Disclaimer : le monde d'HP appartient à Rowling (baillement lol)
Chapitre 3/ Celle qui attend dans le noir.
Rêve…
Un jeu pour moi, l'enfer pour toi !
Je compterai le temps qu'il faudra mais lorsque je taperai dans les mains, tu devras être cachée, sinon, je vais te manger !
Joyce était debout en chemise de nuit, sur une plate-forme argentée, ses yeux étaient perdus dans le vague. Il faisait froid, trop froid. Ses doigts craquelaient sous le gel. Il lui semblait que le moindre souffle de vent décomposerait son corps.
Je te mangerai…
« Ton jeu n'est pas drôle ! » dit Joyce d'une voix enfantine. « Je veux rentrer à la maison… »
Tu ne veux plus de mon jeu, grande sœur ?
« Non, pas du tout, mais… »
Tu as trouvé quelqu'un de mieux que moi ?
« Non… »
Dans ce cas, tu peux rester avec moi.
Joyce s'élança en avant sans savoir où elle allait. Elle courrait, sans espoir de sortir de ce lieu. La plate-forme s'étendait à l'infini.
Elle trébucha et s'étala de tout son long sur la surface miroitante. Son visage se reflétait avec le portrait d'une figure mortuaire. Elle redressa la tête : une tête de mort trônait au dessus d'elle. La vision infernale ouvrit lentement la bouche : un serpent en jaillit couvert de sang.
Ecrase-le sous une pierre !
Le serpent hurlait, Joyce devint complètement aphone et se débattait désespérément tandis que quelque chose de sombre l'avait saisie.
Tue-le ! Ou il te mangera, lui !
- Joyce !
SPLACH !
Malicia tomba à la renverse, un cousin encastré dans la figure. Joyce, assise sur son lit, était en sueur :
- Un c-cauchemard ?
Elle aperçut Korée, qui avait une joue enflée, allongée sur le sol.
- Argh ! Grogna-t-elle, j'ai essayé de te réveiller et tu m'as mis un coup de poing !
- Je faisais du bruit ? demanda Joyce inquiète.
- Et pas qu'un peu ! S'écria Malicia qui s'était relevée, tu hurlais comme une démente !
Joyce sortit de son lit complètement défait et avança en traînant des pieds jusqu'à un miroir en croissant de lune posé sur une petite table en bois : ses yeux étaient vitreux, ses joues rouges et ses lèvres blanches comme si une couche de neige avait tenté de les ensevelir.
- Je crois que j'ai besoin d'un bon p'tit dej… Souffla-t-elle.
- A quatre heures du mat ! S'exclama Malicia en colère.
- Il est 4 heures ? S'étonna Joyce, comment se fait-ce ? Et j'ai réveillé personne d'autre au moins?
- Si, dit une voix
- Mets-la en veilleuse ! Fit une autre
- Pendez-la !
- La ferme !
Joyce fixa le sol avec mélancolie. Elle aperçut une carte retournée, sous son lit. Elle se pencha, la saisit et la retourna "la Racine", symbolisant la famille, le passé…
- Tes cartes ont du tombé de ton chevet pendant que tu te débattais, murmura Korée.
Joyce ramassa les autres cartes étalées un peu plus loin et se rendit à la salle commune. A son grand désarroi, Malicia la suivit :
- Je ne veux pas, justifia-t-elle, que tu te sortes de la tour au risque de nous faire perdre encore des points.
Joyce maugréa quelque chose qui ressemblait à un "pourkoisilvouplémondieu". Elle étala ses cartes devant elle :
- C'est à cause d'elles que j'ai fait un tel cauchemar…
Malicia ouvrit de grands yeux interrogateurs. Joyce soupira de lassitude :
- A ton avis, comment est-ce que j'ai pu prévoir les NOMS de mes futures punitions avec des CARTES ?
L'adolescente se sentit bête, il n'y avait même pas pensé.
- C'est simple, reprit Joyce avec un ton professoral qui ne lui allait guère, je stimule mes cartes en les tirant et ensuite, elles m'envoient des hallucinations…
- Tu veux dire des visions ?
