Disclaimer : Je me base sur le monde de Rowling.
Kikoooo : Mon intention était de me fier à vos réponses pour décider démocratiquement de ce que j'allais faire… Voici le résultat des votes :
Oui et non : une voix.
Pourquoi pas : une voix.
Oui : deux voix.
Pas de problème : une voix.
Pour cet été : une voix.
Il me semble qu'il y a une légère tendance au oui… Mais aussi une envie de ne pas attendre tout l'été sans nouvelles. Je publie le prologue ensuite mais je reviens cet été pour publier au moins un ou deux chapitres, histoire de vous dire si ça a avancé. Ça vous va ?
En outre, vous pouvez toujours m'envoyer des mails (ou venir sur mon forum, naaaaaaaaaaan, je ne fais pas ma pub, lol) si vous souhaitez avoir d'autres nouvelles (Mais ne mettez pas une phrase en anglais dans le sujet du mail : j'efface de peur que ce soit un virus, lol)
A propos, vous vous souvenez de la poésie, restée incomplète, du chapitre 23 "la Clé des Chimères" ? (Celle dont les Servantes se servent pour tyranniser Néréis)... Vous allez avoir le poème en entier
Rewiew
Namyothis : Merci, merci Oui, on va marquer ce jour sur une pierre blanche, brave Néréis. Kissss
Angie Black : Je trouve que laisser des survivants dans une telle attaque sonnerait faux : ce sont des Mangemorts, des purs, des durs. Je vais publier le prologue, mais je vais voir si je reviens en juillet pour poster le premier chapitre… ça dépendra vraiment de l'avancée des mes écrits. Bisssss
Meredith : Saluuut ! Tu es dans la section la plus comique pour l'instant, profites-en bien Quand tu liras ces lignes, l'ambiance aura changé, lol. Kissssssssssss (Vive Lord Caïn Hargreaves !)
CyCy : C'est vrai, il y a tant de victime Nyarf Nyarf… Ne t'en fais pas, j'ai le cafard aussi… C'est à cause de ça que je fais une suite… Mais j'aurais le cafard à la fin. Sniffff… En tout cas, ma prochaine fic sera ma dernière fanfiction. Ensuite je me mettrais à des écrits "originaux"…
Ryannon : Cléopâtre ? Tu as trop lu Astérix, toi ;) Pour Voldy, il lui dirait plutôt : « elle agonise à un tel endroit » pour l'attirer dans un piège. (C'est gros comme une maison, mais chez Rowling ça marche comme ça avec Potter) kiiiissss
Calypso : Arfff ! UN GENITIF ! Je me suis trompée, (se cogne la tête), quelle honte pour une futur prof de latin ! Madre de dios ! J'étais partie pour mettre un accusatif et j'ai complètement oublié que c'était un génitif qu'il fallait pour cette formule ! (Nereida est l'accusatif grec, je voulais faire comme certains poètes qui gardent les noms dans la déclinaison grecque pour faire classe...lol) Je me suis trompée en partant de Errare humanum est… Humanum est le nominatif attribut neutre de l'adjectif, pas un accusatiffff ! Sniiiif ! Du coup, si je reste dans mon délire grec, ça donnerait : Errare Nereidos est… Nereidos, ça fait masculin… Arf, il vaut mieux, comme tu me le dis : Errare Nereidae est… Je soignerai la faute un de ces jours (flegme de uploader le texte ce soir, lol) Merci et gros bisousssss
Griselle : Désolé pour Molly (je me répète, lol, je vais devoir dire ça à chaque fois que je « tue » quelqu'un), comme je le disais à Angie, les Mangemorts me paraissent trop cruels pour laisser des survivants aussi facilement. Ce n'est pas Draco qui s'en prend à Joyce mais Lucius… Que fait le jeune Malefoy ? C'est un élément que je garde pour la suite ;-) Kisssss
Mamie-Boubou : je prends note, Mamie, bisousssssss
Chapitre 29 : Dans la gueule du loup…
Cauchemar…
Néréis était là… Belle, grande, en grand deuil, douleur majestueuse ! Son masque rouge illuminait l'espace… Rougeur sanguine !
