La mort de mon père
Chapitre 3
Série : Final Fantasy VIII.
Auteuse :
Genre : Deathfic, léger AU, POV Squall.
Couple : Y'en a pas ici… Ou peut-être le Squall/Seifer mais je ne sais même pas si je le développe…
Disclamer : Voilà ce que c'est que de me laisser regarder Final Fantasy, Les créatures de l'esprit. J'ai toujours envie de faire des deathfics après…
Je sors une bouteille d'eau de mon sac. Je dois faire une pause. Ma gorge est sèche, mon cœur tambourine sans ménagement ma poitrine. Seifer m'observe. Il doit s'inquiéter pour moi. Je prend une grande inspiration et continue mon récit.
Flash Back
- Laguna !
- L'aéroport ! Un hélicoptère nous y attend !
- Bien.
La voiture fit une embardée sur la droite. Nous devions sans doute rouler à contre sens avec tous les zigzags que l'on faisait et les nombreux coups de klaxon. Mais je ne pouvais le certifier. Ma vue se limitait au dos du siège de Ward derrière lequel j'étais installé, les cheveux de mon père couché sur moi, ainsi que ses plaques militaires qui pendaient dans le vide. Mon cerveau travaillait trop vite pour que je ne comprenne la situation.
- On les a semé !
Je ne sais combien de temps nous avons passé dans la voiture. Une heure, peut-être deux. Ou justes 10 minutes. Je ne savais pas. Je sentis que l'on freinait brutalement et les portières s'ouvrirent aussitôt. Ward me tendit la main pendant que mon père nous détachait rapidement. Nous sortîmes du véhicule. Papa me prit dans ses bras et il couru, Kiros et Ward à ses côtés. Je vis au loin derrière nous trois grosses Mercedes défoncer la grille de l'aéroport. Me retournant pour voir où on allait, je pu voir un hélicoptère. Trois hommes nous faisaient signes de nous dépêcher pendant que d'autres commençaient les hostilités avec nos poursuivants. Je m'accrochai désespérément au cou de mon père. Une autre voiture déboula juste devant nous, nous coupant la route. Les vitres s'abaissèrent et des coups de feux partirent. Mon père se retourna en me serrant contre sa poitrine. Je n'eu que le temps de voir Ward protéger papa avant que son étreinte ne me bouche la vue. Je ne voyais plus rien. Mais j'entendais les tirs qui semblaient venir de tous les côtés. Puis Kiros hurla :
- WARD ! Ordures !
Un temps incertain plus tard mon père se releva et m'embarqua avec lui. Tournant la tête vers ma gauche je vis le corps de Ward étendu par terre, de multiples impacts rouges le recouvrant. Mort. Il était mort.
Un nouveau coup de feux me fit crier. Une éclaboussure me gicla au visage. Je sentis mon père tomber.
- Laguna !
Tetanisé, je le voyais se tenir la jambe. On lui avait tiré dessus.
- PAPA ! Hurlais-je.
- Kiros, emmène Squall dans l'hélicoptère et dis au pilote de décoller aussitôt !
- Et toi…
- T'occupe pas de moi et emmène-le !
- Nan papa j'veux pas te laisser !
Je vis Kiros le prendre par le bras et le soulever.
- On part pas sans toi !
Nous repartîmes aussi vite que nous pouvions. Mon père boitait sérieusement et son visage d'habitude si souriant avait laissé place à un masque de douleur. Plus on s'approchait de l'hélicoptère plus les tirs redoublaient d'intensités. Certains étaient pour nous tuer, d'autres pour nous protéger.
Papa tomba à nouveau et Kiros fut entraîné dans sa chute. Je stoppa aussitôt de courir et partis les rejoindre.
Des hommes me dépassèrent et firent écran entre nous et les méchants.
- Allé Laguna, debout !
- Laissez-moi et sauvez-vous !
- Papa vient, on s'en va !
- Pars mon fils ! Sauve-toi !
