Reviews

Le Saut de L'Ange : Merci du compliment, c'est gentil. Alors toi, tu préfères les Hr/H ? C'est marrant que tu lises ma fic, dans ce cas. J'ai toujours cru que ceux qui étaient pour Hr/H détestaient l'idée de Ron et d'Hermione ensemble. Je ne dis pas que tu es comme ça, mais c'est marrant que tu aimes ma fic.

Merci encore !

Servane : Je crois que je l'ai déjà, mais peut-être pas à toi ; pour moi, respecter la personnalité de nos petits héros est super important. Je suis donc très contente que tu vois bien Harry réagir ainsi. Merci !

Au fait, j'adore ta fanfic, « Culpabilité ». C'était juste en passant.

Bisous.

Axoo : Salut toi ! Eh oui, pas très futé, le petit Harry. Mais tu vas voir, il va vite comprendre qu'il ne faut jamais douter de ses amis… Je n'en dit pas plus !

Bisous !

U-Chronos : Merci, c'est sympa. J'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances.

Selphie451 : Ca me fait plaisir que tu aimes mes fics, puisque moi j'adore les tiennes.

Tiens, puisque je t'ai sous la main, est-ce que tu vas continuer « I'll nerver leave you I promise » ? Parce que je trouve ta fin franchement cruelle ! Tu ne peux pas les laisser comme ça, voyons !

Bon, bises !

Thealie : Contente que ça t'intéresse. J'avoue que j'avais un peu peur de me lancer parce que, en effet, c'est assez différent de ce que je fais d'habitude. J'espère que je ne vais me perdre en chemin !

Et ce ne sont pas mes persos, ce sont ceux de JKR, et elle les fait beaucoup plus souffrir que moi !

castle : Merci ! J'espère que la suite te plaira tout autant !

Cloporte : Voilà la suite ! Amuse-toi bien !

Chapitre 2 : la morsure de l'affront

Hermione fit volte-face et parcourut le couloir en sens inverse. Elle croisa Ron en passant devant la porte de l'infirmerie. Ils échangèrent un regard anxieux, poussant un profond soupir. Il leur semblait que cela faisait des heures qu'ils tournaient en rond, attendant des nouvelles de Harry. Ils l'avaient retrouvé quelques minutes après qu'il les avait surpris dans la salle commune. Chaque fois que son esprit dérivait vers le moment où elle avait entendu le coup de poing que Harry avait donné au mur, elle sentait son ventre se tordre de culpabilité. Harry n'allait pas bien. Pas bien du tout. Il s'était mis dans l'idée qu'il pourrait faire revenir Sirius à la vie. Ron et Hermione avaient beau lui répéter sans cesse que ce n'était pas une très bonne initiative, il s'obstinait à passer tous les soirs à la bibliothèque. Il était malheureux, plus sombre que jamais. Hermione ne se souvenait pas l'avoir vu sourire depuis des semaines. Et eux, ils ne trouvaient rien de mieux que de se disputer et de s'embrasser en cachette. Harry avait des raisons d'être furieux contre eux. Elle comprenait tout à fait pourquoi il était parti en courant lorsqu'il les avait vus. Mais que lui était-il arrivé ?

Ron donna un coup de pied dans le mur. Hermione le regarda d'un air désolé.

« C'est de notre faute » dit-il, coupable. « S'il ne nous avait pas surpris, il ne serait pas là, maintenant. »

Hermione s'approcha de lui, puis glissa sa main entre ses doigts. Il lui accorda un maigre sourire.

« Moi aussi, je m'en veux, Ron » répondit-elle. « Mais nous ne pouvions pas prévoir qu'il rentrerait si tôt, juste au moment où… nous… »

« Tu as sans doute raison. Mais… imagine que ce soit grave, qu'il en garde des séquelles… Jamais je ne pourrais me le pardonner. »

« Du calme. Nous ne savons même pas ce qu'il a. Ce n'est peut-être qu'un malaise, va savoir… »

« Un malaise qui dure aussi longtemps ? Tu crois ça possible, toi ? »

« Ce n'est qu'une supposition. Et arrête de me parler comme ça. Je te signale que j'ai autant peur que toi. »

Ron se passa une main dans les cheveux.

« Excuse-moi » dit-il d'une voix piteuse. « Je me sens tellement mal… »

« Oui, moi aussi. »

Ils se laissèrent glisser le long du mur. Hermione posa sa tête sur l'épaule de Ron, qui entoura sa taille d'un bras possessif.