Devant elle, les vaporeuses Servantes du château de feu Frédéric s'agitait autour de Lady Joyce Serpentard qui fermait obstinément les yeux. Puis elles commencèrent à déclamer un poème en poussant de grands gémissements de lamentation.
Néréis, Néréis ! D'un grand rêve tombée !
Près de l'écume morte en extase courbée !
Quelle folie hardie, ou quel noble courroux
Osa tourner au noir votre teint d'acajou ?
Et Néréis regarda sa victime avec jubilation :
Peut-être le dégoût en mes yeux corrompus.
Que j'aime de murmure affligeant : « Je te tue ! »
Soufflai-je avec une Faux dans ma main de velours
Montrant à l'horizon les débris d'une tour !
Les Servantes baissèrent le front, embrassant presque le sol brumeux :
Vous traînez à vos pieds un cadavre d'oiseau,
Un poème flétri, un vase de sanglots,
Et là sur votre cœur, l'endroit le plus sanglant…
Et comme si leurs paroles se matérialisaient dans la réalité, du sang suinta de la poitrine de Néréis qui se mit à haleter péniblement dans une fascination totale :
Le dessein retourné du meurtre que j'attends…
Lady Néréis se jeta alors sur Anaïmon qui poussa un grand cri de frayeur. Les Servantes, sujettes au même trouble, se mirent à glapir :
Néréis, Néréis ! D'un grand rêve tombée !
Près de l'écume… Morte ! En extase courbée !
Et avant qu'Anaïmon n'ait à subir les affres de la vengeance, Néréis s'écroula…
Caïn se réveilla en sursautant. Ce poème lui donnait la chair de poule. Il le connaissait par cœur car les Servantes n'arrêtaient de le réciter à tue-tête fût un temps. Et sachant que c'est Néréis elle-même qui leurs permettait de se mouvoir, cela ne signifiait qu'une seule chose : masochisme… Malgré cela, il l'aimait… Il l'aimait ce formidable monstre…
Il regarda autour de lui : le bureau de Rogue était plongé dans le noir total. Puis une petite bougie s'alluma sur le bureau même et le visage du maître des potions apparut.
« -On s'est assoupi », Mr Headcliff? « J'ai pris le soin de baisser la lumière pour ne pas vous réveiller. »
Caïn ne répondit pas, devinant bien que le fameux Rouge-Gorge était bien rouge de colère.
« -Vous vous êtes bien moqué de nous… » Murmura Rogue, les mains tremblantes…
« -Je crois », annonça doucement Caïn, « que mon air de petit garçon sage vous a fait oublié que je suis un Serpentard et un Ksri. »
« -Ce que vous avez eu à révéler sur la Tour d'Eternité n'était que des banalités ! C'était incomplet ! »
« -Je sais… »
« -Vous ne savez pas comme l'on se sert de cette tour. »
« -C'est vrai… »
« -Et vous avez empêché Néréis de le révéler ! »
« -C'était bien contre mon gré. »
Rogue se leva et se précipita sur lui. La bougie s'éteignit sous l'air dégagé par sa cape. Caïn cligna des yeux. La baguette de Rogue éclaira le visage du jeune homme.
« -Pourquoi restons-nous dans le noir, professeur ? Vous voulez m'impressionner, ou vous avez peur que je vois la profonde douleur qui s'est incrustée sur votre figure ? »
« -Taisez-vous, Headcliff… »
« -Lady Madurei… »
« -SILENCE ! »
Les yeux noirs de l'homme vrillèrent ceux de l'adolescent. Les iris gris de Caïn, plus pâles, n'en étaient pas moins profonds.