- Non, des "hallucinations", je préfère rester dans le vague. En fait, c'est souvent des hallucinations auditives qu'elles me suggèrent, j'entendais la voix de Rogue. Pour y mêler la vision, il faut avoir un niveau de médium vachement élevé, ce que je n'ai pas malheureusement.
Elle se tut deux secondes et conclut en faisant une horrible grimace :
- Trelawney non plus, d'ailleurs !
- Mais là, dans ton cauchemar, tu voyais des images ?
Joyce se gratta les tempes en baillant :
- C'est pas pareil, là. Elles m'ont fait un mélange de passé et de présent. Il y a peut-être quelques trucs qui ont un rapport ave l'avenir mais c'est peu probable… Bon, se racla-t-elle la gorge, je commence à avoir soif, tu veux bien aller me chercher quelque chose, et sucrée de préférence, s'il te plaît ?
Les traits de Malicia se tordirent :
- On ne peut pas sortir d'ici. Contente-toi d'un peu d'eau de la salle de bain…
Devant les yeux suppliants de Joyce, elle acquiesça :
- Il doit me rester quelque chose à boire dans mon sac, attends, je reviens…
Se posant voluptueusement dans un fauteuil, Korée commença à se gratter nonchalamment les yeux. Après le départ de Malicia, Joyce chuchota :
- Elle va bientôt revenir, dépêchons-nous !
Elle battit les cartes le plus rapidement possible, elle les sentait filer dans ses mains comme des serpents enragés.
- Stop ! Cria soudainement la fillette.
Joyce s'immobilisa, comme tirée d'un profond sommeil.
- Elles sont… Dénaturées ! Continua-t-elle, Joyce, tu ne dois plus les utiliser, il faut les détruire dès que possible !
- Et si on les enterrait plutôt ? J'ai entendu dire que la terre avec ses champs magnétiques vidait les objets magiques de toutes énergies. On recommencera à zéro.
- Tu n'as vraiment pas compris, elles sont FOUTUES, à jamais ! Tu les as régénérées avec la magie noire et les as utilisées dans un but purement égoïste. C'est dangereux, à défaut de te montrer l'avenir, elles risquent de le MODIFIER maintenant !
Elle fut interrompue par Malicia qui revint avec une bouteille de jus de fruit. Joyce soupirait, véritablement exaspérée, n'était-ce pas Korée qui lui avait suggéré d'utiliser sa faux ?
Serpent…
Joyce frissonnait encore au souvenir du songe qui avait troublé sa nuit.
Ecrase-le sous une pierre !
"Pourquoi, il ne m'a rien fait…"
Mais il a essayé de me tuer !
"Mais il n'a rien fait à moi…"
Tu te moques de mon sort ?
"…"
Réponds ! Tu m'écoutes ? Je…
- … Vous parle ! Miss Happer !
La jeune fille sursauta, son corps entier parcouru d'une convulsion angoissée. Rogue se tenait devant elle en croisant les bras. Les autres élèves, affairés à leur chaudron, tentaient de ne pas glousser.
- Et bien, murmura glacialement Rogue, j'enlève 5 points à Gryffondor pour votre manque de concentration. Dépêchez-vous, vous croyez que ce serpent va se disséquer tout seul ?
Joyce regarda le reptile d'un air dégoûté "je n'avais vraiment pas besoin de ça aujourd'hui." Elle saisit son scalpel dans ses doigts tremblants sous le regard pressant de Rogue. D'une main, elle retourna le serpent sur le dos, de l'autre, elle appuya la lame sur le ventre orangé.
Néréis ! Qu'est-ce que tu as encore fait ?
Elle lâcha le petit couteau :
- Je n'y arrive pas, monsieur.
Pendant une seconde, elle crut que Rogue allait exploser mais il se tourna vers Shun :
- Deedo, vous ouvrirez le serpent de Happer.
