Noirs Désirs

Résumé : La guerre fait rage au sein du monde sorcier. Et comme dans toutes les guerres, les soldats saignent et cherchent le réconfort comme ils le peuvent. Harry ne fait pas exception à la règle.

Couple : HPDM

Rating : R

Auteur : Myschka

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et quelque part, il vaut mieux, vu ce que je leur fais subir. Et les chansons sont de Noir Désir.

Avertissement : Ceci est un slash, à savoir une histoire décrivant des relations homosexuelles explicites. Homophobes, allez vous faire pendre ailleurs, ça nous fera des vacances. C'est une histoire un peu sombre, pas forcément bonne pour le moral, je ne sais pas ce que ça vaut, alors âmes sensibles, sachez à quoi vous attendre.

Note préliminaire : Encore et toujours du Noir Désir. En fait, cette fic ne sera basée que sur des chansons de ce groupe, parce que je trouve qu'elles s'appliquent vraiment bien au concept de mon histoire. Merci à tous ceux qui lisent, bises.

Un grand merci à mes bêtas, Mi chan (Mimi Maxwell-Chang) et Eva, pour leur soutien et leurs corrections !

RAR :

Alexiel.v : Merci pour ta review :D Je suis heureuse que ça te plaise (moi aussi je me répète, mais bon). J'espère que tu continueras à aimer, parce que ça risque de ne pas être très joyeux par la suite…Bisous.

Surimi : Coucou toi ! je suis contente que ça te plaise ! Pour la suite, je fais de mon mieux, mais je risque d'updater moins vite que pour mes autres fics, sachant que j'écris sous le coup de l'inspiration et que je n'ai aucun chapitre prévu à l'avance…Bisous !

Oxaline : Hello toi :D Merci pour tes reviews, je suis heureuse que tu aimes mon style, surtout que cette fic me donne plus de mal que les précédentes, et qu'elle sera vraiment plus sombre…Je t'embrasse, à bientôt.

Sahada : Salut toi, merci pour ton commentaire. Oui, c'est sombre, et ça va continuer. Ce n'est définitivement pas quelque chose de joyeux. Je ne compte pas réellement développer sur la guerre, mais c'est un sujet sérieux et sensible, et je n'ai pas envie de le minimiser…Bisous, à bientôt.

Mi Chan : Merci ma belle ! Je sais que le chapitre qui suit t'a plu, et je te promets d'écrire la suite très vite. Bisous.

Lune de Cristal : Merci beaucoup pour ton commentaire. Je suis heureuse que le choix de la chanson te plaise, puisque j'ai l'intention de faire une song-fic avec uniquement des chansons de Noir Désir…J'espère que ça continuera à te plaire ! Je t'embrasse.


Chapitre 02 : Ville-lumière

Harry alluma sa cinquième cigarette de la soirée. Affalé dans un des fauteuils du salon du 12, Grimmault Square, il contemplait d'un air absent l'âtre de l'immense cheminée où rougeoyaient encore quelques braises mourantes. Ca cicatrice le brûlait, mais il ne s'en souciait pas. Il avait l'habitude. Il poussa un soupir las, regardant une fois de plus – il avait cessé de compter – l'horloge dont le tic-tac sinistre était le seul bruit qui brisait le silence froid de la pièce. Dans quelques minutes, si tout s'était bien passé, ils allaient revenir.

Il garda un visage impassible lorsque les flammes vertes bien connues flamboyèrent dans la cheminée, et que le corps d'un jeune homme châtain atterrit bruyamment dans le salon. Le garçon, grand, mince et bien bâti se releva souplement, et épousseta nonchalamment la cape noire et coûteuse qui recouvrait ses épaules. Une lueur espiègle éclaira ses yeux bruns, et il fit un sourire malicieux au Survivant, qui n'avait pas bougé d'un pouce.

« Hey, Harry. Tu comptes prendre racine dans ton fauteuil ? »

« Salut, Blaise. Les autres ne sont pas avec toi ? »

Blaise Zabini posa une fesse musclée sur le bras du siège en face de celui de Harry, et s'alluma un petit cigarillo noir. Harry grimaça en reconnaissant l'odeur caractéristique de la fumée parfumée à la cerise des Black Stones (1) qu'affectionnait son ami. Le jeune homme tira quelques bouffées d'un air satisfait, et répondit.

