La mort de mon père

Chapitre 2

Série : Final Fantasy VIII.

Auteuse :

Genre : Deathfic, léger AU, POV Squall.

Couple : Y'en a pas ici… Ou peut-être le Squall/Seifer mais je ne sais même pas si je le développe…

Disclamer : Voilà ce que c'est que de me laisser regarder Final Fantasy, Les créatures de l'esprit. J'ai toujours envie de faire des deathfics après…

Bétalectrice : Babel.

La pluie commençait à tomber à l'extérieur de la grotte dans laquelle nous nous étions réfugiés, Seifer et moi. Depuis plus d'une semaine nous étions en guerre. Une guerre pour un idéal pourri et qui n'amènera jamais à rien. Mon père, lui, se battait pour quelque chose de bien, quelque chose de censé. S'il était là, jamais cette guerre enfantine ne serait arrivée, jamais. Mais il n'était plus.

J'entendis un bruit au loin. Mon compagnon aussi. Il arrêta la matéria et nous ne parlâmes plus. Rien n'arriva. Peut-être était-ce seulement le bruit que provoquaient les gouttes d'eau en chutant sur les feuilles tombées des arbres. Nous restâmes ainsi, sans parler ni bouger pendant de longues, très longues minutes. Seifer se leva et alla jeter un coup d'œil prudent à l'extérieur, doigt sur la gâchette. Puis il revint s'asseoir à côté de moi et ralluma la matéria, vigilant.

« R.A.S.

- Tant mieux…

- Tu es sûr que tu veux m'en parler ?

- Oui…

- Si tu n'y arrives pas ne te forces pas. Je sais que ça doit être quelque chose de dur pour toi. Alors je ne t'oblige à rien.

- C'est bon Seifer, tu va pas me la jouer psychologue non plus !

- Mouais…

- Comme je te l'ai déjà dis, tout avait pourtant bien commencé ce jour-là. Jusqu'à ce que… »

Flash Back

Tenant dans une main ma barbe à papa et dans l'autre la main de mon père, je le voyais piocher de temps à autres et se sucer les doigts juste après. Pour ma part, j'en avais plein sur le nez, les lèvres et le menton. Je refusais obstinément de lui lâcher la main et donc j'y allais en mordant dedans. Papa m'aidait quand il voyait que j'écartais le bâtonnet entouré de la substance rose et qu'un long fil en pendouillait, menaçant ne se coller à mes mèches qui dansaient au grés des brises légères. Nous nous dirigions vers le parc quand le téléphone portable de mon père sonna. Ses doigts tout collants il décrocha avec maladresse, risquant de faire tomber le combiné par terre.

« Allo ? Laguna Loire à l'appareil. »

Je n'ai pas su qui était au bout du fils ni même de quoi il s'agissait. Mais l'arrêt soudain de mon père et son teint devenu blême me laissèrent deviner qu'il ne venait pas de gagner au Loto. Quelques secondes passèrent où j'observais attentivement son air grave ; il ne répondait que par des « hum », « oui », « d'accord » et pour finir « J'arrive tout de suite. ».

Je le savais. Notre après-midi entre père et fils allait prendre fin. Je le vis s'accroupir devant moi.

« Squall… Je suis désolé poussin, mais il va falloir que nous rentions plus tôt que prévu. J'espère que tu ne m'en veux pas.

- Nan, c'est pas grave. Mais papa… ?

- Oui ?

- C'était qui au téléphone ?

- Kiros.

- C'est quelque chose d'important ?

- Oui. De très important même.

- D'accord.

- Prêt à faire la course ?

- Oui.

