Disclamer : Le monde de HP, et ben peuchère, il appartient à Rowling. Accent marseillais

J'essairai, lol, de répondre au rewiew ici à l'avenir au lieu de squatter l'espace rewiew.

Magou : héhéhé, j'ai bien fait de mettre un résumé tordu, lol. Vas-y, déchaîne-toi .

Kisss

Voilà la suite de « Rogue forever ! » que j'avais fait finir à un endroit bien cruel.

Il se peut que j'aille tripapouiller du côté du prologue un de ses jours pour y mettre des indications que j'avais écrites au sujet de la prononciation de certains noms. (lol : pas chiante la fille) Mais ça dépendra si mon ordi me le permet (plante pas, par pitié, plante pas !!!)… Pour l'instant, je vais m'imposer comme mission de poster ce chapitre : BANZAI !

16/ And Rogue again !

Rogue en colère, c'est une chose. Rei en colère, aussi. Mais alors les deux, en colère, ensembles, c'est le nec plus ultra du pire. En attendant prononcer son nom, Joyce avait tenté de se relever par réflexe et s'était cognée la tête contre la table : petits gémissements surpris. Puis elle rampa pour en sortir et se retrouva acculée contre le mur. Rogue et Rei lui faisaient déjà face. L'un avait les yeux plissés, fulminant de rage, l'autre les lèvres pincées et le teint rouge. Afin de ne point choquer les esprits sensibles, la terrible « discussion » qui s'ensuivit ne sera rapportée ici. Sachez simplement que l'on pourrait résumer par :

- JE VAIS T'OUVRIR TA BEDAINE, Y METTRE UN TUBE, PLACER L'AUTRE BOUT DANS TA BOUCHE ET TE NOYER DANS TON PROPRE SANG !!!!

- SI VOUS NE VOULEZ PAS VOUS RETROUVER DANS UN BOCAL SUR MON BUREAU, VOUS AVEZ INTERET A GARDER CA SECRET !!! MISS HAPPER !!!!

Je n'ai pas besoin de préciser qui a dit quoi, je pense.

Quand Joyce retourna à la tour de Gryffondor, son abattement se traduisait dans chacun de ses pas languissants. Comme s'ils avaient voulus eux aussi montrait son accablement, ses cheveux étaient raides, semblables à de petits bâtonnets. On était mercredi après-midi, ils n'avaient pas cours : la fine équipe était donc déjà rassemblée, assise en rond :

- L'œuf va éclore ! Dit Hermione avec ravissement.

- Je me suis permise de l'enlever de sous le matelas, gazouilla Malicia en le posant au milieu.

- Ok, ok… soupira Joyce.

Caïn la regarda du coin de l'œil :

- Quelque chose ne va pas ?

- Tout… va… bien…

Elle prit place au centre du cercle. Elle avait complètement oublié sa vengeance, mais ça n'avait plus d'importance. Elle tremblait encore de peur. « Et dire que demain, j'ai cours avec Rogue » s'inquiétait-elle, « il va me démonter… » Elle agita ses mains par-dessus l'œuf et commença à déclamer une antique formule relatant de songes et d'esprits confondus. L'éveil du psychonaute devait corresponde au réveil d'un rêve. Au moment où Joyce acheva la formule. La coquille se craquela. Tous retinrent leur souffle (sauf Caïn qui restait impassible), Potter se pencha même en avant. Un petit « pop » retentit et la créature s'envola en tournicotant avant de se stabiliser. Et l : stupeur !

La chose faisait 12 cm de hauteur. Elle portait une cape noire la drapant complètement, ses cheveux tombaient sur ce qui devait être ses épaules, et étaient noirs et graisseux. Sa tête, trop grosse pour son corps, était comme celle d'une poupée. Le psychonaute n'avait pas de nez, mais ses grands yeux noirs luisants occupaient la plus grande partie de son visage.

- ROGUE ???? S'écrièrent Potter, Hermione et Weasley.

Shun et Korée éclatèrent de rire, Malicia fit une moue dégoûtée. Et Caïn resta sobre :

- Je vois, dit-il glacialement.

- Qu'est-ce que t'as foutu ! Cria Potter à Joyce, déjà que je vois Rogue au moins 4 fois par semaine ! T'étais obligée de nous faire sa réplique miniature ?!!

