Bienvenue mes chers maudits ! Bienvenue à vous aussi, le monstre et la pouilleuse !

Les 2 concernés se crispèrent légèrement.

Vous vous demandez sans doute pourquoi vous êtes ici, n'est ce pas ? Et bien voilà : j'ai décidé de prendre certaines décision, et de vous les faire partagez.

Comme vous le savez, la date de ma…mort approche.

Kali baissa les yeux. Elle n'avait pas pu s'empêcher de s'attacher malgré tout à cet abruti, et l'évocation de sa mort lui faisait mal.

Et donc j'ai nommé mon remplaçant provisoire, qui officiera à partir de mon décès jusqu'à ce que le prochain chef naisse. Et ce remplaçant sera…

On aurait pu entendre une mouche voler.

Hatori ! Viens donc par ici !

Ce dernier tressaillit, mais se reprit vite. Il s'agenouilla à la droite du chef actuel.

Quand à mon autre choix il te concerne toi, la pouilleuse !

Kali ne releva pas la tête.

Je te parle ! REGARDE MOI !

JE T'AI DIS DE ME REGARDER KALI !

Non. Tu as dis à la pouilleuse de te regarder. Et si tu crois que c'est en m'appellant comme ça que je vais t'obéir, tu te fourres le doigt dans l'œil.

Akito bouillonnait.

Tu…tu vas beaucoup trop loin…siffla-t-il entre ses dents.

Non. C'est toi qui va trop loin. Jusqu'à nouvel ordre, c'est toi qui m'a envoyé à l'hôpital ! JE NE T'AVAIS RIEN FAIT ! JE NE SUIS PAS UN JOUET QU'ON S'AMUSE À BALANCER !

Sans sans rendre compte, elle s'était mise debout. Ils étaient à présent face à face.

Personne ne parlait. Tout le monde se contentait d'observer.

En effet. Tu as raison. Tu n'es pas mon jouet.

… !

TU N'ES QU'UN VULGAIRE TAS DE POUSSIERES QU'IL FAUT BALAYER ! hurla-t-il en l'agrippant par le bras.

TU VAS DISPARAITRE DE LA VIE DES SOMAS ! C'ETAIT CA MA DECISION ! DESORMAIS…tu habiteras au manoir. Dans une petite pièce ravissante, située tout près de ma chambre ! ricana-t-il.

Tu…tu n'as pas le droit ! J'habite où je veux ! Je suis libre ! dit-elle en se dégageant de son emprise.

Certes, mais si tu refuses, je te jure que quand j'en aurais fini avec toi, tu me supplieras à genoux de te tuer !

Elle ricana.

Si tu crois que quelques coups vont m'effrayer…

Hum…Alors que dirais tu si en plus de t'amocher sérieusement, je m'en prenais à ton copain le monstre ? Ce cher…Kyo ? Tu sais bien que je suis le seul à décider de sa date d'enfermement ! Si tu refuses d'habiter ici, je te certifie que dès demain, ton cher ami perdra à tout jamais sa liberté. Alors, qu'en dis-tu ?

Kyo, ainsi que tout les autres maudits, avaient le souffle coupé.

Espèce de salaud !

Il éclata de rire.

Crois tu vraiment que tes insultes m'atteignent !

ET CA ? CA T'ATTEINT ! hurla-t-elle en lui envoyant son poing dans le ventre.

Akito tomba à genoux, haletant.

J'accepte. J'emménagerais demain. Bonne nuit Akito ! ajouta-t-elle d'un ton ironique.

Sur ce elle sortit de la salle, laissant à Hatori le soin de s'occuper de son chef de clan.

Bon …et bien je crois que j'ai tout ! annonça Kali d'une voix triste.

Tu nous manqueras tu sais.

Oui Shiguré. Vous aussi vous me manquerez !

T'inquiètes, on passera te voir au manoir et puis on est toujours au même lycée ! grommela Kyo

Shiguré toussota.

Bon ! Il est temps ! La voiture vient d'arriver. Elle te conduira directement au manoir.

Dans ce cas…au revoir tout le monde !

Shiguré agita le bras pour lui dire au revoir, tandis que Kyo et Yuki restaient immobiles, comme statufiés.

Une fois installée dans la voiture, Kali ne put s'empêcher de verser une larme, tout en regardant défiler le paysage.

Elle pénétra dans l'immense bâtisse, légèrement angoissée.

Coucou !

Aahh !

Elle sursauta.

Mo…momiji ! C'est toi ?

Oh excuse moi ! Je t'ai fais peur !

Non non c'est rien ne t'inquiètes…

Mes salutations bel enfant !

Aahh ! Oh c'est vous Ayamé…

Vous pouvez pas arrêtez de crier non ?

Haru ! Mais…qu'est ce que vous faites tous ici ?

Je passais voir Hatori ! claironna Ayamé

Moi je l'accompagnais !

Et moi j'accompagnais Momiji.

Oh…

Elle eut un petit sourire.

Et bien c'est gentil de tous vous être déplacés pour…Hatori !

Ayamé lui sourit doucement.

En ce moment il traverse une période difficile, alors on voulait lui montrer notre soutien ! Voilà tout !

Bon…et bien moi j'y vais ! Dites lui bonjour de ma part ! ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

Je n'y manquerai pas !

Elle tourna les talons, un léger sourire aux lèvres. Cette petite "interlude" lui avait remonté le moral.

En effet, elle savait pertinemment qu'Hatori n'était pas au manoir ce jour là.

Arrivée devant la porte de la chambre d'Akito, elle respira un grand coup.

C'est parti ! L'autre fois, la manière douce n'a pas marché, alors allons-y pour la manière forte !

Elle entra dans la pièce. Akito…ne s'y trouvait pas.

Ah tiens…il ne vient même pas m'accueillir !

Elle s'avança, et tomba nez à nez avec un domestique.

Vous êtes bien mademoiselle Takaya ? Mon maître m'a chargé de vous accompagner à votre chambre.

Oh ! Dans ce cas, je vous suis !

Une fois arrivée, elle ne put s'empêcher de pousser un petit cri. C'était magnifique !

Une immense baie vitrée donnant sur le jardin faisait office de mur, montrant à tous les plantes exotiques, la fontaine et les petits jardins japonais joliment disposés devant sa fenêtre.

La chambre, quand à elle, était immense. Un lit majestueux trônait au milieu. De grandes armoires étaient posées près de ce dernier. Un tapis en fourrure, moelleux au possible, recouvrait tout le sol.

Elle remarqua tout de même que la décoration était plus que succincte.

Après avoir remercié le domestique, elle entreprit de déballer ses affaires.

Je me demande où est Akito…Bon bah moi je vais aller visiter les lieux !

Une heure après, elle s'arrêta enfin. Ce manoir était vraiment immense !

Mais…où je suis là !

Oh non ! Je suis perdue !

Elle décida de rebrousser chemin. Le problème, c'était que toutes les maisons se ressemblaient.

On peut savoir où tu vas comme ça ?

Elle sursauta.

Akito ? Ah je te trouve enfin ! Figure toi que je m'étais perdue et…

Je m'en fous.

Ca je n'en doute pas. Donc : ce manoir est tellement grand tu comprends ! Ca se trouve j'aurais été obligée de dormir dehors !

Elle ria à cette idée. Akito, lui, était abasourdi. Décidément elle ne doutait de rien ! Mais bizarrement, cela le fit presque…sourire ! Il secoua la tête pour chasser cette "horrible" pensée.

Bon. Suis moi. Je te ramène.

Trop aimable !

Le retour se fit silencieusement.