Kikooo ! Voici le dernier chapitre… Je fais quelques retouches à l'épilogue mais il va venir dans les prochains jours, lol, ne pensez pas que je laisse une fin aussi frustrante !

Désolé pour les fans d'Harry Potter, mais je voyais son destin comme lié à celui de Lord Voldemort…

Review :

Griselle : Pauvre Potter, au moins il ne souffre plus… (lol) Tu vas peut-être en vouloir à Caïn alors parce que… Kisss ;-)

Namyothis : Merchiii ! Soigne-toi bien surtout ! Kissss

Gloumax : J'ai fait une liste des morts du coup (elle est tout en bas, regarde-la qu'après avoir lu, lol) C'est vrai que ça en fait un paquet… Oui, il était temps que Voldemort crève, héhéhéhé… Kisss

Ryannon : NON ! Néréis ne louche pas ! mdrrrrr NAAAAN ! Les canines aiguisées, ça me fait penser aussi à des vampires, nyarf nyarf ! Arrête de haïr cette pauvre Anaïmon, elle a tant souffert… Pour la réplique de Voldy : j'ai loooonguement réfléchi. Si je me fais transpercer le bide ou le cœur, quel son risque de sortir de ma bouche ? aaaaarrrrrrrrrrrrr… Et de quelle insulte ce son se rapproche-t-il le plus ? gaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrce…. Lol A un moment j'avais pensé à une réplique à la Ganondorf de Zelda : peste soââât de l'Ooooorrrrdre et des fiiiilles de Siirrrrr Frééédééé… GASP Et il n'aurait pas eu le temps de finir, loooool. Bon après il reprend son souffle et il parle un peu plus normalement ;-) kisssss

Severia Dousbrune : Merci pour ce compliment (chic, chic, chic !) Je n'ai pas vu la malédiction de Damien mais j'ai vu sa parodie dans South Park… (lé référence ) En fait, j'avais déjà commencé à imaginer la suite sans cette malédiction. Enfin, pour l'instant je n'ai pas écris donc cela peut changer mais ce qui risque de jouer des tours au fils de Rogue, c'est surtout l'importance que les gens vont y donner, à tort ou à raison. Mais on va bien voir, il faut que j'écrive d'abord (comme je n'aime pas parler dans le vague ! looool). Anaïmon est restée la sœur de Néréis parce qu'elle perd son pouvoir aussi, et moi-même je me demande si elle aurait pu résister dans le cas contraire. Par contre un petit détail à ajouter : Voldemort à proférer cette menace à voix basse. Rogue et Néréis ne savent pas ce qu'il a dit exactement et seule Anaïmon a entendu, personne ne prendra vraiment garde à ces imprécations. (Surtout que je n'ai pas fait réagir Rogue : en fait, il n'a même pas écouté Anaïmon (il s'en foutait un peu, lol), et tentait de soutenir Néréis). Kisssss

Areia : Merci ! Je craignais justement que les transferts d'énergie paraissent trop facile et futile, mais je suis contente de voir que ça t'a plu kisssss

Morsureamicale : Merci beaucoup ! Ravie que ce mélange t'ait plue ;-) Bisoussss Ps : chouette pseudo

La folleuh : Ho ! Merci ! C'est un chapitre que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire. (Miam miam, que de bons poèmes, bwhéééééé) Lol, ta review me fait délirer car j'ai reçu quasiment la même sur un autre site à propos de ce chapitre. Héhéhé, bon courage dans ta continuation, kissssou !

MamieBoubou : Tu vas me faire passer pour une sadique, lol, c'est dit avec une telle passion en si peu de mots, ;-) Kissss


34/ La libération d'Anaïmon.

Le château de Sir Frédéric se désagrégea en même temps, mais lentement, très lentement… Madurei et Caïn étaient descendus de la Tour d'Ivoire. Il ne restait plus que quelques survivants de l'Ordre. Apprenant la disparition de Lord Voldemort dans une colonne de lumière, le courageux Ministère de la Magie avait débarqué au grand complet et commençait déjà à entreprendre d'emprisonner les Mangemorts qui étaient encore sur place.

