Noirs Désirs
Résumé : Post Poudlard. La guerre fait rage au sein du monde sorcier. Et comme dans toutes les guerres, les soldats saignent et cherchent le réconfort comme ils le peuvent. Harry ne fait pas exception à la règle. Dark-fic, song-fic, et je le crains, un peu OOC.
Couple : HPDM
Rating : M
Auteur : Myschka
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et quelque part, il vaut mieux, vu ce que je leur fais subir. Et les chansons sont de Noir Désir.
Avertissement : Ceci est un slash, à savoir une histoire décrivant des relations homosexuelles explicites. Homophobes, allez vous faire pendre ailleurs, ça nous fera des vacances. Ames sensibles, je vous rappelle que ceci est une dark-fic, et à partir de maintenant une death-fic, donc si vous ne supportez pas qu'on maltraite nos bishos adorés, passez votre chemin.
Note préliminaire : Le titre de ce chapitre est en hommage au livre de terreur « Blanc comme la nuit » de Katherine QUENOT, qui m'a beaucoup marquée lorsque j'étais enfant (et pour cause…des fois je me dis que mes parents ont été fous de me laisser lire un truc pareil si jeune). Pour info, le personnage principal de la chanson s'appelle à l'origine Marie, je me suis donc permise de modifier quelques mots, mentionnés entre parenthèses et en gras, pour les besoins de ce chapitre. Sinon, attention, chapitre extrêmement dur et violent, qui justifie totalement la mention « death-fic ». Et précision, oui, Ron est dingue.
Merci à ma meilleure amie Eva, mes sœurs Lola et Léa, Gilles, Nothing, Yann et surtout David. Merci d'être là, et de me soutenir chacun à votre manière.
RAR :
Amy Keira : Eh oui, c'est bien Ron :D Note, il y a avait un indice à la fin du chapitre 10…Quant à tes spéculations, tu verras bien…huhuhu. J'espère que tu aimeras la suite, merci en tout cas pour tes encouragements. Bises.
Lemoncurd : Pourquoi tant de violence, voyons ? (air innocent) Oui, je m'amuse bien :D Pour ce qui est de la lueur de démence, trop tard, c'est déjà fait ! Maintenant, j'avais bien précisé que je faisais du massacrage de persos…J'espère que tu aimeras ce chapitre, bisous.
Surimi : Ma douce, oui en effet tu avais bien deviné…Maintenant, je te remercie, mais je maîtrise parfaitement Ron…et rassure-toi, il ne s'en tirera pas à si bon compte ! En attendant, sors tes mouchoirs, ça va saigner ! Bisous
Onarluca : Ma belle Artemis, navrée de te décevoir, mais tout le monde va souffrir dans cette histoire…Alors arrête-toi là, je crains que tu ne puisses pas en supporter plus. Je t'embrasse et à bientôt.
Tiayel : Ouiiiii, j'adore la crème glacée et les rochers coco ! (bon, par contre, le glucose musical à haute dose j'ai du mal…huhu)…Désolée de te décevoir ma belle, mais si y'a marqué death-fic, c'est pas pour rien…cependant, j'ai déjà la fin en tête, et quelque chose me dit que tu ne t'y attends pas à celle-là…Les apparences sont parfois trompeuses…Mais en attendant, sors tes mouchoirs, ce chapitre est tragique. Bisouilles, et patience, dès que je termine cette fic, je m'attaque à l'autre.
MirahannaManson : Merci pour ta review et ta précision :D J'aurais du en effet mentionner que le texte était de Ferré, mais c'est bien en écoutant la version de Noir Désir que j'ai écrit ce chapitre…En tout cas, merci pour tes encouragements, j'espère que la suite te plaira. Bisous.
Ellie351 : Tu as le droit de détester Ron, c'est normal, et c'est prévu pour ! Rassure-toi, il ne va pas s'en tirer comme ça…J'espère que ce chapitre ne te sera pas trop éprouvant. Bisous.
Sia : Merci pour tes compliments, ça me va droit au cœur. J'espère que tu aimeras la suite, et mes autres fics, qui sont légèrement différentes de celle-ci. Bisous.
Blackeyed : Si je te réponds, ça va gâcher le suspense…hinhinhin. J'espère que ça va te plaire en tout cas. Bisous.