« Non. Ils m'ont chargé de te prévenir qu'ils restaient chez Mondingus Fletcher cette nuit. Ron a été légèrement blessé dans l'altercation de cet après-midi, Hermione s'est endormie sur ses bouquins et Ginny a voulu rester avec son frère pour le soigner. »

« Et Luna et Neville ? »

« Luna a encore eu une vision. Neville reste avec elle. »

Harry eut un sourire un peu attendri. Tout le monde avait compris depuis longtemps que le garçon timide et maladroit était tombé amoureux de la jeune fille, et sa dévotion envers elle était touchante.

Le Survivant soupira.

« Ca veut dire qu'on est tout seuls ce soir, alors ? » murmura-t-il.

« Severus devrait passer plus tard, il me semble. Il veut te préparer une Potion de sommeil, il pense que tu ne dors pas assez. Je crois qu'il s'inquiète pour toi. Mais, et toi, comment ça va ? »

Harry ne répondit pas tout de suite. Les yeux dans le vague, il écrasa sa cigarette dans le cendrier en verre posé sur la table basse, puis en ralluma une autre immédiatement. Blaise le regarda d'un air désapprobateur.

« Ca te tuera, tu sais. »

Harry ricana, désabusé.

« Oh, tu sais, ça ou Voldemort…Il est de mauvaise humeur. »

« Ah bon ? Pourquoi ? »

« Je ne sais pas. Le fait d'avoir perdu Rockwood, peut-être. »

Blaise considéra le jeune homme brun en face de lui. Harry aussi était de mauvaise humeur. A bien y réfléchir, il se rendit compte que son ami n'avait pas souri – réellement souri – depuis des semaines. La lassitude les prenait tous. Lui-même avait du mal à garder sa bonne humeur en toutes circonstances. Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers le bar au fond de la pièce.

« Vodka ? »

« S'il te plait. »

Il sirotèrent leurs verres sans rien dire, laissant l'obscurité envahir lentement la maison déjà sombre. Puis au bout de quelques minutes interminables, Blaise brisa le silence.

« Habille-toi. Ce soir, on sort. »

Harry le regarda, surpris.

« On sort ? Tu veux aller où ? De toute façon, je n'ai pas le droit de bouger d'ici, en principe. A chaque fois que j'ai participé à un combat, Albus m'a engueulé.»

Le jeune homme rit doucement.

« On s'en fout. Toi et moi on a besoin de se changer les idées, alors on sort. Ca fait combien de temps que tu ne t'es pas distrait, Harry ? De toute façon, sans tes lunettes, et avec tes cheveux dans les yeux, plus personne ne te reconnaîtra. Ca fait trop longtemps que tu as disparu de la circulation. »

Le Survivant réfléchit environ trois secondes, et se dit qu'après tout, il ne risquait pas grand chose. Il était puissant, il n'était pas seul, et il ferait attention. Il se leva prestement de son siège et attrapa son manteau qui traînait sur le canapé.

« Très bien, je te suis. J'en avais marre d'être enfermé de toute façon. »

Blaise griffonna en hâte un mot à l'attention de Severus Snape, puis les deux jeunes gens sortirent discrètement de la maison.

Quand la nuit s'étend, elle se laisse tomber au hasard

Elle enveloppe et elle sape les carcasses atroces

Et si tu peux te perdre du côté du fleuve

Il te calmera jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer

Ils transplanèrent dans un quartier populaire de Londres, et longèrent la Tamise pour rejoindre un dédale de rues sombres et bruyantes de monde. Blaise marchait vite, semblant savoir exactement où diriger ses pas, et Harry le suivait, humant l'odeur de la foule, se repaissant de la vie qui grouillait à tous les coins de rues. Oui, cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas frotté aux autres êtres humains, et il buvait les cris, les rires avinés, la musique trop forte qui s'échappait des clubs et des boîtes de nuits, et il dévorait des yeux le bleu des lumières pâles, et le blanc et le brun des peaux luisantes sous la pluie.