Une des premières parties du château à disparaître fut celle qui recouvrait l'Arbre de Science. Madurei et le jeune Ksri s'approchèrent de l'Arbre, sous le ciel découvert, qui flétrissait à vue d'oeil, emportant avec lui le cadavre décomposé d'Harry Potter. Sirius pleurait de rage à ses côtés : il n'avait rien pu faire. Et à leur approche, il se retourna férocement contre eux :

« -Caïn », s'exclama-t-il comme foudroyé par la douleur, « dis-moi la vérité ! Est-ce que tu savais qu'on aurait… un tel RESULTAT ! »

Le jeune homme resta de marbre, puis il répondit :

« -Oui… »

Sirius se précipita vers lui mais Rei s'interposa :

« -Arrêtez, Sirius, ce n'est qu'un gosse ! »

« -Dégagez », répliqua-t-il menaçant en faisant mine de vouloir la frapper, « ou je vous… »

« -Mais le professeur Rogue l'avait dit », rétorqua Caïn, « nous étions en guerre… »

« -LUI ! » Reprit Sirius avec haine, « je suppose qu'il était au courant ! »

« -Non », répondit Caïn, « ce n'est pas ce que je voulais dire… »

« -Severus n'en savait rien, Sirius, et moi non plus », s'écria Madurei. « Mais à quoi cela aurait servi que vous le sachiez ! Je ne dis pas que Caïn a eu raison, en fait pour être honnête je pense que vous auriez du être au courant, et Harry aussi, même si ça n'aurait rien changé, mais je ne veux pas davantage de violence ! Plus de violence ! »

Sirius s'en retourna vers le cadavre de son filleul en agitant nerveusement ses mains sur son visage. Madurei tenta de lui parler à nouveau mais il les chassa avec vigueur en les intimant bien de ne plus jamais s'approcher de lui, criant plein de rancœur qu'ils étaient de la même race que « Snivellus »…

Les deux Ksris s'éloignèrent… Autour d'eux, les gens du Ministère s'affairaient : l'un des sorciers faisaient la liste de ceux qui avaient pu s'enfuir : Lucius Malefoy, Raphaël Nenza, Linéar Normon et ainsi de suite… Madurei gronda avec rage en entendant cela et se mit à guetter le ciel : attendant le retour de son amant et de ses sœurs…

Et ils apparurent : Rogue et Joyce se suspendaient à Néréis qui avaient déployé ses grandes et noires ailes…

Caïn porta son attention sur ces deux jumelles qui étaient encore plus différentes que l'étaient Salana et Madurei. Joyce était plus petite que Néréis et semblait bien plus jeune. En fait, son épanouissement physique avait été retardé par sa personnalité troublée par l'Imperium, elle avait grandi plus lentement que sa jumelle et ne possédait même pas d'ailes… Mais tout cela, c'était fini… Elles étaient… libérées…

Néréis déposa sa sœur sur une petite tourelle qui résistait encore et descendit plus bas pour déposer Rogue. Il commença par enlacer Madurei. Néréis contempla Caïn sans mot dire.

« -Comment avez-vous pu sortir ! » S'étonna Rei avec ravissement.

« -Parce que nous le voulions », répondit Néréis.

« -Et Voldemort ? » S'enquit Rogue, « ne souhaitait-il pas devenir immortel ? Pourquoi la Tour n'a-t-elle pas exaucé sa requête ? »

« -Elle allait le faire, je pense », dit Néréis en réfléchissant. « Quoique Potter devait essayer de l'en empêcher, je crois qu'elle s'apprêtait à fusionner avec Jédusor, mais celui-ci a du mal interpréter la volonté du destin et il a cru qu'elle tentait de l'engloutir pour en faire un de ses composants. Dommage pour lui, il n'a pas été assez fou jusqu'au bout… »

Un sorcier du Ministère qui les observait depuis déjà quelques minutes les interrompit :

« -Ramenez « Anaïmon » ici ! Nous devons l'embarquer… »

« -Je vais la chercher », annonça froidement Néréis, « je vous l'emmène. »

« -Mais… »Allait s'opposer le sorcier.

« -Elle est désarmée ! » Gueula Madurei, « vous n'avez rien à craindre ! Occupez-vous plutôt de vos fuyards, bons à rien ! »

Rogue tiqua du regard : des fuyards ? Ce Ministère était décidemment un ramassis d'abrutis ! Et il se tourna ver la jeune fille :

« -Néréis, tu… »

« -Je m'occupe de Joyce », répondit-elle, « ne vous inquiétez pas… »


Néréis se posa sur la tourelle. Joyce était à terre, prostrée comme les martyrs des mauvaises peintures de la Renaissance.