Whitangel : Théorie intéressante ma chère…Il se pourrait que tu aies deviné. Pour le caractère de Ron, je précise bien que mes persos sont OOC, quand même, c'est vrai qu'on a pas l'habitude de le voir comme ça…Mais j'avais envie de le traiter de cette manière…Pour Harry et Draco, ben…là, je peux rien dire…Il faut lire la fic jusqu'à la fin pour savoir ! J'espère que tu aimeras ce chapitre, bisous.
Celine.sLineC-Line : Merci beaucoup pour ta review, elle m'a énormément touchée…Je suis heureuse de t'avoir émue, j'espère que tu continueras à aimer. Bisous.
Mily Black : Il est clair que Ron se trompe…Mais je crains hélas que les conséquences de ses actes ne le percutent pas vraiment…J'espère que tu aimeras ce chapitre, bisous.
Didinette207 : Il se peut que tu aies deviné, ma chère…Et tu as le droit de détester Ron, c'est fait exprès :D J'espère que tu aimeras malgré tout ce chapitre, bisous.
Chapitre 11 : Blanc comme la mort
oO0Oo
Ce soir, c'est le grand soir.
Ce soir, Harry dort dans sa chambre tendue de noir, épuisé par une attaque mentale particulièrement violente du Seigneur des Ténèbres. Il songe, le front pâle et couvert de sueur, à des lendemains plus beaux qui portent tous le nom de Draco.
Ce soir, Hermione s'est une fois de plus endormie sur un de ces livres trop lourds pour elle, ses joues mince tachées d'encre noire.
Ce soir, Ginny panse et soigne les blessures de Neville, victorieux – enfin, enfin ! – de Bellatrix Lestrange, croisée comme par hasard au détour d'un chemin de Londres, et qui s'est laissée tuer avec une facilité déstabilisante. Déconcertante.
Ce soir, Neville pense à Luna, qui s'est évanouie et ne s'est toujours pas réveillée, foudroyée par une vision terrifiante dont personne n'a su ce qu'elle représentait.
Ce soir, Luna pleure dans son sommeil, incapable de prévenir l'Ordre du danger imminent qui lui fait si peur et qu'elle ne comprend pas.
Ce soir, Severus Snape prépare de la Potion de sommeil pour tout le monde, seul dans son laboratoire. Seul, comme toujours.
Ce soir, Blaise a pris de la Potion comme les autres et dort d'un sommeil paisible, le seul peut-être qui a encore foi en l'avenir.
Ce soir, il fait chaud à l'abri des murs de Grimmault Square, d'une chaleur étouffante et moite.
Ce soir l'orage gronde au loin sur Londres gris et sale, apportant des reflets métalliques à la Tamise qui semble couler au ralenti.
Ce soir, tout le monde espère la pluie.
Ce soir, c'est le grand soir.
Ce soir, Ron est prêt.
C'est le soir et le vent s'est levé
Dans les ruelles où la poussière vole
Aiiii c'est l'heure où vont danser
Ceux que la chaleur ne peut laisser
Furtive et rapide, une silhouette file le long des ruelles obscures, se fondant dans la masse sombre et malsaine des ombres qui peignent les murs de parures macabres. Peut-être une ode à la tragédie qui se prépare, peut-être un hommage à la mort qui rôde à l'affût des âmes inconscientes qui cherchent vainement un peu d'air à l'extérieur des maisons aveugles.
Les façades lézardées des immeubles gris la protègent, cette silhouette acérée qui court sans un bruit, sans rompre le silence assourdissant qui règne dans les rues, et elles sont complices de sa course qui la mène droit sur son objectif.
Personne dans la ville étouffante où la chaleur est telle que l'obscurité en devient presque blanche.
Personne dans les rues que même les animaux errants ont désertées.
Personne pour voir que l'ombre a enfin repéré sa cible.
Il est si proche, maintenant. Si proche qu'il pourrait presque le toucher.
C'est un endroit où on voit
Courir dans les veines, cette chaleur
Mais pas encore. L'ombre veut jouer avec sa proie, l'acculer au moment où elle sera la plus vulnérable. Si faible, si fragile. Si pâle et frêle, que ça va presque être trop facile.