« Hermione ? » dit-il au bout d'un moment.

« Oui ? »

« Je sais que ce n'est pas le bon moment, mais… comment… enfin, comment as-tu trouvé… hier soir ? »

Hermione le dévisagea un instant, perplexe, puis elle comprit. Elle lui adressa un sourire radieux, et l'embrassa sur la joue.

« Merveilleux » dit-elle à son oreille.

Alors que leurs visages se rapprochaient la porte de l'infirmerie s'ouvrit à la volée. Ron et Hermione se levèrent d'un bond, se séparant promptement. Mrs Pomfresh les regardait d'un œil compatissant.

« Mr Potter va s'en sortir, jeunes gens » dit-elle.

Ron et Hermione poussèrent un profond soupir de soulagement.

« Cependant » poursuivit-elle « nous ignorons de quoi il souffre. Sans doute un coma magique, mais nous n'en sommes pas certains. Je vais donc le garder à l'infirmerie jusqu'à son réveil. Mais n'ayez crainte, il sera certainement bientôt sur pieds. »

« Combien de temps peut durer un coma magique ? » demanda Ron, l'air soucieux.

« Cela dépend de bien des critères, Mr Weasley. Mais celui de Mr Potter semble plutôt léger. Je ne suis pas inquiète. Et vous ne devriez pas l'être non plus. Entrez, vous pouvez venir lui tenir compagnie un moment. »

Ron et Hermione franchir le seuil de l'infirmerie, craignant de voir leur ami pâle et faible. Mais en fait, il dormait. Il semblait paisible, tout à fait détendu, loin de tout. Ils échangèrent un sourire, puis s'assirent à son chevet, chacun d'un côté du lit.


Après sept jours où il resta froid et immobile, Harry Potter émit un infime murmure. Ses sourcils frémirent, sa tête bougea d'un mouvement imperceptible. Ron et Hermione se penchèrent au-dessus de lui, impatients de le voir s'éveiller enfin.

Durant ces interminables journées où ils l'avaient observé dormir, ils avaient souvent apporté des fleurs, et avaient surtout préparé un petit discours afin de lui souhaiter la bienvenue parmi eux. Ainsi que de se faire pardonner et s'efforcer d'atténuer les restes de colère qui risquaient sans nulle doute de subsister.

N'y tenant plus, Hermione souffla en un incertain chuchotement :

« Salut, Harry. »

Enfin, Harry ouvrit les yeux. Ron sentit aussitôt un malaise lui saisir l'estomac. Pourtant, il avait espéré cet instant durant une longue semaine, il avait eu peur à maintes reprises, il s'était culpabilisé chaque fois qu'il portait un regard sur son ami inconscient. Mais rien n'y fit : quelque chose l'embarrassait. Et quoi que ce fut, cela se trouvait dans les yeux de Harry. Ses yeux qui paraissaient plus sombre qu'à l'accoutumé.

Le regard de Harry passa de Ron à Hermione. Il n'avait pas du tout l'air engourdi d'un comateux, c'était certain. Il semblait au contraire vif, presque en alerte. Il les fixa tour à tour, puis un sourire se dessina sur ses lèvres. Mais ce n'était pas un sourire réconfortant, celui que le Survivant arborait lorsqu'il ressortait indemne d'un combat. Ce sourire-là était narquois, inquiétant, moqueur. Et il était adressé à eux. Ron déglutit avec difficulté.

« Salut, mon vieux » dit-il d'une voix qu'il voulut naturelle. « Ca va ? »

L'étrange sourire de Harry s'élargit. Il émit un petit ricanement sifflant. Ron vit Hermione frissonner.

« Très bien, mon ami » répondit Harry, le ton mielleux. Trop, sans doute. « Pourquoi n'irai-je pas bien ? Il n'y a aucune pour que je me sente mal, voyons… Ah, si, peut-être une, en fait. Ce n'est presque rien, mais tout de même : vous m'avez trahi. »

Ron s'était attendu à des reproches, bien sûr. Il s'était attendu à ce que Harry, une fois remis en état, hurle sur lui et sur Hermione, les traitant de tous les noms possibles et imaginables. Mais pas ainsi. Pas sur un ton si inhabituel. Pas avec cette lueur un peu démente dans les yeux. Hermione, à l'évidence, pensait la même chose, mais tenta toutefois de s'expliquer.

