas t'acheter des vêtements décents un jour ?) pour taquiner tes tétons pendant que je mange ton cou. Une fois, je t'ai vu sous la douche. Tes tétons sont magnifiques. Est-ce qu'ils sont sensibles au toucher ? J'espère que oui. Disons que oui. Tu commences à gémir contre ma bouche parce que mes doigts font des choses pas très catholiques à tes tétons. Je me penche et je fais des choses encore moins catholiques avec ma bouche, cette fois. Tandis que je titille un téton avec mon pouce, je caresse l'autre avec mes lèvres. Je mordille doucement avant de tirer. Tu te cambres contre moi, oh Harry, ton sexe est si dur contre moi ; je ne peux pas le supporter plus longtemps. Je t'embrasse de nouveau. Je ne savais pas qu'il était possible d'embrasser quelqu'un comme ça mais nous dévorons la bouche de l'autre. Tu attrapes mes fesses à deux mains et tu me plaques contre toi. Durement. Mon Dieu. Je nous fais rouler pour qu'on soit couchés de côté et doucement je touche ton érection et je referme la main autour. Je peux ressentir ta chaleur à travers ton pantalon. Je commence à masser ton pénis. Tu es si excité qu'une petite tâche apparaît sur le tissu. Tu murmures mon nom, tu gémis « s'il te plaît, oh s'il te plaît ». Est-ce que tu te rends compte que tu me dis ces choses-là ? Je défais tes boutons et ouvre ta braguette. Tu repousses mes mains et c'est toi qui retires ton pantalon et ton boxer. Ma main s'enroule autour de ta bite. Je gémis. Te toucher c'est quelque chose de tout à fait différent, personne n'est comme toi. Tu es si bien entre mes doigts. Pendant qu'une de mes mains caresse tes testicules, l'autre monte et redescend le long de ton sexe, lentement, avant de tourner un peu autour du gland. Je regarde ton visage. Et puis tu accélères la cadence. Maintenant je sais de quoi tu as l'air quand tu baises quelqu'un, parce que tu es un actif, Harry, je n'ai aucun doute. Une autre fois, nous irons lentement mais pas pour notre première fois. Tu es trop désespéré. Tu bouges encore plus vite entre mes doigts. Je ne peux m'empêcher de te regarder. Et enfin, quand tu jouis, je me rends compte que c'est la plus belle chose que j'ai jamais vue. Ton plaisir, le fait que ce soit moi, avec mes mains, ma bouche qui t'ait mené à une telle jouissance… Moi.
Je pense que c'est une erreur colossale que de t'envoyer cette lettre. Je sais que je vais le regretter.
9 Décembre
Je devrais suivre mon instinct. Je te présente mes excuses. Je n'essaie pas de te séduire. En fait, je le répète : ce serait une erreur fatale que de se rencontrer. Je n'enverrai plus de lettre comme la précédente, c'est promis. Je préfèrerais qu'on ne discute plus de nos vies sexuelles. Et comme tu n'en as pas, nous devrions arrêter de parler de la mienne.
Oui tu as deviné : je te laisse mes lettres et récupère les tiennes quand je sais que tu es occupé. Pourquoi veux-tu absolument qu'on se rencontre ? Qu'on se révèle l'un à l'autre ? Est-ce que ce que nous avons n'est pas suffisant ? Comme ça, il n'y a aucune attente, pas d'idées préconçues sur l'auteur. Dans ce cas, l'auteur n'est défini que par ce qu'il écrit sur la page. Je trouve ça très libérateur. Est-ce que ça ne te plaît pas ? Moi si.
10 Décembre
Oui je suis égoïste. Oui je sais qui tu es et tu ignores qui je suis. Cela dit, je dirais que nous sommes sur un pied d'égalité. Je ne m'attends à rien de plus de ta part. Et je suis plus honnête avec toi, comme je ne l'aie jamais été avec personne. Peut-être que pour toi ce n'est rien. Après tout tu es de nature honnête. Peut-être que la vérité c'est que j'ai besoin de cette aura de mystère et pas toi. Est-ce que tu peux accepter ça ? Je suis un peu surpris que tu n'aies toujours pas découvert ma véritable identité. Ça me paraît pourtant évident. J'y ai réfléchi et de deux choses l'une : a) tu es complètement con ou b) ce que tu penses de l'auteur de ces lettres est diamétralement opposé de ce que tu penses de la vraie personne. J'ai bien peur que ce soit réponse b).
