Titre : Dans ma Chair
Disclaimer : Tous les personnages issu du roman Harry Potter, ainsi que l'univers (Poudlard entre autres lieux) appartiennent à l'auteur JK Rowling.
Le seul personnage m'appartenant, avec le scénario de cette fic, est Nequitia Manoover.
Spoiler : Tome 5
N/a : Troisième strophe de la chanson de Kyo « Dans ma chair »…
Pour le moment je n'ai pas eu à faire de corrections sur le chapitre 2… c'est déjà ça de pris !
Passons au remerciements (ce sera habituel dans cette partie, parce que ma fic dépend de plein d'amies et de plein de soutien) : merci encore à Elodie pour le dico de Latin qu'elle m'a autorisée à garder, merci à Zoo pour avoir lu le chapitre 2 dés qu'il a été publié, merci à la « miss » des deux premiers chapitres pour ses précieux conseils.
Merci aussi à Machou et Chachan, qui se reconnaîtront, pour me donner ce dont j'ai tant besoin en ce moment et pour être elles mêmes !
Merci enfin aux gens qui ont reviewé ce second chapitre, il y en a beaucoup mais j'y réponds directement ici… si ça vous énerve et que vous vous sentez pas concernés, descendez jusqu'au début du chapitre !
RaR :
Amy Keira : Heureuse que ça te plaise et que tu sois revenue ! La suite la voilà… doucement mais sûrement, hein… Trop bien ça, une lectrice fidèle…
Zoo :AAAH toi ! tu vas gâcher mon suspens ! lol… T'inquiètes pas, ses cheveux pousseront, à ton Ry ! Merci beaucoup pour tout les compliments, hé oui Nequitia l'est beau à regarder ! Pour Dumbledore ça me fait encore plus plaisir parce que je l'ai trouvé super compliqué à rendre, je veux dire… il est tellement particulier dans le bouquin ! Tant mieux s'il est « cool »… Bizoux à toi lectrice de la première heure !
Gaelle Griffondor : Bref, mais clair lol ! Merci pour le compliment !
DarkChibi : 'fait un clin d'œil' Merciiii… :p
Onarluca : Attention je vais faire un quasi roman… Alors pour la petite anecdote, j'ai lu un tas de fics où tu as laissé des reviews, elles étaient presque toutes parfaites, genre parmi mes préférées… et les autrices étaient super flattées ! Puis la dernière fois en relisant mon chapitre 1, juste avant de commencer à écrire le 2, je me suis dit « comme j'aimerai avoir une review d'une de mes autrices préférées… ou mieux, de Onarluca ! »… Quand j'ai vu ton pseudo dans les reviews, j'ai cru que j'allais sauter au plafond. La conclusion de tout ça : je suis débile, et merci beaucoup, ça me touche trop et j'espère vraiment que tu liras les chapitres suivants !
Zazan : Lol ! Ta review m'a fait rire, c'était trop drôle ! Hé ouais ils ont l'air de se battre… « FIGHT ! » lol ! En tout cas je compte sur toi pour revenir, ça c'est sûr :p
Ichy-chan : Merci beaucoup pour toutes ces gentillesses, et pour ta review, c'est vraiment un moteur, un petit plus qui donne envie de continuer. Bien écrit je sais pas trop, mais ravie que ça te plaise… Merci merci merci ! et reviens pour la suite !
PS : j'ai extrêmement bien adoré ta review ;p
Luna : Merci infiniment pour ta review… En fait, le style justement, c'est ce que quoi je doute le plus. Le scénario vient de lui même, surtout que j'ai les vers de la chanson pour me guider dans la progression de la fic, mais le style… disons que ça fait longtemps que j'écris et que j'adore ça, mais j'ai toujours peur d'en faire trop : trop long, trop lourd, trop descriptif, trop abstrait, trop trop trop… Alors le fait que tu me dises que ça te plaît, ça me rassure et ça me fait carrément plaisir ! Merci encore et j'espère que tu reviendras ! Et pour les vertiges, j'en ai super souvent (n'est ce pas Zoo !) donc c'est pas trop compliqué pour moi à décrire ;p
Chachan : Hé ben oui ça avance… t'inquiète pas si ta review apparaît pas, j'ai du l'enlever, je t'expliquerai pourquoi, mais merci beaucoup ! Nequitia a du succès, c'est un vrai bonheur ! Et pour Rogue tu m'as trop fait rire… lis et tu verras :p A demain au bahut !