« Harry, je comprends que tu sois en colère contre nous » commença-t-elle « et je me doute bien que nos excuses seront inutiles, mais il faut que tu saches que… »

Hermione s'interrompit. Harry riait. Ce fut d'abord un léger ricanement, puis un rire non contenu, et enfin un rire à gorge déployé. Ron et Hermione reculèrent un peu, s'interrogeant du regard. Qu'arrivait-il à leur ami ?

« Espèce de petite garce idiote… » dit Harry lorsque son hilarité se fut atténuée.

Hermione le regarda comme s'il l'avait frappée. Ron, stupéfait et furieux, fronça les sourcils en posant sur Harry un œil lourd de reproche.

« Harry, qu'est-ce… ? » dit Ron.

« Oh, toi, ferme-là ! Je parle à Granger ! »

Hermione fit un pas en avant, puis posa une main sur le front de Harry.

« Qu'as-tu, Harry ? » demanda-t-elle d'une voix douce.

Harry repoussa sa main et se redressa sur son lit, la fixant comme s'il voulait la faire disparaître par le simple pouvoir de ses yeux.

« Ce que j'ai ? J'en ai plein le dos, voilà ce que j'ai ! Plein le dos que tu me couves comme une mère poule ! Plein le dos de tes sermons, de tes airs de Miss-Je-Sais-Tout, de ses heures passées à travailler à la bibliothèque juste pour te faire plaisir ! Alors que, derrière ton masque de jeune préfète toute sage, tu n'es qu'une traînée, une souillon qui s'accroche à la bouche de n'importe qui ! »

Hermione, les yeux luisants de larmes, recula à nouveau, la respiration irrégulière. Ron frémissait de rage et s'apprêta à répondre à Harry, mais Hermione parla en premier.

« Pourquoi me dis-tu tout cela, Harry ? » demanda-t-elle d'une voix atterrée.

« Parce que c'est la vérité, chère Sang-de-Bourbe. Et tu le sais très bien. Sinon, pourquoi pleurerais-tu ? »

Hermione étouffa un sanglot, le visage déconfit. Ron explosa.

« Harry, mais qu'est-ce qui te prend ? » s'écria-t-il. « Tu as des raisons d'être furieux contre nous, d'accord, mais tu exagères ! »

Harry se tourna vers Ron. Son visage arborait une expression de profond mépris.

« J'exagère ? Vraiment ? A mon avis, je vous ai assez subis durant toutes ses années. J'ai bien le droit de me libérer enfin. Vous êtes de vraies calamités. Des poids lourds. Des fardeaux, Weasley. Surtout toi, avec ta jalousie chronique, tes impulsions excessives et ta pauvreté navrante. J'en ai assez. J'ai décidé que vous n'étiez plus dignes d'être mes larbins. Désolé. »

Ron sentit se gorge se nouer et son estomac se révulsé d'indignation. Ce ne pouvait être Harry. Harry ne lui aurait jamais dit ça. Harry était son ami. Jamais, au grand jamais il n'aurait été si cruel et mesquin. Harry n'était pas ainsi. Mais Harry venait tout de même de lui réciter tout ce qu'il craignait un jour entendre de sa bouche.

Ron le contempla alors qu'il lui souriait, un sourcil haussé. Il serra ses poings, retenant le coup qui menaçait de partir tout seul.

« Tu es immonde » répliqua Ron, le ton hargneux.

« Merci. »

Hermione renifla et sécha ses larmes d'un revers de manche.

« Viens, Ron, partons. » dit-elle d'une voix encore vibrante.

« Quoi ? Mais… »

« Partons. Nous dirons à Mrs Ponfresh qu'il est rétabli. »

« Passez une mauvaise nuit ! » lança Harry alors qu'ils sortaient de l'infirmerie.

Une fois dans le couloir – après avoir informé l'infirmière – Ron se tourna vers Hermione, le visage crispé de fureur.

« Pourquoi ne m'as-tu pas laissé lui régler son compte ? » demanda-t-il, furieux.

« Parce que ce n'est pas Harry » répondit calmement Hermione.

« Quoi ? »

« La personne à qui nous avons parlé n'était pas Harry Potter. Pas vraiment, du moins. Je crois que Harry a été envoûté. »

A suivre…

Méchant Harry ! J'espère l'avoir fait assez odieux, j'avoue que je n'avais pas la moindre idée de comment procédé. Alors, pour la fois prochaine, la « vraie » action, si je puis dire, va commencer ! Trépignez, chers lecteurs !

Bisous,

Sam Dreamangel