Dsl du retard!
Ce chapitre n'est pas un des plus captivant, je l'avoue, mais il est essentiel dans la compréhension de la suite, qui j'en suis sur va vous plaire.
Bonne lecture!
Chapitre 2
Pour la première fois depuis cinq ans, Hermione ne se réveilla pas en sueurs et en pleurs au beau milieu de la nuit. Elle s'était réveillée paisiblement au matin, tandis que le soleil pénétrait délicatement dans sa chambre. Elle avait bien dormi! Elle avait un sourire radieux en ouvrant les yeux. Cette journée s'annonçait bien. Elle se leva et ouvrit grand les rideaux, le soleil était étincelant. Son sourire ne pouvait être plus révélateur de son humeur. Elle avait fait un rêve merveilleux. Un mariage, son mariage, avec son rouquin, Ron. Elle avait un pincement au cœur. Ce n'était qu'un rêve, un rêve impossible puisqu'il n'était plus là, mais pendant ce court instant, elle avait était heureuse. Elle enfila sa robe de chambre moelleuse et entra dans la cuisine qui sentait déjà le café et les rôtis brûlées. Elizabeth avait cette manie de tout faire brûler…
À peine était-elle versé une tasse de café, que quelqu'un frappa à la porte. Elle ouvrit la porte d'entré et resta figé sur place. Elle ne s'attendait pas à le voir débarquer chez elle.
" George… Souffla-t-elle.
" Bonjour! dit-il avec le charisme qu'on lui connaît.
Ils restèrent sur le seuil de la porte sans bouger quelques instants avant qu'elle ne l'étreigne et qu'elle le fasse entrer. Cela lui faisait drôle de recevoir un Weasley dans son appartement, son cœur en était tout chamboulé. Elle ne l'aurait jamais cru la veille au matin.
" Il y a longtemps que tu es levée? demanda-il un peu gêné quand il s'aperçu de ses petits yeux et de sa robe de chambre.
" Non! Je sors de lit, lui expliqua-t-elle. Comment as-tu trouvé?
Hum! Hum!
Elizabeth était apparu se tenait près d'eux et signifia sa présence à la façon « Ombrage », ce qui remémora le sinistre souvenir du professeur à Hermione.
" Oh! Désolé, dit Hermione en remarquant qu'elle devait faire les présentations. Elizabeth, je te présente George Weasley. George, je te présente Elizabeth Ray, ma colocataire.
" Enchanté! dit George.
" Weasley? demanda Elizabeth en tendant la main au rouquin. Alors il est…
" Sorcier, termina Hermione. Eh! Elle sait tout! rectifia-elle face au regard interrogateur de George.
Elle aurait bien aimé ajouter que c'était le frère de Ron, mais elle n'osait pas prononcé son nom devant lui. Elle avait peur de sa réaction, de sa réaction à elle.
" Je suis heureuse de faire ta connaissance George, mais je dois partir. Journée d'étude! Mais évidemment Hermione n'en a pas besoin…
" Hermione! s'exclama le jeune homme. Tu ne vas pas à la journée d'étude? Tu dois être malade…
Hermione apprécia la taquinerie. Personne ne la taquinait à l'école, ils disaient qu'elle était une élève brillante, sérieuse et une future avocate redoutable, mais personne ne plaisantait sur son travail acharné comme le faisait ses amis d'autrefois…
" Je ne suis pas malade Georges…
" Non, elle ne l'est pas, et même si elle l'était, elle serait toujours la meilleure, dit Elizabeth avec une moue d'admiration.
" Même quand elle a été pétrifiée, elle est restée première de classe, chuchota Georges à l'oreille de la blonde.
Les joues d'Elizabeth s'empourprèrent de ce rapprochement, ce qui fit sourire Hermione. Elle avait rarement vu son amie rougir de la sorte face à un garçon. Il devait lui plaire…
" Je vous laisse! dit-elle en franchissant la porte, encore rouge de gêne.
" Charmante! dit Georges avec un sourire en coin.
Hermione eut un petit rire.
" J'en prends bien note, lui dit-elle.
Il lui sourit tendrement. Un moment de malaise s'installa entre eux, c'était inhabituel. Elle s'était déjà retrouvée seule avec lui, mais là c'était différent. Maintenant, elle représentait ce qu'il avait perdu, et il représentait ce qu'elle avait perdu. Ron!
" Tu aurais du voir la tête de Tonks quand elle est venue à la maison hier soir, ricana-t-il en brisant le silence. Je l'ai trouvé, je l'ai trouvé! Elle n'arrêta pas de crier ça en sautant partout. Elle a arrêté seulement quand maman lui a dit que nous t'avions parlé dans l'après-midi.
