Review :

Le Saut de l'Ange : merci, c'est gentil. J'avoue que je ne pensais pas que tu crocherais autant. C'est d'autant plus flatteur que, d'ordinaire, tu ne lises pas ce genre de fic.

Alors, voilà la suite tant attendue !

Bisous

Thealie : oui, je suis très cruelle. J'espère que ce nouveau chapitre te plaira tout autant. C'est la première fois que j'écris quelque chose comme ça.

castel : oui, coupables d'être heureux. Imagine : tu apprends que le garçon de tes rêves t'aime lui aussi. Tu es heureuse, vrai ? Mais alors, plus tard dans la même journée, ton meilleur ami t'apprend qu'il est atteint d'un grave cancer. Tu auras beau être angoissée pour ton ami, tu ne pourras t'empêcher de rêvasser à ton petit-copain. Et quelle genre d'amie es-tu pour te soucier de tes amourettes plutôt que de ton presque-frère alors qu'il est malade ?

Réfléchis-y.

Merci pour la review, au fait !

Frudule : j'espère que la suite te fera tout autant d'effet. Ca me fait plaisir de savoir que mes histoires font trembler les lecteurs.

Merci !

vava cracra : voilà la suite ! J'espère que tu auras toujours autant de plaisir à la lire !

Bisous !

Ptronille : c'est à moi de m'excuser. Je n'étais pas vraiment d'humeur à répondre aux reviews, la dernière fois. C'est injuste que ce soit sur toi que ma mauvaise humeur soit passée.

Merci pour le compliment !

JriddleZ : questions pertinentes, en effet. Tu auras les réponses en listant la suite. Je me suis fait le serment de ne pas trahir le « secret professionnel » !

Merci !

virg05 : voilà la suite ! Amuse-toi bien !

Chapitre 5 : la souillure de la violation

« Tu as tout ? »

Ron s'approcha d'Hermione, assise au centre d'une classe vide. Autour d'elle était étalés diverses poudres, des bougies et plusieurs bouquets de coquelicots. Elle se leva et contempla son équipement d'un œil attentif.

« Oui, c'est bon » répondit-elle.

Elle s'empara d'une épaisse craie bleue, rangée dans une poche de sa robe de sorcière. Elle entreprit alors de tracer le pentacle au sol. Ron se gratta l'arrière du crâne.

« Tu es certaine de ce que tu fais, n'est-ce pas ? » demanda-t-il une fois de plus.

Hermione acheva son dessin, puis se tourna vers Ron. Elle semblait fatiguée, lasse et tout aussi incertaine que lui. Ses épaules s'affaissèrent.

« A peu près » répondit-elle. « Mais nous n'avons pas le choix, Ron. »

Il soupira, puis prit Hermine contre lui, la berçant doucement.

« Je sais, excuse-moi » fit Ron alors qu'il sentait une larme mouiller son épaule.

« J'aimerai faire autrement, je te le promets » dit Hermione, la voix tremblante. « Mais on ne peut pas le laisser plus longtemps dans le corps de Harry. Il… il pourrait… »

« Je sais » répéta Ron.

Il brisa leur étreinte puis regarda Hermione dans les yeux. Ils étaient brillants de larmes et un peu rougis. Ron, le cœur serré, embrassa Hermione avec tout l'amour dont il était capable.

« On va réussir » dit-il. « Je te le promets. »

Hermione acquiesça. Elle essuya ses joues, puis commença à dessiner le second pentacle.

« Je vais le chercher » annonça Ron.

« Sois prudent » dit Hermione alors qu'il sortait de la classe.

« Ne t'en fais pas. »

Une fois seule, Hermione s'accorda un moment pour laisser affluer ses pleurs. Elle avait tellement peur de tout rater. De laisser le démon en son ami. De faire du mal à Harry. De tuer Harry par inadvertance…

Elle secoua la tête afin de chasser cette pensée insupportable. Le rituel était complexe et serait sans nul doute douloureux pour Harry. Mais le livre précisait que le possédé ressortait indemne et qu'aucune séquelle – irrémédiable, de moins – ne le marquait. Cependant, si Hermione commettait la moindre erreur, si elle échouait, elle ignorait alors ce qu'il adviendrait de Harry.

« Je peux entrer ? »

Hermione sursauta. Elle se tourna vers la porte et crut que son cœur allait lâcher. Harry se tenait, l'air un peu penaud, dans l'embrasure de la porte. Hermione se saisit aussitôt d'un des pots de poudre posés au sol, et en menaça son ami.