Chapitre : 3
« Invasion »
« Les corps se frôlent, la rage enrôle au cœur de l'atome, nos vieux fantômes, I want to go home, l'espoir nous ronge, faites place au virus autonome… »
5 Août, Poudlard.
« Expelliarmus ! »
La voix de Nequitia raisonna dans la pièce ronde. Harry sursauta lorsque sa baguette lui échappa des mains, et se tourna, le regard empli de haine, vers son professeur.
Son sort était sur le point de toucher Draco lorsque celui-ci avait prononcé ces mots qu'il venait juste d'apprendre : « Bullo Formatio ». Il avait regardé l'éclair bleu se fracasser sur la bulle turquoise dans laquelle le blond lévitait, son visage déformé par ce rictus en coin qui lui était propre, et c'est à ce moment que Nequitia était intervenu.
Son regard émeraude était à présent rivé dans les yeux ciels de l'homme.
« Pourquoi.. ? » siffla-t-il entre ses dents.
Ce type était là, depuis quoi, un mois ? et il se permettait d'intervenir dans une guerre séculaire, intemporelle et à jamais ancrée dans l'histoire de Poudlard : Le Survivant VS La Blondasse-future-mangemort ?
Qu'est ce que fout cet espèce de sale enflure à la crinière cartonnée de gel dans MON Poudlard ? On va pas me faire croire qu'il est là pour s'entraîner à protéger des élèves, merde quand même !
BAM !
Harry et Nequitia tressaillirent et portèrent en même temps leurs mains à leurs oreilles, tandis que s'élevait le rire sardonique du serpentard qui venait de faire éclater sa bulle.
« Ton accueil me fait chaud au cœur, petit Potter, je n'en attendais pas moins de toi… D'ailleurs, je ne t'attendais pas tout court… Peut-on savoir pour quelle raison Saint Potter s'invite un mois après les petites gens… ? »
Harry fit volte-face et essaya de tuer Malfoy seulement du regard. Mais ça ne fonctionna pas, et un silence tendu s'installa jusqu'à ce que Nequitia s'interpose entre les deux jeunes sorciers. Il ramassa calmement la baguette du brun et la fourra dans sa robe.
« Harry, je te demande de te rendre au bureau du directeur. Tu lui rapporteras ce qui vient de se passer et tu lui poseras les questions que tu as à lui poser. Je ne veux rien entendre, ajouta-t-il alors qu'Harry ouvrait la bouche pour répliquer, tu y vas maintenant. Draco notre cours est annulé. »
« Mais… » essaya le blond.
« J'ai dit que le cours était annulé, Monsieur Malfoy. »
Le regard de Nequitia était dur et sans appel, au moins aussi glacé que celui du Malfoy en question.
Dans un même élan, les deux ennemis se dirigèrent vers la porte sans prononcer un seul mot. Harry fut le premier à poser sa main sur la poignée, il la tourna, et lorsqu'il ouvrit pour sortir, Draco se faufila comme un serpent au même instant, le coinçant entre lui et le chambranle, son visage à moins de trois centimètres de celui du Gryffondor. Plus rapidement que Nequitia, qui se dirigeait déjà vers eux pour les séparer, il glissa au creux de l'oreille de Harry :
« Potter, tu es la meilleure de mes surprises… Qui aurait cru que tu me déclarerais la guerre aussi ouvertement dès nos retrouvailles… On m'avait pourtant rapporté que tu étais dévasté par la mort d'un… chien… »
Et avec la même rapidité, il se glissa au dehors, une bonne partie de la surface de son corps frôlant celui du brun qui, envahit par la rage, claqua la porte derrière lui et s'écroula dans le couloir.