Joyce était véritablement médusée et ne comprenait rien : elle avait pourtant fait le vide dans sa tête avant de lui donner forme ! « C'est pas possible » s'alarma-t-elle, « je suis une nympho ou quoi ?! J'ai déjà Caïn, mince ! Il me les faut tous ou quoi ??? »

Caïn se leva subitement et quitta la tour. Joyce partit sur ses talons en glapissant.

- Bon, dit Korée rassurée de voir qu'elle était bien plus belle que ce nouveau psychonaute, si on l'appelait Sévy Junior ?

- Hors de question ! S'exclama Harry, et puis quoi encore ?!

A ce moment-là, les yeux de « Sévy » virèrent au rouge sang, il regarda l'assemblée d'un air mauvais, avant de murmurer d'une voix aiguë et menaçante :

- Five points from Gryffindor, Potter! (5 points en moins pour Gryffondor, Potter !)

Joyce n'avait pas eu le temps de rattraper son petit ami. Elle serra les poings et les abattit sur le mur le plus proche en braillant :

- Pourquoi moi ?? Pourquoi moi ?!!!

- Miss Happer.

C'était la professeur de divination.

- Que me voulez-vous ? demanda l'adolescente étonnée de la voir hors de sa tour. Vous ne voyez pas que j'ai besoin de… calme ?!

- Un peu de respect, ma chérie ! Répondit Trewlaney, moi qui venais vous avertir !

- M'avertir de quoi ?

Les énormes lunettes de Sybille rayonnaient :

- Un sombre avenir plane sur vous, votre futur proche est menacé. Vous allez avoir de sérieux ennuis.

- Vraiment ? Répliqua Joyce acerbe, les ennuis, comme vous dîtes, je les ai déjà eu ! Je ne vois pas comment cela pourrait être pire.

- Faîtes-moi confiance, cela va devenir bien pire. La planète Pluton, celle du dieu des Enfers, Seigneur des morts, étaient dans votre champ cosmique.

Un étrange sourire se fraya un chemin sur la peau lisse du professeur, elle s'en alla dans une démarche légère et aérienne. Joyce se gratta les cheveux.

BAOUM !

La jeune fille leva la tête, l'explosion venait d'en haut. Korée tomba d'elle ne savait où dans une détonation fulgurante :

- C'est Sévy junior ! Cria-t-elle, il est devenu complètement fou ! On dirait bien que ta potion a marché.

- Sévy junior ?

- C'est son nom ! Vite, il faut faire quelque chose !

Joyce prit la fillette dans ses bras et retourna illico presto chez les gryffondors : les tables de la salle commune étaient toutes retournées, la plus part des fauteuils éventrés. Potter se releva péniblement, une parti de ses cheveux avaient été cramés. Granger et Malicia étaient encore plaquées au sol et regardaient d'un œil inquiet Shun et Weasley coincés sous une table.

- Wingardium leviosa ! Dit Joyce pour les libérer.

Les deux garçons se dégagèrent. Visiblement, aucun d'entre eux n'avait encore compris que Joyce les avait trahis :

- Il faut le retrouver, haleta Hermione, on ne peut pas se permettre de le perdre !

- Et pour la pièce ? demanda Malicia en scrutant le désordre chaotique, qu'est-ce qu'on fait ? Macgonagall va nous tuer !

- Elle n'est pas obligée de le savoir, dit Joyce.

Potter acquiesça et leva sa baguette :

- Réparo !

Et tous en firent de même. Une fois la salle remise en ordre, ils se répartirent les tâches et les groupes.

- Harry et Ron ensembles, Malicia avec Shun, déclara Hermione, et toi Joyce, tu viens avec moi.

Elle sortit des chaussettes de ses poches :

- Puisque l'on va fouiller le château de fond en comble, on en profitera pour en distribuer aux elfes de maison.

- Hermione ! S'exaspéra Ron, tu ne vas pas recommencer avec ça ! Le psychotruc…

- Sévy Junior, rectifia Korée,

- … ce machin est plus important que ces elfes idiots !

Hermione le fusilla du regard puis indiqua à Joyce de la suivre.