L'ombre observe en silence. Sa proie sort d'un petit restaurant miteux en compagnie d'une jeune fille brune très mince et si petite qu'elle lui arrive à peine à l'épaule. Elle sourit, en adoration devant la proie qui la regarde avec bienveillance. La proie se penche et embrasse la jeune fille brune sur la joue, et la fille rosit de plaisir. L'ombre trouve qu'elle ressemble à Hermione, à part qu'elle a l'air stupide. La gamine s'éloigne, d'un pas rapide mais fatigué. Elle a les épaules voûtées de ceux qui ont subi trop de choses pour leur âge. Pauvre petite chose, éloigne-toi vite, cela vaut mieux.
La proie reste immobile quelques instants, l'air perdu, ses yeux gris fixant un point invisible dans le vague. Le jeune homme blond a l'air un peu triste, un peu inquiet.
Si tu savais.
Tu serais terrifié.
Et (Ron) aiguise son regard
(Il) a vu ce qui vient de nulle part
(Il) a crispé la main sur la lame
Attention à la blessure madame
L'ombre est impatiente, mais il n'est pas encore temps.
Se cacher un peu plus dans la pénombre visqueuse, et attendre que la proie se décide à bouger. Observer, encore un peu, son allure hautaine malgré la déchéance qui l'entache, ses cheveux blonds qu'il n'a pas coupé depuis trop longtemps, et ses yeux qui autrefois avaient le tranchant de l'acier et qui aujourd'hui ne semblent animés de vie qu'en présence de deux personnes seulement. La première vient de partir, l'autre dort d'un sommeil agité plus loin dans la ville.
La sueur colle le tissu de son débardeur à sa peau laiteuse, il semble attendre quelque chose. Un peu de vent, peut-être, ou peut-être la pluie. Ou bien est-ce Harry qu'il espère éperdument, Harry qui devait venir ce soir. Harry qui ne viendra plus, il le sait maintenant. L'ombre peut sentir sa peur et sa tristesse. Le jeune homme blond pue l'inquiétude. Tu as raison, misérable larve.
Mais tu te trompes, ce n'est pas pour Harry qu'il faut t'inquiéter.
Bientôt, Harry ira mieux.
Grâce à moi.
Ooh mais on n'sent pas la douleur
Sinon dans les cœurs
Cette chaleur
Tout ça, c'est de ta faute, tu sais ? Tu es inutile, tu ne fais que l'éloigner de nous, l'éloigner de son but. Tu es une gêne pour tout le monde.
Ce n'est pas personnel, tu sais. J'ai dépassé ça depuis longtemps.
J'aurais pu te détester encore, si je m'étais souvenu de ce que tu étais, avant. Mais maintenant, je ne ressens rien. Tu es juste un problème qu'il faut régler au plus vite.
Je suis sûr que tu comprends, n'est-ce pas ?
Bien sûr que non, mais peu importe. On s'en fiche que tu ne comprennes pas. Tu n'es qu'un pion insignifiant. Ou peut-être même que tu ne te rends pas compte que tu lui es néfaste, tu es tellement égoïste. Ou encore es-tu manipulé, victime d'un sortilège visant de plus noirs desseins.
Quelle importance, après tout ? Le résultat sera le même, tu sais.
J'espère que tu vas crier. Ca me donne l'impression que je fais bien mon travail.
C'est ce démon dans son sang à (lui)
Qui a rongé lentement ses ailes
Aiii, c'est dans le ventre là
(Ron) sait ce qui arrivera
Dans cet endroit où on laisse aller...
Draco frissonne malgré la chaleur qui l'accable. Il a sans doute un peu de fièvre, il dort mal ces derniers temps. Il n'a rien dit pour ne pas faire peur à Harry, pour ne pas qu'il s'inquiète pour une chose de plus. Mais ses rêves sont peuplés de visions de pluie sale et hantés par un regard fou qui le foudroie. Il rêve de Eve aussi, Eve qui pleure sous l'eau qui tombe à verse sur ses cheveux bruns. Dans ses rêves, la pluie a le goût des larmes de la jeune fille.