.
.
.
Quelques minutes plus tard, un homme de grande taille, aux cheveux aussi noirs que sa robe frappait à la porte de la salle de Défense Contre les Forces du Mal, alors qu'Harry s'était enfin décidé à se lever et à quitter le couloir. Interpellé, il s'arrêta net et se plaça de façon à ce qu'on ne puisse pas le remarquer.
Cette même porte à laquelle il était appuyé un instant auparavant s'ouvrit sur un Nequitia dont le sourire s'évanouit en un quart de seconde. Harry l'entendit prononcer d'une voix éteinte :
« Professeur Rogue… entrez… »
.
.
.
Pas le temps pour des caprices d'enfants ! Mais pour qui il se prend le vieux sénile ? Bon OK c'est mon unique protecteur et accessoirement l'un des seuls qui ait toujours cru en moi. Mais PUTAIN il se les fout au c mes caprices !
Harry frappa du poing sur son matelas qui s'enfonça mollement, sans protestations, ce qui eut le don de l'énerver encore plus.
Après avoir vu Rogue rendre visite à Manoover, il s'était rendu chez Dumbledore, sa rage légèrement calmée par la surprise et la curiosité qu'avait suscité cette vision de Nequitia tout… terrorisé. Il avait observé la gargouille pendant quelques secondes avant de prononcer le mot de passe, réfléchissant à comment à il allait justifier sa seconde visite de la journée. Puis après tout, le directeur devait déjà être au courant, comme toujours…
« Choco Framboise ».
Et il était monté.
Effectivement, Dumbledore avait l'air au courant. Et plutôt énervé. Dans le genre fâché.
Harry ne jugea pas utile de prononcer le moindre mot et s'assit. Il patienta. Une minute. Puis cinq. Le silence était insoutenable, et le moindre petit roucoulement de Fumseck était à la fois un soulagement et un supplice…
« Nous n'avons plus le temps pour passez des caprices d'enfants, Harry. » avait finalement soupiré le sorcier.
Le brun en avait eu le souffle coupé, ce que son aîné avait instantanément remarqué à en croire ce qu'il avait ajouté :
« Je t'accorde ma confiance depuis quelques années maintenant, Harry Potter. Il serait temps que tu fasse de même. Draco Malfoy est ici pour d'aussi bonnes raisons que celles qui m'ont poussé à te faire venir. »
« Son père est un mangemort ! Comment voulez-vous qu'il protège qui que ce soit de cette école si elle est attaqué par ceux qui lui ont changé ses couches ! »
Harry avait explosé, et il l'avait amèrement regretté lorsque son regard avait croisé celui, vif comme un brasier, de Dumbledore.
« La famille de Sirius compte de nombreux mangemorts parmi ses rangs. Cela te paraît-il une exemple assez évident pour que je n'ajoute rien ? »
Estomaqué, le jeune sorcier avait deviné des larmes montant dans ses yeux. Il avait été envahi par une rage difficilement comparable à celle qu'il avait ressenti face à Draco tant elle était intense : chaque cellule de son corps s'était enflammée.
« Crois le ou non, nous ne suivons pas toujours la voie de nos parents, et c'est parfois très risqué. Tu auras probablement du mal à me croire si je te dis que de nous tous ici, c'est vous, Draco et toi, qui courrez le plus grave danger. Toi, je n'ai aucune raison de t'expliquer pourquoi. Lui… je t'engage à lui poser la question. »
Harry s'était levé d'un bon, les larmes refusant de rester derrière ses yeux et coulant doucement sur ses joues. Prendre Draco en pitié, et puis quoi encore !