Mais Joyce ne l'écoutait déjà plus : elle devait chasser ses idées noires. La voix de sa petite sœur, le serpent, ils appartenaient à son passé, mais cette tête de mort ? Et cette substance noire qui l'engloutissait à la fin de son rêve ? C'était en rapport avec l'avenir, certainement ! Il le fallait ! Son passé était déjà assez sombre comme ça "Le serpent sortait de la bouche, de la bouche" se répétait-elle inlassablement, elle avait déjà vu ce symbole quelque part, elle en était sûre. "Il sort de la bouche"… Il lui semblait fondre toute entière dans un nouveau cauchemar. Un nouveau délire l'aspirait doucement. "Non, non, non…" La même matière noire voltigeait devant elle tandis qu'elle s'enfonçait. Joyce paniqua et tendit la main vers la toile d'ébène comme si c'était sa dernière chance de survie. L'étoffe sombre volait, narguant sa main frémissante. "Encore un peu " Elle envoya ses deux bras en avant dans un effort surhumain, il lui semblait que l'air environnant endolorissait ses muscles. Elle sentait ses tendons et ses nerfs céder un à un. Enfin, elle s'élança brusquement, une douleur sans nom s'empara d'elle comme si ses os avaient été broyés…
Puis tout disparu, la souffrance, le vide où elle s'enfonçait, seule était restée la toile qu'elle tenait toujours fermement dans ses deux mains :
- Qu'est-ce que vous faîtes ! S'exclama Rogue.
Elle était à genoux, en plein milieu de la classe, désespérément agrippée à la cape du professeur. Joyce suffoqua : alors c'était Rogue qu'elle avait ressenti dans son rêve ! Elle ne pouvait plus le lâcher, plus maintenant qu'elle avait trouvé un semblant de réponse.
Une autre chimère : La tête de mort trônait toujours, victorieuse dans un ciel écarlate, un serpent se mouvant délicieusement dans sa bouche. Rogue était là. Des hommes vêtus de noir l'entouraient. Un tatouage se distinguait sur le bras de chacun d'eux mais Joyce était trop loin pour en deviner les détails. Etait-elle là au moins ? Elle avait l'impression d'avoir perdu toute apparence corporelle, elle voyait comme jamais ses yeux ne lui avait permis de voir : sa vision s'étendait de part et d'autre d'elle, à 360° !
L'un des hommes s'avança et pointa une baguette menaçante vers Rogue :
- Avada Kedavra !
Elle hurla : c'était le dernier présent de ses cartes outragées ! On allait tuer Rogue !
Et les ténèbres furent…
Ses yeux se rouvrirent lentement, une légère buée troubla sa vision. Puis, peu à peu, le visage de l'infirmière se dessina au dessus d'elle.
- Elle se réveille, veille, veille…
Une autre figure, plus familière, flotta à ses côtés : Korée dont les petits bras s'agitaient dans tous les sens. Enfin, Malicia et Shun apparurent à leur tour.
Joyce tenta de se redresser, Shun la soutint. Elle secoua la tête comme si elle cherchait à déboucher ses oreilles.
- Tu aurais vu la tête de Rogue quand tu es tombée dans les pommes ! S'exclama Malicia enthousiaste alors que l'infirmière était sortie, je garderai cette scène à jamais gravée dans ma mémoire !
- Quelle… scène ? Demanda Joyce avec des pupilles dilatées.
La jeune fille aux yeux d'amande toussota pour mieux éclaircir sa voix et reprit avec le même entrain :
- Alors que Rogue Severus, en bon triste sire, s'en retournait vers le premier rang pour en critiquer les élèves, tu commenças à t'essouffler, courbée, les mains appuyées sur tes genoux. Tes yeux fixèrent Rogue comme s'ils essayaient de le transpercer ! Et sans crier gare, tu as bondi vers lui pour t'accrocher à sa cape et tu es tombée à genoux.
Elle fit une pause dramatique.
- La tronche qu'il faisait quand il s'est retourné, toi tu le regardais comme si c'était ton bourreau (tu étais au bord des larmes !) et vlan ! Tu t'es évanouie à ses pieds !
Joyce prit sa tête entre ses mains :
- Et je peux savoir en quoi ça t'amuse ?
- Parce que, prononça Shun avec une certaine rancœur à l'endroit de Malicia, il t'a rendu les cinq points que tu avais perdu… Comme tu étais malade… C'est vachement étonnant de sa part quand mêm…
- Vous avez cru que j'étais malade ? S'exclama Joyce.