C'étaient des rues sales, c'étaient des rues où la pauvreté et la médiocrité côtoyaient le brillant des néons, où la misère embrassait le luxe. C'était beau, c'était juste vivant, c'était un endroit où les gens ignoraient la guerre, volontairement ou non. Harry en était heureux, et il était reconnaissant envers Blaise de l'avoir convaincu de sortir de cette maison froide et impersonnelle, où chaque objet lui rappelait sans cesse le visage de Sirius. Il en avait assez de voir des morts, il voulait, juste pour un soir, juste pour quelques heures, voir un peu les lumières de la ville.

Comme elle est belle la ville et ses lumières seulement pour

Les fous

Celui qui veut, il la découpe en tableaux

Là c'est l'heure où le silence balance sur les eaux du fleuve

Blaise avait ralenti à présent, et les deux jeunes gens se contentaient de flâner, observant les affiches des cinémas, achetant leurs cigarettes comme de simples moldus anonymes, commentant les vêtements des gens qu'ils croisaient. C'était bien, c'était juste bon d'oublier un peu les combats, et le manque de sommeil. Ca faisait du bien de s'oublier un peu au milieu de la foule joyeuse du samedi soir. Harry s'adossa au mur d'un immeuble couvert de graffitis et alluma une cigarette, savourant simplement l'instant présent et le fait de respirer le même air que des milliers d'autres personnes. Son compagnon lui fit un sourire moqueur.

« Alors ? Content de quitter un peu ton tombeau ? »

« Tu n'imagines pas à quel point. »

Harry riait à présent. C'était chouette d'envoyer les règles se faire foutre, comme avant, et avec elles les recommandations d'Albus. Il se ferait sûrement engueuler en rentrant, mais il s'en moquait. Ce soir, il voulait juste vivre, et sentir, et goûter, et aimer. Alors il suivit encore Blaise dans les ruelles obscures, juste pour qu'il l'aide à se perdre un peu.

Le rythme des horloges qui pourrissent

Y'a là-bas cette fille qui enfle son souffle et ses jupes

Ouvertes comme des corolles en suspens

Plus elle danse, plus elle flambe, plus il l'aime, lui, comme

Il sent

Les rues étaient plus calmes là où ils allaient. Les lumières un peu plus glauques, les gens un peu moins nombreux, un peu moins heureux. Ils étaient arrivés dans les quartiers sombres, les quartiers où même en plein hiver il semblait faire toujours un peu plus chaud qu'ailleurs. La vie y était un peu plus anxieuse, un peu plus fiévreuse aussi, peut-être. Pleine aussi de filles et de garçons un peu moins habillés que le commun des mortels, et qui écartent les cuisses pour quelques mornilles ou juste un bref instant de chaleur humaine. Et pleine aussi d'âmes en peine d'amour et de sexe.

Harry se demandait maintenant où son ami avait l'intention de l'emmener. Il n'avait pas vraiment envie d'une prostituée, pas vraiment envie de voir la chair triste se dévoiler sous ses yeux avides. Mais un peu envie de boire, peut-être, et peut-être aussi un peu curieux de voir où tout cela allait le mener. Ils tournèrent encore dans une ruelle presque vide, éclairée seulement par quelques faibles néons rouges et bleus. Au bout de l'impasse, une simple porte de métal, et même pas d'enseigne. Juste un homme en noir qui leur demanda un mot de passe que Blaise lui donna sans hésiter.

Le Survivant lança un regard étonné à son ami alors qu'ils descendaient un escalier bétonné violemment éclairé au néon.

« On peut savoir où tu comptes m'emmener ? »

Blaise lui fit un clin d'œil malicieux.

« Je t'emmène vivre, tout simplement. Tu verras bien. »

Harry haussa les épaules. Il verrait bien, oui.

Que no se puede, la Vida no vale Nada

LE FLEUVE (Noir Désir)


(1) En référence au manga « Nana », les cigarillos à la cerise que fume Yasu XD

o0O0o

Voilà, le deuxième chapitre est terminé. Je ne sais pas quand j'updaterai la prochaine fois, mais je vous promets que je fais du mieux que je peux. Cette histoire me tient vraiment à cœur. Pour encourager l'auteuze ou pour l'insulter, c'est le même petit bouton en bas à gauche. Bisous à tout le monde !