« -Joyce ? »

Elle était couchée en position fœtale, les pupilles dilatées. La Guerre était finie, ils avaient gagné, mais elle savait ce qui l'attendait.

Néréis s'agenouilla auprès d'elle, les ailes encore déployées, et la secoua doucement par les épaules :

« -C'est le moment pour toi de fuir ! Veux-tu que je te transporte en volant ? Je me moque bien de devenir une fugitive. Allez, viens ! Je t'emmène. »

Mais sa jumelle repoussa sa main en ravalant ses larmes :

« -ça ne servira à rien, j'ai envie de vomir ! J'ai pu être forte pour toi, Néréis, parce que les circonstances l'exigeaient, mais c'est fini maintenant. Tu as survécu, ça me suffit. »

« -Mais tu peux encore… »

« -J'AI ENVIE DE VOMIR ! Je ne sais pas si c'est parce que je regrette tout ce que j'ai fais ou si c'est par jalousie ! Tu sais très bien que je t'aime, mais viendra le jour où tu épouseras quelqu'un d'autre. Et ce jour-là, je ne veux pas être là ! »

Elle ricana avec rancœur :

« -Mais qu'est-ce que je raconte ? Bien sur que je ne serai pas là ! Je serai dans une cellule, entourée par ces immondes détraqueurs. Ils me rendront dingues ! Ainsi s'est déroulée la vie de la benjamine des Serpentards : elle est née folle, a vécu dans la folie, et a trouvé pour la première fois la raison afin de redevenir folle à nouveau. Oui, je serai tout aussi tarée, et je serai seulement plus amère car j'aurai entrevu ce qu'aurait pu donner ma vie si je n'avais pas été la bête de foire… »

Les quolibets, les cris, les familles des victimes : elle s'attendait déjà à payer par le sang, par les larmes…

« -Je ne sais pas comment t'expliquer cela, grande sœur : je suis fatiguée à mort… Il n'y a plus de mots qui pourront exprimer ce qu'il y a en moi : il me faudrait réinventer une langue pour dire ce qui m'arrive : il y a une telle glace dans mon cœur, j'ai si froid, si froid, mais c'est plus que du froid, et j'ai tellement faim d'amour, mais c'est plus que de la faim. C'est comme si on m'avait gratté à l'intérieur, sans retenu, sans limite, mon corps ne tient plus en place que par un miracle de Dieu… Je suis creuse et vide… »

« -Je ressens la même chose… »

« -Non, jamais comme moi… »

« -Si, toujours… »

Néréis l'attrapa vigoureusement pour la prendre dans ses bras. Penchée au dessus de sa petite sœur, la jeune fille ailée murmura :

« -Tu ne mourras pas, tu ne souffriras pas Joyce, je te l'ai promis : tu vas juste faire le plus beau des voyages… Est-ce que tu sens cette chaleur qui tombe du ciel ? Et cette poussière dorée ? Ce sont les dernières manifestations de la Tour d'Eternité qui nous enveloppent encore. Tu t'en sortiras, Joyce, et tu ne seras jamais plus dans le noir… Ecoute, vois et sens ! Ne perçois-tu pas l'amour de notre mère qui pleure de joie en cet instant en nous voyant vivante ? Et Salana nous sourit, regarde ! La poussière dessine leur fantôme ! Ils sont à peine visibles, mais je sais qu'elles sont là… Je sens même la douceur fantaisiste de ma petite Korée. Tu ne seras pas seule, Joyce. »

« -Tu… pleures… »

« -Tu ne ressentiras plus ni haine, ni jalousie, c'est terminé. Tu sortiras de ta misère pour embraser le monde. Il sera recouvert d'un milliard de couleurs nouvelles ! Et je serai avec toi, en train de tresser des guirlandes avec les arcs-en-ciel qui auront le bonheur d'effleurer nos doigts… »

Des pas résonnèrent derrière elle, Caïn venait de les rejoindre :

« -Les gens du Ministère s'impatientent, Néréis », chuchota-t-il, « le professeur Rogue et Madurei les retiennent, cependant… »

Joyce était trop hagarde pour écouter ce que le jeune homme avait à dire.

« -Plus… jamais… seule… » Murmura-t-elle.

« -Non, plus jamais », répondit Néréis.