Ses deux camarades la dévisagèrent étrangement, elle se reprit aussitôt tandis que Korée se cognait la tête contre la table de chevet :
- Bien sur, un malaise, c'est ça ! Je hais les serpents, je ne peux pas les supporter. Quand ils sont vivants, ça va, mais s'ils sont morts, quelle horreur ! Non en fait, je les aimes pas du tout, ni vivant, ni mort…
Mais Malicia ne semblait pas convaincu :
- Ce qui s'est passé ce matin a peut-être un rapport avec ton cauchemar ?
- Comment ça ? S'écria Shun.
Malicia, au grand damne de son amie alitée raconta les évènements de la matinée.
Joyce eut toute la peine du monde à se débarrasser des deux encombrants gryffondors : Shun pensait qu'elle devait en parler au professeur Mcgonagall, Malicia trouvait plus excitant de garder le secret (tant que ça ne mettait pas leur quota de points en danger).
- Il faut se débarrasser de ces fichues cartes, dit-elle à Korée tandis qu'elles parcouraient le couloir. Elles m'ont montré une chose… Horrible…
- Parce que tu crois que les détruire maintenant va effacer ce que tu as vu ?
Elles se regardèrent en silence
- Mais tu as raison, ajouta la fillette, commençons par nous en débarrasser.
- On ne peut pas rappeler ma faux ici, ce serait trop risqué.
- Brûler les cartes ne suffirait donc pas ?
- Non, il faut employer les grands moyens. Et le meilleur endroit pour le faire… Enfin, là on ne sera ni surpris, ni obligé d'effacer nos traces c'est…
- La forêt ?
- BINGO !
Ce n'était pas Joyce qui avait prononcé ce retentissant "Bingo" mais la voix fluette et moqueuse de Peeves. Il fut immédiatement suivi des grognements colériques de Rusard. Ce dernier ne tarda pas à apparaître au bout du couloir en jurant mille morts à l'encontre du terrible esprit frappeur.
- OU EST-IL, hurla-t-il, OU EST-IL ? IL N'A PAS PU DISPARAITRE COMME CA?
- Heu… Intervint timidement Joyce, il a peut-être transplaner…
- On ne peut pas transplaner à Poudlard, mademoiselle !
Il jeta un dernier regard furieux à Korée et s'en alla en clopinant, Joyce remarqua qu'un piège à ours était accroché à son pied gauche.
- Tu crois qu'il l'a remarqué, chuchota-t-elle à l'oreille poilue de son amie, on devrait lui dire, non ?
Joyce croyait sincèrement qu'elle aurait pu transplaner hors de Poudlard pendant la nuit mais maintenant qu'elle savait de la bouche du concierge que c'était impossible, elle se demandait comment sortir sans se faire voir. Korée, quant à elle, ne désespérait pas, elle avait ouïe dire que certains élèves (en fait le fameux Harry Potter et ses amis) étaient déjà parvenus à "s'évader" et à revenir sans encombres.
- C'est cela, avait répondu Joyce exaspérée, si réellement ils avaient réussi, on ne le saurait pas ! C'est bien ça le principe d'une sortie secrète, non ?
C'est vers une heure du matin qu'elles tentèrent leur laborieuse entreprise. Joyce avait enfilé un pantalon et un pull noir, moins encombrants qu'une robe. Elle glissa ses cheveux sous un bonnet tout aussi sombre afin de ne pas être reconnue de loin. Korée, qui avait abandonné sa petite robe chatoyante s'était entièrement enveloppé dans une housse de coussin marron (pour être soi-disant en symbiose avec les murs du château), trouvait avec amusement qu'elles semblaient s'être préparées pour un cambriolage.
Elles sillonnaient les couloirs sans bruit, craignant à chaque instant de tomber sur le concierge ou sur sa féline amie. Joyce se jetait quasiment de mur en mur en marquant une petite pause horrifiée avant de s'élancer à nouveau dans un ballet nocturne toujours aussi silencieux. (Elle doit avoir l'air débile quand même…) Korée volait en éclaireur à ras du toit et s'aplatissait contre les voûtes de pierre au moindre frémissement suspect. Sortir de Poudlard ne se révélait pas difficile. Joyce sentit son cœur se serrait quand elles parvinrent devant la forêt : plus que de se retrouver face à face avec un loup-garou, elle craignait son renvoi indubitable si jamais elle n'arrivait pas à rentrer avant le lever des autres élèves.