Dans ce cas, je suis obligé de garder mon identité secrète. C'est probablement une bonne chose pour tous les deux. Et si mon désir d'anonymat devient trop pesant et que tu souhaites ne plus m'écrire, dis-le, tout simplement. Ce n'est pas juste, j'en suis conscient. Tout ce que je peux dire pour ma défense c'est que la personne qui t'écrit est quelqu'un que tu es le seul à avoir rencontré.
15 Décembre
Merci.
Ce que je veux faire après l'école ? Ca c'est une question à laquelle je ne peux pas répondre, tout comme toi. Tout ce que je souhaite c'est survivre à cette guerre. Bien que je ne sois pas sûr que les survivants seront les plus chanceux. N'es-tu jamais furieux qu'on ne t'ait pas donné la chance d'être un garçon comme les autres ? Si j'étais toi, je serai sûrement enfermé à St Mangouste à l'heure qu'il est. D'abord tu as été parqué avec cette horrible famille après le meurtre de tes parents et ensuite on t'oblige à sauver le monde sorcier à toi tout seul alors que tu n'es qu'un gosse. Un GOSSE !
Et tandis que tu es le modèle parfait du héros qui se sacrifie, nous autres nous sommes tous obnubilés par cette guerre imminente. Tous les élèves de Poudlard en parlent de la même façon : « avant la guerre », « pendant la guerre », « après la guerre ». La guerre est devenue notre référence, notre « unité de mesure ». Pour tout.
Toi et moi nous nous sommes transformés en homme durant cet été. Notre corps nous a trahis. Mais je ne me considère pas comme un homme et je n'ai jamais eu la chance de me considérer comme un enfant. Jamais. Et toi non plus, je le sais.
Mais ça je l'avais compris depuis longtemps.
Cet été, alors que je marchais dans Londres, côté moldu, je suis tombé sur une couvée de Moldus, la pire que tu puisses imaginer. Ils devaient être au moins vingt dans cette famille. Bon, ok ils étaient cinq. Les parents faisaient les idiots, grimaçaient, tiraient la langue et racontaient des histoires qui commençaient toutes par « M. et Mme… ont un fils ». Je te jure, je ne plaisante pas. C'était incompréhensible. Et pourtant les enfants s'amusaient de tout ça, riaient pendant des heures après chaque blague. La première chose que j'ai pensé c'était que si mes parents se comportaient de la sorte, j'enverrais, sans aucune hésitation, un hibou à St Mangouste pour les confiner dans une chambre capitonnée. Cependant ma deuxième pensée fut que je détestais ces enfants moldus parce qu'ils semblaient si insouciants. Est-ce qu'il t'aies déjà arrivé de ressentir de l'insouciance ? J'étais tellement jaloux que j'ai failli leur jeter un sort.
Je suis resté devant le Chaudron Baveur et je les regardais s'éloigner, le son de leurs éclats de rire de plus en plus faible à chaque pas. Et je me suis demandé si j'étais le seul ado de 17 ans qui se sentait vieux comme s'il avait en avait 70. Et puis j'ai réalisé quelque chose : tu devais sûrement ressentir la même chose.
Notre génération a vu son enfance offerte à Dumbledore et Voldemort. Ils ont massacré une génération et ensuite ils ont dû attendre que la suivante grandisse. Comme ils devaient être impatients ! Ils ne nous ont pas permis d'être des enfants. Notre allégeance a été exigée dès notre premier souffle. Ils se sont régalés de notre jeunesse pour permettre la survie de cette guerre. Et maintenant nous sommes des hommes. Prêts pour la tuerie. Est-ce que tu gardes encore une petite partie de ton âme pour toi, Harry ? Quelque chose que tu auras une fois que cette guerre sera terminée ? Quelque chose que tu pourras partager ? Avec quelqu'un ?
18 Décembre
Je ne suis pas plein de sagesse. Je suis plein d'amertume.
