Titre
: Il pleut
Auteur
: 2Sy
Base
: Harry Potter et Renaud
Genre
: Songfic, slash HP/DM…
Rating
: K+
Disclaimer
: Comme d'hab', rien ne
m'appartient… ni Harry Potter,
ni les paroles de la chanson Il pleut
qui est de Renaud…
Remarquez,
pour le coup, c'est pire que d'habitude car rien, mais vraiment
rien ne m'appartient… L'idée de la fic vient de
Crazysnape (user id : 585335 )… même si,
je dois bien l'admettre, j'ai un peu brodé autour…
Le
petit mot de l'auteur :
Oui,
je sais, j'ai des fics en cours que je n'ai pas updatées
depuis belle lurette !
Oui,
je sais, il faudrait que je m'y remette !
Cependant,
cela fait très longtemps que je n'ai pas pris le temps
d'écrire, aussi souhaitais-je écrire un petit
one-shot, histoire de me dérouiller un peu les doigts.
Bon,
d'accord, j'aurais tout aussi bien pu vous pondre un one-shot de
mon cru, mais, j'avais pas vraiment non plus d'idée
particulière…
Donc,
voilà, j'ai décidé de répondre à
ce défi de Crazysnape que je m'étais
dit que ça serait une bonne idée lorsqu'elle l'a
mis en ligne et que ça fait déjà un bout
d'ailleurs…
Enfin
bref, tout ça pour dire que je n'abandonne rien de mes
autres fics, qu'il faut juste que je relance la machine et que,
j'espère, ce one-shot m'y aidera.
Avertissement : il s'agit d'un slash, certes léger, mais slash quand même. Donc si vous n'êtes pas partisans des relations amoureuses entre personnes de même sexe, vous êtes priés de partir vite fait, bien fait et sans esclandre, merci.
– M – E – R – C – I – à Karen, ma bêta, qui est toujours là, même si je n'écris plus grand chose…
Dernier détail : Les paroles de la chanson sont en gras et celles que j'ai légèrement modifiées sont en italiques.
°°°
Il pleut
°°°
Harry
posa son regard sur le paysage qui se dessinait à travers la
fenêtre.
– Tiens,
il pleut, constata-t-il.
Harry
n'aimait pas la pluie.
Il
lui associait trop de mauvais souvenirs.
Les
heures durant, enfermé dans son placard à attendre
qu'elle cesse enfin pour pouvoir sortir et s'échapper de
la maison de ceux qui lui servaient de famille.
Et
puis ces nuages bas et le ton grisâtre qui donnaient un air
triste au paysage et au ciel un air maussade.
Non,
Harry n'aimait pas la pluie.
Draco
Malfoy, lui, l'aimait.
Allez
savoir pourquoi, ce foutu Serpentard adorait ça.
Il
pouvait passer des heures, le visage tourné vers le ciel,
ainsi offert à une multitude de gouttelettes, faisant fi de
l'eau qui alourdissait ses vêtements et lui aplatissait les
cheveux.
Tu
peux pas t'cassé y pleut,
Ça
va tout mouiller tes cheveux
Si
le Serpentard aimait la pluie, il fallait admettre qu'elle le lui
rendait bien.
La
première fois qu'Harry l'avait aperçu ainsi, il
avait cru à une apparition divine.
J'sais
qu'tu s'ras jolie quand même
Mais
quand même tu s'ras partie.
C'était
un après-midi d'octobre.
Un
mois avait passé depuis leur rentrée en sixième
année et la vie à Poudlard ne semblait pas avoir
changée.
Puis,
Lucius Malfoy s'était évadé.
La
Gazette en avait fait ses gros titres et avait exploité le
filon près d'une semaine, voyant ainsi ses ventes explosées.
Et
le blond Serpentard n'avait eu de cesse de se pavaner.
Et
Harry n'avait eu de cesse de vouloir lui faire ravaler sa fierté
mal placée.
Moi
y m'restera à peine,
Que
ma peine et mon envie,
De
te donner quelques beignes
Et
quelques baisers aussi.
Et
puis, il y eut ce fameux jour de pluie.Harry
s'en souvenait très bien.
C'était
pourtant un jour pluvieux ordinaire.