Sur le point de quitter le bureau, il avait entendu la voix de Dumbledore une dernière fois, dans l'escalier :
« Je ne veux plus entendre parler de vous deux, Harry, sinon la cohabitation sera forcée…»
A présent, le survivant était étendu sur son lit, les yeux fixant le plafond depuis presque une heure comme si il constituait la onzième merveille du monde. Une des hélices vint se placer juste au dessus de son visage et il la chassa rageusement, d'un geste de la main. Il n'avait toujours pas retrouvé son calme.
Il ferma doucement les yeux, à la recherche du regard si réconfortant qu'il avait vu se dessiner dans la pénombre de ses paupières le matin même, dans le bureau du directeur.
Maman…
Mais cette fois ci, rien ne vint. Les vieux fantômes qui lui apparurent étaient beaucoup plus récents. Il vit d'abord un chien… un énorme chien noir. Le sinistros. Patmol. Il vit ensuite deux yeux gris orageux, voilés par une bulle turquoise, et son sang se mit à bouillir dans ses veines.
J'en regretterais presque Dudley et Privet Drive…
L'image de Malfoy ne voulant plus le quitter, il décida de se maîtriser et de retrouver à tout prix son calme. Il entreprit alors de changer ce rictus suffisant en un sourire franc qui n'allait pas, mais alors pas du tout au blond. Puis, méthodiquement, il l'imagina sans gel. Les cheveux en bataille, un peu comme lui. Le regard rieur de Nequitia…
Nequitia.
Pendant quelques heures, il avait cru pouvoir s'en faire un ami. Comme le dernier des imbéciles, il avait pensé que leur relation était privilégiée, qu'il était le seul à l'appeler par son prénom, qu'il était le seul avec qui le professeur appréciait de passer du temps. Mais lorsqu'il y repensa, il réalisa que c'était crétinement égoïste. Pourquoi, par Merlin, aurait-il était privilégié en quoique ce soit… ? Parce que Malfoy l'était avec Rogue ? C'est vrai qu'un léger soutien professoral…
Non, il avait simplement eu envie d'avoir un nouvel ami… séduisant qui plus est.
Séduisant ? Excentrique oui !
Séduisant, n'importe quoi moi…
Le calme était revenu.
Avant d'ouvrir les yeux, Harry aperçut de nouveau l'image du blond décoiffé au sourire franc et aux yeux rieurs. Alors ça. C'était l'imagination poussée à son comble, quand même. Il rit pour lui même et entrouvrit les paupières.
Deux yeux inquiets le fixaient, et il pouvait sentir un souffle chaud dans son cou et sur son visage. Il se frotta doucement les yeux : Lavande Brown était penchée sur lui.
« Harry.. ? Est ce que tout va bien… ? Dumbledore m'a prévenue que tu étais arrivé depuis hier, je suis désolée ! »
Etrangement, la voix de la jeune fille lui fit du bien. Même si aux dernières nouvelles, elle n'était pas sa plus grande amie au sein des gryffondors.
« Désolée pourquoi… ? » ronronna-t-il en s'étirant.
« Heu…, » elle rougit, « désolée de ne pas être venue t'accueillir. Je me demandais quand tu serais là, mais je n'osais pas venir voir… »
« Aucune importance… » décréta le sorcier en se levant. Coup d'œil à l'horloge. 17h45. Bientôt cours avec Rogue. Charmante perspective… Pourtant il décocha un sourire magnifique à Lavande qui devint plutôt pivoine.
« Ca a l'air de quoi un cours de poison… ? » demanda-t-il en s'asseyant au bord de son lit.
« D'une démonstration de Malfoyisme en puissance avec de la bave d'admiration de Rogue. » ricana la jeune fille.
« Outre leur cruauté, leur égocentrisme, leur cynisme insupportable et leur aspect répugnant, tu sais ce que ces deux là ont en commun ? »
« Non… ? »
« La marque de leur gel : PlaquéAuGrasNaturel™ »
La sorcière éclata d'un rire sonore et Harry se félicita pour son sens de l'humour, bien qu'il eût préféré la sortir à Ron, celle là.