« -Je ne suis pas votre ennemi, professeur. J'ai foi en Néréis, je sais qu'elle reviendra à temps… »
« -Ma potion aurait déjà réglé le problème. »
« -Non, professeur. Il y a certaines choses qui doivent venir d'elles-mêmes. »
« -Mais où vous croyez-vous ! En récréation ! Nous sommes en guerre, abruti ! EN GUERRE ! »
« - « Joyce Happer » aurait reperdu la raison si elle était redevenue elle-même d'un seul coup… Je vous jure qu'on trouvera le fonctionnement de la Tour d'Eternité. J'ai déjà une opinion à ce sujet… »
Rogue s'éloigna brusquement de lui pour s'agiter furieusement :
« -Vos opinions, vous pouvez vous les garder ! »
Caïn se leva, et murmura avec détermination :
« -Je suis sûr que Lady Madurei est vivante. Je vous en prie, professeur, ne soyez pas aussi sinistre… »
« Mais qu'en sait-il, ce petit imbécile ? » Songea Rogue avec haine. Sa baguette diffusa davantage de lumière. A présent, ils pouvaient chacun se voir en entier, Caïn dut se protéger les yeux tant cette lueur était soudaine.
« -Vous semblez être bien enclin à donner des conseils, Headcliff », ricana cruellement Rogue. « Mais voyons comment vous-même vous réagirez à cela : Le Seigneur des Ténèbres a capturé votre chère Néréis ! »
Surpris, le jeune homme prit une bouffée d'air en frémissant avant de retomber dans son fauteuil, terrassé par la douleur. Le cœur aussi serré que le sien, Rogue laissa tomber sa baguette. Et les ténèbres furent…
L'anéantissement total… On la poussait, elle pouvait encore le sentir… Mais à part ça… Joyce avançait à contrecœur, vidée de ses forces. Elle passa sous les voûtes d'un château qu'elle connaissait trop bien. Les couloirs défilés sous ses pieds, les Mangemorts la poussaient hâtivement : le maître n'aimait pas attendre.
Un corridor… puis une petite salle… L'estomac de Joyce se ramassa sur lui-même, une terreur semblable à celle qui l'avait saisie sur la plate-forme, la première fois où elle avait été confrontée au Seigneur des Ténèbres, paralysait ses membres… Elle arrivait bientôt dans la grande salle.
Et il serait là, ce monstre puissant.
Tout était arrivé à cause de lui ! Autrefois, leur père les haïssait, mais il se contentait de les ignorer. Ce château était si grand, il ne se croisait quasiment jamais.
Mais il a suffi que Jédusor mette un pied dans cette demeure pour que Sir Frédéric perde définitivement la raison…
Jédusor…
Il a conduit son père à vouloir leur mort…
Il a conduit son père au suicide….
Il a gâché sa vie….
Il a pris Anaïmon…
Et il éclate d'un rire glacial en la voyant. On dirait une mauvaise tragédie de l'antiquité. Tout s'y prête : le décors, les acteurs… Murs sombres, pas d'échappatoires, un huit clos ! L'enfer, c'est Voldemort… Les Mangemorts s'éloignèrent de Joyce, elle demeura seule au milieu de la salle d'ébène, tournant sur elle-même comme si elle allait s'évaporer en usant le sol de ses chaussures.
« -Tu auras beau frotter », murmura Voldemort, railleur, « tu ne prendras pas feu. »
Et il s'approcha d'elle, elle se crispa, se courba en tenant sa main tatouée. Mais son abominable cousin l'empoigna pour l'observer :
« -Voyons cette Arme », susurra-t-il avec une avidité digne du dieu des Enfers.
Joyce frissonna déjà par avance, et de plaisir, et de peur, en sachant ce qu'il allait découvrir. Ou plutôt ce qu'il n'allait pas découvrir.
« -Qu'est-ce que… » S'étonna Voldemort.
Il avait beau stimulé la marque maléfique, rien n'en émanait. Il pressa davantage dans un rictus désappointé. Les Mangemorts commencèrent à se sentir mal à l'aise. Un petit ricanement s'échappa de sa prisonnière :
« -A l'heure actuelle, Dumbledore a du la recevoir : beau travail Malefoy ! »
Un mouvement brusque trahit l'angoisse de Lucius Malefoy qui recula d'un pas bien malgré lui. Mais ce n'est pas sur lui que la colère du Seigneur des ténèbres tomba. Sa main déchira l'air pour faucher Joyce. Elle tomba à la renverse : il avait frappé l'une de ses tempes, son cerveau en avait presque explosé ! Elle aperçut brièvement le visage angoissé d'Anaïmon avant de heurter durement le sol.