20 Décembre
Oui, je retourne chez moi pour Noël. Je suppose que tu vas chez les Weasley. J'adore Noël. Et par pour ce que tu crois. Bien que j'avoue adorer recevoir des cadeaux. Mais ce n'est pas tout. Mes parents, dont la relation mériterait une étude à St Mangouste, font vraiment des efforts pendant ces vacances. Chaque année pour le réveillon du 31, ils organisent une grande réception dont les préparatifs sont la seule chose dans ce putain d'univers pour laquelle ils ne s'engueulent pas. En fait, ils se comportent comme s'ils étaient amoureux, discutant du menu, des surprises ou de la couleur des décorations pour cette année… Ces discutions sont sans fin et se poursuivent jusqu'à tard dans la nuit pendant une bonne semaine. Et le plus drôle c'est que la fête est exactement la même chaque année. Tout est identique. Au détail près. Mais le fait de discuter de tous ces arrangements leur rappelle le temps où ils ne se disputaient pas, le temps où ils parlaient ensemble plutôt que de s'entredéchirer. Et pendant une semaine ou deux nous faisons comme si cela a toujours été ainsi.
Et puis je reçois toujours une tonne de fringues. Et j'adore les fringues. En plus, ils me vont toujours bien. En fait, je ressemble à un putain de beau gosse.
Joyeux Noël, Harry. Je te souhaite de bonnes vacances.
4 Janvier
Je suis content que tu aies aimé les gants. Tes mains avaient l'air gelé l'autre jour.
Bonne Année, Harry.
Tu m'as manqué.
6 Janvier
Quelle horrible façon de commencer une nouvelle année. Ne pense même pas coucher avec Finch-Fletchley. Sûrement le pire coup que jamais eu. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Coucher avec un Poufsouffle !
7 Janvier
Oui, j'ai dérapé. Deux fois : a) j'ai parlé de ma vie sexuelle et b) j'ai insulté un Poufsouffle. Mais franchement tu penses que l'auteur de ces lettres est un Poufsouffle ? Je crois que c'est la pire insulte que tu pouvais me sortir.
Bon, nous avons réduit les possibilités à deux maisons : Serdaigle ou Serpentard. Je suis assez intelligent pour être à Serdaigle et je suis assez retors pour être à Serpentard.
Malfoy discutait avec Brown donc tu n'as pas pu lui parler ? Attends, c'est le tristement célèbre Harry Potter, le plus jeune attrapeur depuis un siècle qui cède face à Draco Malfoy ? Cependant je reconnais que pour ce qui est du domaine du sexe c'est un sacré adversaire.
Sois franc. Avec qui préfèrerais-tu coucher ? Un Serdaigle qui a) vérifiera qu'il y a au moins un canapé contre lequel s'appuyer, b) qui aura deux tubes de lubrifiant pour parer à toute éventualité et c) qui t'expliquera en détail, après votre coït, pourquoi tu as passé un super moment. Ou… Ou alors avec un Serpentard qui a) n'en a rien branler de l'endroit où vous baisez du moment que c'est tout de suite, b) qui, s'il n'a pas de lubrifiant sur lui se fera un devoir de te lécher jusqu'à ce que tu supplies et c) dont le seul commentaire sera « si on baise pas maintenant, je t'arrache les couilles ».
Je n'ai rien d'autre à ajouter.
Ne sois pas trop dur avec Malfoy. Il n'est pas du genre à vérifier s'il y a bien un canapé quand toi tout ce dont tu as envie c'est tirer ton coup.
10 Janvier
Je ne peux pas m'empêcher de parler de ma vie sexuelle. Ou je devrais dire, tu ne peux pas t'en empêcher. Non ce n'est pas un parfait petit connard au pieu comme il peut l'être dans la vie. En fait, je peux dire en toute sincérité que tu serais vraiment surpris si tu devais un jour (ô malheur !) te retrouver dans son lit (ou lui dans le tien). C'est un amant très attentionné et, bien que je pense qu'il ne voudra jamais le reconnaître, il est assez joueur. Tu passeras un bon moment. Fais-moi confiance. Et puis il est super bien foutu. Si tu ne me crois pas, va demander à Zabini ou Brown.