Il n'était plus en colère. Il s'était raisonné. Et il avait même décidé de tenter la paix. Bon peut-être pas. Mais au moins un mini effort…
.
.
.
18h04.
Le cours avait commencé (dans le sens où les quelques élèves étaient déjà assis en silence, traumatisés par leur professeur) lorsque Lavande et Harry pénétrèrent dans le cachot. La sorcière fila s'assoire au plus vite, suivie de près par le brun, qui ne fut pas assez rapide, malheureusement pour lui…
« Monsieur Potter… »
La voix, toujours aussi traînante, était aussi suintante et dégoulinante que les cheveux.
« Observez, chers élèves… quand on est Saint Potter, on ne fait rien comme tout le monde… On commence par venir un mois après les autres, et on décide de participer aux cours aux heures que l'on choisit… Sans oublier d'empêcher des élèves autrement plus brillants de suivre leurs cours normalement… »
Planté entre deux rangées de tables, Harry aperçut Draco qui lui adressait sa grimace habituelle. Ca commençait bien.
Lorsque le professeur se retourna pour continuer à énoncer ses indications sur un ton monocorde, il s'assit. Rogue était énigmatique à ses yeux. Autant il était capable de le défendre, comme il l'avait fait face à Fudge après le tournoi des Trois Sorciers, autant il ne pouvait pas s'empêcher de le descendre dès qu'ils étaient entourés d'autres élèves. Le seul moment où le professeur semblait égal à lui même, c'était durant les cours d'Occlumancie. Le paradoxe ne s'arrêtait pas là : un ancien mangemort dans l'Ordre…
Dumbledore a peut-être raison… Les gens peuvent sûrement changer… gardon espoir, gardons espoir…
Le sourire malsain qu'arborait Malfoy lorsqu'il s'approcha de lui faillit le dissuader de cette belle pensée.
« Tu n'as pas de binôme, Potter… ? »
Harry jeta un coup d'œil furtif à Lavande. Elle saisit sa détresse, mais malheureusement, elle était déjà plongée dans un chaudron en compagnie de Lisa Turpin, une Serdaigle.
« Non, pas encore visiblement… » répondit-il dans un soupir en se répétant mentalement sa bonne résolution : un effort… fais un effort…
« Et bien tu auras le privilège de recevoir mon aide, dans ce cas, qui sait, peut-être que pour une fois dans ta vie tu auras confectionné une potion correcte… » murmura le blond en commençant à découper les ingrédients notés au tableau avec précision et délicatesse.
Vu qu'il se débrouillait parfaitement bien, Harry le laissa faire et plutôt que de lire le type de poison du jour, il parcourut la salle du regard. Le calcul fut rapide : deux élèves de chaque maison étaient présents, à part Susan Bones qui était la seule représentante de Poufsouffle. Malfoy était accompagné de son éternel compère, Zabini. En ce qui concernait Serdaigle, Eddie Carmichael et Lisa Turpin avaient visiblement été sélectionnés.
Susan s'affairait seule, et il ne put s'empêcher de se demander pourquoi.
Il reporta donc son attention sur Malfoy, totalement absorbé par le chaudron, son rictus toujours plaqué sur les lèvres.
« Peut-être que tu ferais mieux d'aider Bones, Malfoy… » lâcha-t-il comme de rien.
Le serpentard leva ses yeux argents et cessa de sourire.
« Son partenaire est mort, Potter. »
Harry hoqueta.
« Il s'est suicidé. Avec du poison qu'elle avait confectionné durant un cours, en coopération… tu comprends… ? »
Ses lèvres s'étirèrent de nouveau. Du sadisme, c'était tout ce que le brun décelait dans ce semblant de grimace.