Les
nuages étaient bas, le ciel était gris et l'eau
n'avait cessé de tomber depuis le matin.
Dans
sa salle commune, installé près d'une des grandes
fenêtres, Harry s'acharnait tant bien que mal à
terminer un devoir de potions.
Las
de son combat qui lui semblait vain, il avait fini par relever la
tête pour se perdre dans la contemplation d'un monde qui lui
paraissait triste et morne.
Et
puis, un éclair vint illuminer ce monde.
Un
éclair blond.
D'un
blond presque blanc.
Il
était là, debout, sous la pluie, le visage offert au
ciel et les bras écartés, il s'était lancé
dans une danse tourbillonnante.
Il
tournait et tournait sur lui-même à en perdre
l'équilibre et à s'en écrouler par terre.
Harry
était resté hypnotisé par cette silhouette
mouvante.
Ce
n'est que bien plus tard qu'il apprit que ce jour-là, le
blond avait pris son destin en main.
Alors
que leur inimitié semblait à son paroxysme, Draco
Malfoy avait décidé de ce qu'il voulait faire de sa
vie et cette danse virevoltante n'était que la célébration
de ce qu'il voulait être sa liberté.
Une
liberté chèrement payée.
Une
liberté qui lui avait coûté toutes les choses que
la vie lui avait donnée.
L'amour
de sa mère, la fierté de son père, le soutien de
ceux qui se disaient ses amis.
Lorsqu'il
avait réalisé cela, Harry n'avait pu empêcher
ses sentiments de changer.
Il
avait alors voulu en savoir plus sur le blond.
Mieux
le connaître.
Comprendre
pourquoi il avait choisi cette voie-là et non une autre.
Pourquoi
il avait renié tout ce en quoi il était sensé
croire.
Il
l'avait rencontré une première fois alors qu'il
revenait de mission.
Passablement
choqué et épuisé, le blond n'avait pas résisté
à la tentation de s'épancher.
Harry
lui avait alors prêté une oreille attentive et
compréhensive.
Leurs
rencontres suivantes se firent dans les mêmes conditions.
Chaque
fois qu'il le savait revenir de mission, Harry allait le retrouver
dans la salle désaffectée qui lui servait de refuge.
Et,
sans trop savoir comment, la compassion qu'il avait d'abord
ressenti s'était muée petit à petit en amitié.
Au
fil de leur rencontres clandestines.
Des
heures passées à l'écouter raconter les
horreurs dont il était le témoin.
De
leurs discussions de tout et de rien.
Tu
verras dehors c'est pas mieux,
Y
a d'la haine dans tous les yeux
Y
a des salauds très dangereux
Et
des imbéciles heureux
Je
suis mille fois meilleur qu'eux
Pour
soigner tes petits bleus.
C'est
ainsi qu'il apprit que Draco adorait la pluie.
Il
ne se lassait jamais de passer des heures et des heures sous les
fines perles d'eau.
Harry
avait beau essayé de le retenir, le blond se précipitait
toujours dehors à la moindre goutte d'eau.
Bien
qu'à chaque fois, il faisait mine de râler devant
cette attitude quelque peu puérile, il ne se lassait pas de
voir le blond tournoyer sous la pluie.
Tu
peux pas t'casser y pleut,
Ça
va tout mouiller tes cheveux.
Et
puis, leurs rencontres se firent plus nombreuses et plus longues.
Leur
besoin de se voir et de se parler se fit plus pressant.
Ils
se retrouvaient souvent tard le soir dans la salle qu'ils avaient
aménagée tous les deux, petit à petit.
Ils
pouvaient passer des heures tous les deux à discuter.
Parfois,
ils restaient simplement là, assis devant la cheminée à
profiter de la présence silencieuse de l'autre.
Et
les départs en mission se firent plus durs.
Harry
répugnait de voir partir Draco, pour il ne savait où ni
pourquoi.
Il
essayait tant bien que mal de le retenir auprès de lui.
Bientôt,
il ressentit l'envie de rester toujours auprès de lui.
De
vivre avec lui.
De
vieillir avec lui.
Tu
peux pas t'casser parce que
T'as
pas le droit c'est pas du jeu
On
avait dit que tout les deux
On
resterait près du feu.
T'aurais
pu attendre un peu,
On
allait bientôt être vieux.