Je jetai mon bâtonnet autour duquel restait encore un peu de barbe à papa dans la poubelle la plus proche et nous fîmes la course jusqu'à la maison. Au début j'arrivais à le suivre mais à la fin, il me prit sur son dos. En temps normal je lui aurais fait « Allé hu ! » mais je savais que ce n'était pas le moment de plaisanter. Alors je profitai tout simplement de sa douce chaleur, en écartant ses longs cheveux qui venaient me chatouiller le visage. Il sentait bon, comme d'habitude. J'adorais dormir avec lui, dans son lit, parce que cette odeur était toujours présente. J'étais bien incapable de la définir. Elle sentait tout simplement mon père. La maison apparu bientôt dans mon champs de vison et il me déposa à terre quelques secondes plus tard. Je vis Kiros accompagné d'un autre homme, Ward. Avant, il me faisait peur. Il était très grand avec une carrure de catcheur. Et puis sa grande cicatrice sur son visage lui donnait un air encore plus menaçant. Les premières fois où je l'ai vu, je me cachais soit derrière papa, soit derrière Kiros. Mais un jour, quand j'étais dans ma chambre, il était venu me chercher. Collé contre le mur opposé à la porte, je tremblais de tout mon corps. Il avait bien vu que j'avais peur. Alors il ma fait un petit sourire et s'est approché lentement de moi en me tendant la main. Il me disait qu'on allait retrouver papa à l'aéroport. Il m'a fallu deux à trois minutes avant de pouvoir faire un geste. Mais quand ma main eut touché la sienne, je senti sa chaleur. Et je me suis décontracté peu à peu. En fait il était rigolo lui aussi. Il aimait se donner un air menaçant ou me faire une grimace. Je me demandais bien qui avait déteint sur qui entre lui et mon père. Mais j'ai toujours gardé une certaine appréhension en le voyant. Il était affecté à l'armement du pays. Chaque fois qu'il venait, mon père partait avec lui pour régler une affaire importante. Il me le volait à chaque fois sans que je ne puisse rien y faire.

Et j'ai vu son air grave s'adoucir légèrement en me voyant.

- Bonjour Squall ! Me dit-il.

- Bonjour.

Puis nous le suivîmes et une fois entré dans le bureau de mon père, je vis Kiros et de nombreux autres hommes. Ca avait vraiment l'air important.

- Mr le président.

- Que se passe-t-il ?

- Monsieur, je doute que votre fils puisse entendre ce que nous allons vous dire.

Il se tourna vers moi.

- Squall, monte dans ta chambre. Je viens te chercher une fois que tout est fini.

- Mais…

- S'il te plait…

- … D'accord.

- Mathilda accompagnez-le.

Bien monsieur.

Une des bonnes me prit par la main et je lâchai celle de mon père. Le temps de sortir de la pièce, je ne pus le quitter des yeux, comme si c'était la dernière fois que je le voyais.

Cela devait faire deux bonnes heures. Et il n'était toujours pas venu me chercher. Mais pourquoi ça prenait autant de temps ? Je voulu sortir et aller le rejoindre mais il allait me gronder si je faisais ça. Alors j'attendais encore et encore. Des bruits de sirènes au dehors attirèrent mon attention. Ouvrant ma fenêtre, je vis une bonne dizaine de voitures noires débouler devant l'entrée. Je levai la tête et un hélicoptère passa. Je n'aimais pas ça. Il se passait quelque chose de pas normal. Soudain ma porte s'ouvrit dans un fracas et je vis mon père, essoufflé.

- Pap…

- Squall ! Il faut qu'on s'en aille tout de suite.

Il s'approcha de moi et me prit par la main. On allait sortir quand mon regard se posa sur la photo sur ma table de nuit.

- Attends !

- Squall on n'a pas le temps !

Je me dégage de sa prise et cours prendre ma photo. Je me fichais bien de tout le reste. Seule cette image comptait à mes yeux. Je le rejoignis juste après et, me prenant la main, nous nous dépêchâmes de partir. Kiros et Ward nous attendaient dans une des voitures. Je montais en premier et mon père s'installa à côté de moi.

- Vas-y fonce ! Dit-il à Kiros.

Sitôt, je me senti plaqué à mon siège.

- Squall ta ceinture !

J'obéis et m'attacha tout comme lui. Et j'avais eu raison de le faire. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Pourquoi partions nous si vite ? Et où allions nous ? Une de mes questions trouva réponse quand j'entendis le bruit d'une explosion derrière nous. Jetant un coup d'oeil au pare-brise arrière, je vis notre maison voler en éclat et se consumer entièrement. J'étais pétrifié. Quelques secondes de moins et nous serions morts. Mon père du s'apercevoir que je tremblais. Il posa une main réconfortante sur la mienne.

- Ca va aller ne t'inquiètes pas.

Serrant de toutes mes forces sa main dans la mienne, je collai ma photo contre moi. J'avais peur. Très peur.

La suite de notre périple ne fut que poursuites infernales.

On était suivi. Et ce n'était pas par des gentils quand une des balles brisa la vitre arrière. Mon père me coucha aussitôt sur ses genoux et se pencha au dessus de moi.

- Kiros !

- Je fais de mon mieux !

Je vis Ward ouvrir sa fenêtre et sortir une arme. Il tira sur nos poursuivants qui ripostaient. Mon père protégea mon visage quand des débris de verres nous tombèrent dessus. La seule chose à laquelle je pensais à ce moment était qu'on allait mourir.

Fin Flash Back