« J'ai donc jugé malvenu de lui donner un coup de main… elle aurait peur de me tuer, peut-être… ? »
Le serpentard se replongea dans sa potion, laissant le gryffondor éberlué, qui recommença à fixer sa camarade.
Merlin… il s'est passé tellement de choses que je n'ai même pas soupçonné…
« Potter, donne moi ta main, troisième fois ! » cria presque Malfoy, apparemment excédé. « Je dois vérifier si c'est chaud ou non… tu sais, comme les biberons des mioches… mais ma peau est bien trop délicate, tu sais… ? »
Sans trop réfléchir car encore sous le choc, Harry tendit la main, et à l'aide d'une pipette, Malfoy versa une goutte rosâtre sur sa peau.
Peau qui changea instantanément d'aspect. Elle se boursoufla, laissant apparaître une bulle d'air semblable à celles des pizzas en train de cuire, puis d'autres cloques se développèrent. Harry se retint de hurler, sa main brûlait comme cent mille braises, son cœur battait de plus en plus vite tandis que son membre doublait de taille.
Le plus étonnant, c'était le regard affolé et sans aucun doute surpris du serpentard, qui courait de la brûlure au tableau, du tableau au professeur, et du professeur aux yeux d'Harry.
« Que se passe-t-il, Monsieur Malfoy… ? »
Rogue se précipita sur eux et les sépara, préventif, avant de jeter un œil dégoûté à la main du survivant.
« Quelle idée, Malfoy, de vous associer à un tel incapable, vous auriez du vous attendre à de telles conséquences… Monsieur Potter, je ne vous enverrai pas à l'infirmerie tant que vous ne m'aurez pas expliqué ce que vous avait fait comme erreur… » décréta le professeur.
Harry ravala les larmes qui lui montaient une fois encore aux yeux, et se mordit furieusement la lèvre inférieure lorsqu'il sentit la brûlure s'étendre sur tout son avant bras. Sans demander son reste, il partit en courant.
.
.
.
A l'infirmerie, Madame Pomfresh avait gardé Harry allongé jusqu'à l'heure du repas. Elle avait enduit sa main et son bras entier d'une crème apaisante à l'odeur de pâte d'amande, et lui avait conseillé de ne surtout pas y toucher avant quelques jours.
Quel espèce de salaud… je vais le buter… un effort hein ? Et il m'empoisonne !
Le brun était intimement persuadé que son binôme l'avait fait exprès, mais le regard qu'il avait posé sur lui restait un élément troublant. Puis non. C'était un con de serpentard, le plus con des serpentards, il l'avait nécessairement fait exprès.
Incapable de descendre dans la Grande Salle après cette humiliation, il décida de regagner directement la salle commune de sa maison et d'attendre sa camarade pour rattraper le cours.
Lorsqu'il franchit le tableau vide, il trouva Lavande assise dans un fauteuil près de la fenêtre, un plateau couvert de nourriture sur les genoux.
« Harry… je me doutais que tu ne descendrais pas, je suis allé nous chercher un repas… on partage… ? » dit-elle doucement en l'invitant à prendre place dans le fauteuil en face d'elle.
Il s'exécuta, la remercia d'un sourire mince mais sincère, et se mit à manger en regardant la pelouse verdoyante des jardins de Poudlard.
« Malfoy m'a donné ça pour toi… » reprit la jeune fille après quelques minutes en fouillant dans sa poche pour en extraire un papier.
« - Ca ira, je me passerai de tout ce qui provient de Malfoy à présent, d'accord…
- Harry, il a dit au professeur Rogue que tu n'y étais pour rien, tu sais… il a avoué avoir commis une erreur stupide, et il ne s'en était pas rendu compte. Il sera obligé de refaire six fois le même poison et de le mettre en fiole pour l'Ordre pendant tout son dimanche matin… »
Le sorcier faillit s'étouffer avec son rôti.
C'est quoi ce délire… !
« Ben… oui… il est encore loin d'être parfait, mais il a changé tu sais… » lui assura Lavande en tendant toujours le papier froissé.