Et
puis, il y eut ce jour de pluie.
Cet
autre jour de pluie qu'Harry n'oublierait jamais.
Ils
avaient passé la nuit entière ensemble et le jour
s'était levé.
Gris
et morne.
Draco,
lui, s'en réjouissait.
Il
aimait toujours autant la pluie et malgré ses tentatives,
jamais il n'avait réussi à entraîner le
Gryffondor dans ses valses tournoyantes.
Tu
peux pas t'casser y pleut
Ça
va tout mouiller tes cheveux.
Mais
ce matin-là, Harry n'avait pas le cœur à le quitter.
Ils
restèrent donc dans leur salle tout le jour durant.
Somnolant
dans les bras l'un de l'autre.
Le
temps ne semblant pas avoir de prise sur eux.
La
nuit était déjà tombée depuis longtemps
lorsque Severus Rogue les trouva.
Il
était passablement excédé.
Avisant
qu'il n'avait pas dormi dans son lit, ne le voyant pas venir en
cours, ni paraître aux repas, Hermione et Ron avaient alerté
tout le personnel enseignant en fin de journée.
Criant
sur tous les toits qu'il avait dû lui arriver quelque chose.
Et
c'était de mauvaise grâce que Rogue était parti
le chercher.
Il
était le seul à savoir où se trouvait leur
refuge et n'en avait jamais rien dit à personne.
Il
se doutait bien que Dumbledore connaissait l'emplacement de leur
salle.
Cependant,
celui-ci n'en dit jamais rien.
Pas
même à Hermione et à Ron lorsque ceux-ci vinrent
le voir paniqués à l'idée qu'il ait pu
arriver quelque chose à Harry.
Dumbledore
s'était contenté de les rassurer et de leur promettre
qu'Harry serait bientôt de retour dans son dortoir.
Sur
ce, il avait demandé à Severus d'aller sortir les
deux garçons de leur monde et de les ramener à la
réalité.
D'autant
plus que la marque de celui-ci avait recommencé à le
brûler.
Le
maître appelait et ils se devaient d'y aller.
Harry
ne voulait pas laisser partir Draco.
Mais
les mots pour le retenir restèrent coincés au fond de
sa gorge.
Il
ne voulait pas lui dire ainsi.
Pas
comme ça.
Pas
comme on fait des « au revoirs » sur le quai
d'une gare.
Et
il l'avait laissé partir.
Tu
peux pas t'casser je t'aime,
À
m'en taillader les veines.
Draco
ne revint pas le lendemain.
Ni
même le surlendemain.
Ce
fut trois jours plus tard que Rogue revint, portant dans ses bras le
corps inerte de Draco.
Draco
resta dans le coma une semaine.
Une
semaine durant laquelle Harry le veilla à s'en oublier
lui-même.
Tandis
que Rogue cherchait un antidote au poison qui semblait drainer la
chaleur hors de son corps.
Les
multiples couvertures, les intenses feux qui brûlaient dans la
cheminée n'y changeaient rien.
Et
puis d'abord ça suffit,
On
crève pas à seize ans et demi
Allez
d'accord t'as gagné,
J'rallume
la ch'minée.
Lorsque
Rogue vint le chercher, Harry le suivit docilement.
Il
y avait peu de monde dehors et Harry resta un long moment sous la
pluie, bien après que les autres soient partis.
La
pluie se fit plus forte et faisant fi de l'eau qui alourdissait ses
vêtements et aplatissait ses cheveux, Harry leva la tête,
offrant son visage à une multitude de gouttelettes.L'eau
de ses yeux se mélangeant à l'eau des cieux.
Mais
tu peux pas t'casser y pleut,
Ça
va tout mouiller mes yeux.
Puis,
lentement, il écarta les bras et commença à
tourner sur lui-même.
Accordant
à la mémoire de Draco cette danse qu'il lui avait
toujours refusée…
FIN
Le
petit mot de la fin :
Syl2Sy
ou : l'art et la manière de transformer une idée
qui aurait pu donner un petit slash HP/DM tout mimi, tout choupi en
un truc déprimant !En
espérant que ça vous aura plus quand même que
vous me laisserez bien une petite R E V I E W,
Dépressivement
votre,
2Sy