Joyce marchait avec sa partenaire, tandis que Korée volait au-dessus d'elle. Elles descendirent jusqu'aux cuisines pour retrouver Sévy mais les elfes n'avaient rien vu lui ressemblant.

- Bon, pour éviter d'être descendues pour rien, soupira Hermione, vous auriez bien quelques minutes à nous accorder ?

- Miss ! Couina un elfe, nous savons ce que vous allez dire ! Vous pouvez faire ce que vous voulez avec Dobby mais nous, nous ne voulons pas de vêtements.

- Mais vous méritez de goûter à la libert ! S'exclama Joyce, comment pouvez-vous rester esclave toute votre vie ?

Ces elfes la rendaient mal à l'aise, cette soumission qui s'immisçait dans leurs yeux lui était trop familière.

- Mais c'est ainsi et pas autrement, miss, chuchota un autre elfe, c'est tout ce que nous méritons. En vertu de notre rang, nous nous devons de…

« Tu le mérites, c'est ainsi… » Pensa Joyce, « C'est comme ça que mon père se justifiait quand il nous… » Elle ferma les yeux, il lui sembla entendre un fouet claquer mais elle s'aperçut qu'elle avait rêvé.

- Mais, tenta de riposter Hermione, vous n'avez pas envie de…

- Laisse tomber Hermione, dit Korée pleine de mépris, ces imbéciles sont trop bêtes pour voir où est leur intérêt !

- Non ! fit Granger, écoutez-moi tous ! Il n'y a pas de honte à toucher un salaire, à avoir une vie

Une elfe qui la regardait avec des yeux terrifiés finit par éclater en sanglots :

- Ecoutez, m-miss, pleurait-elle, vous venez nous harceler tous les jours ! Je ne le supporte plus… L-laissez-nous t-travailler ! A-Arrêtez… Je vous en s-supplie !!

Granger se sentit gênée devant ce torrent de larmes :

- Je… je ne voulais pas, ne pleurez plus.

Bon sang ?! Qu'avait-elle fait ?

- La pauvre, murmura Joyce avec un air compatissant.

Elle s'agenouilla doucement à côté de la petite elfe :

- Tiens, dit-elle en lui tendant un tissu, prends ce mouchoir.

- M-Merci, fit l'elfe en se mouchant.

C'est alors que la petite créature s'aperçut avec horreur que ce n'était pas un mouchoir… mais une chaussette. L'elfe laissa échapper un cri de désespoir, Joyce se releva en riant :

- ça y est ! J'en ai libéré une !!! Alors, ma petite, ça fait du bien la liberté, hein ?

- Joyce ! S'écria sa partenaire, indignée, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire !

Et la voix de l'elfe partit dans les aigus. Tous les yeux elfiques qui peuplaient les lieux volèrent dans la direction de Joyce avec un bruissement agressif.

- Tu crois qu'on va retrouver Sévy ? Demanda Ron, désespéré par leur longue marche inutile.

- Il ne peut pas être loin, s'efforçait de se convaincre Harry.

Une clameur lointaine, comme un troupeau de chameaux qui fuyaient un prédateur, résonna dans tout le couloir. Ils esquivèrent de justesse cette marée vivante qui avait failli les renverser. En fait, c'était plutôt un seul chameau qui fuyait un troupeau de prédateurs. Les deux garçons se frottèrent les yeux : avaient-ils bien vu Joyce Happer poursuivie par des elfes de maison ?

- Par l ! Hurla Korée à son amie.

Joyce courait comme une folle pour ne pas être piétinée, voire pire. Elle avait enfin compris qu'elle avait dépassé les bornes mais elle ne se serait jamais attendue à ce que des elfes de maison se montrent aussi violents ! Le monde devenait fou ! Elle fut poursuivie sur plusieurs étages, mais ses assaillants redoublaient toujours d'efforts. Leurs voix se répercutaient en véritables tambours de guerre. Korée, servant de guide à Joyce, tentait en vain de trouver une issue de secours. Enfin, elles débouchèrent sur une terrasse.

- Bordel ! Cria Joyce, c'est un cul de sac ! Korée !!!

La fillette ne savait que dire d'encourageant :

- J'me suis trompée, ça arrive, non ?