Harry le prit.
Changé ? Qu'est ce que vous avez tous avec ça, c'est un espèce de fils de… mangemort. Point. S'il avait réellement changé, il ne m'aurait pas provoqué en sortant du cours de Défense. Il n'aurait pas parlé de Sirius sur ce ton. Il se serait contenté de fermer sa g…
Il avait déplié le papier. Dessus était inscrites les indications, les ingrédients et le temps de patience nécessaire à la confection du poison qu'ils étaient sensés réaliser durant le cours. Avec un petit message.
« Apprends ça par cœur, rendez vous dimanche 8h dans la salle sur demande… je ne vais pas me coltiner le travail tout seul. M. »
Bâtard…ce mec est un putain de virus… il vous prend, il vous infecte…
.
.
.
La nuit était tombée depuis quelques heures, et la fraîcheur nocturne si agréable provenant de la fenêtre ouverte emplissait la chambre d'Harry, qui était confortablement blotti dans ses draps cramoisis.
Lavande lui avait appris que le couvre feu était à 23h, et que jusque là, les élèves étaient libres de se promener seulement jusqu'au terrain de Quidditch. L'attrapeur était donc parti, son balai sous le bras, voler quelques heures pour se détendre. A peine rentré, il avait foncé sous la douche, souhaité une bonne nuit à sa camarade (décidément adorable, comme quoi on en apprenait tous les jours) et s'était bouiné dans son lit, pensant trouver très rapidement le sommeil… mais depuis une heure, il tournait et se retournait.
Il ne pardonnerait jamais cet affront à Malfoy. Et quoiqu'en dise qui que ce soit, il ne ferait plus aucun semblant d'effort, en commençant par décliner sans prévenir le charmant rendez vous du dimanche…
Un bruit provenant de l'extérieur l'extirpa de sa réflexion, et il tendit l'oreille.
Un aboiement.
Un autre…
Sirius ! s'exclama mentalement Harry en bondissant de son lit. Mais il se ravisa et s'insulta pour sa stupidité.
Sirius est mort, mon grand… il va falloir t'y faire…
Au dehors, un autre aboiement. Le dernier, avant un horrible hurlement. Le chient hurlait à la mort.
Crocdur !
En boxer, le sorcier enfla prestement un débardeur, empoigna sa baguette, et tandis qu'il se ruait dans le jardin, il entendit la voix retentissante de son ami Hagrid, complètement affolé :
« On nous attaque ! » hurlait-il.
« Hagrid ! » cria Harry le plus fort qu'il put, courant plus vite que jamais.
« Harry ! »
Le brun distingua dans la faible lumière de la lampe à huile du garde forestier le cadavre de l'énorme chien étendu dans ses bras. Il recula instinctivement, portant la main à sa bouche, quand soudain un ignoble grognement retentit.
Il fit volte-face pour apercevoir la silhouette d'une créature difforme, mesurant au moins 2 mètres, dressée devant la porte de l'école. Face à elle, Malfoy, la baguette pointée sur la monstrueuse apparition, protégeant de son mieux une fille qu'Harry reconnut comme étant Susan Bones.
Fini !
C'était chaud comme qui dirait… Bon, la suite est déjà bien fraîche dans mon petit crâne, mais je prends le train samedi, alors je ne l'écrirai probablement que pour le week-end du 23… je sais ça fait un peu loin mais les vacances, je vais bien en profiter ! J'espère que malgré tout vous resterez fidèles ! Du moins su ce chapitre vous a plus…
Ce que j'espère vraiment aussi !
Please please please laissez vos reviews j'en suis folle… pitié ! Et même que si j'en ai beaucoup j'essayerai de poster un peu plus tôt ! (comment ça du chantage… ?)
Encore un dernier petit remerciement à Caq, parce que je lui ai promis lol ! Et au monsieur de la prépa : Harry Potter, c'est de la littérature. Mouarf.