« -Petite garce ! » Gronda Voldemort. « Tu ne fais que retarder l'échéance ! »
Il se saisit de sa baguette :
« -Thanatois ! »
Non ! Joyce le regarda avec terreur : allait-il vraiment la désosser ?
« -Tu n'as plus besoin de cette main ! » Expliqua-t-il d'une voix inhumaine.
Tandis qu'une nouvelle souffrance teintée de terreur s'insinuait dans son bras prêt à éjecter sa main tremblante, Joyce se cabra en gémissant.
NAAAAN ! NE FAITES PAS CA ! Hurla Anaïmon.
L'Ecarlate dut faire appel à tous ses pouvoirs : elle tendit ses mains sur Voldemort avant que les Mangemorts ne réagissent. Sa volonté pénétra l'esprit malin, mais personne ne contrôle Lord Voldemort. Il n'eut aucun mal à repousser sa tentative. L'Ecarlate faillit s'évanouir mais elle se ressaisit pour accourir vers sa jumelle en sanglotant :
« -Néréis ! Ho, Néréis ! »
Joyce lorgna sur elle une seconde : elle éprouvait toujours cet étrange mélange de mépris et de passion pour elle. Le mépris l'emportait plus encore maintenant qu'elle risquait leurs deux vies. Mais ce n'était plus le moment d'écouter la rancœur, il fallait qu'elle range Anaïmon de son côté et ce, de manière définitive.
Voldemort leva sa baguette et lança, d'une hargne quasi divine, le sortilège Doloris. La foudre vola, allait s'abattre sur la benjamine des filles Serpentards quand Joyce se releva et se plaça en bouclier. Elle reçut le sort et s'écroula fébrilement dans les bras de sa sœur, interloquée :
« -Néréis ! Néréis ! »
C'était bon : Joyce avait regagné la confiance d'Anaïmon… Mais à quoi cela pouvait-il bien servir face au Seigneur des ténèbres ? Une seconde après, les deux sœurs gesticulaient sur le sol, victime de la malveillance de leur hôte qui leurs distribuait des sortilèges Doloris toujours plus puissants. Joyce battait des paupières, comme pour se maintenir éveillée : elle aperçut Malefoy qui parait le cou de sa sœur d'un collier identique au sien. Leurs pouvoirs à toutes les deux étaient désormais caducs. Mal joué… Très mal joué… Anaïmon aurait du feindre l'allégeance devant les Mangemorts au lieu de se mettre à hurler, mais Joyce oubliait déjà qu'elle serait manchot à l'heure qu'il était si sa jumelle n'était pas intervenue.
« -Sortez tous », ordonna Jédusor.
Les Mangemorts obtempérèrent sans tarder. Joyce et Anaïmon se relevèrent péniblement en se soutenant mutuellement. Voldemort s'approcha d'elles, un air de folie douce dans les yeux.
« -Recule Anaïmon », chuchota Joyce, « lâche-moi et recule… »
Elle se désengagea de l'étreinte de sa jumelle qui s'éloigna sans chercher à comprendre, les membres frémissants de terreur.
« -Néréis… » Murmura Voldemort en la dévisageant de haut en bas. « Tu as changé. »
Et Néréis se sentit parcourue par une sensation écoeurante : le regard qu'arborait le Seigneur des ténèbres ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout !
« -Tu as bien changé… Ton visage s'est affiné, ton regard est plus relevé… Tu as en outre grandi… »
L'adolescente avala sa salive. Grandi ? Grandi ?
« -J'ai entendu dire que la bâtarde que tu étais s'avérait hideuse à en mourir : encore des racontars de vieille femme ? »
Où voulait-il en venir ?
« -Mais en réalité, tu as… un faux air de Madurei… »
« Quoi ? »
Qu'est-ce qu'il se passait ? Il l'avait brutalement saisie par son vêtement, la tirant vers lui : Néréis se mit à l'injurier en se débattant, Anaïmon accourut à nouveau :
« -NON ! » N'approche pas Anaïmon, glapit Néréis, « tout ira bien ! »
L'Ecarlate s'immobilisa, frappée par la ressemblance entre Lord Voldemort et Sir Frédéric : la même rage, la même envie de mordre… Leur vie n'était-elle qu'un éternel cauchemar ?