14 Janvier
Ça alors, je ne l'aurais jamais cru ! Tu détestes Malfoy ! Oui, je suis d'accord, c'est un… attends, qu'est-ce que tu as écrit déjà, ah oui… « c'est un putain de sale bâtard qui aurait dû être noyé à la naissance ». Oui, il est souvent odieux et le plus souvent son antipathie est dirigée contre toi et tes amis. Impossible de le nier. Cependant j'aimerais te faire remarquer que si Dumbledore l'a nommé Préfet en Chef, c'est qui'il n'est pas aussi horrible ou aussi obtus que tu veux bien le croire. Peut-être que tu es une cible à portée de main.
16 Janvier
Pourquoi es-tu une cible ? Je ne sais pas. Demande-lui. Il sera peut-être plus sympa que tu ne le penses. Sa naissance et son nom ne lui laissent pas tellement le choix, tout comme toi.
20 Janvier
Alors comme ça, Malfoy a été sympa avec toi en Potions, aujourd'hui ? Pendant 30 secondes ? Laisse-moi deviner. Il t'a dit un truc poli. Et toi, complètement stupéfait par la découverte que Malfoy a quelque chose de vaguement humain, tu as renversé la potion sur laquelle vous bossiez tous les deux. Il t'a alors traité d'idiot, vous vous êtes battus et Snape vous a donné une retenue.
21 Janvier
Bon, d'accord il t'a traité de petit con. Et la retenue, aussi horrible que d'habitude ? Comment va ton œil ?
22 Janvier
Tu as peur ? Nous avons tous peur. Surtout ne pense jamais que tu es seul. Je suis là.
23 Janvier
Le côté du Bien ? Ok, console-toi avec cette idée quand tu seras debout près de la tombe de Granger ou celle de Weasley. Ou les deux. Tu penses vraiment que les Mangemort n'aiment pas leurs enfants ? Ils pensent eux aussi que leur cause est la « bonne ». Tout n'est pas que question de pouvoir. Allez, tu n'es quand même pas aussi stupide.
Pourquoi je crois qu'il n'y a aucun « bon » côté ? Parce que de chaque « côté » il y aura des pertes. Chaque « côté » devra enterrer ses enfants, ses maris, ses femmes, ses amis. J'espère du fond du cœur que cette notion de « bien » pourra te réconforter quand tu sentiras l'odeur de la terre fraîchement retournée.
26 Janvier
Bien sûr que je suis inquiet. Nous n'avons jamais connu un monde sans Dumbledore et Voldemort s'opposant l'un contre l'autre pour la suprématie. Il m'est presque impossible d'imaginer mon futur sans ce conflit qui définit les limites de mon existence.
Mon anniversaire arrive bientôt. J'ai relu toutes les lettres que je t'ai envoyées. J'ai l'impression d'être si vieux.
Quand j'ai l'impression que les pierres sont trop lourdes, quand j'ai le sentiment qu'il ne me reste plus qu'un dernier souffle, je m'imagine à Rome assis sur le bord de la Fontaine de Trévi. Il fait incroyablement chaud et j'ai un pied dans l'eau. Je lis un roman et il y a un expresso glacé sur le rebord à côté de ma jambe. Mon genou est appuyé contre un autre genou et une main caresse paresseusement ma cuisse.
Alors je peux de nouveau respirer.
28 Janvier
Voila ce que je pense. Je crois sincèrement que tu vas gagner. Non pas parce que tu as raison ou parce que Dumbledore a raison mais parce que tu es plus puissant que tu ne le penses. Plus puissant que Voldemort. Dumbledore le sait. Et je le sais. Je le sais parce que moi aussi je suis un sorcier très puissant, beaucoup plus puissant que les autres ne le croient. Quand je récupère tes lettres, ta magie caresse mes doigts. Elle répond à la mienne, elle m'appelle. A chaque fois que je reçois une de tes lettres, je la colle contre mon visage et c'est comme si tu m'embrassais.
29 Janvier
Oublie la lettre précédente, s'il te plaît.
5 Février
Si je vais au Bal de la St Valentin ? Oui, j'y serai. Tu y vas avec qui ?
7 Février
Je ne veux pas entendre ces conneries ! « Trop timide », pfff… Invite quelqu'un, imbécile.
8 Février
Non, nous ne pouvons pas nous rencontrer. Tu le regretterais. Crois-moi. Je n'arrive vraiment pas à croire que tu n'aies toujours pas deviné qui je suis.