« Où est Ron ? » dit-elle d'une voix qu'elle voulut ferme.

Harry parut surpris.

« Je… Je ne l'ai pas croisé » répondit-il.

« Que fais-tu là, démon ? » répliqua Hermione, brandissant le pot de poudre comme s'il s'agissait d'une épée.

« Hermione, c'est moi. »

Harry s'approcha d'un pas lent, ses yeux verts encrés dans les siens. Hermione recula.

« Tu ne m'auras pas, Norus » dit-elle. « Je connais tes ruses, à présent. »

« Tu ne comprends pas, Hermione… »

Il continuait de s'avancer. Au bout d'un moment, Hermione se trouva acculée contre le mur, Harry proche d'elle.

Trop proche.

« Recule-toi » lui ordonna-t-elle.

« C'est moi… »

Ce n'était rien d'autre qu'un murmure à peine audible, mais les mots avaient résonné dans les oreilles d'Hermione comme s'ils avaient été hurlés. C'était un mensonge. Ce n'était pas Harry qui se tenait face à elle. Ce n'était pas Harry qui la fixait du regard. Ce n'était pas Harry qui venait de porter sa main à sa joue et qui la caressait comme s'il s'agissait de la soie la plus précieuse au monde. Elle le savait. Elle savait de quoi était capable le Norus. Il n'était que corruption, parjure, trahison et souillure.

« Hermione, je t'en prie, crois-moi… »

Mais cette voix douce et coupable, cet air désolé et un peu las, ces yeux de petit garçon meurtri, cette tendresse à peine refoulée, c'était bien Harry.

Alors elle le crut.

« Harry ? » fit-elle en un souffle.

« Oui. »

Elle ne prit pas garde à la larme qui roulait sur sa joue, se jetant au cou de son ami. Elle l'étreignit avec force. Il caressa son dos d'un geste maladroit.

« Je suis tellement heureuse » reprit Hermione. « Harry, oh ! tu m'as manqué ! »

« Toi aussi, Hermione… Toi aussi… »

Après un long moment où elle le garda serré contre elle, Hermione se ressaisit.

« Mais… comment as-tu… ? » commença-t-elle.

« Justement, c'est pour cela que je suis venu te trouver » répondit Harry. « J'ai trouvé ce qui pouvait me débarrasser du Norus. Pour de bon. »

« Tu ne l'as pas chassé ? »

« Pas tout à fait. Je l'ai repoussé, mais il attend, tapi dans mon esprit, le bon moment pour frapper à nouveau. Mais je sais comment y remédier. Seulement, j'ai besoin de ton aide. Es-tu prête à m'aider ? »

« Bien entendu, Harry. Tout ce que tu veux. »

Harry parut hésiter un instant. Puis, d'un geste timide, prit les mains d'Hermione dans les siennes. Il riva ses yeux aux siens, la dévorant d'un regard jusque là inconnu.

« Je t'aime, Hermione. »

Hermione manqua soudain d'air. Il ne l'aimait pas, c'était un fait établi depuis… depuis leur rencontre, sans doute. Il ne l'aimait pas de cette façon, mais à celle d'un grand frère protecteur et tendre. Mais elle eut beau scruter Harry des yeux, elle ne trouva nulle trace de mensonge. Sa déclaration était tout ce qui était de plus sincère.

« Harry, je… »

« Non, laisse-moi terminer. Je t'aime et c'est grâce à toi que j'ai réussi à rester en vie tout ce temps alors que le Norus me dévore de l'intérieur. Je t'aime et c'est à cause de ce baiser que tu as échangé avec Ron que je me suis emporté en vous surprenant. Je t'aime et je parviendrai à chasser le démon. Ta vie, ton bonheur, tes mouvements, tes paroles, tu es tout ce que j'ai de plus cher. Tout ce qui me permet de combattre et de rester fort. Car je sais que, à la fin de chaque affrontement, tu seras toujours présente, prête à me réconforter. Et ce même si tu ne seras jamais mienne. Je t'aime. »

Une fois terminée sa tirade, il prit une profonde inspiration. Hermione, pétrifiée de stupeur, ne trouva rien de mieux à répondre qu'une sorte de souffle figé.

