Il faisait beau et l'odeur des cerisiers en fleurs embaumait l'air. Toutefois, dans la classe du lycée Kaibara, seconde D, tout le monde dormait plus ou moins. Tout à coup, des pas précipités résonnèrent dans le couloir, et la porte s'ouvrit brutalement. Shiguré et Hatori se précipitèrent dans la classe.
Kyo ! Yuki ! Où est Kali ?
Heu…elle a été appelée au secrétariat il y a 10mn environ. Pourquoi ?
Merde ! C'est pas vrai ! On vous a dis qui l'a demandé ?
Quelqu'un de sa famille je crois…
Abruti ! C'était sûrement Akito !
Yuki et Kyo blêmirent; tandis que la classe, maintenant bien réveillée, assistait au spectacle en étant légèrement larguée.
Oh non….
Kyo, Yuki, Shiguré et Hatori se rendirent immédiatement au secrétariat, leur inquiétude allant croissante.
En y arrivant, Kyo demanda, essoufflé, où Kali et la " personne de sa famille " étaient partis.
Par là, derrière le bâtiment. Le jeune homme a dit que c'était urgent. Mais vous ne devriez pas être en cours !
Il y a longtemps ? la coupa Hatori
Euh…environ 5mn !
Ok. On y va.
Mais, demanda Yuki à Shiguré tandis qu'ils couraient vers l'endroit indiqué par la secrétaire, comment saviez-vous qu'Akito allait venu la voir ?
On l'a entendu en parler avec Kureno tout à l'heure. On est venu aussi vite qu'on a pu. Depuis quelques jours Akito semblait furax. Alors on s'est douté qu'il ne venait pas pour jouer à la dînette…
Oh là là…
…
Arrivés sur place, ils se figèrent. Akito avait plaqué Kali contre le mur et avait posé ses mains sur son cou.
Elle se débattait, mais ne faisait bien évidemment pas le poids. Elle avait un air de profonde panique sur le visage.
Hum…alors c'est qui le chef là, hein ? C'EST QUI ?
Il hurlait presque. Kali le regarda douloureusement et murmura :
Akito…non…je t'en prie !
Ah ah ! Tu me supplies maintenant ! Les temps changent…
Aucun des garçons n'osait intervenir : ils étaient comme paralysés. Ils avaient rarement vu Akito dans un tel état de fureur, et la dernière fois cela avait coûté son œil à Hatori.
Ce ne fut que lorsque Akito commença à resserrer son emprise que Kyo se décida à régir.
Akito !
Le chef des Somas se retourna vivement.
Qu'est ce que vous faites là ? Partez ! Partez immédiatement !
Hatori s'approcha.
Akito, vous allez trop loin. Venez, on rentre au manoir.
Ne me touche pas ! Ou alors votre copine pourrait avoir mal….dit-il avec un sourire mauvais et en sortant un petit poignard de sa poche.
Mais soudain il fut projeté à terre : Kali venait de lui envoyer un coup de poing, et maintenant elle se tenait droite, les poings serrés, et toisait Akito d'un air mauvais.
Tu n'es qu'une merde Akito ! Tu ne mérites pas mieux que ta position actuelle : être écrasé par terre !
Toi ! Tu as osé lever la main sur moi !
Akito s'élança vers elle et la renversa. Soudain un cri retentit : il venait de lui planter le couteau dans la jambe.
Kali !
Aahh ! Enfoiré !
BAF ! La claque qu'elle venait de se prendre retentit dans toute la cour.
J'en ai marre de toi ! Tu t'incrustes mais tu n'es pas la bienvenue !
Qu'est ce que tu crois ? Tu n'es pas une Soma ! Tu n'es rien pour nous ! Tu ne fais que nous pourrir la vie ! Disparais ! Pars de chez Shiguré ! JE NE VEUX PLUS TE VOIR !
Akito était tremblant de rage. Hatori le pris alors le bras et lui dit :
Akito. Vous en avez assez fait comme ça, non ? Allez dans la voiture. Je vous rejoins dans 5 mn.
Akito eu un sourire mauvais en voyant le sang s'écoulant de la blessure de Kali, qui était de plus en plus pâle.
Bien. Au revoir tout le monde ! Et toi, sale putain, je ne veux plus entendre parler de toi ! Hatori ! J'exige que tu lui effaces la mémoire le plus vite possible !
Mais…Akito…
COMPRIS ?
Bien. Ce sera fait Akito.
Hatori…
Ce dernier se tourna vers Kali, qui était couverte de larmes et de sang.
Fais voir ta jambe.
Je vous en prie…
FAIS VOIR TA JAMBE
Elle sursauta. Elle savait ce que ça allait coûter à Hatori de faire ça. Autant ne pas en rajouter.
Yuki et Kyo étaient complètement désemparés. Shiguré, quand à lui, se demandait la raison de cette haine d'Akito pour Kali.
…
Hatori referma la porte.
Ca ira. Elle sera en pleine forme dans quelques jours.
Yuki soupira.
Hatori… tu crois qu'Akito était sérieux tout à l'heure ? Tu vas vraiment devoir…
Oui. Je le crains. Je suis vraiment navré.
On ne t'en veut pas, dit Haru qui, ainsi que Momiji, avait été mis au courant dans les minutes qui avaient suivi l'accident.
Oui. Ce n'est pas ta faute ! ajouta Ayamé qui, ayant toujours apprécié Kali, avait accouru dès qu'il avait su.
Moi non plus je ne vous en veux pas vous savez !
Ils se retournèrent vivement. Kali se tenait là, dans l'embrasure de la porte.