Mais il se tait, le jeune homme blond, et quand Harry se réveille à ses côtés et pose son regard vert sur lui, il se contente de sourire d'un air qui se veut rassurant, et il le prend dans ses bras, réclamant encore une étreinte, toujours plus fort, comme si c'était la dernière.
Maintenant, Draco est fatigué. Il veut rentrer chez lui, dans ce petit appartement simple et chaleureux que Harry a choisi pour eux, alors il presse le pas, luttant contre l'air lourd et poisseux de la nuit qui semble vouloir le retenir. On dirait qu'il nage dans l'obscurité pleine d'humidité, et le tissu mince se colle un peu plus à son corps.
Il accélère encore, le garçon pâle, soudain pris d'une inquiétude irrationnelle. Il a senti quelque chose, mais il n'arrive pas à déterminer ce que c'est. Comme un sentiment de déjà-vu, et peut-être comme une sensation d'oppression qui comprime douloureusement sa poitrine.
L'air lourd a la même odeur que dans ses cauchemars, et semble se resserrer contre lui en une masse compacte de plus en plus noire.
Il a vraiment peur maintenant, le jeune homme blond, alors il se met à courir, le cœur écrasé par une terreur qu'il ne comprend pas.
Quelque chose va arriver, il le sent. Tellement imminent, qu'il ferme les yeux sans ralentir sa course, alors que ses poumons le brûlent et que son souffle s'accélère de manière erratique.
Il file à travers les ténèbres qui envahissent les rues, mais il sait qu'il arrivera trop tard. La chose le suit à la trace et gagne du terrain.
Harry, aide-moi. J'ai tellement peur.
L'ombre n'attend pas qu'il entre dans le vieil immeuble, qui a été blanc dans une autre vie peut-être.
Lorsque Draco pousse la lourde porte en bois, Ron l'attrape par l'épaule et le plaque contre le mur rugueux qui lui écorche le visage et lui cogne le front.
Et tout devient blanc.
(Il) se lève
Et prend
Son arme
Si blanche
C'est pour crever
Le corps
De ce fils de pute
Si blanc
Pendant qu'il en est
Encore temps
Allez respire bien
Avance
Encore
Mais avance
Ronald a tout prévu. Une bulle de silence et d'obscurité entoure la petite impasse sombre où il n'y a personne, de toute façon. Personne à part eux. Tu peux crier, tu sais. Personne ne t'entendra.
Draco cligne difficilement des paupières, il grimace de douleur en sentant son visage tuméfié. Et ses yeux s'agrandissent de stupeur en voyant le visage de son ennemi héréditaire. Et ses yeux s'agrandissent de frayeur en reconnaissant le regard fou de ses cauchemars.
Ronald sourit devant le jeune homme blond étalé par terre en face de lui. Il sent l'odeur de peur qui se dégage du garçon, et ce parfum agit sur lui comme le plus puissant des stimulants. C'est tellement bon, ce shoot d'adrénaline, il en bande presque. Dommage qu'il n'ait pas le temps, peut-être aurait-il compris quel plaisir Harry avait à s'enfiler ce joli petit cul. Ouais, dommage.
Mais il n'est pas là pour ça, il a déjà à peine le temps de jouer un peu avant de l'achever.
Ce ne sera pas une mort propre. Le bâtard ne le mérite pas, de toute façon.
Il n'sentira pas la douleur
Peut-être la peur
Cette chaleur
Oui, Draco a peur. Draco hurle, se débat, tandis que l'immense roux abat ses poings sur son visage et dans son ventre. Il sent ses os craquer. La pommette, peut-être quelques côtes fêlées. Ronald ne sent plus ses bras, l'ivresse du combat lui donne une force inhumaine et le pouvoir afflue dans ses mains. Sent-il la différence, sent-il ce pouvoir qu'il n'a jamais eu avant ?
Ronald s'en fout. Il n'a pas remarqué.
Il se rend compte en revanche que quelque chose ne va pas chez sa victime. Les yeux gris et froids ont retrouvé l'éclat métallique des années passées, et il se bat avec l'énergie et la détermination du désespoir.
Ronald grimace. La douleur, inattendue, fulgurante, traverse son bras gauche en un trait acéré. Ah, c'est comme ça ? Il semblerait que la putain de Harry se souvient maintenant qu'il est sorcier. Et le sort qu'il vient de recevoir, s'il n'est pas assez puissant pour arrêter le guerrier, n'en a pas moins été lancé sans baguette.