9 Février
Alors Zabini t'as invité ? Avant ou après que tu l'aies accusé d'être l'auteur de ces lettres ? T'es sûr que c'était une vraie invitation ? T'es plutôt naïf pour ce genre de choses. Mais de façon tout à fait charmante.
10 Février
Bravo, Potter. Et oui, une main sur ton entrejambe peut être considéré comme une invitation. J'arrive pas à croire que tu lui aies dit non.
11 Février
Je t'avais dit d'oublier cette lettre.
15 Février
Je tiens à m'excuser pour la nuit dernière. Pas pour t'avoir pris dans mes bras mais pour t'avoir jeter un sort.
J'étais en train de fumer à l'ombre de la tour quand je t'ai vu assis dans le noir. La musique joyeuse qui sortait de la Grande Salle paraissait presque incongrue quand je te voyais ainsi les épaules basses. Je savais que quelque chose n'allait pas et tandis que je m'approchais, je t'ai entendu pleurer. Je regrette de t'avoir lancé le sort d'immobilité mais comment aurais-je pu te réconforter autrement ? Par contre, je ne regrette absolument pas de t'avoir pris dans mes bras. Ma mère avait l'habitude de fredonner cette comptine quand j'étais petit. Je me sentais toujours aimé et en sécurité. Est-ce que tu t'es senti aimé et en sécurité ?
16 Février
Parfait.
20 Février
Tu as joué un superbe match. Félicitations ! Non, je n'ai pas vu la tête de Malfoy quand tu as attrapé le Vif à la dernière seconde mais j'imagine sans peine sa rage et sa frustration. Je ne pense pas qu'il réussira à te battre un jour mais t'es bien obligé de reconnaître qu'il n'a jamais laissé tomber. Je ne me sens pas bien, je te laisse.
24 Février
Oui, je vais mieux. Légèrement.
26 Février
Ma mère et moi sommes allés à Londres l'été dernier pour dévaliser les boutiques, comme tous les ans. Etant donné que nous n'avons rien à nous dire ces jours-ci, toute discussion se résume à savoir si oui ou non la mode de cette année est pire que celle de l'année précédente. C'est toujours le cas mais ça ne nous empêche pas de dépenser le poids en or d'un gobelin. Les vêtements et la mode sont les seuls sujets de conversation qui nous restent. Tout autre commentaire comme, disons… « Par les couilles de Merlin, ce cul ne demande qu'à se faire fourrer » ne passerait pas très bien.
Pendant qu'on prenait les mesures de ma mère, j'entrai dans une boutique moldue pour m'acheter un pantalon en cuir. C'est un vrai mystère : pourquoi les Moldus italiens sont les seuls tailleurs sur cette planète à savoir coudre un pantalon en cuir décent ? Le point positif c'est que je suis super sexy dans ces pantalons, un vrai fantasme sur pied.
Bref, quand je comparais un pantalon noir à un autre pantalon noir (oui, il y a différents tons de noir alors arrête de lever les yeux au ciel, Potter) la musique d'ambiance a changé. Je suis resté debout pétrifié pendant toute la chanson. Une fois que la chanson était terminée, j'ai attrapé un vendeur, imbaisable avec un i majuscule, et je lui ai demandé le nom du groupe. « Les Beatles, m'a-t-il répondu d'un ton méprisant. Vous venez de quelle planète ? » Tu peux me féliciter, Harry. Je n'ai pas réduit sa bite à la taille d'une olive niçoise. Bien que j'étais plus que tenté. Depuis, je suis hanté par une des paroles : « And in the end, the love you take is equal to the love you make » (Au final, l'amour que tu prends est égal à celui que tu fais).
Tu ne trouves pas que ça décrit parfaitement une relation entre un Gryffondor et un Serpentard ? Arrête de froncer les sourcils, Harry. La lumière et l'obscurité. Donner et prendre. Tu fronces encore les sourcils. Réfléchis. Le Gryffondor apprend au Serpentard l'amour et le Serpentard enseigne au Gryffondor la passion.
27 Février
C'est la première fois que tu dis quelque chose de sympa sur lui. Je commençais à penser que tu nourrissais une obsession malsaine à propos de Malfoy. Il vole avec grâce…. Oui, ça lui plairait bien d'être décrit de cette façon.