L'Arbre était presque réduit à un tas de cendres. Le don de l'Avada résistait à peine dans les veines de Néréis, il ne pouvait plus sortir de sa peau, mais elle le sentait encore dans sa gorge, remontant des profondeurs de son être, se mêlant à son souffle sur le bout de sa langue. Alors, elle souleva la tête de sa petite sœur et l'embrassa doucement. Joyce ferma les yeux, soulagée. Le visage de Caïn se ferma. Une seconde, puis ce fut réellement terminé. La tête de Joyce bascula lourdement en arrière, un sourire aux lèvres, morte, en extase couchée.

Caïn s'approcha lentement. Néréis, lui tournant encore le dos, pleurait à chaudes larmes :

« -Je lui ai menti », avoua-t-elle d'une voix rauque, « je lui ai menti ! Je lui ai dit qu'elle ne serait plus seule, je lui avais promis la vie mais je viens de la condamner à une éternité de Ténèbres… »

« -C'était ça ou une vie de souffrance à payer pour ses crimes », répondit le jeune homme.

Ses deux bras s'enroulèrent autour d'elle, mais elle sembla à peine s'en apercevoir :

« -Mais où est le miracle que j'attendais ? » S'insurgea-t-elle. « Ce n'est pas ça que je voulais pour elle… Pourquoi, au moment où je lui pardonne, où je saisis la vérité, faut-il que je réalise ce que j'attendais depuis toujours mais que je ne voulais plus ? JE NE LE VOULAIS PLUS ! »

Caïn ne répondit pas, il la lâcha et sortit un médaillon de sa poche : il s'agissait d'un bijou funéraire Ksri. Il le fit tournoyer avant de l'immobiliser et de crier :

« -Hadès ! »

Et le corps de Joyce s'évapora en une fumée noirâtre qui s'infiltra dans le joyau. C'était le culte d'incinération du peuple maudit. La coutume voulait qu'on enferme les cendres dans une relique, bijou, coupe ou autre… Il tendit le collier à Néréis qui l'enfila sans attendre en séchant ses larmes. Mais elle ajouta avec rancœur à l'adresse de son « ami » :

« -Je vois que tu avais tout prévu… »


La petite tourelle s'était désagrégée, il ne restait plus que des ruines peu élevées de l'immense masure gothique qui se dressait encore le matin même.

Les gens du Ministère râlèrent haut et fort en apprenant que l'Ecarlate avait disparu, mais Néréis s'en moquait. En voyant le bijou à son cou, Madurei comprit et elle ne chercha pas à en savoir davantage. Elle prit sa sœur dans ses bras, en frissonnant légèrement. Rogue non plus ne demanda pas d'explications, s'attendant à ce qui avait du se passer. Il enlaça à son tour Néréis en lui murmurant :

« -Je suis sûr qu'elle a trouvé la paix. Je le sens. Il y avait un horrible poids qui pesait dans son regard, jamais elle n'aurait connu le bonheur. »

Caïn restait derrière, les bras croisés. Quel parfait Serpentard il faisait !

« -Merci, professeur », répondit Néréis… « Je voulais vous poser une question. Si un jour, je venais à avoir l'idée saugrenue de me marier, je sais que vous êtes un homme très occupé, mais seriez-vous d'accord pour me conduire à l'autel ? »

Rogue savait ce que cela signifiait : conduire la jeune mariée à l'autel était le rôle du père. En réponse il lui caressa la joue dans un petit sourire.

Caïn s'apprêtait à s'en aller mais… Néréis le retient. Il la regarda, elle le fixa : aucun son ne sortit de sa gorge. Néréis éprouvait un sentiment des plus étranges en cet instant : elle voulait se punir, elle-même, et peut-être Caïn par la même occasion ! Décidemment, Sir Frédéric avait effectué un travail d'orfèvre sur son âme : Néréis n'avait plus besoin de lui pour précipiter son propre malheur. Oui, elle voulait se châtier elle-même du sort qu'elle avait fait subir à sa jeune sœur… Et une vie misérable serait une juste revanche !

Mais Joyce n'aurait jamais souhaité cela pour elle…. Et Néréis le savait, ce qui la poussa à hésiter encore…

Madurei, qui n'y tenait plus, attira alors sa sœur à l'écart pour la prévenir :

« -Néréis, au sujet de Caïn… »

« -Je sais… Et je vois cela comme un défi du destin, et tu me connais : j'aime quand je sais que ce sera voué à l'échec... »

« -Nous ne parlons pas d'une petite comptine pour enfant, Néréis, il s'agit de la vie que tu vas mener ! » Gronda Madurei.