Mais les elfes diaboliques arrivaient. Joyce s'empressa d'agir : elle poussa Korée dans le vide et s'y accrocha furieusement. Elles hurlèrent, Joyce était trop lourde pour la lapine :

- Sors tes ailes ! Brailla-t-elle, sors-les !

- Nan ! répondit Joyce en sifflant, j'peux pas ! J'ai trop peur de rater mon coup !

Korée serra les dents et parvint à se maintenir dans les airs, mais elle peinait atrocement. Joyce, suspendue à la petite robe de son amie, observait le sol qui se tenait encore à une distance faramineuse. Sa robe de sorcière se déployait sous le vent.

- On va mourir ! geignit l'adolescente sans songer qu'elle avait toujours sa faux en cas de besoin.

Un peu plus haut, elles entendaient les cris exaspérés des elfes coincés sur la terrasse. Korée n'en pouvait plus, elle n'avait même plus la force de se rapprocher du sol. Une petite forme apparut devant elles.

- Sévy Junior ? souffla Joyce avec espoir.

C'était bien lui. Génial, peut-être allait-il l'aider… Mais c'était sans compter l'églantine qu'elle avait ajoutée à sa composition.

- Enfin, tu es là, espèce d'avorton ! Râla la lapine, aide-nous, et que ça saute !

Joyce hurla de peur :

- Ne lui parle pas sur ce ton !

Mais le regard du psychonaute avait déjà tourné dans une teinture écarlate :

- Tempestates ! Brama-t-il avec puissance.

Il avait un bon coffre pour un nain… Cette invocation à la tempête fit immédiatement son effet. Un tourbillon naquit à hauteur du sol avant de s'accroître rapidement, balayant Joyce et Korée sur son passage. Les deux amies couinèrent comme des rats pris au piège. Le paysage défilait devant leurs yeux à une vitesse sidérante. Elles ne purent définir avec précision où elles allaient tomber, mais elles se doutaient déjà que ce serait dans la forêt interdite.

Sévy junior était rentré à nouveau à l'intérieur, et après avoir renversé tous les tableaux qui étaient sur son passage, il dégomma Peeves qui avait tenté de retenir ce nouveau rival. Miss Teigne qui rugit de satisfaction à la vue de l'esprit frappeur frappé (j'espère que vous apprécierez le jeu de mot), fut carbonisée. Elle partit ventre à terre, ou plutôt en roulant pour éteindre le feu. Le groupe Potter/Weasley avait repéré le psychonaute et s'apprêta à intervenir.

Joyce se réveilla péniblement, elle avait chuté à travers les branchages et ceux-ci avaient ralenti sa chute. Korée avait pu repartir en volant avant de toucher sol et planait à ses côtés.

- Regarde ! Dit la fillette, tu reconnais cet endroit ?

Joyce arpenta rapidement les lieux du regard :

- Mais oui !

Il y avait une large plaine devant elle :

- C'est là que j'ai brûlé mes cartes, ria-t-elle en s'y engouffrant, c'est là que j'avais fait de la magie noire alors que ces stupides centaures s'apprêtaient à y faire une cérémonie !

- Vraiment ? Gronda une voix irascible.

Elles se retournèrent avec frayeur : une cinquantaine de centaures les observait avec une haine immense inscrite sur leur auguste figure.

Hermione retrouva ses deux amis ratatinés en bas d'un escalier. Ils furent rejoints par Shun et Malicia :

- On n'y arrive pas, dit celle-ci, où est Joyce quand on a besoin d'elle ?

- Et super Caïn ? Râla Shun, il nous laisse tomber aussi ?

Granger réfléchissait à toute vitesse : ils avaient certainement du faire une erreur dans la confection de la potion, mais laquelle ? Cela restait à découvrir.

- Allons voir Caïn, proposa-t-elle, il est peut-être fâché avec Joyce, mais pas avec nous…

Rubeus Hagrid : le gardien des clefs de Poudlard. Le demi géant sirotait tranquillement une bière devant sa cabane, regardant avec amour ses dernières créatures qui s'épanouissaient telles des roses vermeilles sous un soleil resplendissant.

- Mr Hagriiiiiiiiiiiid ! Entendit-il glapir, Monsieeeeeeeeeeur !!!