« Cela faisait des années que j'avais tout ça sur le cœur » reprit Harry. « Mais ne t'en fais pas : je sais que tes sentiments pour Ron sont encrés dans ta chair depuis que vos regards se sont enflammés. Je ne te demanderai pas de m'aimer en retour, ni rien d'autre. Tu pourras d'ailleurs oublier ces paroles dès que le Norus sera parti. »

Facile à dire ! Ce n'était pas lui qui venait d'entendre son meilleur ami déclarer une flamme qu'elle ne croyait pas aussi brûlante !

« Tu es ma force. Et je sais que tu es la clef de la porte de sortie du démon. Il te suffit de… de m'embrasser. Rien qu'un baiser et je serai libre. Je le sens. »

Hermione le dévisagea. Il semblait plus sincère que jamais. Plein d'espoir. Elle se détendit.

Ce n'était qu'un baiser, après tout. C'était Harry. C'était la clef de sa libération.

Hermione sourit, puis acquiesça.

« D'accord, j'accepte » dit-elle.

Harry la contempla, éberlué.

« C'est… c'est vrai ? » demanda-t-il.

« Bien entendu. Je t'aime comme un frère. Je ne vais pas te laisser alors que je détiens la solution de te délivrer. »

Harry esquissa un sourire, les yeux brillants. Il l'aimait… Cette pensée sonnait d'une manière plus qu'étrange dans son esprit. C'était comme d'affirmer qu'elle n'était pas studieuse, qu'elle était paresseuse, qu'elle détestait ses amis, qu'elle se contrefichait du sort des elfes de maison ou qu'elle aurait eu sa place à Serpentard. Mais c'était un fait, et il avait besoin de l'aimer.

Hermione s'approcha de Harry jusqu'à poser son front contre le sien. Elle prit une petite inspiration, puis expira afin de se préparer mentalement. Harry ferma les yeux, savourant sa proximité, sa chaleur, son odeur. Hermione ne se sentait pas très à l'aise, mais refoula ce sentiment. Rien qu'un baiser…

Elle ferma les yeux à son tour, puis avança son visage. Elle sentit Harry la prendre par la taille et poser une main sur sa joue, délicatement. Hésitante, elle déposa les siennes sur ses épaules.

Puis leurs lèvres se rencontrèrent.

C'était une sensation vraiment étrange. Ce n'était pas désagréable, loin de là, mais Hermione avait le sentiment que ses lèvres n'étaient pas au bon endroit. Lorsqu'elle embrassait Ron, quelle que soit la nature du baiser, leurs lèvres semblaient s'emboîter, se compléter, comme si elles retrouvaient une partie d'elles mystérieuse mais qui avait bien sa place pressée contre elles. Alors qu'à cet instant, tandis que Harry effleurait sa bouche avec tendresse et un peu de sensualité, Hermione sentait que ce qu'elle faisait était malsain. Mais comme cela devait libérer Harry, elle se contenta de lui rendre son baiser.

Au bout d'un moment, ils rompirent le baiser. Harry haletait légèrement, les joues rougies et les yeux étincelants. Hermione, embarrassée d'être la cause de cette expression, baissa la tête.

« Est-ce… est-ce que le Norus est… ? » commença-t-elle en relevant les yeux.

Mais elle ne put achever sa phrase. Harry avait capturé ses lèvres en un nouveau baiser. Beaucoup moins tendre, plus violent, plus pressant.

Sans la moindre trace d'amour.

Hermione se dégagea tant bien que mal de l'emprise de Harry puis lui jeta un regard indigné.

« Arrête, ça suffit ! » s'écria-t-elle.

Harry la gifla. Une gifle prompte, sèche, claquante. Hermione porta sa main à sa joue brûlante, sans voix.

« Harry, mais… »

« Ferme-la, Sang-de-Bourbe. Estime-toi heureuse que ton corps serve et ne soit pas jeté aux ordures. »

Il reprit ses lèvres, les meurtrissant d'un baiser dévastateur. Hermione s'efforça de le repousser alors que les larmes ruisselaient sur ses joues. Elle s'était fait berner. Elle était tombée dans le piège comme une débutante. Elle l'avait su, pourtant. Elle avait tout de suite deviné qu'il ne s'agissait pas de Harry. Mais elle avait tant voulu le revoir qu'elle y avait cru.