- Pas sans toi !
Je le vis se relever avec difficulté et, boitant, il me conduisit à l'hélicoptère. Derrièrenous, Kiros se battait avec les autres hommes.
Les hélices commencèrent à tourner à notre approche. Un homme sortit et me prit dans ses bras. Il me décolla du sol et m'installa sur un des sièges. Mais je tenais fermement dans ma main celle de mon père.
- Squall lâche moi !
- Non !
- Mon bébé, je t'en prie… Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que se soit ! Ces hommes vont t'emmener dans un endroit sûr où tu seras en sécurité !
- Mais j'veux pas partir sans toi !
Les larmes inondèrent mon visage.
- Je veux pas papa… Je veux pas…
- N'ai pas peur Squall... Tout va bien se passer…
- Tu mens !
- Ecoute-moi bien Squall… Si tu vis, je vis. Si tu souris, je souris. Si tu pleures, je pleure. Si tu es triste, je suis triste. Si tu meurs, je meurs. Alors vis pour moi, mon amour. Profite de ce cadeau au maximum et ne pleure pas le passé. Je suis toi, tu es moi. Alors sauve-toi !
- Mais…
Je le vois enlever sa chaîne avec ses plaques. Il y glisse sa bague et me l'attache autour du cou. Il m'embrasse sur le front et me donne une dernière étreinte.
- Vas… Et rappelle-toi : Aie confiance en toi-même, et tu sauras vivre. Qui a confiance en soi conduit les autres. Je t'aime mon bébé.
La porte se referme juste devant moi quand mon père me lâche la main.
- Papa ! Papa ! Papa !
Je cogne la vitre de toutes mes forces. Mon père me sourit. Un sourire d'au revoir. Nous décollons. L'homme à côté de moi m'attache au siège. Collé à la glace je ne quitte pas mon père des yeux en continuant de prononcer son nom. Je ne veux pas partir sans lui.
Je le vois sortir son arme et tirer sur les quelques hommes qui restent. Puis je le vois tomber à genoux avant de s'effondrer complètement.
- NON ! PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Fin Flash Back
Squall…
Les larmes coulent le long de mes joues. Mon cœur me fait si mal. Puis une douce chaleur m'enveloppe. Seifer m'a pris dans ses bras. Me sentant en sécurité, je laisse libre cours à mes pleurs. Pourquoi est-il mort. Pourquoi n'est-il pas monté avec moi alors qu'il était encore temps ? Pourquoi m'a-t-il abandonné ?
- Calme-toi…C'est fini…
- Pourquoi ? Dis-je entre deux sanglots.
- Ton père t'aimait plus que tout. Il n'aurait jamais supporté de te voir mort. Et je suis sûr qu'il ne voudrait pas non plus te voir souffrir ainsi à cause de lui. Si tu souris, je souris. Si tu pleures, je pleure. Alors ne pleures plus pour ça. Il ne le supporterait pas.
- J'ai si mal Seifer… Si mal…
- Le destin a voulut que nos chemins se croisent et que je venge tes morts. Toute ta souffrance, toutes tes malédictions ne sauraient les ramener à la vie. Tu te dois d'être heureux d'avoir survécu. Tu dois faire ton deuil maintenant. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour lui. Lui et tous ceux qui sont morts pour vous.
Prenant son manteau dans mes mains, je le serre à m'en blanchir les jointures. Il était tout pour moi. En ce jour funeste j'ai tout perdu. Je n'ai plus ni père, ni mère. Seul me reste la peine et la culpabilité d'avoir survécu.
- Papa…
A suivre ?
Ma bétalectrice, Babel, m'a fait remarquer avec brio que je suis passée à un moment donné de la fic du passé au présent. Cela vous a peut-être interpellé mais j'ai préféré raconter au présent pour décrire dans l'instant immédiat ce qu'il se passait sous les yeux de Squall. Mais si cela est vraiment dérangeant pour vous, je peux modifier.
