Encore du courrier…
Harry sursauta, soudain réveillé par des battements d'ailes. Il ouvrit les yeux et aperçu Errol étendu sur le sol telle une serpillière. Il soupira en souriant et saisit le hiboux, l'amena à la mangeoire d'Edwige puis détacha ensuite le parchemin qui était accroché à sa patte. D'après l'écriture soignait qu'il portait, le courrier venait de Hermione. Il le déplia avec empressement.
Harry,
Dumbledore a enfin réussi à arranger les choses, tu vas pouvoir venir passer les deux dernières semaines des vacances en liberté! Enfin bien sûr avec des libertés limitées… Quand tu arriveras jusqu'au 22 nous serons chez Ron au Terrier et la semaine suivante chez moi! Dumbledore a fait protéger les deux maisons et il s'est porté volontaire pour être gardien du secret donc je pense que nous ne pouvons pas être beaucoup plus en sécurité! Je sais, c'est plus de temps que prévu au départ mais je ne pense pas que tu sois mécontent de partir de chez les Dursley avec un peu d'avance! Il va certainement t'envoyer un hiboux pour t'expliquer tout ça et tu seras avec nous d'ici deux jours maximum! Je suis déjà au Terrier pour ma part. Nous essayons de savoir ce qui se dit au cours des réunions de l'Ordre mais tout le monde reste très discret et nous n'en avons toujours pas appris plus…
Je t'attends avec impatience… Tu n'imagines même pas! Par contre je ne sais pas comment nous allons l'annoncer à Ron. Ca fait bizarre quand même… Je veux dire… Nous deux!
En attendant, je te fais de gros bisous,
Hermione.
Harry sourit. « Je t'attends avec impatience… Tu n'imagines même pas! ». Oh si il imaginait puisque c'était réciproque! Même s'il avait ressentit un petit pincement de jalousie en apprenant qu'elle était déjà avec Ron, ces derniers mots l'avait effacé. Deux semaines plus tôt! Il ne pouvait rêver mieux! Qu'attendait Dumbledore pour envoyer sa lettre! Il voulait la voir, la serrer dans ses bras, l'embrasser… Il en était là de ses pensées lorsqu'il entendit l'oncle Vernon l'appeler. Il descendit en courrant, il n'était pas bon d'énerver son oncle de bon matin.
- Oui? Demanda-t-il en poussant la porte de la cuisine.
- Je viens de recevoir une lettre de ton collège, de ton directeur ou je ne sais pas comment vous appelez ça vous autres…
- Oui mon directeur c'est bien ça! Dit Harry avec excitation car il se doutait de ce que contenait le courrier.
- Il souhaiterait que nous te laissions partir en début d'après midi chez un de tes sois disant amis jusqu'à la rentrée. C'est toi qui lui as demandé?
- Oh non ! Non non non! Je vous assure que non! C'est lui qui s'est dit que ce serait mieux pour que je fasse mes devoirs de vacances qui deviennent de plus en plus complexes à mon niveau et je pourrais donc me faire aider et bien sûr ça me permettrait aussi de voir mes amis…
- Hum… Et pourquoi crois-t-il que nous allons dire oui?
- Eh bien je ne sais pas mais en tout cas ce que je sais moi, c'est que ça vous arrangerais bien d'avoir à supporter ma présence deux semaines de moins!
- Pour ça, tu n'as pas tort en effet mais…
Harry savait très bien que son oncle cherchait une raison pour l'empêcher de partir car même si sa présence l'indisposait, la pensée qu'il lui faisait plaisir lui était encore plus désagréable.
- Mais? Répéta-t-il avec amusement voyant la réflexion infructueuse de l'oncle Vernon.
Il y eu quelques secondes de silence puis:
- Décampe! Va préparer tes affaires et sois à l'heure, on vient te chercher à 12 heures trente!
Harry se retient pour ne pas sauter de joie dans toute la pièce puis demanda soudain:
- « On vient me chercher »? Qui ça « on »?
- Que veux-tu que j'en sache, je n'ai pas la science infuse! File, je ne veux plus te voir avant cet après midi.
Harry monta à toute vitesse dans sa chambre. En 30 minutes toutes ses affaires étaient rangées et rassemblées. Il était 11 heures et demie. L'heure passa comme si elle avait été multipliée par quatre quand enfin il entendit la sonnette retentir. Il descendit sa gros malle ainsi que la cage de Edwige en deux temps trois mouvements et alla ouvrir la porte que bien sûr ni son oncle, sa tante ou son cousin n'avait osé ouvrir certainement par crainte. Ce fut le visage souriant du Professeur Lupin qu'il découvrit.
- Bonjour Harry! Ca va?
- Très bien et vous?
- Oh oui comme toujours! Ta famille n'est pas là?
- Heu… A vrai dire, je crois qu'ils sont allés se cacher car il devait certainement avoir peur que vous fassiez exploser la cheminée et agrandissiez la langue de Dudley!
- Oh! Je vois! Bon dans ce cas, nous pouvons y aller je présume?
- Avec plaisir! Dit-il en claquant la porte de sa prison et en respirant l'air de la liberté.