1er Mars
Parce que tu parles de lui tout le temps, putain. De lui ou de ma vie sexuelle. Non, je n'ai couché avec personne depuis des semaines. Bon, ok, ce n'est pas vrai. Zabini et moi avons couché ensemble une fois comme ça et c'était horrible. C'était entièrement de ma faute. Je me branle tout le temps. Ça m'évite de devenir cinglé mais c'est tout juste.
Arrête de me prendre la tête pour qu'on se rencontre.
8 Mars
Va te faire foutre, Potter! Toi et ta putain de cape d'invisibilité! JE T'AVAIS PREVENU ! Dans presque chaque lettre. Que nous rencontrer serait une énorme erreur. Que tu allais le regretter. Et pourtant, toi, l'insupportable fouineur, le connard de Gryffondor qui ne laisse jamais rien couler, il a fallu que tu tentes ta chance. Que tu découvres tout.
Je t'interdis de m'accuser de t'avoir trompé. De t'avoir dupé. Tout ce que je t'ai écrit ces deniers mois était la pure vérité. J'ai été totalement honnête avec toi, comme je ne l'ai JAMAIS été avec PERSONNE de toute ma vie et toi tu réduis ça à une pathétique vengeance. Comme si j'allais annoncer dans la Grande Salle que Harry Potter est une putain de tantouze. Qu'il aime s'enfoncer un doigt dans le cul pendant qu'il se branle. Si tu penses vraiment que je ferais ça après tous ces mois, tu peux aller te faire voir.
Comment t'as fait pour ne pas deviner qu'il s'agissait de moi ? T'es complètement con ou quoi ? Pratiquement chaque lettre crie « DRACO MALFOY A ECRIT CA ! »
Je sais pourquoi tu es furieux. Tu as découvert que je n'étais pas la personne que tu croyais. Je suis une personne tout à fait décente, une personne que tu aimes bien, en plus. Comme tu dois te sentir vexé ! Je suis quelqu'un que tu meurs d'envie de baiser. T'as envie de me baiser, n'est-ce pas ? Baiser cet enfoiré de Malfoy. Ça te rend malade, hein ? C'est pour ça que tu es furieux. Pas contre moi mais contre toi-même.
Tu peux aller te faire foutre, Potter. Et utilise tes dix doigts tant que tu y es. Je n'en ai à rien à branler.
1er Avril
Non, je ne veux pas te rencontrer. C'est terminé.
4 Avril
Je t'envoie cette lettre par hibou car tu DOIS la lire. Si tu ne la lis pas jusqu'à la fin, la prochaine fois je t'enverrai une beuglante et toute l'école entendra ce que j'ai à dire. Tu me connais. Tu sais que j'en suis capable.
Est-ce que tu fais exprès de m'énerver ? Je t'ai dit de te tenir éloigné de Boot pour une très bonne raison. La troisième fois qu'on a couché ensemble, il m'a essentiellement violé. Les deux premières fois étaient un peu brutales et sauvages mais c'était encore excitant et pas encore malsain. La troisième fois, il a carrément pété les plombs. Il aime humilier ses partenaires, les blesser. Je crois que c'est parce qu'il se déteste en tant qu'homosexuel, il déteste ses partenaires car ils réveillent le désir en lui. Ne t'approche pas de lui. Il risque de te faire du mal.
Tu veux les détails bien gores ? Il m'a jeté à terre, m'a aplati contre le sol et s'est enfoncé en moi sans lubrifiant, ni rien. Il a déchiré quelque chose à l'intérieur. Il m'a insulté, traité de noms odieux tandis qu'il me frappait sur le cul et les reins. Tu veux savoir pourquoi ? Pour me punir. Parce que mon cul était si bandant qu'il a joui. Il me haïssait encore plus à cause de ça. Plus de détails ? Tu veux savoir que j'ai saigné pendant des jours après ça, que j'ai pissé du sang pendant une semaine ? Plus de détails ?
Je n'ai aucun droit de te le demander mais je te supplie. S'il te plaît, ne t'approche pas de lui.