Korée tomba à ses pieds en braillant :

- C'est Joyce !!! Des centaures l'ont jetée dans votre enclos de scroutt à pétard !

Quelques longues minutes plus tard, Hagrid ramenait Joyce au château : sa veste était transpercée de flèches, elle portait plein de traces de brûlures et d'égratignures. Et elle sentait aussi, en se massant les fesses, qu'elle devait avoir deux bons gros hématomes en forme de fers à cheval. Là, son moral avait chuté dans les abysses.

- Je peux aller à l'infirmerie seule, monsieur, dit-elle.

- Ecoutez, dit le gardien très embarrassé, je connais bien mes scroutts, ils…

- Ne vous inquiétez pas, Mr Hagrid ! Je ne vais pas porter plainte comme Malefoy, je sais très bien que vous êtes très consciencieux dans votre travail.

Le demi géant rougit devant ce compliment et en fixant les iris bleus de la jeune fille, il comprit qu'il pouvait lui faire confiance. Il la laissa donc en compagnie de Korée. Mais dans le hall principal, un comité d'accueil attendait Joyce.

- Menteuse ! Cria Potter, tu nous avais dit que tu nous pardonnais, mais en fait c'était faux !

Caïn les accompagnait et de toute évidence, il avait révélé le pot aux roses. (En effet il trouvait cette situation complètement stupide et souhaitait y mettre un terme) Joyce s'emporta :

- Evidemment ! Vous m'aviez menti en premier ! Et je suis du genre à rendre la pareille !

Mais Ron éclata de rire :

- Vous avez vu son état ?! En fait, elle a été beaucoup plus punie que nous !

- BANDE D'IDIOTS, beugla-t-elle en réponse, je vais vous tuer !

Furieuse de voir que ses projets tombaient à l'eau, elle sortit promptement sa baguette, et avant que ses adversaires ne répliquent, elle avait déjà cri :

- Experlliarmus !

Potter fut projeté au tapis. Shun et Malicia se mirent en retrait, tandis que Granger et Weasley sortait eux aussi leur baguette…

Ethius traîna la valise contenant le fastasmard jusqu'à la table du banquet et l'abandonna juste à côté.

- Je vous ai dis de jeter cette chose ! Râla Madurei, pourquoi la laissez-vous ici ?

- J'allais la sortir du château, répondit le Ksris un peu pataud, mais c'est l'heure du dîner et je n'ai pas le temps… Et puis si je la laisse à la merci des élèves… Enfin bon, je la pose juste là, je la sortirai plus tard.

- Il suffit, siffla Rei, inutile de vous perdre en excuses !

Elle avait horreur des hommes aussi indécis. Les professeurs étaient tous assemblés pour dîner, ainsi que les élèves.

- Potter n'est pas là, marmonna Rogue, ses acolytes non plus, que fabriquent-ils ?

- Laissez-le vivre ce petit ! Rétorqua la directrice de Griffondor, Black n'est pas là non plus, ils sont certainement ensembles.

- Joyce et ses amis aussi ont disparus, ne put s'empêcher de remarquer Madurei.

Dumledore ajusta ses lunettes :

- Puisque vous m'y faîtes penser, professeur Madurei, dit-il, il faudrait que j'ai une petite discussion avec votre jeune sœur.

- Pourquoi donc ? S'étonna la jeune femme.

- Ho ! Ce n'est rien, juste un petit souci avec les elfes de maison.

La porte du fond s'ouvrit largement, tous les élèves se tournèrent pour mieux observer : Sirius s'avança, il portait Joyce sur une épaule : une Joyce braillant et qui gesticulait dans tous les sens :

- J'ai pas d'ordres à recevoir d'un mec qui a les cheveux longs !! S'indignait-elle, repose-moi Black, où tu vas le regretter !!!

Harry, Hermione, et Ron le suivaient, ils étaient maculés d'une substance blanchâtre. (Malefoy et la majorité des serpentards hululèrent de plaisir) Shun et Malicia n'avaient pas non plus été épargnés : leur chevelure était largement ébouriffée. Seul Caïn était impeccable.

- Du calme ! Petit diable ! Répondait Sirius, si moi je ne peux pas te calmer, ta sœur va se faire un plaisir de le faire !