Hermione serra les poings et se mit à le frapper de toutes ses forces, mais Harry saisit ses poignets d'une main et les bloqua au-dessus de sa tête. De sa main libre, il délaissa sa taille pour caresser sans délicatesse ses hanches, ses cuisses, ses fesses. Hermione gémit contre ses lèvres. Non, pas ça…

Avec une brutalité sans nom, il força l'entrée de sa bouche avec sa langue, l'insinuant à l'intérieur. Hermione sentit son cœur se révulser. Ron et elle avaient, bien entendu, déjà échangé des baisers passionnés, mais toujours avec une certaine douceur, comme s'ils accomplissaient un acte sacré. Harry, lui, la dévorait sans le moindre respect, il prenait le plus de plaisir possible, aussi rapidement qu'il le pouvait. Hermione étouffa un sanglot. C'était Harry qui lui faisait subir cela. Son corps, du moins. Cette idée, plus que celle qu'elle serait sans doute humiliée sous peu, semblait la détruire de l'intérieur.

Harry lâcha les poignets d'Hermione, mais elle ne tenta plus de se défendre. A quoi bon ? Il était plus fort qu'elle. Il passa ses mains qui paraissaient soudain rugueuses sous sa jupe, touchant ses fesses, sa petite culotte. Hermione sentit sa respiration s'accélérer.

« Harry, je t'en prie… » gémit-elle. « Reviens, Harry, ne fais pas ça… »

« Ferme-la, idiote » répliqua-t-il. « Potter est déjà présent. Loin au fond de lui il a toujours rêvé de te faire cela. Il a toujours voulu se repaître de tes cris, de ton corps. Je suis le revers de la médaille. Je ne fais que satisfaire ses désirs les plus secrets. »

« Vous mentez… »

« Je dis la stricte vérité, petite. Potter a secrètement désiré te faire sienne. Il a désiré se venger de ses malheurs sur Weasley. Il a désiré, à maintes reprises, détruire ce maudit château et les personnes qui y vivaient. J'ai été invoqué pour vous faire souffrir, pour mettre à feu Poudlard, mais le fait est que le corps que j'ai en ma possession veut le même chose. Harry Potter n'est pas le gentil héros qui ne veut que du bien autour de lui. Harry Potter est un démon. Il sait simplement comment le dissimuler aux autres. »

Hermione s'apprêtait à répliquer qu'il se trompait, que Harry était un être bon et bienveillant qui, malgré les horreurs qu'il avait vues, était resté un ami et un frère adorable ; mais le démon reprit possession de ses lèvres. Alors qu'il parcourait son bas-ventre et ses cuisses d'une main, il entreprit de déchirer sa chemise de l'autre. Ce fut à cet instant que Hermione décida de ne plus regarder. Elle sentit ses lèvres brûlantes abandonner sa bouche pour glisser le long de son cou, descendre vers la naissance de ses seins. Lécher ses seins après avoir arracher son soutient-gorge. Hermione s'horrifia de constater qu'en dépit du fait qu'elle était sur le point de se faire violer par son meilleur ami, la sensation de cette langue sensuelle et caressante sur sa poitrine l'électrisait, la faisait frissonner. Bien malgré elle, elle laissa échapper un bref gémissement de plaisir. Elle entendit Harry ricaner.

Il déposa ses mains sur l'élastique de sa culotte, menaçant de la faire descendre à tous moments.

« Harry n'aurait jamais fait cela » dit soudain Hermione, la voix tremblants sous l'effet de la peur.

« C'est ce que tu crois, je… » fit le démon.

« Harry m'aime » poursuivit Hermione. « Harry fait toujours tout me protéger. Il prend soin de moi, et je prends soin de lui lorsqu'il en a besoin. Je suis un peu comme une famille, pour lui. Jamais il n'aurait supporté que je souffre. Surtout par sa faute. »

Le démon la dévisageait, immobile. Hermione crut percevoir dans son regard un imperceptible changement. Il cligna des yeux, et ce fut comme si rien ne c'était passé. Mais cela suffit à Hermione pour comprendre comment elle pourrait se tirer de ce mauvais pas.