Voldemort empoigna l'une des mains de sa proie et la cala derrière son dos en exerçant une pression vers le bas, obligeant le buste de Néréis à se relever vers lui. Il pressa férocement les os du poignet, Néréis balança sa tête en arrière en serrant les dents. Son agresseur se pencha sur elle : elle pouvait sentir sa respiration qui se mêlait à la sienne dans une torpeur maléfique.
« -Tu commences à devenir une petite femme », souffla-t-il… « Une vraie néréide… Peut-être même, une catin ? »
Non, non, non, non, non ! Il était trop prêt, bien trop prêt ! Bien trop fort ! Elle sentait tout : son excitation toute relative à travers l'étoffe de leurs habits qui les séparait, sa figure qui frôlait la sienne ! Ha ! Néréis avait fermé les yeux de dégoût pour ne pas à avoir à considérer ce visage sans lèvres qui se suspendait à seulement quelques millimètres du sien. En cet instant, elle craignait tout ce qu'il pourrait lui infliger. Elle pensait à Caïn, elle avait envie de crier son nom mais elle craignait de… précipiter les choses.
Anaïmon, le souffle coupé, les yeux écarquillés, regardaient le couple figé dans une posture lugubre. Voldemort se confondait à un vampire avide prêt à fondre sur la chair fraîche de sa victime. De son autre main, il dessinait le contour des lèvres de la jeune fille en susurrant quelques paroles empoisonnées.
Néréis se forçait à ne pas réagir : elle fermait toujours les yeux en respirant le moins fortement possible, comme pour se faire oublier. « Caïn ! Caïn ! » S'alarmait-elle intérieurement, « si ce type me touche, je te jure que je lui arrache ses horribles yeux ! » Mais sa tentative déplorable pour se redonner du courage échoua quand Voldemort commença à tordre sa main sans ménagement, lui broyant les os. Néréis laissa échappa bien malgré elle quelques gémissements qu'il recueillit avec une extase perfide :
« -La douleur ne te rend plus aphone ? Encore tout à l'heure pourtant tu ne criais pas ! Le Polynectar cesse de l'intérieur… Je vais bientôt avoir le plaisir de te regarder sans artifice… »
Soudain la main libre du Seigneur des ténèbres vint se poser sur l'une de ses cuisses, s'insinuant sous sa jupe… Et cette fois-ci Néréis perdit entièrement le contrôle : elle se mit à pester, hurler, envoya des coups de pieds et de mains dans tous les sens en répandant des larmes en torrent. Le nom de Caïn ponctuait régulièrement ses cris outragés. Voldemort l'encercla de ses deux bras, la pressant durement contre lui. N'y tenant plus, Anaïmon avait bondi sur eux et tentait vainement de dessouder les bras de l'homme.
« -Alors, Néréis, on a perdu son petit air de vanité ? On se sent enfin diminuée ? Réponds ! Petite garce ! »
Elle poussa des cris toujours plus aigus, accompagnés des glapissements de sa jumelle. Voldemort la lâcha d'un coup et les deux jeunes filles s'effondrèrent à ses pieds.
« -Pauvre fille ! » Lâcha-t-il en reculant d'un pas comme pour éviter de marcher sur une merde, « c'est le rôle du chien que de violer une pisseuse effrontée ! Le maître n'a pas besoin de se salir dans les tâches les plus besogneuses : du moment que tu le sens, du moment que tu saisis l'humiliation… J'espère bien qu'à l'avenir tu baisseras la tête lorsque tu seras en ma présence et que ta voix ne sera jamais plus haute qu'un murmure ! Alors, néréide ! »
« - Oui, sir », bredouilla Néréis.
Et contrairement à ce qui s'était passé avec Rogue, ce n'était pas un lapsus. Anaïmon sanglotait doucement en enserrant sa jumelle dans ses bras, et pour la première fois depuis longtemps, Néréis était heureuse de l'avoir auprès d'elle.
Devinant que c'était là le plus haut grade honorifique qu'elle pouvait lui donner, Voldemort acquiesça, satisfait.