Madurei se pencha vers Rogue :

- Je vous avais bien dit que ça tournerait à la catastrophe.

Tous les élèves étaient sidérés. Le professeur Trewlaney se retint tout juste de pouffer.

- Ho vous ! Ça suffit ! Lui cria Joyce tandis que Black la reposait sur le sol, vous aviez raison, cette journée a été effroyable !!!

Elle s'avança avec furie vers la table des professeurs.

- Primo ! Fit-elle en levant un doigt, je me suis fait crier dessus par deux espèces d'obsédés !!!

Rogue et Rei faillirent bien s'étouffer.

- Deusio ! Continua-t-elle en comptant toujours sur ses doigts, je me suis fait agressé par des elfes de maison ! J'ai du fuir par la voie des airs. Tercio : une tornade m'a balayée et m'a propulsée sur un groupe de centaures furieux ! Et maintenant (elle se retourna vers le groupe à Potter) j'ai cette bande de cons sur le dos !!!

- Comment ça ? Demanda Dumbledore en faisant mine de ne pas avoir entendu la grossièreté qu'elle venait de dire, Potter vous a ennuy ?

Joyce secoua la tête :

- Non, c'est moi ! C'est moi qui suis responsable de tous ! Je les ai provoqué. C'est pour ça que la bagarre a éclaté dans le couloir, voilà, c'est ma faute.

Les trois amis firent des yeux ronds. Shun et Malicia parurent soulagés par ce retournement qui arrivait à point nommé.

Harry se rapprocha donc de Joyce :

- C'est aussi notre faute, monsieur… On était tous un peu… énervé… On s'est laissé emporter, nous sommes tous désolés.

- Que vous le soyez ou non, Potter, grogna Rogue, cela ne change rien à l'affaire.

- Severus ! Fit Mme Chourave, il fait amende honorable.

Dumbledore soupira de déception :

- Je me vois dans l'obligation de tous vous punir… Vous aurez une retenue, et j'enlève 20 points par personne concernée…

Malicia passa juste à côté de la crise cardiaque : 120 points en moins pour Gryffondor !!! Macgonagall acquiesça dans un tic de tête vengeur. Sirius semblait désolé mais il n'avait pas pu leur faire une fleur sous prétexte qu'il les connaissait tous plus ou moins bien. Le directeur eut un œil interrogateur sur Caïn. Joyce s'en apercevant annonça d'un ton neutre :

- Ha, lui ? Il n'a rien fait, il a juste regardé.

- Sans même essayer de vous séparer ? s'indigna le professeur de métamorphose, 20 points seront aussi retirés à sa maison.

Fidèle à son stoïcisme, Caïn n'avait pas même remué un cil.

C'est à ce moment précis que choisit le fanstasmard pour bondir hors de sa malle. Madurei et Rogue poussèrent leur chaise en arrière et se retrouvèrent à plus d'un mètre de la table. Le fantasmard se mue dans les airs, il prit la forme d'une blonde provocante, le professeur Flitwick enferma son visage dans le creux de ses mains en rougissant. Puis il se métamorphosa en un surfer doté d'une musculature avantageuse, et Melle Bibine détourna la tête. Sirius avait tiré Harry et les autres en arrière. Caïn agrippa Joyce pour l'éloigner et… Le fantasmard se transforma en Joyce… En une Joyce qui avait des cheveux longs et raides, tombant sur ses hanches, habillée dans un costume de cuir noir. Autrement dit, une Joyce travestie en Rei.

- CAAAIINNN !!! Explosa Joyce, BON DIEU !!

Elle n'arrivait pas à le croire !!! Il lui avait fait la tête parce que pour elle le fantasmard avait prit l'apparence de lui vêtu en Rogue… Et lui, cet idiot de Caïn… Il… Rei !!!

De rage, la jeune fille tendit sa baguette vers l'odieuse apparition :

- Méga destructor !!! (ce sort n'existe même pas !)

Le fantasmard vola en éclats. Elle se retourna vers son petit ami en bramant. Elle déploya largement sa main qu'elle abattit fortement sur la joue de son futur ex :

- Et après, couinait-elle avec fureur, tu viendras me faire une histoire pour, pour…

Il tituba, un peu hébété.