« -Peut-être que la Tour d'Eternité a changé cela… »

« -Tu l'as souhaité ? »

« -Non, je n'y ai même pas pensé à vrai dire… »

« -Alors, rien ne changera ! Que comptes-tu faire ? Réfléchis bien… »

Néréis risqua un œil sur Caïn qui attendait, et elle vit avec satisfaction qu'il semblait enfin nerveux : il n'était pas fier de ce qu'il avait accompli en ce jour…Le dégoût le poursuivait, dégoût d'avoir causé la mort d'un adolescent comme lui et surtout… d'avoir prévu avec autant de froideur la mort de Joyce Serpentard comme si elle avait été inévitable.

« -Tu sais, Madurei », continua la jeune fille. « Caïn m'aime, et c'est celui que je préfère… Tu as peut-être vu qu'on serait malheureux, mais en ce qui me concerne, aujourd'hui, j'ai disparu en même temps que Joyce… S'en est fini, je vivrai par convenance, mais ne m'en demande pas plus… Je crois bien que Caïn et moi sommes destinés à vivre notre malheur ensembles, nous nous épaulerons et finirons notre vie côte à côte, sans saveur et sans espoir… »

« -Néréis, non ! Je te conseille de prendre du large, le temps que tu puisses au moins te remettre de la mort de notre sœur… Alors, je répète : que comptes-tu faire ? »

C'est alors que Caïn s'approcha de Néréis… Rogue les regardait… Madurei s'enferma dans le silence.

Ils étaient tous marqués, d'une façon ou d'une autre. Il y avait eu trop de souffrances, trop de crasses sur eux pour leur permettre d'être heureux, même tous ensembles…

Il ne s'agissait plus de vivre, il fallait survivre… Car la Vie en tant que quête du bonheur leurs avait été refusés dès le départ… A tous… Rogue, Caïn, Madurei et Néréis…

Mais ils pouvaient essayer de se bâtir un foyer, ils pouvaient construire un immense âtre où brûlerait un feu bienveillant et protecteur que l'Ombre finirait par engloutir…

Rogue le premier sembla s'armer d'un espoir nouveau et il prit doucement sa future épouse par le bras… C'était dans l'ordre des choses, ils étaient peut-être encore troublés par le chaos du combat et la proximité de la mort, mais le temps passerait et ils oublieraient. Leur peine se transformerait en un lointain souvenir teinté de remords et de cauchemars sans fin : horrible, il est vrai, mais ce sera quand même un souvenir…

Caïn le second voulut suivre son exemple et tendit la main vers sa promise.

« Joyce… » Songea-elle. « Je crois que finalement nous avons perdu ce jeu morbide que notre père avait institué… »

Mais elle ne pouvait plus bouger. Les yeux de sa grande sœur semblaient lui crier : tu n'es pas obligée d'accepter ! C'est à toi de décider…

« -Caïn », murmura Néréis, « avant toute chose, il faut que tu saches… »

« -… que notre vie sera un immense chagrin, je sais… »

Bien sûr… Il le savait déjà… Il écoutait toujours tout… Rogue ne sembla rien comprendre, les doigts de Madurei pressèrent son bras.

« -Alors, je te le demande », susurra Caïn, « lady Néréis, veux-tu me suivre pour le pire et le pire ? »

La main de Caïn était toujours tendue mais avant que Néréis ait pu donner sa réponse, les dernières ruines s'évanouirent. Ils se trouvaient désormais sur une vaste plaine stérile et sans verdure. Triste à mourir. Seuls restaient la Faux, à même sur la terre sèche et… au loin, un petit éclat rouge : le Masque que Jédusor avait offert à Sir Frédéric, il y avait de cela si longtemps…

Le cœur serré, la jeune fille toucha son médaillon où, pensait-elle, libre et enfin pardonnée, reposait sa petite sœur à tout jamais…


Fin de la cinquième et dernière section.

A dans quelques jours pour l'épilogue ;-)

J'ai fait une liste des morts, enfin ceux qui portaient un nom, lol. Il y en a 16, c'est pas mal quand même… Je suis une vraie tarée, non ?

Salana

Lady Kylia

Sir Frédéric

Nagini

Shun Deedo

Dolohov

Korée

Remus Lupin

Ethius

Mrs Weasley

Dobby

Bellatrix

Dumbledore

Voldemort

Harry Potter

Anaïmon