Orgueil et Sentiments

Chapitre dix : Le jolie moi de Mai

« Commence à faire chaud. » Tristan Taylor

Depuis la journée sous la pluie, Serenity a vraiment décidé de m'étouffer sous une couche épaisse de bonne humeur. Ca me tue lentement. Mais d'un autre côté j'avoue que la joie visible que cela lui procure est.on peux dire gratifiante. Son sourire à mon arrivée ce matin m'a surpris. Je ne pensais pas que le fait de me voir pouvait rendre quelqu'un aussi heureux. A part Mokuba bien sur.

Le petit chiot a remarqué aussi. Il m'a jeté un regard assassin tout à l'heure en début de classe. Comme s'il pouvait me faire peur. Il devrait régler ça avec sa s?ur : je n'ai strictement pas demander à cette fille de faire une fixation sur ma personne. J'ai autre chose de mieux à faire. Je m'occupe de la Kaiba Corp.

Kaiba ce jour là sortit d'un pas rapide et manqua le cours d'anglais (qu'il maîtrisait de toute manière à la perfection). Il avait une importante réunion avec des financiers anglais intéressés par la marchandise de Kaiba Corporation. Une nouvelle ouverture sur le marché européen se profilait à l'horizon.

Serenity salua ses camarades avant de prendre le chemin du building argenté. Elle pensa, avec regret, que dans un mois pile le tutorat se terminerait (le tutorat ne dure qu'un semestre et l'année scolaire au Japon débute en même temps que la nouvelle année). Mais elle avait bon espoir de garder une bonne entente avec son tuteur.

Comme à l'accoutumée, les réceptionnistes saluèrent joyeusement la jeune fille. L'une d'entre elle prévint la jeune fille que Kaiba n'était peut- être pas encore revenu de son rendez-vous.

Serenity fronça les sourcils. Elle trouvait que Kaiba travaillait beaucoup trop. Silencieusement elle arriva à la porte du bureau.

« Si tu veux je peux faire un extra. » fit une voix féminine.

Serenity nerveuse, posa sa main sur la poignée qu'elle fit lentement tourner et entrouvrit la porte.

Une superbe jeune femme se pendait au cou de Kaiba lui mordillant sensuellement le lobe de l'oreille. Choquée, Serenity ouvrit la porte en grand et resta ébahie, les yeux grands ouverts sur la scène.

Kaiba repoussa doucement la jeune femme et lui murmura quelque chose à l'oreille. La jeune femme haussa les épaules.

« Rappelez-moi quand vous voudrez Monsieur Kaiba. C'est toujours un plaisir de travailler pour la Kaiba Corporation.» dit-elle avant de quitter la pièce dans un envol de parfum capiteux.

Loin d'avoir l'air gêné, le jeune homme fit signe à Serenity de s'installer pour la leçon. Il leva les yeux exaspérés en voyant son état silencieux et entreprit de la pousser de force jusqu'à la table. Il fit un mouvement pour attraper son bras. Aussitôt elle se dégagea et le regarda les yeux chargés de mépris.

« Ne me touches pas ! »

« Je peux savoir ce qu'il te prend ? » demanda-t-il calmement

« Tu…tu devrais avoir honte de fréquenter des filles comme ça ! »

« Je ne vois pas en quoi ça te concerne » répondit-il en fronçant les sourcils.

« Je…oui... je suis ton amie n'est-ce pas ? Alors c'est mon devoir de. »

« Tu n'es rien du tout. » coupa-t-il sèchement les yeux glacés « Quand à cette fille c'est une escort girl rien de plus. Mon responsable image pense qu'il vaut mieux que je sois accompagné d'une femme lors de déjeuners importants. Cela fait oublier mon âge et assoie une certaine maturité à mes paroles et décisions. Ca détend aussi l'atmosphère. Voilà tout. Tu garderas donc ta jalousie pour une autre fois. »

Serenity était confuse mais le caractère légendaire des Wheeler refaisait surface et plutôt mourir que de d'admettre qu'elle était de fait jalouse.

« N'importe quoi ! Et le petit mordillon c'était aussi pour prouver ta maturité peut-être ?! Imbécile !! »

Kaiba eut un rire moqueur. Il devait être en pleine hallucination. Qu'est- ce qu'elle avait à crier comme ça ? S'il s'écoutait il la mettrait dehors tout de suite.

« Ce n'est pas désagréable parfois. Tu ne peux pas comprendre. » fit-il d'un ton exaspéré mais avec un léger sourire cruel.

Serenity, toujours aussi énervée et quasi hystérique hurlait toujours autant.

« Oh bien sur personne ne peux comprendre ce pauvre Seto ! »

Kaiba la regarda étrangement tandis qu'elle utilisait pour la première fois son prénom en sa présence. L'entendre dans la bouche d'un autre que son frère ou d'un adulte ayant grande autorité avait un côté surréaliste

« Et bien j'ai embrassé des tas de garçons et je peux te dire qu'on peux très bien s'en passer ! Surtout des mordillons aussi dégoûtants !!!!!!!!!!!!!! »

Le jeune homme éclata de rire ce qui déstabilisa la jeune fille qui sentait peu à peu sa colère retomber. C'était la première fois qu'elle le voyait rire ainsi. Mais forcément il se fiche de moi pensa t'elle dégoûtée.

Il s'approcha d'elle et glissa de manière séduisante sa main dans son cou puis d'un geste viril la rapprocha jusqu'à la coller à lui. Une décharge électrique la parcourut et ses yeux noisette se diluèrent sous son regard bleu cobalt. La colère était tombé à moins zéro pour le coup.

« Qu'est-ce que tu ?... »

« Tu as embrassé un tas de garçons non ? » fit-il en ayant peine à ne pas laisser son sourire moqueur refaire surface et glissant doucement son visage vers le sien.

Hypnotisée, Serenity vit les lèvres de Seto se rapprocher.si prés.si prés.elle ferma les yeux se sentant envahir de nouveau par son parfum, prête à goûter au fruit défendu.

Mais le parfum s'éloigna.

« Tu trembles. »

Serenity ouvrit les yeux pour tomber sur le sourire suffisant de Kaiba. Elle s'efforça tant bien que mal de garder contenance.

Elle était adorable lorsqu'elle me regardait avec un semblant d'arrogance, ses petits poings serrés. Si je m'écoutais je l'embrasserais probablement pour de bon. C'était presque touchant la façon dont elle se livrait à moi. Je commence à comprendre le pouvoir que j'ai sur elle.

« J'ai horreur qu'on me mente et tu n'as jamais embrassé qui que ce soit. » fit- froidement le jeune homme en lui faisant signe de commencer la leçon.

Serenity rejeta ses cheveux en arrière d'un geste souple, vexée mais ne le montrant pas, et prit le siège auprès de Kaiba.

« Je pourrais embrasser Tristan si je voulais. »

Ce n'était pas dans ses habitudes de dire quelque chose d'aussi égoïste surtout envers ce pauvre Honda mais elle voulait vraiment remettre à sa place son tuteur. Kaiba lui jeta un regard amusé.

« Oui n'hésites surtout pas. »

De mauvaise humeur, la soeur de Joey ouvrit son livre de littérature.