7 Avril
Oui, je l'ai fait tombé de son balai. Je l'ai vu te tâter sous la table aux Trois Balais. Il a de la chance de n'avoir que le bras cassé. Si jamais il ne fait ne serait-ce que regarder dans ta direction une nouvelle fois, je lui casserai l'autre bras à ce salopard. A mains nues.
9 Avril
Arrête de m'envoyer des hiboux, tu me saoûles. Tu veux t'excuser en personne ? Très bien. Je te donne 3 minutes. Rendez-vous à la Tour d'Astronomie. 23h.
10 Avril
Comment je le savais ? Je n'en savais rien. J'espérais juste que ça se passerait comme ça.
10 Mai
Oui. Non je ne peux pas te le dire, je n'arrive même pas à te l'écrire. Mais sache que c'est le cas.
3 Juin
Tu as vu le hibou envoyer par mon père. C'est la convocation. Oui, je suis convoqué pour recevoir la Marque des Ténèbres. Il m'explique avec moult détails la gloire attachée au service du Lord Noir. Toi aussi tu as compris ce qui était sous-entendu. En gros, il est temps de montrer au monde que Lucius Malfoy a élevé son fils pour devenir le parfait petit Mangemort.
Je dois faire un choix. Il y a plusieurs mois je t'écrivais que je me sentais piégé, que j'avais l'impression de ne pas avoir le choix. Mais aujourd'hui, tu m'offres un choix. Et je te déteste pour ça. Je suis obligé de choisir entre toi et mon histoire, ma famille, et même ma destinée.
Tu es impitoyable, Harry. Et d'habitude tu n'es sans pitié que sur le terrain de Quidditch. Mais bon, je ne t'avais jamais vu amoureux. M'envoyer une photo de la Fontaine de Trévi. Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Tu penses que ce « bagage », comme tu dis si bien, ne représente rien. C'est ce qui m'a défini pendant presque 20 ans. C'est mon destin, tout comme le tien est d'être le fils de St James Potter et Ste Lily Evans. Tu ne me demandes pas de renoncer à beaucoup de choses. Tu me demandes de renoncer à tout.
Disons que je réponds oui. Tu crois que Granger et Weasley vont m'accepter dans votre petit monde ? Granger ? Peut-être dans 20 ans. Weasley ? Jamais. Il me détestera jusqu'au jour de sa mort. Et il ne te pardonnera jamais de l'avoir obligé à choisir entre la haine qu'il nourrit à mon égard et l'amour qu'il te porte.
En ce moment je suis assis au bord du lac, une cigarette au bec. Ces clopes vont me tuer. Je touche un suçon que tu m'as fait dans le cou hier soir, un souvenir de ta passion. De ton désir pour moi. Et je regarde mon autre main, celle qui porte la bague du sceau familial.
Je ne sais pas ce que je vais faire. En tous cas, sache que je t'aime. De tout mon cœur.
J'ai l'impression d'être un Vif d'or. Toi et mon père, deux attrapeurs. Du côté de mon père, il y a 600 ans de pouvoir, de tradition et d'histoire. De ton côté, il y a la promesse d'expresso glacé, de passion et d'amour. Tous les deux vous essayez d'attraper le Vif au même moment, reste à savoir qui sera le plus rapide. Seulement tu perds rarement, n'est-ce pas Harry ?
La question est posée. Est-ce que l'homme choisit son amant ou le garçon choisit son père ?
La journée est chaude et mes doigts ont gonflé à cause de la chaleur. Je retire mes chaussures et j'avance dans le lac jusqu'à ce que l'eau atteigne mes chevilles. Un frisson parcourt mon échine tandis que l'eau fraîche lèche mes orteils. Je pense à Rome, toi à mes côtés, nos pieds dans l'eau et tout à coup j'y suis. Nous y sommes. Ensemble. Je ferme les yeux et j'imagine l'atmosphère historique si particulière à Rome. Je plonge la main dans l'eau en espérant que la fraîcheur va dégonfler mes doigts. Peut-être au point de faire tomber la bague, qui sait ?
Tu savais que « ciao » voulait dire à la fois « bonjour » et « au revoir » en italien ?
FIN.
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Alors ? Alors ?
Sachez que j'ai beaucoup hésité à traduire cet OS car je l'adore et je voulais vraiment que la version française soit réussie. Dites-moi ce que vous en pensez….