- Ne te défile pas ! Continuait-elle, je n'en reviens pas ! Tu es dégoûtant ! Pauvre naze !

- Vous êtes ensemble ? demanda Sirius en haussant un sourcil.

- Plus maintenant ! Assura Joyce.

- Miss Happer ! S'indignait le professeur Magonagall, arr…

Mais Caïn réagit enfin et interrompit net la directrice de gryffondor :

- Je ne te t'ai pas laissée tomber quand le fantasmard a pris les habits de...

Il eut un regard vers Rogue qui le remarqua.

- La ferme ! Tu lorgnais sur ma sœur !

- Pas du tout ! Je ne comprends pas pourquoi c'est arriv !

- Menteur !

Les autres professeurs se levèrent et commencèrent à les assaillir de reproches mais la voix d'Ethius se distingua de toutes les autres :

- Elle a détruit mon fantasmard ! Se plaignit-il.

- Ça suffit, Joyce, gronda Rei en se rapprochant d'elle et de Caïn.

Joyce pointa sur elle un doigt menaçant et hystérique :

- Ne t'approche pas de lui, Madurei !!! (Quand Joyce n'utilise plus le diminutif de sa sœur, c'est qu'elle est fâchée contre elle.)

- Mais non, dit Caïn avec lassitude, puisque je te dis que ta sœur ne m'intéresse pas !

Les élèves riaient aux éclats : ce n'était pas commun d'assister à une vrai dispute de couple en plein repas. En plus, Joyce et Caïn étant toujours juste devant la table des professeurs, on aurait juré qu'ils jouaient une pièce de théâtre.

Rei les empoigna tous deux par le col et cogna leur tête l'une contre l'autre. Joyce s'arrêta instantanément de piailler. Les élèves se turent à leur tour momentanément.

- Je suis votre TUTRICE ! A tous les deux ! Hurla-t-elle avec colère, et je compte bien profiter de l'avantage que cela me procure ! L'un comme l'autre, vous me devez le respect ! Je ne tolérerai plus le moindre cri !

- Rei est aussi ta tutrice ? Questionna Joyce à l'encontre de Caïn.

- SILENCE ! Cria Rei en les frappant à nouveau.

Ils serrèrent les dents pour ne pas crier de douleur. Caïn trouvait cela un tantinet injuste, il n'avait pas crié lui, contrairement à Joyce.

- Bien sur que je suis sa tutrice, reprit Rei avec un ton méchant mais en baissant considérablement la voix pour éviter d'être entendue par les autres, Caïn n'est pas encore majeur et est orphelin, je n'aurai pas pu l'amener ici sans l'adopter ! Mais revenons-en à nos moutons !

Elle les lâcha et déclara d'une voix tonnante :

- Excusez-vous à l'instant pour ce ridicule incartade qui a gêné tout le monde.

Ils s'exécutèrent à contre cœur. Les élèves se remirent à rire.

- SILENCE !! Siffla Rei, si l'un de vous a le malheur de l'ouvrir encore une fois, je lève 50 points à sa maison et c'est « interro surprise » généralisée pour toutes mes classes dès demain !

Et le calme fut. Joyce et Caïn rejoignirent Harry qui leur proposa à voix basse d'aller « pique-niquer » dehors : l'ambiance était devenue trop lourde.

- Quelle poigne, lady Madurei, dit Dumbledore en se forçant à sourire, il faudra me raconter où vous avez acquis une telle envergure…

Rei crispa une main sur sa poitrine et retourna s'asseoir.

Tandis qu'ils déguerpissaient comme des fous, Caïn chuchota à Joyce d'un air un peu défait :

- Je te jure que le fanstasmard ne s'est pas focalisé sur moi à ce moment l !

- C'est pas la peine de te justifier, Caïn. Je te pardonne.

- Mais non ! Ce n'est pas moi !

Joyce s'impatienta :

- Mais qui veux-tu que ce soit, alors ?!

Le hasard leur apporta la réponse : Shun qui courait devant eux éternua bruyamment. Joyce resta stupéfaite pendant deux secondes puis explosa de rire en étreignant la main de Caïn :

- Bon laissons tomber, ça ne m'intéresse pas de savoir ! Mentit-elle à moitié.