Eh, peut-être que ça va vraiment devenir intéressant, après tout. Tu crois que tu peux résister à un Cruciatus, petite pute ?
Ca fait mal, hein ? Tu vas faire quoi, maintenant, bâtard ?
Désolé, chéri, je crois que tu es trop faible pour lancer un Doloris, mais c'était bien essayé. J'ai presque eu mal, si ça peut te faire plaisir. Le bouclier est pas mal, en revanche. Je vais devoir y mettre un peu du mien si je veux le briser. Mais j'y arriverai, tu sais ? C'est juste une question de temps.
Ca suffit, salopard. J'espère que tu es content, tu m'as fait mal, connard. Fini de jouer maintenant. A présent que tu t'es épuisé en vain, je vais pouvoir terminer mon boulot.
Ronald sort le couteau. Une belle arme, remarquablement équilibrée, qu'il a reçue il y a une semaine. Il s'est entraîné chaque jour avec, en prévision de cet instant.
Je veux que tu cries, fils de pute.
Je veux voir la terreur dans tes yeux. Je veux sentir ton corps de putain au rabais céder sous le mien, tes os se briser sous mes coups.
Je veux voir ton sang couler, jaillir de tes blessures et éclabousser mon visage.
Alors Ronald frappe. Il plonge le couteau profondément entre les côtes du garçon qui s'accroche désespérément à lui, qui lutte encore vainement, et qui crie, oh oui, qui crie sa colère et sa frustration d'être si faible et de ne pouvoir rien faire.
Et c'est si beau, tout ce sang qui empourpre le débardeur blanc, qui rend le pantalon noir encore plus sombre, et qui tache la peau pâle de Draco.
C'est si beau ce sang qui vire au noir sur le pavé gris et qui s'écoule en rigoles sombres dans la ruelle.
Ronald est parti furtivement, après avoir jeté sa robe noire et un dernier regard au merveilleux spectacle qui s'offrait à ses yeux avides. La pluie qui s'est mise à tomber brutalement est chaude sur sa peau et lave le rouge qui macule ses mains et son visage.
Et Draco ferme les yeux sur Eve qui se tient agenouillée devant lui et qui hurle de douleur. Ses rêves n'avaient pas menti. La pluie qui s'abat sur son visage a le goût de ses larmes.
Et quand tout devient blanc, il regrette de ne pas avoir vu une dernière fois le visage de Harry.
Sous les draps
Trop blancs
L'auréole
Grandit
C'est le sang
Et (Ron)
A les yeux qui brillent
(Il) part
Sur les rails des tramways
(Il) court
(Léger)(Léger)
Et la pluie lave
Les rues
Et la pluie lave
Ses mains
(Il) est propre
Enfin
Elle est propre
Enfin
Cette chaleur...
Au 12, Grimmault Square, Luna se réveille en hurlant. Elle a vu le corps brisé d'un ange abandonné près des poubelles sous une pluie battante.
Au 12, Grimmault Square, Harry se réveille en sursaut, la sensation que quelque chose d'horrible vient d'arriver.
Au 12, Grimmault Square, Ronald se glisse silencieusement entre les bras d'une Hermione endormie qui resserre son étreinte instinctivement, les larmes aux yeux.
Au 12, Grimmault Square, Harry claque la porte d'entrée violemment et se précipite chez lui, avec le pressentiment qu'il arrivera trop tard.
Quelque part au fond d'une ruine glacée, un homme sourit. Il vient de couper les fils de sa première marionnette.
Et quelque part dans une impasse sordide, sous la pluie une petite fille brune tient dans ses bras un ange qui n'ouvrira plus les yeux, un ange qui ne chantera plus jamais.
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LA CHALEUR (Noir Désir)
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L'auteuze dément toute responsabilité en cas de crise cardiaque, crise de larmes ou crise d'hystérie due à son sadisme. Elle refuse également toute tentative d'assassinat ou menace de mort, sinon, ben, y'a pas de suite (oui, oui, encore un ou deux chapitres). Autrement, pour les insultes (je n'espère rien d'autre, notez ma lucidité), comme d'habitude, c'est le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime.