" Elle me cherchait? s'étonna-t-elle.
" En fait, nous te cherchions Hermione, rectifia-t-il en cessant de rire. Est-ce qu'on peut aller s'asseoir?
" Eh! Oui.
Hermione était inquiète, embarrassée. Son regard bleu profond était insondable, elle ne pouvait rien y lire. Mais elle sentit qu'il était venu ici, chez elle, pour lui parler d'une chose importante. Elle l'entraîna dans le salon et ils s'assirent sur le canapé. Elle attendait ce qu'il avait à lui dire.
" Je ne sais pas par où commencé…, souffla-t-il.
" Par le début George…
Il soupira longuement et riva ses yeux vers elle. Elle vit dans ses iris saphir qu'il était déçu.
" Ça fait cinq ans Hermione, s'exclama-t-il en la faisant sursautée. Ça fait cinq ans qu'on te cherche. On a mit Tonks sur ta trace depuis que tu t'es enfuit de St-Mangouste. On ne pouvait même pas contacter tes parents, car tu étais leur Gardien du secret. Tu ne peux pas savoir ce que ça nous a fait de te voir hier. C'est comme si tu ressuscitais! Je ne comprends pas ton comportement, je ne te comprends pas.
Il n'avait plus les yeux sur elle, il regardait la moquette. Il était plus que déçu, il était en colère contre elle. Elle ne savait pas quoi répondre à ça. Une énorme boule d'émotion s'empara de sa gorge et un étau serra son cœur. Elle avait quitté le monde magique, et ils l'avaient cherché, ils s'étaient inquiétés. Des larmes picotèrent le coin de ses yeux, puis coula sur sa joue.
" On était heureux de te revoir, reprit-il après un moment, comment ne pas l'être! Mais on se dit que… que si tu nous avais pas foncés dessus hier, on ne t'aurait probablement jamais revu. Maman a pleuré beaucoup hier en rentrant à la maison. Elle pense que tu ne veux pas la voir…
" Mais… interrompit Hermione.
" Je sais que ce n'est pas vrai, dit-il. Elle aussi le sait, dans un sens, mais tu es restée dans le silence si longtemps, tu n'as jamais donné aucune nouvelle, aucune. La seule chose qu'on savait, c'est que tu n'utilisais plus la magie. Ce n'était pas très rassurant. Et sans la magie, on ne pouvait pas te retrouver. Pourquoi Hermione? Pourquoi? On avait besoin de toi et je sais que tu avais besoin de nous…
" Je ne pouvais pas Georges, c'était trop dur… sanglota-t-elle.
" Trop dur? dit-il à mi-sanglot. Si c'était dur pour toi, imagine pour moi! Imagine pour ma mère! La moitié de ma famille est morte dans cette putain de guerre, Hermione!
Elle tressaillit à la violence qu'il avait prit pour dire la dernière phrase. Un Weasley en colère avait toujours été impressionnant! Elle se sentait vraiment mal. Elle était corrompue par la honte qui la rongeait. Elle avait été égoïste de fuir, elle n'avait pensé qu'ils la rechercheraient, elle n'avait pas pensé qu'ils s'ennuieraient d'elle, elle n'avait pensé qu'à elle. Qu'à elle seule, parce qu'elle croyait qu'elle l'était. Elle se rendait compte un peu trop tard qu'elle ne l'était pas…
" Il nous manque à nous aussi Hermione, dit-il plus calmement. Rester seule ne résout rien, ça n'aide pas. Ne dit pas que tu as réussit à passé à autre chose, car je sais que ce n'est pas vrai. Il est mort et on ne peut rien y changer. Ce n'était pas en te cachant du monde magique que t'allait oublier, on ne peut pas oublier. On doit tous partir un jour ou l'autre, ce jour là, c'était le leur.
" Pourquoi…, réussit-elle seulement à dire.
Georges la prit affectueusement dans ses bras, il la laissa se blottir au creux de son épaule. Il comprenait sa tristesse, sa souffrance, même un peu son besoin de rester seul. Mais pas pendant tout ce temps! Il avait resté seul, cloîtré dans sa chambre des journées entières… mais il comprit vite, qu'il restait des gens qu'il aimait, qu'ils avaient chacun besoin des autres. Il y avait encore de la vie…
" On était là Hermione, la rassura-t-il. On est toujours là, on sera toujours là.
Il la berça contre lui un bon moment en laissant tombé quelques larmes sur sa tête. Puis, il se remémora les derniers instants de la guerre. Il se dit qu'elle devait savoir comment tout ce drame c'était terminé.