Point positif du jour : malgré la folie ambiante, Joyce avait refait la paix avec Potter, et définitivement cette foix. De même elle récupérait Caïn. Ron et Shun se chargèrent de se rendre aux cuisines pour aller quérir quelques victuailles, ils revinrent avec un bon rôti et un plat de merguez. Les huit enfants (en comptant Korée) s'assirent dans l'herbe grasse et commencèrent à se rassasier sous le soleil déclinant. Tout se serait bien passé si un détail ne leur était pas revenu en mémoire :

- Sévy Junior ! S'écrièrent-ils.

Ils ne l'avaient toujours pas retrouvé.

La douleur s'était réveillée dans la poitrine de Rei, certainement parce qu'elle avait du crier. Elle attendit cependant la fin du repas pour regagner ses quartiers. Rogue la suivit, et sans rien lui dire, il lui prit un bras qu'il passa derrière son cou pour la soutenir. Rei le remercia à demi voix, il l'emmena jusqu'à sa chambre et l'allongea. Mais Rei tenta de se relever :

- J'ai oublié des dossiers dans mon bureau, aïe !

- Restez couchée et reposez-vous au moins une heure ou deux, râla Rogue, ils attendront bien demain, et vous vous êtes suffisamment faite remarquée comme ça…

- Quoi, s'indigna Rei en se redressant une nouvelle fois, ouille !

- Qu'est-ce que je vous disais….

Elle rabattit sa tête sur l'oreiller dans un grognement animal. Rogue remonta ses couvertures et la couvrit :

- Pas de cri ? Demanda-t-il, pas de réclamations ? Vous devez être bien fatiguée.

Il la considéra un instant avant d'ajouter :

- Vous n'êtes toujours pas allée voir Pomfresh ?

- J'y vais dès demain…

Elle sortit un bras des couvertures et se toucha l'oreille, elle se rendit compte qu'elle avait oublié de remettre ses pendants après sa douche :

- Où sont mes boucles ?

- Sur votre table de chevet, dit Rogue en les apercevant.

- Il me les faut, les trous vont se boucher.

- Je vous les remets, soupira-t-il en maudissant la coquetterie féminine.

Il lui replaça facilement celle de l'oreille droite mais pour la gauche, il dut se pencher sur elle. Rei se surprit à rougir. Rogue, après avoir mis la boucle, pivota. Leurs lèvres se frôlèrent par hasard. Il y eut un court silence au cours duquel aucun des deux ne broncha. Rei respirait lentement, Rogue gardait ses yeux noirs braqués dans les siens. Il sentait son haleine chaude imbibait ses lèvres. Il se rendit alors compte qu'il avait passé un bras sous elle tandis que son autre main était restée à côté de son oreille, caressant la racine des cheveux bruns. Il s'allongea doucement sur elle, Rei ferma les yeux…

- Grande sœur, clama Joyce en ouvrant la porte.

Réflexe meurtrier de Rei : elle donna un formidable coup de pied à travers la couverture et Rogue valdingua dans les airs (enfin, façon de parler) et s'écroula derrière le lit, recouvert par les draps, hors de la vue de Joyce. La jeune fille était venue tout raconter à Rei pour qu'elle l'aide à retrouver Sévy Junior mais elle préféra se retirer :

- Excuse-moi, tu as l'air fatiguée, je reviendrai plus tard…

Mais avant de sortir, elle ressentit un indélébile désir vengeur en raison de l'humiliation publique qu'elle venait de subir :

- Dis-moi, Rei, pourquoi t'as jeté tes couvertures derrière ?

- Mêle-toi de tes affaires ! Répondit sa sœur en lorgnant vers le côté où Rogue était tombé.

- Rogue ! Appela Joyce, je vous ai vu !

Et elle s'enfuit en riant aux éclats en entendant les exclamations outrées de ses deux professeurs. Elle rejoignit Caïn à la sortie et l'entraîna à sa suite en le tenant par le bras :

- Quel dommage, disait-elle en souriant, que je sois entrée juste à ce moment-l ! Je vais bientôt l'avoir ma « famille idéale recomposée », Mère Nature est en train d'accomplir son œuvre !

Caïn serra sa main en songeant qu'il ne souhaiterait jamais la lâcher…