« Harry, je sais que tu ne peux pas intervenir dans les faits du Norus » reprit-elle. « Je ne t'en veux pas. Tout comme je ne t'en veux pas de nous avoir attirés au Département des Mystères, l'an dernier. Ni d'avoir été constamment sur les nerfs, ni de nous avoir entraînés, Ron et moi, dans de nombreuses mésaventures. Toutes ces choses que nous avons faites ensemble ont, d'une certaine façon, été les plus beaux moments de ma vie. Même si, bien sûr, j'ai été en colère contre toi, comme toi tu dois l'avoir été contre nous, je ne regrette rien de ce que j'ai accompli avec toi. Je t'aime, Harry. »

Le changement dans le regard de Harry parut de moins en moins léger au fil de ses paroles. Lorsque Hermione conclut sa tirade, les yeux de Harry étaient tout à fait différents. Purs, doux, clairs. Brillants de larmes. Hermione se força à sourire malgré l'angoisse qui faisait encore battre son cœur à tout rompre.

« Salut » dit-elle d'une voix faible.

Harry mit un certain temps à réaliser qu'elle était à moitié dévêtue et qu'il la pressait contre lui. Il se recula, horrifié, lorsqu'il comprit.

« Bon sang… » souffla-t-il.

Hermione, tremblante comme une feuille, lissa sa jupe remontée puis s'efforça de dissimuler sa poitrine à l'aide des lambeaux de sa chemise. Harry n'osait lever les yeux vers elle, les joues ruisselantes de larmes. Hermione s'approcha, puis l'enlaça d'un geste aussi tendre que possible.

« Tu m'as entendue ? » demanda-t-elle.

Harry se laissa aller contre elle alors qu'elle le berçait comme un enfant.

« Oui » répondit-il, la voix enrouée de pleurs. « C'est ça qui m'a ramené. »

Il releva enfin la tête. Hermione ne put empêcher son cœur de se serrer devant le visage aux traits tirés de culpabilité de son ami. Elle déposa un baiser sur son front. Il frissonna.

« Je suis désolé… Je… Je ne voulais pas… » dit-il, les épaules secouées de sanglots.

« Je sais, Harry, ne t'en fais pas. Le Norus n'a rien commis d'irrémédiable, il n'a pas pu aller jusqu'au bout. »

Harry la contempla. Il semblait écœuré de lui-même, ébahi qu'elle tienne un discours si calme, désespéré de lui faire du mal.

« J'ai bien failli te violer, Hermione » dit-il. « J'étais à deux doigts de te voler ton innocence. »

« Mais ce n'est pas arrivé… »

« Imagine que si, en fait. Tu aurais été détruite à jamais. Et imagine que je t'ai mise enceinte. Porter l'enfant du survivant… Je n'ose même pas y penser… »

« Alors arrête. Ce n'était pas toi, Harry. Rien de tout cela… »

Harry posa un doigt sur ses lèvres. Durant un instant de panique, Hermione crut qu'il allait l'embrasser à nouveau, mais il se contenta de la scruter du regard.

« Tu ne te rends donc pas compte, Hermione ? » demanda-t-il. « Je t'ai blessé de la pire manière qui soit. Ce n'est pas à toi de me réconforter, c'est à moi de prendre soin de toi. Je suis désolé. »

Hermione refoula les larmes qui montaient sous ses paupières. Il avait raison, bien entendu. Elle avait eu peur, elle avait été terrorisée, même, elle avait été dégoûtée, elle s'était sentie impuissante. Mais à présent, elle avait surtout peur pour Harry.

« J'ai déjà vu pire… »

Ce fut tout ce qu'elle trouva à répondre. Plutôt mourir que d'avouer ce qu'elle avait ressenti.

Harry s'apprêtait à répliquer, mais elle ne lui en laissa pas le temps.

« Vas dans le pentacle » dit-elle en le désignant du doigt.

Harry se retourna. Il regarda un instant l'étoile entourée du cercle tracer au sol. Il l'interrogea d'un regard.

« C'est le seul moyen que Ron et moi avons trouvé pour chasser le Norus de ton corps » expliqua Hermione. « Cela sera sans doute douloureux, mais c'est la seule solution. »

Harry hocha la tête.

« Douloureux comment ? » s'enquit-il.

« Le sang coulera, les hurlements retentiront dans l'ombre, la lumière sera éteinte par la peur. Ce sont les mots du manuel. »

Harry acquiesça à nouveau.

« Tant que cela peut chasser le Norus, ça m'est égal. »

A suivre…

Oh là là, j'espère que ça vous a plu. C'est la première fois que j'écris un truc comme ça. C'est un peu plus glauque que d'habitude, et je m'en voudrais d'en avoir choqué certains. Si c'est le cas, je m'en excuse.

Enfin, dites-moi ce que vous en avez pensé.

Bye,

Sam Dreamangel