" Après t'avoir rapporté au Terrier près de Maman, commença-t-il, je suis retourné sur la plaine rejoindre les autres. Je savais que tu étais en sécurité à la maison, même si tu étais gravement blessé et inconsciente.
Hermione releva la tête vers son ami. Elle se souvenait de la fin de la bataille, comment ne pas s'en souvenir! Les Mangemorts avaient fui, les créatures maléfiques cessaient de respirer. Elle berçait le corps de Ginny, incapable de se relever pour aller retrouver celui de Ron, plus loin sur la plaine. Puis elle avait eut ce malaise si brutale qu'elle s'était évanouie dans las bras de Georges. Quelques jours plus tard, elle s'était réveillé à St-Mangouste et elle s'était enfuie… incapable d'affronter le monde magique ravagé.
" Quand je suis arrivé, continua-t-il, je ne voyais plus rien. Il y avait une fumée opaque qui planait sur la campagne, une odeur de brûlé et une chaleur incessante. L'été avait été sec! Un dragon avait craché une dernière boule de feu avant de rendre l'âme. Le feu se propageait rapidement, trop rapidement pour ramener les corps des victimes. Je n'ais pu que retourné au Terrier. Le lendemain on est retourné sur la plaine, mais tout n'était que poussière.
Hermione se dégagea de son étreinte.
" Les Mangemort se sont cachés pendant presque un an, traqués par les aurors restant et les membres de l'Ordre. Quand ils en ont eut assez de se caché, ils ont tout été capturés. Contrairement à ce que la plupart croyaient, il n'y a pas eut de grabuge lors des arrestations. Aucune résistance. C'était presque anormal. Il y a eut huit mois de procès. Kingsley a consentit à utiliser le Veritaserum sur les accusés. On a apprit des choses très intéressantes, comme le fait que Malfoy ait toujours eu peur de toi.
Elle eut un petit rire mais sa haine envers Malfoy était si grande qu'elle n'était pas fière de lui faire peur. Mais elle sentit dans la voix de George qu'il n'en était pas plus heureux.
" Qu'est-ce qu'il y a? lui demanda-t-elle.
" Eh! Il est sorti de prison la semaine dernière, dit-il à voix basse.
" Quoi? s'exclama-t-elle. Ils l'ont laissé sortir de prison? Mais ils n'ont aucune idée de ce qu'il…
" Calme-toi Hermione, l'interrompit-il. Son comportement à Azkaban a été exemplaire du début à la fin. Maintenant, il est en réhabilitation pour un an, sans baguette magique.
" Malfoy se plier aux règles? Tu veux rire de moi ou quoi?
" Il est averti, s'il utilise la magie, pendant sa réhabilitation, il sera retourné sur-le-champ en prison sans possibilité de sortie.
Hermione était passé de la honte à la tristesse, de la tristesse à la haine et maintenant de la haine à la colère. Elle ne l'aurait pas pensé en se levant quelques instants plus tôt.
" Je dois y aller, dit soudainement George prenant au dépourvu sa compagne. Je suis même déjà en retard.
Il se leva et regarda Hermione qui ne savait pas si elle devait continuer d'être en colère ou si elle devait être déçue qu'il parte sitôt. Elle opta pour la déception.
" Seulement, avant de partir, j'ai deux petites choses à te faire promettre, dit-il d'un ton réprobateur qu'elle ne connaissait pas venant de sa part.
" Lesquelles? Demanda-t-elle incertain.
" Premièrement, je veux que tu me promettes que tu vas venir à la maison demain soir au dîner.
" D'accord, acquiesça-t-elle.
" Non, je promets que…
" Je promets que je vais aller dîner au terrier demain, dit-elle avec un sourire d'amusement.
" Et deuxièmement, je veux que tu me promettes que tu ne feras pas de bêtise concernant Malfoy.
" Comme de le retrouver et de le tuer? Il ne mérite pas moins, trancha-t-elle.
" Hermione, grogna le rouquin.
Elle soupira, elle n'avait pas la force d'élever un débat sur le sujet. C'était déjà assez pénible…
" Je promets que je ne ferai rien de stupide envers Malfoy, dit-elle sans conviction.
" Mettons que ça va faire l'affaire… Alors à demain!
Il lui déposa un bec sur la joue et transplana.
Soyez pas trop déçu du chapitre 2!
Le chapitre3 sera fondammentalement la base de cette fic,c'est pour ce chapitre que j'ai écrit Cinq ans après!
À bientôt!