- On a, au bas mot, cinq heures devant nous ! S'exclama la fillette, que veux-tu qu'il nous arrive ?
Elles s'enfoncèrent lentement dans la marée d'arbres et de ronces. Joyce tenta de garder une marche droite pour éviter de se perdre, essayant de contourner le moins possible les obstacles broussailleux qu'elle rencontrait. Korée planait tout doucement, juste au-dessus de sa tête. Etrangement, le bois semblait se vider de toute vie tandis qu'elles avançaient.
- Je m'attendais, avoua la fille lapin en jetant un œil inquiet tout autour d'elle, à être confronter à quelques créatures maléfiques.
- Ne dis pas ça ! rétorqua Joyce alarmée, tu vas nous porter la poisse.
Et elles continuaient à avancer, toujours. Il fallait qu'elles soient loin, très loin, le plus loin possible de Poudlard. Au bout d'une heure et demi de marche, elles débouchèrent sur une petite clairière.
- L'endroit parfait ! Souffla Joyce avec soulagement.
Le croissant de lune, à son zénith, semblait vouloir rivaliser avec la faux fraîchement sortie de son fourreau humain. Les cartes avaient été disposées de sorte à former une étoile retournée, par apport à la position de Joyce. Celle-ci leva son bras armé vers le ciel inondé de la lumière argentée de l'astre nocturne. Elle abattit brusquement la lame droit devant elle :
- INFERNO !
Un torrent de flamme jaillit de la pointe étincelante et noya les cartes qui prirent une couleur rouge sanguine. Une plainte s'éleva du sol qui en recevait les cendres. Les flammes, comme animée d'une volonté propre, cherchaient à se retourner contre leur maîtresse.
- Qu'est-ce qui se passe ! Cria Korée.
Joyce ne répondit pas, elle serra les dents en empoignant sa faux des deux mains. Elle rassembla toutes ses forces pour la maintenir vers les cartes à moitié calcinées.
Avada Kedavra !
Elle voyait Rogue tomber au sol, recouvert par une lueur vert.
- Non, non, non ! Hurla-t-elle, arrêtez ça, toute de suite !
Une jeune fille brune s'approchait d'elle "Joyce, Néréis, vous savez où est Salana ?"
- Ca suffit ! Disparaissez !
Sa mère trempait à ses pieds dans une mare de sang "Pardonne à ta petite sœur, je t'en pris…"
- Assez, j'ai oublié tout ça ! Je n'ai jamais souhaité avoir une telle…
La faux tremblait violemment au bout de ses mains tendues par l'effort. Joyce acheva sa phrase dans un hurlement décisif :
- … JUMELLE !
Les cartes se volatilisèrent en de petits flocons cendrés.
Joyce tomba à genoux, les yeux baignés de larmes :
- Elle m'attend toujours, dit-elle en suffocant, ma sœur jumelle m'attend toujours quelque part. J'aurai beau l'enfermer dans les plus obscures cachots, rien n'échappe jamais à sa vigilance…
Avada Kedavra !
- Rogue !
- Quoi ! s'exclama Korée, qui se décidait enfin à intervenir.
- C'est confirmé, poursuivit la jeune fille en portant ses mains jointes à sa bouche, ce n'est pas un pur produit de mon imagination. Quelqu'un jettera le sort mortel à Rogue !
Korée prit un air soupçonneux et colla son nez contre celui de son amie :
- Joyce, c'est le destin… On n'y peut rien, n'est-il pas ? Et puis, vois le bon côté des choses, si un prof normal prend la relève, tu auras peut-être la moyenne.
Son interlocutrice plissa deux yeux haineux.
- JOYCE ! Ne me regarde pas comme ça ! Qu'est-ce que tu veux faire de toute façon ?
L'adolescente saisit sa faux d'un air décidé :
- La nuit n'est pas encore finie ! (oua ! La réplique qui tue ! Top naze !)
